I can love you desperately, though your love ain't guaranteed
Oh, I wish you knew the deal, gotta learn from far away /@eli
Elle s’est laissé amadouée par le mot « jacuzzi ». Il avait dit ça comme ça, certainement en se disant que ça pourrait lui plaire de passer un peu de temps sur le toit avec lui. Alors elle avait simplement dit oui, non sans faire trainer les choses bien sûr. Elle avait besoin de temps pour enfiler son plus beau maillot de bain, ce qui nécessitait trois ou quatre essayages. Et bien sûr elle avait besoin de son avis. Il n’avait donc pas put s’échapper quand elle lui a demandé de lui dire lequel lui allait le mieux. Même s’ils allaient être que tous les deux, c’était bien entendu primordiale aux yeux de Frida, d’être en toute circonstance dans la tenue idéale. Ils s’était donc arrêté sur un maillot de bain une pièce avec des ouvertures au niveau de taille et un bustier qui s’amusera certainement à glisser au contact des remous. Ça fait donc déjà quelques minutes qui sont dans la jacuzzi à parler de tout et de rien, se laisser masser par les bulles et les remous. « Si tu gagnes, tu feras quoi du gros chèque ? »  Elle demande alors un peu de but en blanc. Les pupilles curieuses, elle s’imagine qu’il doit avoir une bonne raison d’être ici. Elle, comme tout le le sait n’a pas tellement besoin de ce gros chèque.

le sujet change, et lui, il faut bien admettre qu'il ne s'attendait pas vraiment à cette question là, perdu au milieu des bulles. au fil des nominations, des ballottages, de l'avancée des jours, après tout, cette idée qu'il pourrait potentiellement gagné s'est envolée loin. il ne faisait pas ça pour ça, au final. plutôt pour l'humain, pour voir ce qu'il valait, et pour lui. alors il lâche un rire, léger, face à @frida. « je gagnerais pas. » les mots s'envolent. il s'en voudrait, en plus, le pire est là. @raffaele en crève, de ce fric. @apollon a des projets, avec. @kendall meurt d'envie de gagner. trop de gens dont il est proche qui veulent toucher du doigt cette victoire pour en faire quelque chose. mais ce n'est sûrement pas la réponse qu'elle attends la cubaine. et machinalement, en réfléchissant, il passe ses doigts contre son omoplate. son tatouage. ces brûlures, beaucoup trop rondes, autour de l'os. à croire qu'elles ne s'effaceront jamais. mais l'évidence est là. « j'en mettrais une partie dans le compte que je garde pour noah. qu'il puisse faire des études. » déjà, c'est un bon morceau. une routine religieuse, que d'y foutre une bonne partie de son salaire tous les mois. « le reste, je le donnerais. à certaines personnes ici, qui en ont besoin, largement plus que moi - je veux dire - j'en ai pas besoin pour survivre, et j'ai pas de grandes envie de luxe. je saurais pas quoi en foutre de cent mille balles... et... et j'en donnerais à des assos, aussi. que ça serve à quelque chose. » de la défense collective, sûrement. les fonds blm de new york. un théâtre non profit, pour faire plaisir à sa mère. un truc qui vienne en aide aux victimes de violences conjugales. il y en a, des choses à financer, dans le monde. des plus importantes qu'un voyage à l'autre bout du monde, ou une nouvelle étagère pleine de vinyls. « et toi ? » c'est qu'après tout, de ce qu'elle montre, elle n'en a pas vraiment besoin. mais peut-être sera-t-il surpris par ce qu'elle voudra en faire, sa jeune amie.

Elle affiche des pupilles surprises lorsqu’il lui affirme qu’il ne gagnera pas. A moins d’avoir des dons de voyance, elle ne voit pas comment il pourrait en être si sûr. Frida elle le voit comme quelqu’un qui a toutes ses chances, il semble apprécié du publique et ici il a quand même pas mal de gens qu’il l’apprécie et dans toutes les équipes. Alors il semble plutôt bien parti, contrairement à une Frida par exemple. Après tout ce n’était pas tellement la question. Il finit par développer et parler de mettre des sous de coté pour les études de son fils, en donner à certains ici, des asso. Le genre de truc qu’elle l’imaginait bien dire. Et elle ? Ah oui forcément elle allait devoir y répondre à cette question et se mord un peu la langue de l’avoir posé en premier lieu. Elle se demande alors si elle doit rester sur des vibes honnêtes avec lui ou bien continuer le mensonge. Elle préfère d’abord éludé par une autre question. « A qui tu donnerais de l’argent ici ? » Elle est curieuse, forcément. C’est pas un geste anodin. Elle détourne le regard pour répondre à son tour. « J’ai de la famille à Cuba qui aurait bien besoin de cet argent. » Pour ne pas rentrer dans les détails. Pour ne pas être trop honnête, mais pas non plus dans le mensonge. Pour ne pas dire que c’est elle qui a besoin d’argent. « Sinon je pense me lâcher au niveau des prochaines collections de mes créateurs favoris. Fendi, Balmain, Chanel, Gucci … » Elle énumère, pour noyer le poisson. Son regard se pose sur les cicatrices qu’il caressait légèrement un peu plus tôt. La cubaine brise la distance entre eux deux et vient, sans demander son avis bien sûr, poser une main sur les cicatrices en question. « T’as eu mal ? » Elle s’inquiète, le regard froncé.

après tout ce qui a pu se passer, ces derniers jours, ne pas penser au reste est plutôt compliqué. à ce qu'elle a pu dire de travers - à ses aveux. et s'il passe outre, eli, parce qu'elle a besoin de soutien - parce qu'ils sont tous salement paumés ici, à essayer de jongler pour attirer la lumière - certains, du moins, il ne se voit pas lui en tenir rigueur. alors ils font aller, simplement. et il essaie juste, derrière son jeu, derrière son masque, de capter les instants d’honnêteté, comme des flashs. lui offre la sienne, parce qu'il l'offre à tout le monde. et sa main se balade à la surface de l'eau, alors qu'il lui donne la réponse, aussi claire que s'il n'y avait pas de bulles. pas bien précise, mais morale. « apollon, déjà. il a des projets pour. puis raffaele, elle s'est lancé dans le jeu pour ça, elle a une famille à charge et - ouais. il y a rien de fixe, après, mais je pense qu'ils en ont plus besoin que moi, qu'ils y ont plus pensé que moi à tout ça. » les noms ne la surprendront sûrement pas. s'il est proche de kendall et d'elle, aussi, il en sait moins sur leurs besoins. ce qu'elles pourraient faire de tout ça. enfin, pour frida, maintenant, il est particulièrement au courant. elle part sur l'emphase pour noyer le poisson, sous la multitude de marques, de trop. mais parle d'une famille à cuba, aussi. les deux semblent presque antinomiques. mais il sait qu'elle n'aime pas vraiment se dévoiler. alors il prend les morceaux qu'elle offre, sans trop fouiller. ne pas la mettre mal à l'aise, ou la faire sombrer. « ton père pourrait pas les aider ? » qu'il demande, quand même. mais la question est innocente. et s'il a un léger mouvement de recul, s'il prend sa main pour la garder au creux de la sienne, il garde le sourire. il ne s'attendait pas trop à celle-là. et il sait bien qu'elle parle de ses cicatrices, brûlures de cigarettes, souvenir douloureux, il part ailleurs, à quelques centimètres de décalage. « le tatouage ? non, pas trop, en vrai. » et c'est peut-être idiot, mais il n'aime pas vraiment en parler. y penser. même si c'est une part de lui tout ça. emma. le passé. ses morceaux bien cassés. il en parle au présent, parle du ptsd, des troubles. mais rarement de moments précis. et pas vraiment de celui-là.

Elle ne devrait pas être surprise de son dévouement pour les autres. C’est dans son métier, dans sa façon d’être. Mais ça reste quand même assez étonnant que quelqu’un ici veuille donner de l’argent à d’autres candidats s’il était amené à gagner le gros chèque. Mais c’est Eli, il est la bonté même avec Frida. Toujours patient, toujours là, toujours à pardonner et elle ne sait pas trop si elle le mérite vraiment la cubaine. Mais elle profite, parce qu’il est devenu important, nécessaire à son aventure ici. Des sous pour Apollon, d’autre pour Raffaele, qui semblait en avoir besoin d’après ce qu’à entendu Frida. Une famille à charge. « Tu mériterais de gagner quand bien même. » Quand bien même il n’a pas réfléchi à tout ça, qu’il n’avait pas envisagé de gagner, il est tout aussi méritant que d’autres. Plus même que certains aux yeux de la cubaine. Elle, elle parle d’une famille à Cuba, sans trop en dire, sans trop en dévoiler. Sans savoir que d’ici quelque temps son secret allait sauter. Bien sûr il se demande si son père ne peut pas les aider. « C’est la famille du coté de ma mère, ils ne sont pas proche. » Elle invente à la hâte, n’ayant pas prévu de dire la vérité à la base. Elle préfère donc se rattraper au branche et de parler d’une collection de créateurs. Chose plus attendue venant d’elle. Elle réduit la distance entre eux et vient lui toucher l’omoplate. Elle rencontre une résistance, une fuite de sa part et n’insiste pas. Il parle de son tatouage et un sourire éclos sur ses lèvres. « Oui le tatouage. » Elle prend le même chemin que lui, ne voulant pas accentuer sa gêne. « Ceux que j’ai sur les pieds, ça m’a fait quand même assez mal, mais celui sur la cuisse ça passe. » Elle enchaine, pouvant épuiser le sujet jusqu’au bout s’il souhaite. « Tu l’as fais quand ton tatouage ? »

il mériterait de gagner. il ne voit pas vraiment pourquoi, n'ayant vraiment réussi à trouver aucun secret, ou être très bon à ce jeu, au fond. si tant est qu'il y ait d'autres buts que de faire de l'audimat. mais les mots le touchent, d'une certaine manière, puisqu'ils traduisent qu'elle l'estime, @frida, d'une certaine manière. et il la sent fuir, regarder ailleurs à la question suivante. comme gênée, mal à l'aise. donc il ne la poussera pas plus loin, parce qu'il ne veut pas fouiller dans des histoires de famille sûrement compliquées. la laisser s'approcher et changer de sujet est sûrement bien plus aisé, même s'il évite aussi celui qu'elle essaie d'aborder. mais les tatouages, au moins, c'est plutôt safe, comme sujet de discussion. « il y a... un peu plus de quatre ans ? c'est noah en hébreu. » posé sur son corps pour ses un an, après moult réflexions. il en aurait sûrement d'autres, si ce n'était pas quelque chose d'assez tabou. et s'il admire l'esthétique, et cette forme d'art, sans un sens intrinsèque, il ne l'aurait jamais fait, celui-là. mais c'est contre son cœur, et c'est son gamin. comme quelque chose de nécessaire. et si elle le respecte assez pour ne pas revenir sur ses cicatrices, eli, il n'aime pas vraiment cacher les choses. préfère être honnête, même quand c'est difficile, d'être un livre ouvert. même quand ses mains tremblent, et pas juste à cause des bulles. « et les cicatrices, c'est des brûlures de cigarette, c'était mon ex, c'était pas consenti, et, oui, ça a fait mal. » et c'est son regard à lui, qui fuit, maintenant. peut-être que c'est juste un peu trop d'honnêteté, dans quelques mots. la partie qu'il raconte le moins, sûrement par honte de n'être pas parti directement après ça. il peut jouer à l'idiot, dire qu'il ne voyait pas à quel point il se faisait manipuler, côté mental. mais normalement, le physique aurait dû le faire réagir, et prendre ses jambes à son cou. et vite. mais non.

Il ne se voit clairement pas comme Frida le voit. Comme un atout indispensable à cette aventure. Parce qu’il n’est pas convaincu du mérite qu’il aurait à gagné. Alors qu’elle si elle était devant sa télé, elle hésiterait pas à monter un fan club. Elle tente d’en savoir plus sur les brûlures qu’il a près de l’omoplate, mais le garçon il élude pour parler de son tatouage. Elle rentre dans son jeu, bien sûr. Elle va pas le forcer à parler de quelque chose qui le met mal à l’aise. Alors elle embraye sur l’histoire du tatouage, elle peut en trouver des tas de truc à dire là dessus. Il lui raconte que ça fait près de quatre ans qu’il a ce tatouage, un hommage à son fils. « C’est beau. » Elle avoue, la bouche en coeur. Ayant toujours trouvé les tatouages en rapport avec un être aimé ou la famille très touchant. Elle serait le genre de nana à se tatouer le prénom de son mec sur le coeur, avant qu’il ne devienne son ex. Elle ne s’attend pas à ce qu’il lui raconte l’histoire de ses brûlures, pas aujourd’hui en tout cas. Alors elle affiche des yeux ronds quand il lui en parle. Brûlure de cigarette. Elle affiche une grimace de douleur, imaginant ce que ça put être. Elle avait envi de lui dire qu’elle était désolé pour son ex, pour cette souffrance, mais elle n’était pas certaine que ce soit ce qu’il voudrait entendre. Cet acte avait dut être douloureux, mais aujourd’hui c’était surtout le souvenir qui semblait le faire souffrir. Alors elle va lui partager ses cicatrices elle aussi. Elle relève son menton. « Ici, j’ai eu trois points de suture, un ex qui m’avait frappé avec la crosse de son arme à feu. » Elle commence, pas certaine que d’aller dans les détails soit forcément la meilleure des idées. Elle montre ensuite une cicatrice imperceptible sur son crâne. « Quatre points de sutures, un autre ex. Le rebord de la baignoire. » Elle réalise un peu trop tard qu’elle lui dresse un portrait d’elle qui ne colle pas vraiment avec celle qu’elle montre depuis le début. Mais ce n’est pas grave. C’était surtout pour lui montrer qu’elle comprenait. « On est mieux sans eux. » Elle termine alors dans un sourire compatissant.

« il est tout pour moi, c'est ça qu'est beau. » pas un dessin sur sa peau, pas des mots qui ne seront jamais assez pour décrire ce qu'il ressent, quand il pense à son gosse. le futur, le possible, la vie. il lui offrirait la lune, s'il pouvait l'attraper. mourrait pour n'importe qui, par excès d'empathie, mais il n'y a que pour lui qu'il survit. pour le voir grandir, éclore, et être bien. parce que cette famille un peu bancale, c'est eux deux. ça a toujours été eux deux. depuis son premier souffle. et juste penser trop à combien il lui manque, combien il étouffe de ne pouvoir l'avoir prêt de lui, il pourrait en pleurer, eli. mais il regarde ailleurs, pour ne pas se laisser abîmer. parce qu'il sait que s'il commence à casser, il va finir en morceaux, paniqué. et ce n'est ni le lieu, ni le moment. pas quand frida s'ouvre aussi, sur des expériences fâcheuses. ils doivent avoir l'air fin, là, l'un comme l'autre. la gosse trop grande gueule, avec son masque de confiance en elle, et le pompier si droit, si honnête. deux stéréotypes qu'on imaginerait pas sombrer dans des relations aussi foireuses. mais le cœur fait trop souvent des siennes, et peu importe comment on est perçu, au fond, quand on ne sait y échapper. « t'as raison. » sa voix est faible. cassée, presque. parce que c'est vrai, ce qu'elle dit. ils sont mieux loin de tout ça. et c'est bien, de l'entendre de la bouche de quelqu'un qui comprend, à quel point ce n'est pas toujours simple, de se détacher de tout ça. de suivre ses propres conseils, pour rester digne. « faut juste pas se faire avoir, encore. » surtout pas elle. il ne le laissera pas arriver. il a appris, à poser ses limites. aura eu besoin de thérapie, pour ça. mais il l'a fait, et s'il ne laissera personne les dépasser pour lui, pour elle non plus. elle mérite quelque chose de beau. d'équilibré. et peut-être que l'amour n'est pas fait pour lui, mais elle a encore toutes ses chances, la cubaine. et il l'attire plus près, pour la serrer dans ses bras avant de reprendre, peut-être un peu plus assuré. dans les faits, plus que l'émotionnel, même s'il ne trouve pas forcément les mots parfaits. « c'est pour ça, tu sais, que j'ai été aussi ferme avec dylan ? la semaine dernière, dans la cuisine. être... être considéré comme la propriété de quelqu'un, je sais ce que ça fait. et c'est pas acceptable. je voulais pas me mêler de votre relation-même si-enfin, peu importe-mais ça je pouvais pas laisser passer. » même si elle était fausse. mais ça, il ne pouvait pas le savoir, avant. et il veut juste être certain qu'elle sache ce qu'elle mérite. ce qu'elle doit trouver. « et lui ou un autre, tu peux pas laisser passer non plus. les coups, ou n'importe quel genre d'abus. promets le moi. tu mérites quelqu'un de bien, @frida. rien de moins. » il ne le dit pas, mais il le pense fort, qu'on ne retrouvera pas le prochain qui pourrait tenter de lever une main sur elle. du moins, pas avec toutes ses dents.