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 Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath


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Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Dim 26 Juil - 14:10



WALLA WALLA
~ Apollon & Goliath ~



Lundi 17 août 2020





Il y a un peu plus de trois mois, Goliath passait plus ou moins innapperçu dans sa ville qu'est Walla Walla. Il se levait souvent bien en retard le matin pour commencer toutes les tâches ménagères avant de partir travailler au mcdo le plus proche. Dans sa poche son vieux téléphone et ses écouteurs mal en point (le droit ne fonctionnait quasiment plus), passant quelques musiques chanmées, souvent très pop d'ailleurs. Tout ce qui passe sur les radios un peu dans l'ère du temps quoi : Jonas Brothers, Lady Gaga, Imagine Dragons,... tout ça tout ça. Sur sa planche, il sillonnait la ville en faisant 'au plus vite' et arrivait sur son lieu de travail généralement pile à l'heure. Après ça il s'affairait en cuisine, et quelques fois au comptoir ou en salle, pour offrir aux clients le meilleur service possible. Le plus agréable au moins. Puis, une fois ses heures finies, il faisait le chemin en sens inverse, parfois avec sa copine Gina qu'il raccompagnait à pied, car peu rassurée à l'idée de rentrer seule en pleine nuit. Evidemment, ça faisait faire un grand détour à l'asiatique mais il n'aurait jamais pu fermer l'oeil de la nuit s'il n'était pas sûr que sa collègue soit rentrée saine et sauve chez elle.

Quand il rentrait chez lui, fatigué, il trouvait parfois son grand frère qui venait squatter la maison familiale le temps d'une soirée, quémandant parfois un menu maxi best-of gratuit préparé par son frangin avant la fin de son service.

Chaque jour, il rendait visite à sa voisine Yolande, dont le fils était en prison depuis quelques temps déjà. Prit pour trafic de drogue. La pauvre dame, vieille amie de sa mère, il ne pouvait pas la laisser seule comme ça. C'était comme sa deuxième maman. C'était sa confidente et elle veillait sur lui de son mieux, lui apportant parfois un bon repas avant qu'il ne rentre, ou juste une part de gâteau. Elle l'invitait à venir manger la tarte après qu'il aie tondu la pelouse derrière chez elle. Une belle relation en somme qui n'avait cependant ni la prétention de remplacer la défunte mère, ni celle de remplacer le fils en prison.

Mais quelques jours plus tard, son quotidien a changé du tout au tout...

Quelques jours plus tard, il avait reçu une réponse positive de la part de cette directrice de Casting. Il allait intégrer On My Block, l'émission dont tout le monde parlait à travers le pays et même au-delà des frontières. Un casting international pour une émission évènement qui serait diffusée partout sur le globe. Goliath avait sûrement été choisi pour officier comme Bouffon du Roi dans le jeu mais cette joie intense à l'idée de passer à la télé et de peut-être avoir une chance de gagner les 100 000 euros, c'est tout ce qu'il lui fallait pour accepter d'intégrer la semaine suivante le fameux block. Sa voisine Yolande était folle de joie à l'idée de voir le petit Goli' sur sa télé pendant les deux mois à venir. J'suis sûre que tu vas gagner mon p'tit. Tu vas nous ramener le gros chèque à la fin hein ! Elle avait placé tous ses espoirs de mère dans le fils de sa voisine décédée. Pouvait-on le lui reprocher ?

Toute la ville n'y avait pas cru une seule seconde. Sans aucun doute leur habitant le plus "bête" sélectionné dans une émission de ce calibre ? Impossible ! Si, il y avait bien eu quelques réflexions pour faire mal à Goliath, qui avait préféré faire la sourde oreille mais il ne les avait pas oubliés les C'est un mytho le chinois, c'est pas tout le monde qui passe à la télé, on est à Walla Walla ici ou encore des De toute façon c'est une émission pour débiles ça donc normal qu'ils l'aient choisi lui !.

Il y avait bien eu quelques amis ou habitants qui s'étaient montré gentils. Surtout les clients du McDo à qui Goliath donnait plus de sauces creamy deluxe. Il y avait même la petite Nauraa, six ans et demi, qui lui avait apporté un dessin de lui tenant le chèque de la victoire, la veille de son départ pour New-York. Une attention particulièrement touchante qui lui avait fait grand plaisir. Le directeur du McDo appréciait Goliath pour sa gentillesse et avait accepté de voir partir l'un de ses employés pour officier à la télé. Sûrement un petit geste marketing derrière tout ça, se disant qu'il pourrait surfer sur la vague en mettant un écriteau géant au dessus de sa porte ? Il espérait qu'au fond, l'asiatique ne le déçoive pas et ne fassent pas fuir les clients. C'était quitte ou double.

Alors Goliath était venu à New-York dans ce gros avion, son grand-frère et sa voisine Yolande l'ayant accompagné jusqu'à l'aéroport. Il était venu empli de bonnes ondes, mettant de côté les mauvaises remarques et comportements, dans l'optique de profiter pleinement de l'émission ! Il voulait rendre fiers ses "supporters" et montrer à tous ses détracteurs qu'il valait mieux que ça. Et surtout... il voulait impressionner sa mère qui, de là-haut, veillait sans doute sur lui. Il s'imaginait très bien quelle aurait été sa réaction à l'idée de voir son propre enfant à la télévision, et elle lui aurait prodigué beaucoup de conseils c'est sûr.

Il était donc parti seul, et avait fait ce long chemin avant d'arriver à l'aéroport de New-York, passant tout le trajet le visage ébahi, collé au hublot pour ne rien rater du voyage. Après ça, tout s'était accéléré. Le Taxi, les coulisses, Marie-Claude, les autres candidats, la tenue d'entrée, le prime, sa sélection et...

Vous connaissez la suite.

Le petit Goliath a fait son chemin, parfois non sans quelques détours, se frayant une place en Quart de Finale avant de se faire éliminer avec une bonne partie de son équipe deux semaines avant la fin du jeu. Il était prêt à partir au bras de @Gemma mais avait finalement accepté une semaine de vacances avec les autres aux Bahamas. Une semaine sensée être paradisiaque qui avait virée au cauchemars, le poussant à prendre la décision qu'il pensait être la plus juste pour tout le monde. Mais @Gemma et @Apollon n'étaient finalement pas de cet avis. C'est ce qu'il avait cru comprendre en suivant l'émission depuis chez lui. Il avait d'ailleurs trouvé ça étrange de passer de l'autre côté et de revoir des images de lui. Quelle sensation étrange.

Son retour précipité à Walla Walla étant acté, il avait passé deux jours à faire le trajet avec un long, très long arrêt à Seattle. Il avait visité un peu durant toute une demi journée... enfin il avait essayé. C'est dire le nombre de personnes qui s'amassaient autour de lui pour demander une photo, une dédicace, ou juste pour connaître le nombre de centimètres que mesurait l'atout charme de @Dylan. Il avait trouvé ça chanmé la première demi-heure, mais ça ne s'était pas arrêté là. Alors il était entré dans un magasin de vêtements pour acheter un sweat noir à capuche et des lunettes de soleil. Après un selfie avec la vendeuse et un post instagram qui signifiait du passage de l'asiatique dans cette petite boutique, il était ressorti presque incognito pour poursuivre sa journée tranquille.

Il était finalement rentré à Walla Walla le lendemain, accueilli par son frère et sa voisine. Il était si heureux de les retrouver tous les deux, même si tout ça lui faisait bizarre aujourd'hui. C'est comme si rien ne s'était passé d'un coup, de les revoir, de parler avec eux. C'est comme s'il n'était jamais parti et que ce qu'il venait de vivre n'avait été qu'un rêve. Il fut bien vite ramené à la réalité quand toute la ville était venue pour l'acclamer. La télé locale, les journaux, les habitants, ses clients, ses collègues, son patron, ses voisins, les anciens collègues de sa mère, ses potos... et même cet acteur de Stargate qui n'avait jamais vraiment percé dans le milieu. Tous étaient là pour l'accueillir telle une star. Et à sa grande surprise, oui, ils avaient des tee-shirts bricolés avec sa petite tête dessus. Chanmé n'est-ce pas ?

Les jours suivants avaient été très mouvementés, entre les interviews à donner, les offres diverses et variées qu'on lui proposait maintenant, et tous ses proches qui réclamaient des détails croustillants sur son jeu et son aventure au sein du block. Il avait offert le collier "dent de requin" acheté aux Bahamas à son grand frère et une jolie sacoche à sa voisine. Il avait été se recueillir sur la pierre tombale de sa mère pour lui raconter un peu tout ce qu'il avait vécu...

Rien n'était plus comme avant et il allait devoir faire avec un temps. Jusqu'à ce que la prochaine saison ne commence et qu'on l'oublie. Mais ça, ce n'était finalement pas prêt d'arriver.


Une semaine plus tard, alors que @Apollon et @Dylan allaient savoir avec les autres finalistes lequel d'eux allait remporter le chèque promis au vainqueur, il avait reprit son travail au McDo avec une augmentation ! Son patron ayant vu l'affluence de son fast-food multiplier par deux depuis le passage de l'asiatique dans OMB. Kaythleen, son ex qui l'avait trompée avec un de ses collègues du McDO était même venue lui faire un peu de rentre-dedans, prétextant se sentir mal depuis qu'elle l'avait larguée et qu'elle serait prête à revenir vers lui s'il l'aimait encore. L'asiatique lui avait rit au nez avant de l'envoyer paître.

Finalement après la victoire de @Kendall les choses commençaient un peu à se tasser. L'asiatique était désormais retombé un peu plus dans l'oubli en même temps que les derniers résidents du block sortaient définitivement du jeu qui les avait fait connaître au public et s'attiraient à leur tour toute l'attention des médias.

Il avait quand même deux ou trois projets professionnels sur le feu qui lui permettraient de rembourser ses dettes plus tôt que prévu. De quoi le ravir bien sûr, même s'il tendait aujourd'hui à plus de sérénité dans sa vie d'ancien candidat de télé-réalité.

Ces moments passés dans le block lui semblaient si loin désormais. Presque un mois s'était écoulé depuis qu'il avait quitté le jeu et cette parenthèse incroyable se dissipait peu à peu pour laisser place à la vie, la vraie. Mais aujourd'hui, Lundi 17 août 2020... cette journée allait raviver des souvenirs chez l'asiatique. Sur les coups de 15h, alors qu'il allait bientôt finir son service et que quelques clients patientaient devant le comptoir pour qu'il les encaisse...

Espèce 67 à emporter ! que l'asiatique demande alors, tandis qu'un brun s'approche pour régler son dû. Un silence s'abat soudain au sein du fast food, un silence inhabituel même à cette heure de la journée. Goliath intrigué relève la tête pour croiser le regard de quelqu'un qu'il avait bien tenté d'oublier ces dernières semaines. Euh... hum... Apollon ? Quelle surprise de voir le coiffeur qui n'avait donné aucun signe de vie à l'asiatique depuis sa sortie du jeu. Il avait été déçu du comportement du New-Yorkais après leur accrochage sur le réseau social OMB mais s'était fait une raison : cette parenthèse de vie était désormais fermée et peut-être qu'hormis son jumeau @Zach, il valait mieux oublier les autres candidats qui avaient comptés pour lui ? Je euuuh... Son directeur ne tardait pas à arriver, sonnant aux deux anciens tourtereaux de poser pour la photo qu'il s'apprêtait à prendre d'eux deux dans SON McDo ! De quoi rendre Kim K et Kanye West jaloux, leur passage remarqué dans un vieux KFC à Paris en début d'année n'étant désormais plus autant rêveur maintenant que l'asiatique et le coiffeur étaient réunis. Après un instant de gêne palpable où Goliath s'était entretenu, à l'écart, avec son patron, il revenait finalement près du coiffeur. On m'a donné ma journée... fit-il en baissant la tête, intimant à son ancien camarade qu'ils feraient mieux de sortir.

Quelques mètres de trottoir parcourus plus tard en train de boire son Ice Tea à la paille, et Goliath se décidait à briser le silence entre eux. Je pensais pas que tu ferais autant de kilomètres pour voir un hypocrite décevant tu sais. Qu'est-ce qui t'amène ici ? Ce serait mentir que dire qu'en ce moment, le coeur de l'asiatique ne battait pas un peu plus fort qu'à l'accoutumée. Mais Apollon et lui, c'était de l'histoire ancienne...
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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Dim 26 Juil - 20:54




« Destination ? » Je tends mes papiers à cette imposante femme derrière son guichet, un large sourire aux lèvres. Je ne crois pas avoir été reconnu par cette dernière et je ne risque pas de m’en plaindre. Quelques minutes supplémentaires à prendre des selfies et à discuter avec les fans d’on my block et j’aurais finalement perdu toute mon avance. « Walla Walla ! » Ses yeux se perdent un moment sur mes documents, un tampon sur mon passeport et me voilà prêt à embarquer pour un périple censé me mener à Washington pour retrouver les yeux d’un petit asiatique qui n’a plus donné la moindre nouvelle depuis la finale du célèbre jeu reconduit pour une saison deux. Les interviews sont moins régulières maintenant, tout comme les sollicitations foireuses au nom de la presse à scandale ou du porno qu’il soit hétérosexuel ou gay. On m’a même proposé de tourner dans une vidéo pour me masturber en utilisant les pieds d’une autre personne. Les gens ont vraiment des idées bizarres. Un mois s’est écoulé depuis cette fameuse soirée qui a vu @Kendall triompher et ma relation avec @Milo définitivement s’effriter jusqu’à complètement se terminer. Les éléments auront été contre nous d’un bout à l’autre et, avec le recul, peut-être n’étions nous pas faits l’un pour l’autre. Si j’ai souvent été tenté de lui écrire, de lui proposer de me rendre visite à New-York, je me suis finalement abstenu pour notre bien à tous les deux. @Eli et @Frida m’ont aidé à ne pas faire de bêtises à ce niveau-là, tout comme @Raffaele qui sait maintenant à quel point je peux tenir mes promesses même si cela ne fait que quatre semaines. C’est elle qui m’a escorté jusqu’à l’aéroport ce matin, elle qui m’a conseillé de me lancer à la recherche d’une conclusion plus satisfaisante à cette histoire. @Eli a les clés de mon appartement, lui qui aura la lourde tâche d’arroser mes plantes vertes pendant mon absence. Des vacances, oui, mais pour combien de temps ? Quelques jours, une semaine grand maximum. Les affaires sont florissantes au salon, comme je m’en doutais, le chiffre a été multiplié par cinq tout au long de l’aventure et ne parlons même pas de la situation depuis que je suis rentré au bercail. Deux nouvelles employées pour renforcer notre équipe familiale sans pour autant saturer l’espace du salon qui, de toute manière, ne pourrait pas permettre un travail dans les règles de l’art avec de la main d’œuvre supplémentaire. Un agenda booké six semaines à l’avance et des sponsors qui m’ont énormément simplifié la tâche dans la mise en chantier et la rénovation du local qui accueillera ma deuxième adresse au prix de quelques placements de produit savamment orchestrés. Comme je le disais dans mon discours de finaliste, la victoire ne nécessite pas de terminer en pôle position. Les conséquences d’une telle exposition suffisent à se faire une fortune en très peu de temps.

Une partie de moi crève d’envie de faire demi-tour au moment où mes prunelles se posent sur la devanture de ce McDonalds. Je sais très bien qui je vais trouver à l’intérieur, la raison de ma présence ici. Quelques personnes me reconnaissent et je ne suis pas surpris. Nous avons incarné un binôme à la fois romantique et condamné d’un bout à l’autre de cette saison, je figure parmi les quelques candidats emblématiques de la galaxie Goliath, d’un équilibre que je m’apprête à faire voler en éclats après une trentaine de jours de silence radio. J’entre, compte sur les autres pour se taire et ne pas me trahir avant d’avoir pu effectuer ma commande à la borne, un menu signature avec un burger sauce barbecue, quatre nuggets en supplément, des potatoes et une sauce creamy deluxe. Quelques minutes à attendre, une éternité pour ce palpitant qui bat à tout rompre dans ma poitrine. Le numéro de ma commande est annoncé par une voix que je pourrais reconnaitre parmi tant d’autres, un frisson me traverse le corps, fait s’emballer mes sens et s’entrechoquer des émotions que je ne le pensais plus à même de créer en moi après cette débâcle sur les réseaux sociaux. Quelle hypocrisie, quand on y pense, d’avoir osé me pointer du doigt pour mes actions alors qu’il m’a lâchement abandonné en premier lieu. « Quelle déception. J’ai entendu dire qu’un certain Goliath était généreux sur la creamy deluxe et pourtant… » Ma voix s’élève avec humour et le silence gagne les alentours, comme si nous étions plongés dans un film typiquement Hollywoodien. Les regards vont et viennent, de mon visage à celui du bel asiatique qui renonce aux cuisines pour approcher. J’aimerais être capable de masquer ce sourire qui n’en fait qu’à sa tête mais c’est tout bonnement impossible. Vous ne pouvez pas savoir à quel point il m’a manqué malgré toute la colère que j’éprouve paradoxalement à son égard.

Mes doigts se pressent contre le comptoir pour attraper le plateau qui doit à présent m’être confié sans jamais renoncer à ses yeux qui trahissent la confusion qui l’assaille. Bien-sûr qu’il ne s’attendait pas à me voir débarquer à l’improviste de la sorte, je ne fais pourtant qu’honorer une promesse formulée quelques temps avant son départ, avant même les Bahamas. « Bonsoir, Goliath. » J’aimerais avoir le temps d’en dire plus mais son responsable l’attrape par le bras et rompt un contact qui, pourtant, me réchauffe l’âme. Il quémande quelques photos à ses côtés, comme pour nous exhiber en un joli coup de pub. Un petit jeu auquel j’accepte de me soumettre, gêné de retrouver le contact de sa peau le temps d’une accolade maladroite et pourtant tellement plaisante. Ils s’effacent tous les deux un moment pour discuter sans que je sois véritablement en mesure de me prononcer sur l’objet d’une telle discussion. Je profite de ce moment de vide pour dévorer sur le pouce mon menu, mes nuggets et uniquement conserver mon sundae sans nappage, par appréciation pour la glace à la vanille, pour le moment où Goliath se décide finalement à me rejoindre. « Ton patron est sympa ! » J’imagine, en lui faisant signe de la main. « Allons-y ! » Allons-y où ? Je l’ignore, je le devance pour pouvoir lui ouvrir la porte et le laisse sortir, conscient du silence gênant qui s’installe progressivement.

Je prends une remarque pleine d’acidité à la figure, sans aucune surprise, qui a pour effet immédiat de faire s’étirer mes lippes généreuses en un fin sourire amusé. « Tu en es encore là ? Tu n’avais pas le droit de réagir comme tu l’as fait. Que tu sois prêt à l’admettre ou non ! » Je marque une pause pour libérer la cuillère de son sachet et capturer une petite quantité de glace entre mes lèvres. « Je m’étais promis de te rendre visite quoiqu’il pût arriver ! Mais si tu veux que je m’en aille, ce n’est pas un problème. Je ferais un tour de Walla Walla demain avant de reprendre l’avion. Je ne suis pas venu ici pour t’importuner. »      
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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Lun 27 Juil - 10:49



En se levant ce matin, jamais Goliath n'aurait pu s'imaginer ce qui l'attendait cet après-midi. C'était une journée normale, il avait reprit son travail au McDo malgré sa récente popularité. Son nouveau quotidien, comme l'ancien, avait ses avantages et ses inconvénients. Grâce à sa petite cagnotte empochée dans le jeu et surtout aux différentes offres qu'on lui proposait aujourd'hui, Goliath savait qu'en faisant les bons choix il pourrait vite se sortir des ennuis financiers qu'il connaissait depuis de trop nombreuses années. Son avenir était plus ensoleillé et laissait présager une évolution soulageante.

Même si tout semblait s'aligner de la bonne manière, il y avait bien sûr des surprises que l'avenir lui réservait et il n'aurait pas à attendre longtemps pour en découvrir une. Sur les coups de 15 heures, il est alerté par un silence inhabituel dans tout le fast-food. Comme si le temps s'était soudainement arrêté autour de lui. C'est ce qui l'avait poussé à lever la tête et à croiser le visage et le regard d'@Apollon. Il lui avait fallut un petit moment avant de comprendre. L'instant d'une seconde il s'était dit que le client ressemblait drôlement à son ancien date parfait ce qui l'avait fait sourire. Deux secondes supplémentaires avaient été nécessaires pour qu'il se dise que non, il rêvait. Et une de plus pour secouer la tête avant d'ouvrir grand la bouche et de comprendre que si, c'était bel et bien lui. Bafouillant à moitié, et voyant chaque paire d'yeux se tourner vers eux deux, il commençait à rougir et sourire de façon gênée. Quelle déception. J’ai entendu dire qu’un certain Goliath était généreux sur la creamy deluxe et pourtant… Goliath rit à la remarque du coiffeur avant de ravaler sa salive et se racler la gorge.

L'asiatique abandonnait son écran tactile et sa caisse, fixant le visage radieux d'un Apollon venu jusqu'à Walla Walla pour ses beaux yeux. C'était tout un flot de souvenirs qui lui remontait, frappant de plein fouet son coeur fragile et son âme encore meurtrie par tout ce qu'il avait vécu dans le block et par son départ précipité. Le silence autour d'eux devenait lourd et heureusement le directeur du McDo faisait son entrée pour les sortir d'affaire. Une accolade maladroite réclamée par Monsieur Bean (rien à voir avec la série) procure un frisson à Goliath lorsque sa peau entre en contact forcé avec celle du coiffeur. Une situation qui les mets sans doute mal à l'aise l'un comme l'autre. Une fois la séance photo terminée Goliath suit son directeur jusque dans les cuisines, pendant que Gina sa collègue affiche un grand sourire au coiffeur accompagné d'un petit clin d'oeil et d'un pouce levé. Elle l'encaisse et appelle les clients suivant.

Quand l'asiatique revient il retrouve Apollon à une table en train de terminer son plateau pour lui annoncer qu'il a droit à sa journée. Euh ouais ouais il est chanmé je l'aime bien ! En plus maintenant il sait que je donne des sauces en plus mais il dit rien... sûrement un geste commercial de sa part là aussi ? Le coiffeur invite l'asiatique à sortir et emporte avec lui son sundae.

Un peu plus loin dans la rue, alors que des passants du trottoir opposé s'arrêtent pour les regarder, Goliath revient sans transition sur le petit accrochage qu'ils ont pu avoir la dernière fois qu'ils se sont parlés. Ça date du soir de la Finale. Apollon sous-entend que pour lui c'était de l'histoire ancienne mais affirme qu'il n'avait pas le droit de réagir comme il l'a fait. Mmh se contente de répondre l'asiatique qui n'a pas envie de déballer ce qu'il a sur le coeur en plein milieu du centre ville. Tenant sa planche à roulette sous son bras, il avançait aux côtés du coiffeur qui mangeait tranquillement sa glace à la vanille. La remarque qui s'en suit vient capter un peu plus l'attention de l'asiatique qui cache volontiers son sourire. Ah bah... je ne pensais pas que la promesse tenait encore mais, j'suis content de te voir tu sais ! En le menaçant de partir dés le lendemain, Apollon savait très bien comment Goliath réagirait. Quel petit fourbe ce new-yorkais ! Tu... tu ne m'importunes pas, qu'il lâche finalement dans un rire un peu gêné. Et dans le pire des cas, tu resterais jusqu'à quand ? qu'il demande, sur le ton de l'ironie, mais aussi parce qu'il veut savoir pour combien de temps il aurait un nouveau colocataire chez lui. Bon ça va j'ai fais le ménage ce week-end donc y a des draps propres dans l'ancienne chambre de mon frère. C'était non négociable, il n'allait pas le faire dormir à l'hôtel alors qu'il avait fait tout ce chemin rien que pour lui. Pas trop long le voyage ? Et... tu deviens quoi à New-York ? Si la première semaine après la finale, Goliath avait prit le temps de lire toutes les interviews de ses anciens camarades, il avait finalement décidé de tourner la page et passer à autre chose. Il s'était abonné aux Insta de tous les anciens résidents mais avait finalement désinstallé l'application le temps de prendre son nouveau départ loin de tout ça.
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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Ven 31 Juil - 13:33




Affirmer que j’appréhende la scène qui se déroule sous mes yeux est un euphémisme tellement j’ai pu la rejouer encore et encore dans ma tête en trouvant moyen d’incorporer de nouveaux éléments à chaque fois. Une pléiade de possibilités aussi diverses que variées aboutissant à des conclusions plus différentes les unes que les autres. La vérité, c’est que j’ignorais complètement comment Goliath allait se comporter face à moi. Pas la moindre idée de comment il allait réagir à ma présence ici, sur son lieu de travail, à bouleverser sa vie à nouveau, comme j’ai déjà si bien su le faire auparavant en l’amenant à requestionner toute sa sexualité, son histoire d’amour naissante avec @Gemma et tout ce qui semblait l’entrainer vers un parcours tout tracé au sein du block. Je sais qu’ils sont nombreux à avoir pensé qu’il était tombé avant la demi-finale à cause de moi, que tout ceci était de ma faute et pourtant… Pourtant je tente de me rassurer en me disant qu’un public qui m’a soutenu jusqu’en troisième marche du podium n’aurait pas tourné le dos à celui qui faisait battre mon cœur, c’est tout bonnement impossible. Rassuré, je le suis immédiatement lorsqu’un sourire se dessine sur ses lèvres, trahi par une surprise qui l’empêche d’avoir recours à une quelconque forme de voile qui résulterait à dissimuler jusqu’à la plus petite de ses émotions. Rassuré également de ne pas le trouver différent. Il est toujours le même, loin d’avoir été grisé par une quelconque forme de notoriété qui donne des ailes à certains, toujours fidèle à ses principes, à son humour, à cette simplicité qui séduit tellement. Il a toujours été une bouffée d’oxygène, Goliath, une brise pure que nous avons eu tendance à contaminer avec nos bêtises, @Gemma et moi. Le pauvre n’avait rien demandé à personne, nous non plus d’ailleurs. Nous nous sommes quittés en mauvais termes lui et moi, l’histoire d’un message posté sur son réseau social à quelques minutes à peine du début d’un prime qui m’inspirait déjà bien assez d’anxiété malgré tout. Un désabonnement à ma page qui m’a fait sombrer impulsivement dans une forme d’agacement que je n’ai pas su réfréner et qui a motivé un clash que j’aurais aimé savoir éviter. Je suis parfois capable du meilleur, mais également du pire. Si je ne suis pas le moins du monde fier de mon comportement, comment pourrais-je m’excuser de quelque chose qu’il a provoqué à son échelle ? N’est-il pas celui qui nous a abandonné @Gemma et moi ? Celui qui nous a encouragé à reprendre notre vie, à passer à autre chose, tout cela pour s’indigner de me voir coucher avec @Dylan ? Était-ce par jalousie ? Par aigreur vis-à-vis du chaos qu’est leur propre relation ? De l’eau a coulé sous les ponts et je ne cherche plus les réponses à des interrogations qui ne se posent plus. L’important, c’est que je suis là ce soir et que la surprise est réussie, je crois.

L’émotion vaguement retombée, je profite de l’absence de mon camarade pour engloutir en vitesse le menu Signature que j’ai commandé et ne conservé que le sundae pour me tenir en haleine sur le chemin. Parce qu’il va forcément m’accorder un petit peu de son temps, n’est-ce pas ? Nous allons pouvoir discuter et pas seulement échanger trois mots autour du comptoir d’un McDonald's ? Vous imaginez la scène ? Un homme réapparait dans la vie d’un autre après une aventure folle et plusieurs semaines de silence radio, s’élance pour un trajet de quasiment trois mille kilomètres, retrouve son acolyte tout cela pour s’adonner à déguster de la malbouffe et prendre un selfie avec le directeur des lieux pour la publicité que cela apporte. Non, j’ai tout imaginé avant de venir jusqu’ici et cette option ne parait plus du tout être acceptable, je ne le laisserais pas me réserver un tel sort comme il l’a déjà fait en choisissant la fuite au block. Je lui ai pardonné la première fois, je l’ai même soutenu bec et ongles au prix d’une amitié perdue avec @Gemma. Nous n’allions jamais devenir les meilleurs amis du monde, de toute manière. Pas quand l’ombre d’un amour partagé planait sur nos épaules comme celle d’un boogeyman dans les films d’épouvante. Goliath était en quelque sorte le Michael Myers de nos Laurie Strode. Il était tout bonnement impossible de réussir à fuir l’évidence, le retour à la réalité a fait voler en éclats les fondations fragiles d’une amitié qui, aujourd’hui, me semble uniquement cordiale si nous sommes amenés à nous croiser à nouveau.

Mes appréhensions disparaissent en un instant puisqu’il me propose de le suivre après avoir obtenu de son patron sa journée. Idéal pour faire naitre sur mes lèvres un immense sourire que je n’arrive pas à contrôler. « Il aurait tort de te mettre en porte à faux pour une histoire d’une ou deux sauces ajoutées à une commande par bonté d’âme alors que tu lui rapporte peut-être le double de son chiffre d’affaire de l’année dernière à cette époque. T’es la poule aux œufs d’or pour lui… Prendre le risque de te froisser, c’est aussi s’exposer à la possibilité de te voir lui claquer la porte au nez et il le sait très bien ! Tu vas être bichonné comme jamais auparavant ! » J’ai le réflexe stupide et tactile de lui attraper l’épaule pour le secouer tendrement avant de finalement me raviser, plus incertain lorsqu’il remet le contenu de notre ultime échange sur le tapis. N’aurait-il pas eu le temps pour réfléchir à tout cela ? Se remettre en question ? Le Mmh qu’il me réserve pour unique réponse ne me convainc pas tellement, bien au contraire, il fait rugir une colère que je pensais pourtant évacuée. « Wow… D’accord. » J’échappe en un rire jaune tout juste étouffé. Qu’il s’estime heureux de mon souhait de ne jamais rien regretter. L’inverse se vérifierait dans le cas contraire et me pousserait à questionner ma présence ici, le fait d’avoir parcouru toutes ces bornes pour obtenir une telle remarque plutôt qu’une discussion honnête. « J’imagine que j’obtiendrais davantage sur les réseaux sociaux au détour d’un tweet ciblé ! » C’est bien ainsi qu’il a opéré la première fois, après tout. Un clash de Goliath en guise d’amuse-bouche avant le clou d’un spectacle macabre illustré par un discours préenregistré de @Milo en guise de soutien ultime qui n’avait plus rien de véridique après qu’il se soit attelé à me faire comprendre qu’il aurait honte de me présenter à ses proches à la sortie du jeu. Mon sundae m’apporte la chaleur – paradoxale, quand on sait qu’il s’agit d’une glace – qu’il ne parvient pas à m’inspirer. Je suis pourtant content de le voir, je ne me serais pas embarqué dans un tel voyage s’il ne me manquait pas terriblement, mais c’est comme si tout avait changé dans l’intervalle. Suis-je surpris ? Je ne devrais pourtant pas l’être.  

Mon camarade semble finalement se détendre à la mention de cette promesse formulée au sein du block. Il est même surpris, ce qui a pour mérite de m’apparaitre comme un nouveau tacle. « Je tiens toujours mes engagements. Il n’y a pas de circonstances atténuantes quand tu promets de faire quelque chose. C’est une excuse pour ceux qui aiment se dérober sans avoir à affronter la culpabilité. » Il aurait pu devenir mon pire ennemi que je serais quand même venu lui rendre visite pour aller jusqu’au bout des choses, pour tenir ma parole. Voilà pourquoi elles sont si rares avec moi, je ne promets pas l’impossible. Il est content de me voir et ma poitrine se desserre un petit peu. Voilà la première chose positive qu’il prononce à mon égard depuis des semaines. J’acquiesce, en étouffant un sourire trop honnête à mon goût et me concentre plutôt sur l’ironie, sur ce petit jeu qui s’installe autour de ma présence – non souhaitée – ici. « Dans le pire des cas, j’ai rendez-vous à Seattle en fin de semaine, je trouverais moyen de m’évader jusque-là ! » S’il savait la raison pour laquelle je dois me rendre à Seattle, il perdrait le sourire, lui aussi. Je me demande ce que fait @Taj, en ce moment. Nous n’avons pas énormément reparlé depuis le prime, depuis que j’ai appris pour sa séparation avec @Vicente… Depuis sa lettre. Le ménage est fait, la chambre de son frère prête à accueillir quelqu’un. Je fronce les sourcils, amusé par la situation. « Qui te dis que j’ai envie de dormir chez toi ? » La taquinerie est à nouveau au rendez-vous pour mon plus grand plaisir, je préfère ce langage-là à toutes ces attaques sous-entendues sans jamais être clairement formulées au risque d’admettre les choses. « Je suis tombé à côté d’une grand-mère dans l’avion qui m’a raconté toute sa vie d’un bout à l’autre. Elle en a vécu des choses… » J’exagère, occupé à me remémorer la scène avec un mélange de tendresse et d’effroi. Sans elle, le voyage aurait été très long. « Oh tu sais… Rien n’a changé à New-York… Enfin si… Mais pas au sens figuré. J’ai retrouvé le salon, agrandi la famille de deux coiffeuses talentueuses pour nous permettre d’accueillir plus de monde. Notre carnet de rendez-vous explose, j’ai la chance d’avoir une équipe extraordinaire qui accepte les heures supplémentaires et l’ouverture six jours sur sept au lieu des cinq habituels. On termine plus tard le soir, commence plus tôt mais on bat le fer pendant qu’il est encore chaud… On ne sait pas combien de temps ma notoriété permettra d’attirer les foules ! » Six semaines de délai pour espérer obtenir un rendez-vous, je n’ai jamais été confronté à une telle attente de toute ma carrière. « J’ai signé un contrat avec mon fournisseur, ils utilisent mon statut pour des placements de produit et financent l’achat de mon second salon. Tout avance plus vite que ce que j’aurais imaginé si j’étais ressorti du block avec les cent mille dollars ! » Mon quotidien est dingue, je n’ai pas une seconde pour moi mais j’adore. J’adhère ! « Et toi alors ? Comment ça se passe à Walla Walla ? »  
 
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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Ven 31 Juil - 19:21



Goliath n'avait pas réussi à cacher sa surprise en voyant le visage du bel @Apollon se tenir face à lui, au comptoir du McDo où il bosse depuis plusieurs années, à plusieurs milliers de kilomètres de New-York. Le revoir, c'était comme une bouffée d'oxygène. De la même façon que ça pouvait l'être lors de leurs deux mois passés au sein du block, il suffisait à l'un comme à l'autre d'apercevoir la petite bouille du deuxième pour que les choses aillent mieux. Une seconde et tous leurs problèmes semblaient s'être envolés. Si après ça, Goliath commençait à rougir et à être gêné par tout ce qui s'en suivait : photo quémandée par le directeur, regards des clients, de ses collègues... il avait pu négocier son après-midi auprès de sa hiérarchie qui lui avait même dit que s'il avait besoin de quelques jours, qu'il n'hésite pas. Il avait acquiescer en signe de remerciement avant de retrouver son coiffeur préféré à une table.

Un long mois s'était écoulé et jamais Goliath ne s'était imaginé vivre cet instant. Apollon avait plus d'un tour dans son sac et encore beaucoup d'atouts pour continuer à le surprendre. Jamais à cours d'idées. L'asiatique ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de rire quand le coiffeur lui parle affaires et lui fait comprendre qu'il est en position de force depuis son passage dans l'émission, et ça le patron du mcdo l'a semble-t-il bien compris. Ouais... peut-être que t'as raison. Le tatoué a le réflexe de le prendre par l'épaule, comme au bon vieux temps, ce qui surprend Goliath qui ferme les yeux un instant, le temps pour Apollon de retirer sa main. Le temps pour Goliath de se remémorer tout ce qu'il avait ressenti pour le coiffeur par le passé. À l'époque, un contact de ce genre suffisait pour que tous ses sens s'activent et réagissent, un contact de ce genre suffisait pour le mettre sous tension au point d'en perdre la raison. Dans un souffle, il ouvre les yeux et fais signe à Apollon qu'ils feraient mieux de sortir. Il n'a pas envie de rester sur son lieu de travail pour déballer des histoires nées sous le regard de millions de téléspectateurs à travers le monde. Ils méritent un peu d'intimité.

Et la première remarque de Goliath sur leur accrochage ne manque pas de faire réagir Apollon qui affirme que l'asiatique n'avait pas le droit de réagir comme il l'a fait. Le Mmh de réponse qu'il lui offre fait grimper la colère du coiffeur qui semble s'énerver de ce manque de communication entre eux, s'attendant sûrement à des excuses ou à défaut, à des explications dignes de ce nom. Apollon... Il s'arrête de marcher un instant et pose sa planche à roulette sur le trottoir pour faire face à son ancien date parfait. Tu t'aies jamais demandé pourquoi j'étais parti alors que j'avais promis à Gemma qu'on vivrait ensemble à la sortie ? Il souffle et secoue la tête. C'est... Comment dire ça en pleine rue alors que le coiffeur venait de faire X heures de vol pour venir le voir. Je pouvais pas dire à Gemma que je voulais la quitter pour... pour toi. Alors partir, je me suis dis que ça serait la meilleure des façons et la moins blessante pour elle. Il reprend sa planche et avance, sans se retourner, pour éviter de voir la réaction qu'Apollon aurait après qu'il lui ait dit ça. C'était pas super flagrant apparement et... ma réaction sur les réseaux était sûrement déplacée j'en conviens. Désolé Apo'. Mais... mais moi je te pensais heureux à l’idée que tu pourrais encore partager des choses avec Milo. Il avait l’air fin l’asiatique. Et sûrement qu’il allait se prendre le vent du siècle à présent mais.. s’il n’y avait pas eu cette lourde discussion avec le coiffeur dans cette grotte des Bahamas, à cette heure ci il serait encore attaché au bras de Gemma en train e visiter Orlando. C'est ce moment passé avec lui dans cette eau turquoise qui lui avait mit encore plus le doute et... il avait fait le choix de partir. Pour ne pas blesser @Gemma en lui annonçant qu'il préférait le coiffeur. Pour ne pas nuire au couple formé par @Apollon et @Milo. Mais ça c'était avant que le coiffeur ne se laisse aller avec le blond de Malibu.

Apollon poursuit, précisant qu'il tient toujours ses promesses. J'espère, qu'au delà de l'engagement, t'avais quand même un peu envie de me voir ? L'asiatique tâte le terrain, un sourire léger au visage à l'idée de passer un peu de temps avec lui, chose qu'il n'osait même plus espérer après un mois sans avoir eu de ses nouvelles. L'ambiance se détend à mesure qu'ils avancent dans la rue et dans la discussion. Ah ouais tu vas à Seattle ? J'ai eu un long arrêt là-bas en revenant des Bahamas... j'ai visité un peu. Il ne connaissait pas la raison qui poussait le tatoué à faire une halte là-bas mais sûrement que ça devait concerner le travail ? Si seulement il savait à quel point il faisait fausse route. Et tu as gardé contact avec qui du block ? Aucun doute qu'Apollon avait su rebondir comme il se doit après l'aventure et qu'il avait fait en sorte que ses nouvelles amitiés perdurent au-delà de l'émission. Pas comme l'asiatique qui n'avait eu de nouvelles que de son jumeau @Zach, de sa belle belle-soeur @Maylis (même s'il n'était plus certain désormais qu'elle tenait encore ce titre)... Ah si, il y avait eu un message ou deux échangés avec @Dylan et cette conversation tardive en Facetime avec @Gemma. Mais à part ça calme plat.

Qui te dit que j'ai envie de dormir chez toi ? Goliath grimace avant de se rendre compte qu'Apollon le charriait comme à son habitude. Bah euh... j'ai l'intégrale de Twin Peaks en Blu-Ray ? Qui de sensé refuserait de suivre l'enquête autour du meurtre de Laura Palmer ? Après, si c'est la chambre de mon frère qui pose problème, on peut peut-être s'arranger... Il sourit en levant les yeux au ciel, avant d'enchainer : J'ai un super canapé ! lâchant un rire franc et joueur.

Le coiffeur lui raconte son trajet et sa vie à New-York. Il a agrandi son équipe et allongé son temps de travail pour répondre à la forte affluence du salon de coiffure. Wouah c'est chanmé ça ! Je suis super content pour toi, tu le mérites avouait-il. Et, bravo pour ton jeu aussi. Ça remonte maintenant mais, tu méritais mieux que la troisième place. Ils s'engageaient après une bonne vingtaine de minutes de marche dans la rue qu'habite Goliath, une sorte de petit lotissement un peu reculé du centre ville. En tout cas à mes yeux tu seras toujours le premier... C'est bien sûr une phrase à double sens grâce à laquelle Goliath ne se mouillait pas trop. Il ne voulait pas s'engouffrer dans des aveux touchants si du côté du coiffeur les sentiments n'étaient pas, ou plus, réciproque.
Ils arrivaient devant la maison de Goliath qui s'arrêtait droit comme un piquet et tirait sa révérence : Tadaaaaam ! Bon ok tu vas sûrement trouver ça petit vu que tu viens de la grande ville mais tu verras c'est mignon une fois que t'es dedans. Il espérait qu'Apollon s'y plairait chez lui, il n'avait pas envie de le faire fuir. Pas tout de suite.

Et moi baaaah... j'vais jouer dans la prochaine pub mcdo. J'sais pas si on peut dire que je suis devenu une égérie mais la marque semble vouloir miser son moi et sur mes "valeurs" pour sa pub. Il souriait, pas peu fier de cette annonce qui lui donnait le sourire. On verrait son visage dans TOUS les mcdos. C'est fou non ? Et wsh sinon Walla Walla bah ça va ! J'ai été accueilli comme une staaaaaar genre j'étais choqué.

Il faisait les gros yeux et faisait coucou de la main à sa voisine Yolande qui, en voyant que Goliath ne revenait pas seul, avait affiché un énorme sourire. Elle avait reconnu le coiffeur qui avait été le sujet de bon nombre de conversations depuis le retour de l'asiatique. C'est ma voisine Yolande, elle est trop cool genre. Je te la présenterai si tu veux. Ils rentraient dans la petite maison et il faisait signe à Apollon de poser sa valise dans l'entrée. Tu veux boire quelque chose ? Il fait chaud un peu... j'vais aller me changer parce que j'sens un peu la friture. Mais vas-y met toi à l'aise. Y a une terrasse derrière tu peux sortir par la cuisine si tu veux. Y a de l'ombre t'inquiète.

Goliath montait à l'étage pour rejoindre sa salle de bains et aller se changer. Le coeur léger à l'idée d'avoir retrouvé celui qui l'avait fait vibrer pendant deux mois entiers au sein de ce jeu.
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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Lun 3 Aoû - 23:14




Lorsque je tente de me remémorer le prime de la finale, je ne parviens plus à me souvenir de l’excitation qui entourait cette nuit si particulière, de l’adrénaline qui n’a eu de cesse de grimper jusqu’à l’annonce des résultats. Le cinquième, puis le quatrième et finalement cette troisième place remportée pour voir s’incliner @Safia en ultime instance face à une @Kendall qui méritait cette victoire plus que personne. Elle était mon évidence depuis plusieurs semaines, secret clivant ou non. Ce dont je me souviens, c’est de cette détresse qui s’est installée tout au long de la soirée, de ces gens que j’estimais comme mes piliers qui se sont finalement dérobés au pire moment. Il y a eu @Goliath en guise d’introduction, lui que j’espérais retrouver d’une manière ou d’une autre mais qui a préféré me pointer du doigt pour mes actions et se désabonner de mon compte plutôt que de tenir quelques heures pour ne pas risquer de gâcher une soirée pourtant primordiale. @Milo en guise de conclusion, comme s’il était nécessaire de mettre un gros coup de pelle à un mort afin de s’assurer qu’il le reste pour toujours. Son discours enregistré quelques jours avant cette nuit qui a mis définitivement fin à notre histoire était la pire chose que l’on pouvait m’adresser pour m’émouvoir de la bonne manière. Un rappel amer de tout ce que j’avais à ce moment-là perdu en l’espace de vingt-quatre heures. De toute cette aventure, la finale remporte la palme du moment que j’ai le plus détesté. À se demander si je n’aurais pas préféré être éliminé en demi-finale pour ne pas avoir à vivre tout cela, pour ne pas avoir à me sentir aussi isolé et mal alors que ce moment aurait dû être le paroxysme joyeux et mérité. De l’eau a coulé sous les ponts, le timing était très mal choisi mais je n’en tiens rigueur à personne. L’important, c’est de toujours avancer et je l’ai fait. Comme le dirait si bien un poisson philosophe et quelque peu amnésique d’un célèbre film d’animation : Just keep swimming. La sortie a été tellement dingue que tout le reste est finalement passé à la trappe. Sans cela, jamais je n’aurais pu porter un regard plus extérieur à ma situation, à tout ce que j’ai vécu, à ces histoires en suspens. Il est temps d’apporter les conclusions nécessaires à deux d’entre elles pour parvenir à pleinement s’abandonner.

Si la première étape de ce voyage est un succès, la surprise au rendez-vous et son sourire extrêmement rassurant après des semaines de silence radio et un désabonnement confirmé sur la durée, la seconde est nettement plus compliquée à amorcer. J’ai un geste que je sais maladroit lorsqu’il ferme les yeux, sa peau nettement plus rigide à mon contact que quelques semaines auparavant. Je peux tout à fait le comprendre, nous n’avons pas tous la même capacité à se montrer tactile. Une qualité humaine indéniable mais également un défaut dans ce genre de situations. « Excuse-moi… Je ne voulais pas te brusquer ! Je n’ai pas changé depuis le jeu… Toujours aussi tactile. » Et puis la tension monte, loin d’être celle que j’adore voir évoluer entre nous. Celle qui me fait encore frissonner aujourd’hui, cette lueur qui hante mes rêves les plus fous. Je perds pied face au peu d’intérêt qu’il semble enclin à accorder à cette situation, au mal qu’il a pu me faire, qu’on a pu se faire mutuellement avec tout cela. « Tu ne voulais pas te résoudre à choisir, à te priver de l’un d’entre nous. Tu espérais qu’on arriverait à tourner la page pour ne pas perdre notre amitié. Celle dont tu m’as privé au moment où j’en avais le plus besoin alors que je t’ai défendu bec et ongles après ton départ sans jamais faillir ou te pointer du doigt. » Je me souviens très bien de ce moment qu’il mentionne. Je n’ai jamais fait état de la moindre hargne à son sujet, j’en aurais pourtant eu le droit, j’en avais toutes les excuses mais non. Ce n’est pas ainsi que je fonctionne. La colère mène à l’aigreur et moi je préfère viser la lumière à la place, quitte à souffrir dans mon coin. Ses mots font s’accélérer les battements de mon cœur dans ma poitrine. Comment peut-il dire cela maintenant, après toutes ces semaines de silence total ? Il n’a jamais rien laissé paraitre au fil de ses interviews, il aurait eu tellement d’occasions de reprendre contact et pourtant… Rien du tout. Si je n’étais pas venu ici, que ce serait-il passé ? La réponse est simple, rien ! J’aimerais pouvoir le regarder mais il est occupé à prendre la fuite en skateboard, à imposer une distance qui le préserve de mes prunelles, de ces yeux qu’il connait et qu’il sait incapables de mentir, de dissimuler la vérité. « Tu me pensais heureux ? Heureux de perdre le mec de qui j’étais amoureux au point de me sacrifier, de renoncer à mon propre bonheur en espérant contribuer au sien ? T’es vraiment mauvais à cela, déceler les émotions, tout ça ! » Je grimace, parce qu’il n’a pas compris mes intentions, les choses auraient-elles été différentes sans cela ? Je préfère ne pas me concentrer là-dessus. « @Milo et moi c’est terminé. Lui non plus, il n’a pas donné de nouvelles depuis la finale. Vous êtes assez doués à cela tous les deux, vous avez ça en commun ! » Je pique légèrement, comme pour lui signifier que je n’oublie pas son comportement.

« Un tout petit peu, comme ça. » J’estime l’envie de le voir du bout du pouce et de l’index avec humour, pour le taquiner un petit peu. Seattle et @Taj qui m’attend là-bas pour un rendez-vous au cinéma. Une séance de minuit censée me permettre d’apporter la touche finale à mes tribulations. De pouvoir prétendre y voir plus clair et ne plus nourrir la moindre hésitation. Mon scénario ne se joue pas à l’image du choix cornélien qu’a eu à faire Goliath. Je ne laisserais pas tout le monde derrière. « Seattle oui, et pas uniquement parce que je saigne The Last Of Us 2 en ce moment. Tu as vu la performance d’Ellie sur A-ha ? T’as pleuré toi aussi ? Ce jeu… Seigneur… » Je secoue la main vivement de droite à gauche pour marquer mon émotion à ce sujet. « No spoiler, je ne l’ai pas encore terminé hein… Je viens de démarrer la partie d’Abby et… La pauvre… Tous ses amis sont morts ! » Je figure parmi les rares individus qui ont une préférence marquée pour la militaire des WOLF plutôt que pour Ellie. « J’ai gardé un contact quotidien avec @Raffaele, @Eli et @Frida que je vois quasiment tous les jours. @Maylis et @Zach aussi, on s’abreuve de snaps quotidiennement. Les flammes, tout ça. Je dois voir @Taj à Seattle et j’ai également prévu d’aller rendre visite à @Kendall très bientôt pour l’aider à repeindre l’appartement qu’elle rénove ! » Un programme chargé pour un emploi du temps qui l’est tout autant et m’empêche de me libérer comme je l’aimerais pour rendre visite à mes anciens colocataires. « Et toi ? Des nouvelles des autres ? » Je mentionnerais bien @Gemma en particulier, mais je préfère ne pas m’aventurer sur ce chemin. Sa maison, la chambre qu’il me réserve et le jeu qui s’installe et fait s’animer une flamme que je ne connais que trop bien dans mon regard. « Le canapé ? Non plus. C’est ton lit que je vise ! » Je m’arrête là-dessus pour laisser le temps à son esprit d’aller exactement là où je l’attends. J’aimerais avoir accès à ses pensées, être télépathe et attester de la confusion qui nait en lui et fait s’accélérer les palpitations de son myocarde. « Pendant que tu squattes la chambre de ton frère… Tu vois… Pour avoir le meilleur lit de la maison ! » Je lui tire la langue, de mon air innocent alors qu’on sait tous les deux que j’ai volontairement joué avec la polysémie des mots que j’ai eu plaisir à employer pour lui rappeler les sensations que je lui procurais hier encore, celles qui l’ont fait crier mon prénom sans parvenir à obtenir le silence de rigueur quand tu t’adonnes à des cochoncetés avec du monde autour. J’ai ce sourire satisfait aux lèvres, presque nostalgique d’une époque qui semble vraiment très lointaine à présent. Une autre vie.  

Nous arrivons devant chez lui à temps pour ne pas me faire réagir sur la place de premier que j’occupe dans son cœur. C’est bien ce qu’il a voulu me faire entendre avec ses airs de ne pas y toucher, n’est-ce pas ? « Elle a l’air super accueillante. Et puis… Je viens d’une grande ville, certes, mais les appartements sont plus nombreux dans les immeubles à New-York que les maisons si tu ne t’éloigne pas du centre-ville ! » Acheter une maison, une vraie, dans un quartier plus calme et excentré, prochain projet d’une longue liste si le second salon démarre sur les chapeaux de roue une fois complètement rénové. J’ai un travail monstrueux avec les nombreuses candidatures reçues. Reproduire l’esprit familial de ma première enseigne est un objectif ambitieux et périlleux à la fois. « Trop bien. J’allumerais peut-être la télé sur autre chose que Netflix pour une fois… À moins qu’elle soit disponible sur Youtube, j’irais la spammer de commentaires… Je serais ton fan number one ! » Je le bouscule d’un petit coup de poing sur son épaule et entre chez lui. Découvre enfin son univers, les yeux attirés par tout et n’importe quoi, incapables de se poser plus d’une seconde. « C’est elle la fameuse Yolande ? » Je me penche pour pouvoir glisser la tête hors de la porte d’entrée et lui faire signe en plus de lui adresser un grand sourire. « Elle doit me détester, non ? » Elle est comme une deuxième maman pour lui, après tout. J’imagine qu’elle a un avis tranché à mon sujet. « Je ne dis pas non à une boisson pétillante, avec une telle chaleur il n’y a rien de mieux ! » Je le laisse s’éloigner, même si l’envie de me joindre à lui à la salle de bain est forte pour découvrir la maison, les différentes pièces avec pudeur et finalement rejoindre la terrasse sur laquelle je m’installe. « Ce n’était pas trop étrange de reprendre à McDo au début ? Les clients n’ont pas été trop invasifs ? »    

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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Mar 4 Aoû - 22:43



Le contact de la main d'@Apollon sur son épaule fait frissonner de plaisir Goliath qui ferme les yeux un instant. Le coiffeur s'excuse et retire sa main et fait sourire l'asiatique, qui contrairement à ce que le tatoué peut penser, n'a pas trouvé ça déplaisant. Ça a parfois du bon non ? De ne pas réfléchir... Il sourit avant de montrer le chemin à son acolyte.

Une fois dehors, leur début de discussion est loin de répondre à leurs espérances. Je suis désolé d'être parti, sur le coup je pensais que c'était la meilleure solution pour tout le monde. Au moins tu n'avais plus à souffrir de me sentir là, dans l'ombre de ton couple avec Milo. Et je pensais que ça serait mieux pour Gemma mais ça n'a pas été le cas du tout... donc ouais, désolé de ne pas avoir fait le bon choix sur le moment. Et pardonne moi d'avoir remis en cause notre "amitié" sur les réseaux sociaux. J'ai merdé. Je le sais. Et il s'en voulait bien assez comme ça. Il avait eu le temps pendant plus d'un mois de se morfondre et de se dire qu'il avait fait n'importe quoi, du début à la fin. Mais les mots d'Apollon sont durs, bien que mérités. Goliath se laisse aller à quelques confidences qui ne tardent pas à faire réagir le coiffeur dont le visage s'adoucit, perturbé par tout ce qu'il venait d'entendre. J'suis pas si mauvais que ça. Si tu crois que tes mots dans la grotte n'ont pas eu d'effet, tu te trompes. Les larmes lui montent, il les chasse sans ménagement. Ça a été ce que j'ai entendu de pire dans ma vie t'entend... mais après j'ai compris qu'une fois de plus il était question de sacrifice et j'en avais assez de ce petit jeu... vous méritiez tous les deux mieux que moi et j'ai pris cette décision... c'est tout. Il ne savait pas si cette justification serait valide aux yeux du beau brun mais c'était la seule qu'il avait. Comment ça c'est fini entre @Milo et toi ? demande-t-il surpris par cette annonce. J'avais lu un article qui disait qu'il était avec Gemma... tu penses que c'est vrai toi ? Si c'est le cas alors... peut-être qu'Apollon et lui pourraient... non ! C'est bête comme idée... mmmh. Apollon, ta réaction sur les réseaux laissaient penser que t'avais plus envie de me parler hein. Et moi je t'imaginais avec ton danseur, heureux dans les rues de New-York donc... ça aurait été déplacé de revenir dans ta vie sans prévenir. Il haussait les épaules avant de se raviser : Euh j'dis pas ça pour toi qui vient d'arriver hein je, non non, je suis content de te voir. Il hochait plusieurs fois la tête en souriant bêtement.

Finalement, Apollon était content de le voir un tout petit peu comme ça. Goliath grimace et fronce les sourcils. Ah ouais, donc en gros j'dois comprendre quoi ? Que ce que tu pensais être la taille de mes attributs d'asiatique est représentatif de ton amour pout moi ? Tsssss. Il fait les gros yeux, tentant de garder son sérieux au maximum, avant de se retourner. Euh nan j'ai pas encore commencé The Last of Us c'est en parti parce que le gars qui me donne vie ne connaît rien à ce jeu donc il va pas s'embêter dans les détails. Il parle quotidiennement à @Raffaele, @Eli et @Frida. Wooow chanmé ça ! La chance. Tu leur passeras le bonjour ? Ils savent que t'es là ? Ouais je pense qu'ils savent. Allez vas-y avoue c'est ma poto @Raffaele qui t'a dit Bon mec vas-y prends tes couilles à deux mains et va voir l'asiatique. Vous irez manger des sushis pour moi bg. et elle a fait un clin d'oeil à la fin ? C'était bien son genre à Raffaele ? Ah ? Goliath s'arrête net mais fait en sorte que sa surprise ne se remarque pas trop. Aha cool... et c'est @Taj qui t'invite chez lui ? Une pointe de jalousie à peine dissimulée vient s'immiscer dans la conversation avant que le nom de @Kendall ne soit prononcé. En fait on s'était trompé tous les deux. Si je suis Shannen Doherty ou Nicolette Sheridan, et que toi t'étais Alyssa Milano ou Teri Hatcher... on n'a pas prit en compte un élément important. Il marque un temps d'arrêt à regarder le coiffeur comme si l'heure était grave : On n'a pas parlé de Holly Marie Combs et de Eva Longoria. Bah ouais, elles étaient pas dans les embrouilles et pourtant c'est devenu les visages phares et celles qu'on considère comme l'héroïne, la vraie... Il haussait les épaules. Kendall avait tenu ce rôle. Après, c'est pas grave, on peut peut-être écrire une autre histoire, avec une fin meilleure ?

Il lui demande s'il a des nouvelles de certains. Mmmh @Zach et @Maylis ouais. Et c'est tout. Goliath avait peut-être marqué le jeu de certains candidats, il n'était pas proche de beaucoup de monde. Pas au point qu'on ait envie de le revoir ou de lui parler à la sortie. Et @Gemma qui m'a appelé une fois. Y a quelques jours. Mais... il secouait la tête sans en dire plus. Il n'y avait rien de plus à dire : tout était terminé entre eux, y compris l'amitié qu'ils avaient fait naître les premiers jours.

C'est plus ton lit que je vise. Goliath grimace et ne réagit plus pendant un instant. le temps pour lui de rougir à ne plus savoir où se mettre. L'idée de devoir partager son lit avec Apollon lui semblait être un peu rapide au vu des circonstances, et ça le mettait un peu mal à l'aise. Même si au fond il en mourait sûrement d'envie. Son coeur s'emballait tandis qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres avant que le coiffeur ne termine sa phrase. Hum ouais t'as raison. C'est mon lit le meilleur ! Il riait en secouant la tête et en regardant Apollon. Cette façon de le regarder qu'il avait déjà dans le block. Ce regard que le coiffeur captait parfois alors qu'il n'était pas sensé le voir. Goliath appréciait, peu importe le moment de la journée, rester assis et ne rien faire d’ autre que regarder avec plaisir le New Yorkais : qu’il converse, fasse de l’ exercice, à manger ou simplement qu’il se fasse bronzer... Goliath se mordait la lèvre avant de montrer sa maison à son hôte.

Si il réagit positivement à l’idée de voir Goliath dans une publicité, l’apparition de Yolande à sa fenêtre le faisait craindre pour sa peau. Tu rigoles ? Elle t’adore ! Elle me parle de toi TOUT LE TEMPS ! Goliath souffle en levant les yeux au ciel. Bon au début j'ai eu droit au monologue sur Je ne savais pas que tu étais homosexuel mais peu importe tes choix on sera toujours là pour toi ton frère et moi. Il sourit. Elle me fait rire quand même. Et heureusement qu'elle est là. Goliath s'empare du cadre photo posé sur la table basse dans l'entrée pour le regarder et le montre à Apollon : Depuis que ma mère n'est plus là elle m'aide beaucoup. Il repose la photo et va chercher Perrier et Coca dans le frigo. Il pose ça sur la table de la cuisine. Tiens sers toi. Et sinon j'ai de la limonade à la cave j'irai la chercher après si tu veux. Il pose sa main sur le bras de son invité et prend sa valise. Je te la monte déjà. Un petit clin d'oeil avant qu'il ne monte quatre à quatre les marches qui le séparent de l'étage.

Il prend sa douche et se change pendant qu'@Apollon est resté en bas. Il redescend une bonne quinzaine de minutes plus tard, vêtu plus "confort" et rejoins le coiffeur sur la terrasse, prenant un coca en passant. Il vient s'assoir en face de lui en souriant. Oh si. Même revivre ici au début c'était bizarre. Je pensais qu'il y avait encore des caméras dans toutes les pièces. Même quand je me réveillais le matin j'étais perdu une fois j'suis même tombé du lit aha. Mais au McDo c'est la foire, tous les jours j'ai droit aux demandes de selfies et d'autographes. Pour l'instant mes collègues le vivent plutôt bien mais je pense qu'un jour ça va les saouler et ça va me retomber dessus tout ça... Ah et y a mon ex Kaythleen, celle qui sort avec mon collègue, qui a essayé de me draguer mais mdr elle a cru quoi ? Il boit une gorgée de sa boisson en riant puis capte le regard d'Apollon. Après hésitation, ill aventure sa main jusqu'à celle du coiffeur en posant ses doigts sur les siens. Tu m'as beaucoup manqué tu sais. Ses yeux eux ne mentent pas et viennent même ajouter du poids à ses mots. Tu en es où dans ta vie aujourd'hui ? J'veux dire... ta vie sentimentale ? Ok c'était rentre dedans, mais ils n'allaient pas tourner autour du pot toute la semaine. Autant savoir dés maintenant non ?

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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Ven 7 Aoû - 18:28



Ne pas réfléchir, se laisser aller à une forme d’abandon salvatrice. L’idée a de quoi me séduire, elle est même souvent au centre de mes actions mais j’ai malgré tout l’impression de naviguer en eaux troubles ici. Agir de cette manière serait extrêmement risqué. « Tu sais que me dire ça à moi, c’est dangereux ? » Bien-sûr qu’il en est conscient, comment pourrait-il en être autrement quand on sait qu’il me connait presque sur le bout des doigts. « Si je m’étais comporté différemment ce soir-là, sous les étoiles. Le concept de date n’aurait jamais été invoqué et tu n’aurais jamais été tenté de m’embrasser. Tout aurait été ultra simple pour toi, un chemin tout tracé en direction d’une histoire idyllique aux côtés de @Gemma. » Du temps, j’en ai eu pour réfléchir à tout cela. Du temps, et des clientes aussi qui se sont fait un malin plaisir à commenter le moindre de mes actions et à m’offrir une synthèse sacrément argumentée de tout ce qu’elles ont pu voir à l’écran cette saison. « @Gemma avait très certainement raison quand elle laissait sous-entendre que j’étais fautif de m’être immiscé entre vous deux avec mes airs de ne pas y toucher. C’est ce que j’ai fait, quand on y pense ! Si je m’étais laissé guider par la raison, je n’aurais pas donné suite à ton baiser, je n’aurais pas été aussi… Curieux et attiré. Je me serais restreint pendant que c’était possible. » Un vilain tentateur, c’est ce que j’ai été au fond.

La conversation s’intensifie autour de vieilles rancœurs qui n’ont plus lieu d’être. Le concept de prescription pourrait être introduit pour qualifier tout ce qui a pu se passer au sein du block un mois en arrière. Le départ anticipé et surprenant d’un Goliath décidé à nous laisser sur sa décision. La digestion qui s’en est suivie, l’abandon que j’ai choisi d’accueillir en mon sein en me rapprochant de certains individus et cette série de messages postés sur les réseaux sociaux avec, à la clé, un magnifique unfollow signifié à quelques minutes d’un ultime prime décisif. Si jamais je ne lui reprocherais ses actions aux Bahamas, parce qu’il a fait les choses en suivant son cœur dans le but de nous protéger @Gemma et moi de ses doutes et de ses difficultés à prendre une décision ferme et définitive, son comportement après cela titille plus ardemment mon sens critique que je laisse s’exprimer sans prendre de gants. Brut de décoffrage, comme toujours, sans pour autant lorgner du côté de la méchanceté gratuite. « Je confirme que tu as merdé. À croire que c’était le thème de la finale : Comment enfoncer Apollon d’un bout à l’autre de la soirée pour qu’il ne puisse pas profiter de son prime dans les bonnes conditions. » La mission est incontestablement un succès, je me souviendrais pendant longtemps du discours de @Milo complètement opposé à la réalité de notre relation au moment de sa diffusion. Le seul qui a préféré préenregistrer son message plutôt que de me l’adresser en direct alors qu’il était présent sur le plateau, en face de moi. Le seul qui ne s’est pas vraiment exprimé à ce sujet ensuite et qui a préféré opter pour une disparition exécutée dans les règles de l’art. Surement qu’il a été une oreille attentive pour Vicente après tout ce qui lui est arrivé. Un putain d’ascenseur émotionnel pour lui aussi. Nous sommes au moins deux à avoir passé une soirée de merde, à l’exception qu’elle s’est mieux terminée pour moi après les résultats et qu’elle a largement empiré pour lui après cela.

Mes mots de la grotte, je m’en souviens comme si la scène était encore en train de se jouer. J’en grimace à nouveau, le cœur encore à vif dès qu’on aborde le sujet. Une journée vraiment difficile. « Je ne l’ai pas fait de gaieté de cœur tu sais ! Je ne voyais que cela pour te libérer de moi. Il fallait que ce cercle vicieux cesse pour que tu puisses aller de l’avant. Je ne m’attendais pas à ce que tu rétropédales comme tu l’as fait, notion de sacrifice ou non ! » La curiosité prend le dessus sur un détail, celui qui me met dans un état d’embarras plus marqué. « Tu as vu les… Les images de l’après quand tu es sorti du block ? » Celles de mon effondrement dans les vestiaires, cette scène qu’il n’aurait pu imaginer pour rien au monde avant d’en découvrir les images. Pourvu que ce ne soit pas le cas, ce moment de faiblesse n’aurait même pas dû être capturé par des caméras intrusives. « Oh tu sais… Quand quelqu’un t’annonce explicitement qu’il aurait honte de te présenter à ses amis en sortant du block, je pense que tout est dit. Il n’y a aucune place à l’interprétation. Je ne peux pas avancer avec quelqu’un qui a honte de moi ou qui s’inquiète de l’image qu’il peut renvoyer plutôt que d’écouter son cœur. Nous n’avons pas reparlé depuis le prime. Il n’a pas essayé de me joindre et j’ai préféré prendre mes distances de mon côté. » @Milo et moi, ce n’était tout bonnement pas fait pour arriver. Nous avons partagé des moments qui resteront à jamais ancrés dans ma mémoire mais ça n’aurait jamais dû aller au-delà. « @Gemma et @Milo ? Ils sont très amis tous les deux et puis… Je ne crois pas que @Gemma puisse apporter à @Milo ce qu’il recherche dans une relation. » Ses mots me font sourire, encore plus lorsqu’il tente de se rattraper en mentionnant l’irruption dans la vie de quelqu’un d’autre. « Il est trop tard pour te rattraper, tu l’as dit mon vieux ! » Je lui adresse un clin d’œil, hilare, sans me vexer pour si peu. Je sais très bien qu’au fond de lui, Goliath est très heureux de me voir ici.

J’explose de rire avec générosité lorsqu’il invoque les clichés autour des attributs génitaux des asiatiques, toujours amusé par sa capacité à faire preuve de second degré alors qu’une telle affirmation me ferait bondir dans d’autres contextes. « Encore plus petit, je ne pensais même pas cela possible parce qu’avec ce que tu as entre les jambes… » Je grimace en pointant du doigt la braguette de son pantalon. « On touche déjà le fond ! » Je me mordille la lippe, animé par cette flamme ravivée à son contact. Il ne peut pas savoir à quel point il m’a manqué, à quel point l’absence de notre dynamique si particulière s’est fait ressentir au point de me miner le moral… Son absence, tout court. Je me sens bien à présent. « Je plaisante, je crevais d’envie de venir plus tôt mais… Mais mon impatience n’avait d’égale que mon inquiétude à l’idée de faire une bêtise en me présentant de la sorte, par surprise. Je me suis dit que tu n’avais peut-être pas vraiment envie de me revoir après quatre semaines passées sans nouvelles, sans aucun geste qui aurait pu me laisser présager l’inverse ! » Comment aurais-je pu penser différemment quand on sait la manière dont se sont terminées les choses entre nous, sur ces maudits réseaux sociaux. « Bien-sûr qu’ils savent. Tu n’es pas trop loin quand tu imites @Raffaele. Elle a eu quelques conseils sur comment te faire souffrir aussi pour te rendre la pareille, mais j’ai décidé de ne pas les mettre à exécution ! » Je lui tire la langue, espiègle et l’observe plus longuement dès que je m’élance sur @Taj à l’origine de ma présence à Seattle dans quelques jours. « Je ne sais pas encore. On a prévu de se faire une séance nocturne au cinéma mais j’ai prévu un hôtel. Peut-être qu’il m’embêtera tout comme toi par hospitalité. » Devrais-je lui parler de la lettre ? « Il m’a écrit une très jolie lettre, touchante, que j’ai eu le loisir de retrouver dans la poche de ma veste après le prime de la finale et… Il m’a confessé avoir des sentiments pour moi. Il a dit de belles choses sur moi, c’est le soutien dont j’aurais véritablement eu besoin ce soir-là plutôt que tout ce qui m’a enfoncé avant que ma liberté me soit restituée. » Un mois s’est écoulé depuis, c’est ce que m’a demandé le blondinet et maintenant que l’heure tourne, que le rendez-vous approche, suis-je capable de prétendre y voir bien plus clair ? Est-ce une décision définitive que j’ai pris en décidant de me rendre à Walla Walla puis à Seattle ? Oui, je sais d’ores et déjà aux côtés de qui j’ai envie d’avancer. Rien ne pourra me faire changer d’avis à présent. J’ai déjà bien trop perdu de temps. « Mais carrément ! @Kendall c’est tellement Piper avec sa capacité à figer les autres, puis à les faire exploser quand elle est en colère sans jamais avoir à manifester son énervement au-delà d’un mouvement de mains ! On a oublié que le pouvoir des trois appartenait, comme son nom l’indique, à trois personnes. » Une erreur de débutant. « Et quelle fin alternative aurais-tu à proposer ? Tu as toute mon attention ! » Je l’interroge, curieux de savoir à quoi il fait allusion lorsqu’il parle de réécrire un segment de l’histoire pour envisager une fin meilleure. Ne l’est-elle pas avec la victoire de la rouquine ? Chacun a pu obtenir sa propre victoire, à son échelle, à l’extérieur avec de très belles opportunités. Les cent mille dollars n’auraient été qu’un bonus duquel je peux aisément me passer à en juger par la foule de projets qui se mettent en place et se concrétisent un peu plus chaque jour. La victoire n’est peut-être pas totale, mais je n’ai jamais aimé emprunter le chemin le plus simple. Pour apprécier ce que tu as, il faut en baver.

« Mais ? » Je reprends, comme pour le pousser à aller jusqu’au bout de sa pensée lorsqu’il mentionne brièvement @Gemma et ce fameux coup de téléphone très récent. Je me doutais qu’ils auraient l’occasion de se retrouver d’une manière ou d’une autre pour mettre les choses au clair. La jeune femme était très remontée la dernière fois que nous avons échangé elle et moi. J’imagine que je resterais le vilain de son histoire pour le restant de ses jours et je l’accepte. Je n’ai pas grand-chose à me reprocher, si ce n’est d’avoir suivi mon cœur et d’avoir jonglé comme je l’ai pu pour me préserver tout en continuant d’explorer hors des sentiers battus. Il ne lui a jamais été promis, ce n’est pas de ma faute si elle n’a pas su être assez incisive pour partager avec lui ce que j’ai eu l’honneur de vivre. Me blâmer est surement plus facile que d’avoir à admettre qu’elle a tout simplement trop tourné autour du pot. Sa réaction me donne envie de mourir de rire, j’ai un mal fou à contenir ce sourire grandissant face à la gêne qui le gagne et fait rougir sa peau. Je termine finalement ma phrase et me délecte de ses mimiques rassurées, de la tension qui redescend et le pousse à échapper un soupir synonyme d’évacuation de la tension. « Je ne crois que ce que je vois ! Si je devais te donner un conseil, je te dirais de fermer ta porte de chambre à clé cette nuit. Je pourrais trouver un moyen de m’immiscer dans tes draps pour te virer et investir les lieux ! » J’énonce les prémices d’un plan diabolique que mon regard anime et imagine avec hilarité. Je serais tout à fait capable de le pousser de son propre lit pour le squatter tout en me moquant de son réveil brutal à même le sol de sa chambre. L’élément de surprise en moins.

Yolande apparait depuis la fenêtre de sa propre maison et fait naitre une certaine inquiétude à l’idée qu’elle puisse me détester, elle aussi. « C’est vrai ? C’est peut-être vers elle que je devrais quémander un peu d’hospitalité alors ! Plutôt que de rester ici. » La tentation était bien trop forte pour que je m’abstienne de saisir cette perche en cours de route. J’observe le cadre qu’il me tend, la photo plus particulièrement et sent mes lèvres se fendre d’un sourire tendre. « J’irais lui acheter un bouquet de fleurs en ville demain matin. Cette femme doit être remerciée pour tout ce qu’elle a fait pour toi. C’est un ange ! » Je n’ose pas imaginer où se trouverait Goliath si elle n’avait pas été présente pour l’aider lorsque sa mère est décédée. Il en a tellement bavé que mon cœur se serre rien que d’y penser. Perrier, Coca et cette main posée sur mon bras qui me fait frissonner. La sensation de ses doigts contre ma peau est indescriptible, elle fait palpiter un myocarde en pleine résurrection. « C’est gentil, merci beaucoup… Je t’attends ! » Ce n’est pourtant pas l’envie de le rejoindre sous la douche qui me manque… Pour des raisons purement hygiéniques, bien entendu. Le voyage a été très long, après tout. Rien de tel qu’une bonne douche chaude pour débarbouiller et revigorer comme il se doit.

Je trouve le chemin de la terrasse, m’installe, incapable de me séparer de mon sourire et décapsule la canette de coca pour pouvoir en aspirer une première gorgée désaltérante. Les minutes s’écoulent à une vitesse folle puisqu’il est bientôt de retour près de moi et fait s’illuminer mes prunelles à son contact. « Je te comprends tellement. Je ne pensais pas qu’un temps d’adaptation serait nécessaire à l’extérieur. Il m’a fallu du temps pour accepter le fait d’être épié mais différemment… Les fans de l’émission, ceux qui veulent absolument obtenir un selfie, les paparazzis envoyés pour trouver du croustillant à publier dans les magazines… On ne peut jamais se préparer à tout cela… » C’est un autre monde, celui d’une notoriété qui, nous le savons bien, n’est que momentanée. Je ne risque pas de m’en plaindre. « Tes collègues doivent t’adorer. Tu es tellement unique en ton genre que tout ceci ne peut pas les agacer plus d’une seconde ! » L’amusement fait pétiller mes yeux. « Et ton collègue, le mec à Kaythleen… Il a réagi comment en la voyant faire son petit cinéma ? Tu as pu obtenir ta revanche ? » Il est bien trop gentil pour agir comme le vilain garçon que pourrait être un @Dylan en quête de vengeance mais j’imagine qu’il a dû saisir l’opportunité pour lui faire comprendre qu’elle a fait une énorme erreur en le trompant. Ses doigts me surprennent lorsqu’ils effleurent les miens et me font immédiatement réagir. Mes phalanges s’aventurent contre eux pour les resserrer contre elles. La sensation est exquise et la timidité me gagne. Je n’ose pas le regarder. « À moi aussi ! Je ne pensais pas que tu pourrais plus me manquer encore qu’au block et pourtant… » Pourtant ma présence ici est la preuve ultime du manque qui a pu m’assaillir ces quatre dernières semaines. Il m’interroge sur ma situation sentimentale. Curieux, intéressé ? « J’ai pris du temps pour réfléchir de mon côté. Je n’ai pas profité de ma notoriété pour papillonner ou que sais-je… Je me suis rendu compte que… Que je ne voulais plus de tout cela. J’ai envie de me poser ! » De construire. « Et toi ? »

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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Ven 21 Aoû - 21:50



Si @Apollon n'avait pas dit ce pauvre mot de quatre lettres, ils ne seraient pas là tous les deux à parcourir les trottoirs de Walla Walla aujourd'hui. Un Date. Forcément il ne pouvait s'empêcher de penser à la pauvre @Gemma, victime malgré elle d'une relation inattendue et surprenante. Goliath se contente de répondre par une moue triste.

S'en suivent des excuses de la part de l'asiatique destinées au coiffeur qui avait passé une soirée de Finale des plus compliquées. Entre sa relation avec @Milo qui s'était détériorée après son écart avec @Dylan, Goliath avait mit les pieds dans le plat en le clashant sur les réseaux sociaux, offrant à tout le monde un divertissement dont le coiffeur se serait bien passé à quelques heures du verdict final.

Oui, j'ai vu les images répondit Goliath avec pudeur, ne souhaitant pas revenir sur l'épisode post-grotte pour ne pas mettre mal à l'aise son invité de la semaine. Il avait vu les pleurs du coiffeur après leur échange mouvementé dans l'eau cristalline. Il avait senti son coeur se serrer en voyant ça et n'avait pu laisser échapper ses sanglots, seul, un soir devant sa télévision. Ajoutez à cela les émotions de Gemma et c'était le bouquet. Goliath avait pu compter sur le soutien de ses proches ici chez lui pour se remettre de tout ça et tourner la page au mieux. Jusqu'à cet appel au beau milieu de la nuit de l'avocate d'Orlando. Jusqu'à ce retour inespéré du coiffeur de New-York.

Si, je crois que j'avais envie de te revoir, même si je pensais vraiment que ça n'arriverait jamais... Il souriait tendrement à l'idée que le beau brun ait fait tous ces kilomètres juste pour ses beaux yeux. Ah ouais j'vois. Un cinéma avec... @Taj. Il hochait la tête, conscient de ce que ça pouvait vouloir dire. Était-il mal placé pour dire quoi que ce soit ? Bien sûr. Tu lui passeras le bonjour de ma part. Finalement le coiffeur avouait que Taj lui avait écrit une lettre qu'il avait glissé dans sa poche mais qu'il n'avait trouvé que récemment.

Quelle fin alternative à la victoire de @Kendall avait-il à lui offrir ? Goliath haussait les épaules en souriant bêtement. Je sais pas, mais ça peut-être une histoire avec le retour de Prue et Andy, ça peut être la suite qui révèle qu'Eddie Britt a simulé sa mort... le genre de suite que beaucoup de fans voudraient avoir même si question continuité on repassera. Mais ça peut aussi être une autre histoire où tous les deux on réapprend à se connaître, dans un cadre de vie plus "vrai" que le block. Genre là, c'est l'épisode Pilote. T'as tout quitté pour venir ici, avant d'aller à Seattle. Et donc l'enjeu c'est de savoir où tu te sentira le plus à l'aise ? À voir si les producteurs voudront faire suite à ton histoire en commandant une saison complète.

Mais je lui ai fais trop de mal pour qu'elle puisse vouloir me garder dans ses contacts... Lui et @Gemma, c'était apparement fini (à voir comment se termine notre Rp héhé) et c'était fait pour durer. L'avocate devait se reconstruire sans l'asiatique dans son champ de vision. Il le comprenait tout à fait même s'il avait beaucoup de mal à l'encaisser.
Les deux anciens candidats arrivent finalement chez Goliath qui le fait entrer dans sa petite demeure.

Apollon parle d'acheter un bouquet de fleurs à Yolande pour la remercier de tout ce qu'elle fait pour Goliath. Oh t'es gentil ! Si tu veux on ira au cimetière, j'ai tellement parlé de toi à Maman que je me dois de te présenter à elle...
Peut-être que le coiffeur trouvera ça bizarre mais pour Goliath, parler à sa mère c'était devenu un petit rituel. Et oui, on compense une absence comme on peut.

L'asiatique abandonne quelques instants son invité qui trouve le chemin de la terrasse. Il rejoint sa salle de bains et n'oublie pas de fermer la porte derrière lui. Avec Apollon on ne sait jamais, il veut entendre la poignée s'ouvrir si l'idée lui venait de le rejoindre par surprise.

Finalement il passe le prochain quart d'heure seul et le voilà soulagé. Bien qu'à chacun des bruits entendus sa tête s'était tournée de façon systématique vers la porte. Mmmh. Il redescendait et rejoignait son acolyte dehors. Les deux anciens se partageaient leur nouveau mode de vie, la façon dont ils avaient du s'adapter à leur médiatisation et leur popularité récente. Seuls les participants à ce jeu peuvent savoir ce que c'est, que de vivre dans un block filmés 24 heures sur 24, et ce que ça fait de sortir de là en étant sur la une de tous les magazines people, en étant exposé chaque jour sur les réseaux sociaux et en étant dans tous les zappings. Alors, en parler avec quelqu'un qui a vécu ça, ça fait du bien.

Le mec à Kathleen ? Aha le pauvre gars j'aimerais pas être à sa place, une vraie plaie celle-là je te jure. Pire profiteuse ça existe pas. Ils trinquaient tous les deux à leur vie d'après et à leurs retrouvailles. Finalement Apollon avouait à Goliath qu'il lui avait beaucoup manqué lui aussi et qu'il voulait une chose à présent : se poser avec quelqu'un. Et son "Et toi ?" était bien entendu LA question qui peut-être pourrait changer à jamais leur vie à tous les deux.

Comment rivaliser ? Au fond de lui, Goliath venait de comprendre pourquoi Apollon était venu le voir. En dehors de cette promesse qu'il avait voulu honorer le coiffeur voulait sûrement lui confier ce qu'il prévoyait pour son avenir. L'asiatique avait saisi de quoi il allait en retourner, et il se préparait maintenant à une annonce future qui ne lui serait pas favorable. @Taj avait écrit une lettre, confiant ses sentiments et pensées les plus intimes au new-yorkais, lui ouvrant son coeur en grand, pendant que Goliath face à ça n'était encore sûr de rien et ne lui offrirait qu'une période de doutes et de questions le temps d'être sûr et certain de vouloir se mettre en couple. Oui, le choix était certain et sans appel : d’un côté l’assurance d’un amour partagé et réciproque, de pulsions et d’attirances partagées et avouées. De l’autre des doutes et des remises en question.

Si Goliath avait été la première halte au voyage initiatique du new-yorkais, c'était pour savoir où ils en étaient avant de sûrement dire à Taj que c'était lui qu'il choisissait. L'asiatique souriait au tatoué avant de finir son Coca.

Je pense savoir ce que t'attend en me posant cette question. Et très honnêtement, j'aurais envie de te répondre la même chose. J'ai envie d'une vie plus construite, plus stable. Mais est-ce que je serais capable de t'offrir tout l'amour et le bonheur que tu mérites ? Je ne sais pas... terminait-il en baissant les yeux sur ses mains qui jouaient avec son verre vide.

Parfois, aimer ce n'est pas suffisant. Pas suffisant pour agir correctement et combler l'autre pleinement. Goliath en était conscient et, si pour être certain de voir Apollon heureux il devait l'envoyer dans les bras de Taj, alors il n'hésiterait pas une seconde.
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Re: Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath
Ven 23 Oct - 16:40




Une quantité astronomique d’eau a coulé sous les ponts depuis cette soirée de clôture, depuis l’obtention d’une place sur le Podium d’une première saison réussie d’après les spécialistes de télé-réalité du monde entier. Les audiences ont permis une nette progression sur la grille de la chaine, ne parlons même pas de l’impact immense qu’a eu l’aventure sur les réseaux sociaux où le hashtag lié à l’émission a souvent figuré parmi les sujets tendance. Nous avons vécu tellement de choses à l’intérieur du block, les découvertes de secret, les émotions aussi diverses que variées, les rapprochements, l’amitié, l’amour, la déception, les disputes, la vulnérabilité émotionnelle. Les sentiments sont véritablement exacerbés lorsque vous vous retrouvez ainsi enfermés pendant plusieurs semaines sans jamais avoir le moindre contact avec l’extérieur. Le quotidien s’efface et partager en permanence son quotidien avec une trentaine de personnes devient en quelque sorte la nouvelle norme, aussi intense et épuisante qu’enrichissante sur tous les points. J’ai beaucoup appris sur moi-même, je crois avoir repris confiance en moi, compris que je n’étais pas seulement un joli mec qui avait un problème flagrant avec les autres, avec les sentiments. Le moment n’était tout simplement pas venu, je n’étais pas prêt à ouvrir mon cœur comme j’ai pu le faire là-bas, parfois à tort et d’autres fois à raison. De l’eau a effectivement coulé sous les ponts en trois mois, c’est à la fois rapide et extrêmement long. L’obsession des gens à notre égard s’est estompée avec les semaines, elle est toujours présente mais nettement moins envahissante, plus modérée et acceptable. Je n’ai aucun problème à m’arrêter quelques secondes pour prendre un selfie et échanger quelques paroles avec les personnes qui en font la demande. Ce sont eux qui ont voté pour moi pendant toutes ces semaines, eux qui m’ont soutenu tout au long du jeu, leur accorder ce temps semble être la moindre des choses. J’ai même plaisir à discuter avec eux, pour être honnête, à m’abreuver de ce contact régulier, souvent superficiel malheureusement car le temps n’est jamais suffisant pour s’aventurer au-delà des sentiers battus. Je ne regrette rien, au contraire, je ne serais pas à Walla Walla aujourd’hui si je n’avais pas participé à ce jeu, je n’irais pas à Seattle dans quelques jours non plus si je n’avais pas postulé aux castings sur un coup de tête. Mes perspectives professionnelles ne seraient pas au plus haut non plus. Je serais passé à côté d’un nombre incalculable d’opportunités en dehors de tout ce que j’ai appris sur moi-même et sur la vie en communauté là-bas. Tes pensées reprennent le dessus, à nouveau, comme d’habitude. Le revoir contribue à cet état dans lequel tu es, parce qu’il te ramène à des souvenirs que tu n’as pas toujours l’occasion de te remémorer quand tu es avec les autres.

« Tu aurais dû m’appeler. Je t’aurais répondu, je n’aurais pas été froid… Pas plus de quelques secondes, tu me connais ! » Je ne sais pas faire la tête, je suis incapable de rester en colère plus de quelques minutes. À croire qu’un Bisounours pourrait véritablement porter mon prénom dans les prochaines années. « Tu vois ? Que vois-tu, dis-moi. » Je le pousse, je sais très bien que je force à s’exprimer sur des choses qu’il préfère peut-être intérioriser pour ne pas avoir à se montrer sous un jour moins appréciable à ses yeux, mais j’ai besoin de l’entendre, j’ai besoin qu’il dise les mots comme ils viennent.

Au sujet de @Kendall et du pouvoir des trois, la théorie de Goliath fait davantage encore s’étirer mes lèvres parce qu’elle me ramène à de nombreux souvenirs de spectateurs mis face à une évidence rageante : tous mes personnages préférés finissent toujours par mordre la poussière tôt ou tard. Ils survivent rarement jusqu’au bout de la série ou du film en question. Bénéficier de mon appréciation semble dès lors comparable à une malédiction, une cible placée directement entre leurs deux yeux. « Une résurrection d’Anya pour qu’elle continue à partager avec nous son goût prononcé pour le sexe et sa peur des lapins par exemple ? Des retrouvailles entre Tara et Willow… » Je ne me suis jamais complètement remis de cette scène brutale que je n’attendais pas. Qui pouvait voir venir un tel rebondissement, cela dit ? Un comeback en dépit des limites scénaristiques qu’une telle action implique, j’apprécie le concept déjà adopté par certaines équipes par le passé. « Sara Tancredi adhère complètement à ce principe, d’ailleurs. Elle qui avait la tête coupée dans une boite mais qui réapparait quelques dizaines d’épisodes plus tard parce que les fans ont boycotté en masse Prison Break après cela ! » Au-delà de notre culture et de nos références communes, la métaphore qu’il développe fait tambouriner mon cœur dans ma poitrine, parce qu’il s’agit effectivement d’un sequel en quelque sorte, d’une suite à un concept terminé. Un spin-off qui a énormément de potentiel et des tas de directions à emprunter potentiellement. « Je ne crois pas avoir le potentiel pour tenir plus que quelques épisodes. Je ne suis pas quelqu’un auquel on s’accroche sur plusieurs saisons ! Je serais idéal pour assurer les backdoor pilot, permettre à d’autres personnages de rebondir après moi… » Il faut se rendre à l’évidence, certains ont le potentiel pour abreuver les spectateurs de leurs histoires pendant des années et des années et d’autres auront vite fait d’ennuyer le monde. Je suis surement de cette catégorie. Un gars agréable à regarder et plutôt sympa mais qu’on zappe très vite pour trouver mieux ailleurs.

« Laisse le temps faire son travail, rien n’est écrit dans le marbre. Tôt ou tard, peut-être que @Gemma sera prête à te donner une nouvelle chance, amicalement ou… Ou plus si tel doit être votre destin. » J’ai confiance en l’avenir et en la bonté des autres, surtout celle de @Gemma qui est incroyablement douce, humaine et gentille malgré tout ce qui lui est tombé sur le coin du nez pendant la saison. Je ne garde que le positif, soucieux de laisser derrière moi les derniers moments plus compliqués que nous avons partagé elle et moi.

Yolande et un bouquet de fleurs, le cimetière et la maman qu’aimerait me présenter Goliath. Mon cœur qui se serre à nouveau, l’angoisse qui monte et l’émotion qui brille jusqu’à travers mes opales. « Ce serait un honneur ! J’ai très envie de faire sa connaissance. » Je sais ô combien elle compte pour lui, à quel point elle lui manque. Ma main n’a besoin d’aucune impulsion, ni indication pour retrouver la sienne que je serre tendrement, comme pour lui apporter le réconfort dont il pourrait avoir besoin. Il m’abandonne pour aller prendre une douche qui lui fera le plus grand bien à en juger par l’odeur de friture qui le poursuit depuis qu’il est sorti du McDonalds dans lequel il travaille. J’en profite pour rejoindre la terrasse, m’installer près de la table et observer les lieux, en analyser les caractéristiques et les particularités. Il ne tarde pas à revenir, tout frais, mes souvenirs bientôt sollicités par ce que m’inspire l’odeur de son parfum, de sa peau lorsque je la recouvrais de baisers. Il m’a manqué, peut-être même un peu trop à mon goût. Certaines choses ne changeront donc jamais.

Je l’écoute attentivement, j’entends parfaitement ses doutes à mon sujet, au sujet d’un nous éventuel et mes lèvres s’étirent en un sourire tendre qu’il ne peut même pas percevoir puisqu’il est trop occupé à regarder ses pieds. Pourquoi se sent-il honteux ? « @Taj est en passe de devenir l’un de mes meilleurs amis tu sais… C’est un garçon formidable sur lequel je peux compter, qui a énormément d’amour à donner mais je ne pourrais pas être au rendez-vous pour lui. Pas ainsi, pas tel qu’il l’aimerait. » Je n’ai jamais été aussi serein de ma vie. Mon avenir est pourvu d’un tas d’incertitudes mais je ne crains rien, je n’attends rien, je veux juste vivre, ressentir et me surprendre de ce que le futur me réserve. « Je ne suis pas venu ici par intérêt… Je ne me suis pas déplacé pour te demander de prendre une décision à ma place. J’ai acheté un billet sur un coup de tête parce que je t’aime. Je voulais que tu sois en paix avec toi-même, que tu entendes que je ne suis pas en colère et que tout le négatif appartient au passé. Je crois n’avoir jamais aimé quelqu’un comme toi auparavant et je m’estime heureux de pouvoir ressentir une telle chose à l’égard de quelqu’un d’autre. Quoiqu’il arrive, tu m’auras beaucoup appris sur moi-même tu sais ! » J’ai ce sourire qui ne me quitte pas une seule seconde. Je ne suis pas là pour tout tenter en un acte désespéré. Je suis là pour qu’il sache, c’est vrai, mais surtout pour qu’il puisse lui aussi être libre… Libre de vivre sa vie comme il l’entendra, sans hésitations ni fantômes dans son placard… Pas des fantômes qui portent le prénom d’Apollon. « Maintenant que tu sais tout cela... J'espère que tu es en forme, parce que je compte bien profiter au maximum de toi avant de partir à Seattle ! » Je lui tapote l'épaule amicalement, comme pour détendre l'atmosphère même si mon myocarde bat la chamade, même si sa beauté me renverse comme à chaque fois. « Je vais t'abandonner un moment, j'aimerais retourner en ville pour acheter ce fameux bouquet de fleurs à Yolande. On se voit tout à l’heure si tu es toujours d’accord pour me prêter la chambre de ton frère ? »  





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 Walla Walla - 17 Août 2020 - Apollon & Goliath


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