@Apollon

Kendall descend les escaliers, habillée d'un tee-shirt et d'un short en satin pour dormir. Elle a des baskets au pied pour une fois et une petite veste oversize. Tout indique qu'elle va se dégourdir les jambes avec une petite balade nocturne avant d'aller dormir. A peine le temps de refermer la porte et de faire quelques pas qu'elle croise @Apollon. « C'est la première chose qui était sous ma main » qu'elle lâche avec flegme avant qu'il ose pointer ne serait-ce qu'un petit bout de sourire en voyant qu'elle portait son tee-shirt bien trop grand pour elle, si grand qu'il cacherait presque qu'elle porte un petit short en satin blanc en dessous et qu'elle n'a pas les gambettes complètement à l'air. Faut dire qu'il remonte pas mal ce petit short. Elle vient même à refermer un porte sa veste pour cacher le dit tee-shirt, en croisant les bras contre sa poitrine.   « Tu m'accompagnes ? » qu'elle demande, presque avec son air fragile. Où ça ? Peu importe, où le vent les emportera. Elle n'est ni pressée, ni avec un but pour une fois Kendall. « Tu l'as sens comment cette semaine ? » elle demande en continuant de marcher, le regard qui se poursuit en avant. Cette semaine elle est particulière au yeux de la rousse. Il y a une chance sur trois pour qu'elle se finisse pour elle clairement. Et y a plusieurs facteurs qui rentrent en jeu. Le fait que @Safia ait gagné énormément d'indices et qu'elle puisse mettre fin à son aventure d'un coup fatal en trouvant son secret, c'est un point non négligeable qui tend lui faire penser que c'est bien la dernière semaine pour elle. Parce que c'est pas n'importe qui Safia. Si y en a bien une qui peut trouver l'autre moitié, c'est bien elle. Elle se rend compte qu'à force de marcher, ils arrivent devant le mur d'escalade et ça la fait sourire, un petit peu, un tout petit sourire nostalgique, de se retrouver à ce moment là avec lui, là où tout à vraiment commencer, où c’est à ce moment précis qu'elle a compris combien il compterait dans son aventure, d'après ses mots. « Je te propose pas une autre course... On saura sans doute jamais qui aurait gagné » qu'elle fait indifférente, un brin amusé de prétendre qu'elle le ne sait pas après avoir pris peur en plein milieu du parcours. Lentement, avec toute la douceur et même la fragilité qui la caractérise derrière l'épaisse armure, sa main vient frôler la sienne, ses doigts venant s'entremêler aux siens sans qu'elle ne le regarde pour autant, continuant son chemin avec lui comme si de rien n'était. « Félicitation pour la demi-finale. » Elle est partagée. Bien sur qu'elle est contente pour lui mais le fait qu' @Eli ne se batte pas pour sa place et puisse handicaper toute l'équipe (bon elle pense surtout à elle c'est vrai), ça la rend folle. Parce qu'elle, c'est une battante Kendall. Elle n'a jamais rien lâché depuis le début, à toujours démontrer qu'elle la voulait cette victoire.

La soirée est déjà très largement avancée, la nuit est déjà bien entamée mais j’ai plaisir à déambuler dans le jardin, le cœur léger, à m’interrompre toutes les deux minutes pour laisser à mes yeux l’opportunité de se perdre sur le ciel gorgé d’étoiles. Il fera beau demain, à en croire les croyances populaires au sujet des constellations visibles à l’œil nu et de leur incidence sur la météo du lendemain. Des bruits de pas m’alertent et un visage se dégage immédiatement de l’obscurité au point de faire s’emballer mon palpitant dans ma poitrine simultanément à ce sourire qui étire délicatement mes lippes. J’ai été repéré moi aussi, tout comme mon regard me fait réaliser qu’elle porte ce t-shirt que je lui ai donné en guise d’ultime provocation l’autre jour en invoquant la carte de mon odeur agréable, de mon parfum singulier au sein du block – surement très ordinaire à l’extérieur, puisque je ne suis pas le seul à craquer pour une telle marque et de telles arômes – pour accompagner ses nuits et l’aider à faire de beaux rêves. Je ne sais pas pourquoi, mais j’apprécie de la voir le porter même si elle se défend immédiatement lorsqu’elle réalise que je me suis aperçu de tout cela. J’acquiesce vivement pour rentrer dans son jeu, comme à mon habitude, la voix teintée d’une délicieuse ironie. « Bien entendu, c’est l’évidence. Pour quelle autre raison pourrais-tu porter un tel truc ! » Je lève les yeux au ciel comme pour manifester mon indignation face à l’hypothèse inverse, celle qui consisterait à affirmer qu’elle a sciemment enfilé mon t-shirt en pensant à moi. Elle remonte la fermeture de sa veste pour le dissimuler et m’invite à l’accompagner. « Est-ce une proposition officielle ? Une confession ? Admets-tu avoir envie de passer du temps à mes côtés ? » Je la pousse, bel et bien conscient qu’elle se fera un plaisir fou à me démonter en réaction immédiate à des suppositions dont nous connaissons déjà tous les deux les réponses. Je lui tends le bras pour qu’elle puisse glisser le sien contre le mien. « Cette semaine ? J’ai la chance d’être en sécurité mais j’avoue être très inquiet… Je n’arrive pas à désigner une équipe que j’aimerais voir partir… Je considère bien trop de monde ici pour mon propre bien ! » Les résultats promettent de me faire mal au cœur dans tous les cas, aucun scénario ne semble pouvoir m’éviter le déchirement que représentera l’élimination d’une équipe dans son intégralité à l’issue du prime de samedi. « Et toi ? Comment tu te sens ? » Je ne suis pas prêt à envisager sa défaite. Quitte à croire en une qualification jusqu’en finale, je ne l’imagine pas sans elle à mes côtés pour me concurrencer. « Tu as intérêt à faire le nécessaire pour échapper à tout cela ! La compétition ultime se joue en finale ! Tu ne veux pas perdre aussi près du but, n’est-ce pas ? » Je pique, comme pour m’assurer qu’elle ne se perde pas en route et qu’elle continue à se battre pour nous… Enfin… Pour elle quoi ! Nos pas nous mènent à ce mur d’escalade qui m’inspire tellement d’émotions différentes. Je n’aurais jamais pensé qu’une telle scène nous embarquerait pour une telle épopée. Je ne regrette rien, bien au contraire. Mes yeux pétillent, assaillis par les souvenirs. Plus le temps passe, et plus la nostalgie me gagne. « Tu rigoles… Tu aurais perdu dans tous les cas ! » Je m’emporte, aguicheur, pour ne pas avoir à reconnaitre être complètement d’accord avec son incertitude. Ses doigts se perdent contre les miens, font de mes phalanges leur conquête et m’arrachent un frisson qui me traverse l’échine. « Quelle est la première chose que tu feras en sortant d’ici ? » Mon pouce se perdre contre le dos de sa main qu’il caresse en douceur sans jamais en faire tout un plat.

@Apollon se moque d'elle lorsqu'elle se défend de porter son tee-shirt. Il y croit pas mais elle va continuer à jouer le jeu. « Il est même pas beau en plus » qu'elle tacle un peu plus, venant aborder une bouille plus enfantine. Elle lui propose ensuite de faire une ballade avec elle et il en rajoute, essayant de la mettre au pied du mur. Est-ce qu'elle a envie de passer du temps avec lui ? Il va s'attendre à ce qu'elle réplique aussitôt le contraire, se défendant une nouvelle fois mais c'est pas ça qui ressort de ses lèvres pulpeuses. « Oui... » elle souffle malgré tout l'air indifférent, la fragilité palpable. « J'ai envie de passer du temps avec toi » Elle reprend dans un souffle alors qu'elle ne le regarde plus, le regard au loin. Au fond, la marque de fabrique de Kendall, c'est bien de le surprendre, réagir de la façon la plus inattendue possible. Et c'est ce qu'elle fait, en étant honnête avec lui et pas cachée derrière la fierté mal placée qu'elle peut aborder en général. Pourquoi ce soir ? Elle sait pas, elle sent que cette semaine elle est déterminante. Puis c'est toujours tard le soir, quand elle n'est pas perchée sur ses hauts talons et que son mascara ne lui fait pas ses yeux de biche qu'elle est le plus vulnérable Kendall, prête à fendre l'armure plus facilement. Elle prend ce bras qu'il lui tend avant de commencer à marcher. « Je me serais pas attendue à dire ça mais oui, j'aurais aimé que @Frida prenne cette place en demi-finale. Ça aurait été plus facile de tout faire pour couler les oranges.. Et là ça m'embête.. » qu'elle avoue finalement, elle aussi partagé entre les équipes. Et le fait que lui ne risque plus rien, ça balance encore plus dans sa tête, là où elle aurait choisi les roses sans se poser de questions s'il avait été en danger. Certes y a @Vicente avec qui elle s'entend bien chez les oranges, puis @Safia avec qui elle a une relation particulière presque inexplicablement, basé sur un profond respect... Mais ça suffit pas contre une @Raffaele de l'autre côté, qui est immunisée certes mais qui encoure toujours le risque d'être éliminée par équipe. Et puis elle a évidemment peur pour elle et son équipe. Il semble lire dans ses pensées, lire dans cette incertitude qui obscurcit sa tête. Quelque chose qui n'est clairement pas habituel chez la rousse, toujours si confiance même trop parfois. « Bien sur que non ! Je perdrais pas. J'ai confiance en mon équipe. » elle répond naturellement la voix claire et douce, cette confiance transpirante de tous ses pores, sans se douter que vingt quatre heures plus tard, les secrets de ses équipiers vont tomber comme des mouches. Ils passent devant le mur d'escalade, se vannant un petit peu sur cette première compétition entre eux avant d’enchaîner sur un nouveau lieu à force de marcher. « La première chose que je vais faire en sortant après ma victoire du coup... » qu'elle lâche en suspend pour réfléchir. « Tu m'accompagneras surement, toi et tous les finalistes pour fêter ça non ? » elle s'amuse à dire, le ton malicieux avant d'aborder la question plus sérieusement. « J'irais boire un verre avec mes amis » Elle a beau être sans coeur, ça veut pas dire qu'elle est seule Kendall. Elle a une vie sociale active et bien qu'on puisse imaginer que ce ne sont pas des liens si solides, que s'il le fallait elle partirait au bout du monde pour refaire sa vie sans se retourner, sans une once d'hésitation en les prenant en compte, elle reste malgré tout une humaine qui a besoin des autres, à qui elle va raconter cette expérience assez hors du commun. Et puisqu'elle n'a plus aucun lien avec sa famille, ce seront ses amis les premiers à y passer. « J'ai hâte de reprendre cet appartement que je retape aussi dans Santa Monica » qui a encore et encore quelques années avant d'être parfait, étant à son commencement du projet. « De marcher d'une façon énervée et pressée, mon Venti Latte Machiato dans une main comme si j'étais en retard alors que je suis juste une connasse qui va à son rendez-vous chez l'esthéticienne. » c'est même pas une blague, quand elle marche seule on dirait toujours qu'elle est pressée Kendall, donnant l'illusion qu'elle a un rendez-vous important quitte à bousculer tout sur son passage. « Me balader toute nue chez moi et juste regarder une série à la con sur Netflix. C'est ça mon vrai plaisir coupable, les sitcom comiques » Qui l'aurait cru hein, que Kendall soit une fan de Friends, How i met your mother, Modern Family et co. « Oh, et le sex aussi, ça me manque. » Enfin voilà y a plein de choses qu'elle doit faire Kendall à sa sortie, reprendre son quotidien finalement, tout simplement. « Et toi ? » elle lui retourne la question alors qu'ils arrivent à la fontaine et qu'elle s'assoit sur le rebord, l'écoutant lui raconter à son tour ce qu'est son quotidien, le regard doux, envieuse de le découvrir encore un peu plus.

J’ignore pourquoi nous avons tous cette réaction lorsqu’une personne qui occupe une place particulière en nous porte certains de nos vêtements. Une sorte d’accomplissement ridicule et pourtant vieux comme le monde. C’est déjà le cas dans les productions télévisuelles, par petites touches de rappel au service d’un romantisme plus ou moins écœurant suivant le contexte et l’état d’esprit dans lequel je me trouve vis-à-vis de l’amour lorsque je visionne le programme en question. Il y a aussi le classique de la chemise du garçon portée le lendemain matin au réveil avec une culotte, une scène qui pourrait figurer sur le parfait bingo de la comédie romantique. Il y aurait de quoi passer des heures et des heures à recenser les clichés du genre mais là n’est pas la question. Mes lèvres ont du mal à retrouver leur forme naturelle et neutre. J’apprécie trop la vue pour cela, je l’apprécie trop tout court. « Le t-shirt est aussi horrible que la tronche du mec. À quoi t’attendais-tu d’autre ? » Je prends plaisir à poursuivre en désignant de mon index mon visage en un mouvement circulaire. Je continue à jouer, mène la manche tambour battant pour mieux prendre une sacrée décharge dans la figure lorsqu’elle décide d’emprunter un autre chemin, de se montrer surprenante. Ses mots sont brefs, suffisamment froids pour lui être fidèle tout en suintant une honnêteté qui fait s’accélérer un palpitant sans cesse aux aguets en sa présence. Ce sourire qui orne mes lèvres, il est plus naturel et dépouillé. Il respire une joie que j’ai du mal à contenir. Mon visage a toujours été très expressif, c’est ce contraste qui nous rend si… Différenciable des autres. « Je ne compte pas m’en plaindre. » Lui dédier cette nuit, c’est presque naturel. Elle s’accroche à mon bras et nous commençons lentement à avancer, à initier le top départ d’une balade que rien ne peut interrompre. J’entends ses appréhensions, notamment vis-à-vis de @Frida. « Plus les heures passent et plus j’ai le sentiment que l’ultime place à décrocher en demi-finale se jouera entre les oranges et les roses. » Les rouges ont une avance considérable, la rouquine s’est avérée redoutable en matière de chasse aux secrets. Elle est une concurrente de taille à la victoire. J’aimerais que les rouges parviennent à s’en sortir, imaginer que ma camarade puisse être victime d’une élimination injuste par ricochet me révolte déjà d’avance. « Et moi j’ai confiance en toi. » J’admets, sans pour autant chercher à établir un contact visuel, comme une ultime révélation que l’on mettra sous le coup de l’heure avancée de la soirée et de la peur de voir tout ceci s’interrompre bien trop tôt à notre goût. Le mur d’escalade, je ne l’ai plus jamais foulé après notre épisode suspendu dans les airs. Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manquait. « Loin de la compétition et des stratégies je serais carrément partant pour faire la fête jusqu’au bout de la nuit le samedi de la finale. » Parce qu’ici on peut très facilement être tenté de se méfier à juste titre de tout le monde. À l’extérieur tout sera différent, personne n’aura le pouvoir sur les autres. Le jeu sera définitivement terminé. « Si tu as besoin d’un beau gosse musclé pour venir retaper la plomberie, assurer la peinture ou bricoler… N’hésite pas à me faire signe. Tu devras m’héberger par contre ! » Santa Monica n’est pas la porte à côté mais j’aurais plaisir à trouver de nouvelles excuses pour la côtoyer. Je suis gagné par le rire rien qu’à l’imaginer déambuler dans les rues avec son café à la main et un air pressé, peut-être même agacé sur le visage comme si le poids du monde reposait sur ses frêles épaules. « PAREIL ! Netflix, nudité and chill… C’est le cocktail qui me manque le plus ici ! Je ne suis pas autant inspiré que toi par les sitcoms, par contre les séries horrifiques, de science-fiction ou inversement hyper réalistes j’adore ! » Le sexe… Une perche tendue à laquelle le silence ne peut être une réponse convenable. « Tu sais que tu n’aurais pas grand-chose à faire ici pour que n’importe lequel d’entre eux te donne ce que tu veux à ce niveau-là ? » @Dylan sauterait sur l’occasion, comme épris d’une mission extraordinaire à réaliser pour le bien de l’humanité. Pourrais-je être cette personne ? « Je vais commencer par retourner au salon pour effectuer un point sur tout ce que j’ai raté pendant que j’étais ici, vérifier que les affaires tournent, que tout le monde va bien. Priver une entreprise de son patron pendant une aussi longue période, même si j’estime que mes employés et moi formons une sorte de famille… C’est un pari risqué. Tu peux avoir une cohésion parfaite et la voir voler en éclats rapidement à la première secousse inhabituelle. » Ils me manquent tous. « Je vais retrouver une certaine liberté aussi. Celle de pouvoir aller là où le vent me mène, retrouver le plaisir de rester au lit si l’envie me prend, de rencontrer du monde… De voir de nouvelles têtes constamment ! » Je marque une pause et, l’œil rieur, ajoute. « J’irais aussi m’acheter des gaufres chez un petit restaurateur qui les réalise devant tes yeux. Je crois qu’il s’inspire d’une recette belge… Elles sont à tomber ! Je t’y emmènerais, si tu veux ! » Parce qu’elle pourrait très bien venir me rendre visite à New-York, elle aussi.    

Plus les semaines avancent, moins Kendall n'éprouve de barrières à dire ce que lui dicte son cœur. Et oui, elle a envie de passer du temps avec @Apollon, là maintenant mais aussi cette semaine. Peut-être plus que d'habitude à cause de cette semaine si spéciale dans l'aventure, qui causera la perte d'un bon nombre de candidats. Lui il pense que cela se jouera entre les roses et les oranges, que les rouges sont à l'abri de la menace. C'est vrai que sur le papier, ils partent avec une longueur d'avance mais c'est que le début de la semaine et dieu sait ce que la suite de la semaine leur réserve. (Et en effet, les rebondissements vont être nombreux ) Elle se contente donc d'hausser les épaules plutôt que de faire un pronostic. Dans tout les cas, elle met sa confiance en son équipe cette semaine. Elle n'a pas le choix de toute façon. Apollon lui il a confiance en elle, pour mener son équipe à la victoire et ça lui fait décrocher un sourire furtif, même si elle ne se retourne pas pour le regarder. C'est que toute cette histoire de confiance, ça finit par compter plus qu'elle ne le pensait dans sa tête. Elle lui parle de cette appartement qu'elle retape et il n'hésite pas à lui proposer son aide spontanément. Plus que l'aide en lui-même, c'est un gage de se revoir qu'il lui propose et ça prend une dimension complètement différente à ses yeux. C'est qu'elle n'en a pas parlé Kendall, de l'après émission, que ce soit avec lui ou un autre. « Parce que tu sais utiliser tes dix doigts pour autre chose que couper des cheveux et claquer des doigts en criant yas queen ? » qu'elle tacle la voix teintée de sarcasme pour le piquer, faussement étonnée ceci dit, juste pour remettre en question sa "virilité" en le comparant au parfait cliché gay. C'est pas son genre et ça se saurait sinon depuis le début de l'aventure, de penser qu'être viril c'est de devoir avoir des bras musclés, savoir changer une roue et bricoler. « D'accord. Je te laisserais une chance dans ce cas. » elle souffle l'air indifférent, comme si c'était elle qui lui faisait une faveur. Mais tout ça, ça veut bien dire qu'ils prévoient de se revoir à l'extérieur après l'émission et ça lui réchauffe le coeur et y a ses doigts qui exercent une pression plus forte inconsciemment, presque soulagée. Son rire lui décroche un sourire malgré elle et il répond la même chose qu'elle, netflix, nudité and chill. Elle avait bien compris effectivement que les séries horrifiques étaient plus son domaine. « Je parie que t'as déjà utilisé ce plan pour mieux lover un gars en regardant un film d'horreur » qu'elle s'amuse à imaginer concernant Apollon, qui a déjà démontré se plaire dans cette envie de protéger. Et puis y a aussi le sex qui lui manque et sa réflexion l'a fait sourire. Elle en est pas aussi certaine que lui la rousse, ayant déjà grillé ses cartes avec le mec le plus sulfureux du block à force de jouer avec le feu et de toute façon, elle n'en a pas envie. Bon, d'accord, elle a surement totalement ses chances avec @Zach, peut-être même @Solal.. « Sauf que j'ai pas envie de n'importe lequel » elle souffle un peu le chaud, ses yeux venant finalement rejoindre les siens, lourd de sous-entendus qu'elle n'exprimera pas clairement à voix haute encore. Ils arrivent à la fontaine, Kendall lâche sa main pour venir s'asseoir tandis qu'elle l'écoute dire ce qu'il fera lui. S'occuper de son salon, de ses employés, sa deuxième famille. « Ils ont du bien profiter sans toi si tu veux mon avis » Ah ça, les petits coups à fermer plus tôt, à faire des pauses plus longues, à s'amuser pendant les heures de boulot clairement, elle le voit venir à des kilomètres. « Je vais finir par croire que je vais te manquer » qu'elle rétorque la voix teintée d'un doux sarcasme lorsqu'il l'invite à lui faire découvrir ce petit restaurateur New-Yorkais. Ses yeux se perdent dans l'eau de la fontaine et toutes ses pièces au fond de l'eau. « Hé, c'est quoi ce truc bizarre ? » Elle demande en ayant remarqué quelque chose d'inhabituel en pointant du doigt un point de la fontaine. Elle le laisse s'approcher doucement... Vous sentez venir le coup fourré vous aussi ? D'un geste rapide, elle le pousse dans la fontaine. Le plan est mal exécuté, hasardeux, tellement qu'elle se sent sombrer avec lui. « Noon Apo ! J'viens de me doucher j'ai... » Et trop tard, les deux retrouvent le fond de la fontaine pas très profond, mais suffisamment pour les mouiller de moitié. Elle se retrouve au dessus du garçon et là y a un rire inattendu qui se fait entendre. Cristallin, spontané, naturel, dont personne a vraiment pris l'habitude. Elle se montre sur un autre visage, plus enfantin, plus lâcher prise et ça lui fait du bien.

Parmi les nombreux secrets qu’il reste à découvrir concernant les candidats encore en compétition – et surtout loin de me douter du nombre impressionnant d’entre eux qui vont être percés à jour dans les heures à venir – je suis particulièrement curieux à l’idée de connaitre l’intitulé complet de celui de ma camarade. Quelque chose m’empêche d’accéder complètement à sa personne, il y a toujours ce mystère qui rôde, l’entoure et me convainc de son incapacité à être totalement franche vis-à-vis de moi. Bien-sûr qu’elle s’ouvre sur son narcissisme, mais quelque chose d’autre semble la restreindre et j’ai quémandé un nombre incroyable d’indices pour parvenir à résoudre cette équation. Une part de moi aimerait être à l’origine de cette découverte, pour le symbolisme, parce qu’il me permettrait de lui prouver autrement que par les mots qu’elle m’importe, qu’elle compte suffisamment pour que je lui dédie toute mon énergie en matière de chasse aux secrets. D’un autre côté, j’ignore si j’irais jusqu’au bout en la buzzant cette semaine – au-delà de la pauvreté de ma cagnotte – parce qu’un tel acte la mettrait dans une fâcheuse posture vis-à-vis d’une qualification potentielle. Mes coéquipiers invoqueront peut-être la carte de l’égoïsme en réponse à cela, mais contribuer à la mettre en danger est inconcevable. Jouer oui, mais pas à n’importe quel prix alors que j’ai pris soin de la protéger tout au long de cette aventure. La compétition ne prendra jamais l’ascendant sur la dimension humaine, et tant pis si je paie très fortement le prix d’une telle attitude. Je prends un océan de clichés dans la figure, comme toujours, mais ne m’emballe pas pour autant, bien trop occupé à glousser. Je sais qu’elle n’en pense rien, la rouquine. « Si tu savais ce que je sais faire avec ces doigts ! » Je souffle, la voix teinté d’une provocation sensuelle, comme pour promettre un talent qu’elle n’a jamais eu le loisir de découvrir, trop occupée à jouer la carte de l’indifférence. Une chance, elle m’accorde une opportunité de rester dans sa vie, de me trouver une place au-delà de l’aventure, d’une folle parenthèse et je ne sais pas comment dissimuler ce vif sourire qui étire mes lèvres et trahi le bonheur qu’une simple remarque teintée de neutralité fait naitre en moi. « Parfait. Je saurais te prouver que je suis à la hauteur ! » Pour les quelques travaux auxquels je participerais ou pour la place qu’elle semble prête à m’accorder dans son quotidien ? Je me dissimule derrière cette inconnue, toujours aussi enclin à me confondre dans la pudeur à ce sujet. Ses doigts se resserrent contre mon biceps et contribuent à faire accélérer un peu plus ce palpitant bien trop sensible dans ce maudit block. « Rien de tel qu’une séance de cinéma pour arriver à un tel résultat. Que ce soit un homme ou une femme, d’ailleurs… Le résultat est le même ! » Parce qu’on a tendance à penser que les mecs sont moins effrayés par l’épouvante, je puis néanmoins vous assurer que ça n’a rien de véridique, au contraire. « Si je t’invite au ciné en sortant d’ici, tu te loveras contre moi en réponse à l’effroi, toi aussi ? » Je la taquine, plutôt tenté de l’imaginer dans la posture que j’occupe également quand je regarde un film de ce genre. Peut-être même que les rôles seraient inversés. Le sexe, rien ne pourrait l’empêcher de s’abandonner à quelqu’un ici, les prétendant(e)s doivent se bousculer mais son goût pour l’exception n’est plus à démontrer… Cette insinuation à peine dessinée me perd, parce qu’elle me laisse penser l’espace d’un bref instant que son regard veut tout dire, qu’une telle remarque est envoyée comme une bouteille à la mer, comme pour me mettre face à des signes que je n’aurais pas su percevoir alors qu’ils étaient droits devant mes yeux. « Tu n’aurais pas grand-chose à faire pour qu’il sombre ! J’en suis certain. Ce doit forcément être mutuel, si tu veux mon avis. » Je remarque en haussant les épaules, prenant soin d’éviter de m’autodésigner pour éviter une… Déception ? Un… Faux espoir ? Je serais hypocrite de ne pas me questionner secrètement sur certaines choses, à me demander pourquoi j’ai été aussi peu enclin à franchir certaines frontières avec Goliath qui, pourtant, semblait le mieux placé pour me mener sur un tel chemin. Cette hésitation constante entre Milo et lui aurait-elle été une excuse pour d’autres divagations ? Qui sait. « Ce doit être la fête là-bas, c’est certain ! J’suis persuadé qu’ils ont la télévision en live pour commenter le moindre de nos faits et gestes avec nos clientes ! Je vais être bizuté à mon retour ! » Je n’ai jamais été spécialement discret sur ma vie sexuelle, mais rarement été aussi exposé humainement. Un éclat de rire me gagne quand elle insinue qu’elle va me manquer mais il s’efface trop rapidement pour laisser place à une honnêteté que je ne saurais dissimuler même par désir d’affirmer l’inverse de ce que je ressens pour l’amour de la provocation. « Tu doutes encore de cela ? Pas moi ! » Bien-sûr qu’elle va me manquer… L’après on my block va être très étrange au début. M’habituer à son absence, à leur absence sera compliqué. Arrivés près de la fontaine, son regard semble attiré par quelque chose qu’elle désigne du doigt. Je me penche naïvement, incapable de repérer ce qui l’inquiète. « Où ça ? Je ne vois rien ! » J’aurais dû m’en douter, ce n’est que lorsque sa main se presse contre mon dos et que je bascule contre le rebord de la fontaine que tout s’éclaire dans mon esprit. J’ai l’intelligence de lui attraper l’épaule comme pour essayer de me sauver d’une chute épique mais le geste n’a pour conséquence que de l’entrainer dans ma chute. Nos rires se joignent avec une innocence délicate. L’eau est glacée, je suis trempé de la tête aux pieds. Kendall l’est partiellement, mon corps a amorti sa chute. « T’es vilaine ! » Je souffle, boudeur, en me redressant sur mes coudes pour pouvoir éloigner ma tête de l’eau qui la recouvrait encore partiellement. Je chasse du bout des doigts les gouttelettes qui ont élu domicile sur son visage et mon sourire s’efface. « J’ai très envie de t’embrasser. » Je reconnais, les prunelles rivées dans les siennes.      

Parfait. Je saurais te prouver que je suis à la hauteur ! @Apollon il a le don de lui faire un effet étrange, le genre de garçon à la valoriser, prétendant que c'est à lui d'être la hauteur comme elle le sous-entend. Mais la vérité, c'est qu'elle, est-elle à sa hauteur ? Elle est pas certaine de vraiment le mériter, quelque que soit cette relation qu'ils entretiennent depuis le début. Si je t’invite au ciné en sortant d’ici, tu te loveras contre moi en réponse à l’effroi, toi aussi ? Son petit air suffisant et moqueur en dit long sur la réponse qu'elle peut donner. C'est qu'elle n'est pas de celles à avoir peur des films d'horreurs Kendall comme il le sait, bien que les jump scare risquent de lui arracher un cri qui sera surement suivi par un doux rire qui se moque honteusement de s'être fait avoir. C'est que ça a tendance à marcher à chaque fois. « Je peux prétendre. Je suis super forte pour incarner le rôle de l'innocente fragile. » qu'elle rétorque, la voix teintée d'un doux sarcasme. Et puis une remarque sur le sex prend une autre dimension lorsqu'elle prétend ne pas vouloir coucher avec n'importe qui, sous-entendant qu'il y aurait bien une personne en particulier avec qui elle voudrait se laisser aller. Et ce regard qu'elle lui lance, il ne trompe pas malgré les non dits. S'en vient une réponse tout aussi équivoque de sa part, lourd de sens sans qu'elle ne sache comment le prendre.   « J'ai peut-être envie que ce soit lui qui soit entreprenant » qu'elle lâche bien trop détachée pour ne pas l'être justement. C'est que cette personne en question justement, elle a déjà démontré qu'elle n'hésitait pas lorsque la personne lui plaisait. Alors elle suppose qu'au fond, c'est mieux comme ça, qu'il se passe rien. Ils finissent par se retrouver tous les deux dans la fontaine après une tentative à moitié réussie de le pousser dans l'eau. Elle n'avait pas prévu de finir avec lui mais elle en rit sur ce coup-là, venant mêler son rire au sien alors qu'il la sauve d'être complètement trempée en servant d'amortisseur. Les rires finissent par redescendre et y a ce moment de flottement d'un coup, quand leur regard se croise sans gêne et qu'il vient passer ses doigts sur son visage. J’ai très envie de t’embrasser. Elle n'aurait pas pensé que ses mots puissent faire emballer son palpitant mais c'est bien ce qui se passe malgré son masque d'indifférence et ses yeux curieux. Inconsciemment son corps se rapproche du sien, comme aimanté alors que ses lèvres bombées, cette langue qui glisse furtivement dessus lui lancent des appels.   « Qu'est-ce que t'attends alors ? » elle souffle, les prunelles bien ancrées dans les siennes. Elle aurait pu, l'embrasser elle après ses aveux et si elle ne le fait pas, c'est pas une question de fierté ou pour se faire désirer. Elle avait déjà pris les devants après tout auparavant en l'embrassant, même si les deux situations étaient complètement différentes, l'une étant significatif d'une autre, et la seconde étant sous couvert d'un stupide jeu à l'aveugle. Mais cette fois, elle voulait lui donner l'occasion de prendre les devants jusqu'au bout.

Je suis encore loin d’imaginer le secret qui sera révélé à son sujet dans quelques jours, si tel était le cas… Rien ne changerait véritablement, à vrai dire, à l’exception, peut-être, de ces interrogations qui seraient plus nombreuses à m’assaillir, la faute à cette incertitude constante qui menacerait parfois de s’immiscer dans mon esprit afin de me rappeler qu’elle peut ressentir sur l’instant présent et tout oublier l’instant d’après sans éprouver la moindre émotion, le moindre remord. Loin de toutes ces réflexions-là, ce sont mes yeux qui m’aident à y voir un peu plus clair, au moins de façade. Je ne cherche pas à définir ce que nous sommes tous les deux, je serais incapable d’arriver à mener une telle entreprise dans les règles de l’art. Ma seule certitude, en revanche, c’est que nous partageons une connexion particulière, quelque chose que personne n’a jamais été capable de me faire ressentir sous aucune forme et c’est peut-être justement la raison pour laquelle je l’estime autant, le motif derrière mon désir de la retrouver à l’extérieur de ce jeu, peu importe l’excuse invoquée pour justifier des retrouvailles. Parce qu’il nous faudra toujours user de subterfuges plus ou moins assumés pour ne pas avoir à admettre frontalement nourrir ce besoin (?) commun de poursuivre sur notre trajectoire au-delà du block. Qu’il s’agisse de l’épauler dans la rénovation de son appartement, de la recevoir à New-York pour lui faire découvrir mon salon de coiffure et partager une folle parenthèse new-yorkaise ou de l’emmener voir un film d’horreur au cinéma, rien ne parait impossible. « Ah ça, j’en sais quelque chose… Le mur d’escalade… » Je reprends, moqueur, en insinuant qu’elle sait prétendre être fragile pour dissimuler la vulnérabilité qui la gagne réellement lorsqu’elle se retrouve face à moi. Peut-être est-ce le cas avec d’autres individus, je ne veux surtout pas faire de mon cas une exception même si l’idée est très agréable à envisager. Je n’ai jamais été à part, jamais pour les bonnes raisons. Personne ne m’a jamais considéré pour ma capacité à me différencier, à véhiculer des choses que d’autres seraient incapables de faire jaillir. Je n’ai jamais vraiment été suffisant. Ce cœur qui palpite à une cadence infernale, ces sous-entendus que nous comprenons et continuons d’abreuver à notre manière pour arriver à y voir plus clair. J’entends ses réserves et me remémore les deux baisers précédemment échangés. Je n’ai jamais eu l’impression qu’ils étaient l’expression d’un désir profond. Le premier était symbolique et nécessaire pour m’aider à intégrer certaines choses que ses mots n’auraient jamais pu retranscrire avec justesse et le second était provocateur à souhait, un piège dans lequel je suis tombé tête la première, les yeux bandés, avant d’être forcé à déambuler dans tout le bloc à poil pour retrouver mes vêtements emportés par la rouquine dans sa fuite. Je ne réponds rien, me contente de l’observer, de laisser mes prunelles faire le travail pour moi sans trop en dire pour autant. Une neutralité qui lui correspond davantage en temps normal et qui tranche avec cette capacité que j’ai à toujours être un livre ouvert habituellement. Nouvelle attaque de sa part, riche en représailles puisque je l’emporte avec moi sans pour autant prendre le risque de la blesser dans le processus. J’amortis la chute, grimace légèrement lorsque mon dos heurte le fond de la fontaine et étouffe un petit gémissement, bien trop amusé par la situation et par l’eau qui nous recouvre partiellement tous les deux. Un euphémisme, je suis trempé jusqu’aux os. Le silence s’installe, lourd de sens, celui qui précède un développement inattendu, un abandon complet de soi. Je caresse ses cheveux, son visage et laisse la parole prendre le dessus. Je tremble à l’idée d’oser aller jusqu’au bout de mes pensées. Suis-je suffisamment fort pour oser prendre le risque de me confronter à un tel brasier ? Elle m’encourage à le faire, Kendall, et je perds pied. Plus rien ne semble pouvoir me raisonner. Je me redresse pour pouvoir m’asseoir, m’abreuver de sa peau contre laquelle mon torse aux vêtements trempés se colle. Nos souffles se rencontrent, s’apprivoisent avec chaleur et humidité sans que je me décide à précipiter les choses pour autant. Au contraire, ce sont mes doigts qui se mêlent à la bataille, se perdent le long de son cou et poussent mes lèvres à leur emboiter le pas, à recouvrir sa clavicule de mes lippes fiévreuses, à remonter lentement le long de sa mâchoire pour finalement marquer un bref temps d'arrêt. Nos prunelles se retrouvent, s'enflamment, le bout de mon nez flirte dangereusement avec le sien, mes pulpeuses effleurent longuement les siennes, s'amusent de cette proximité qui me permet de camoufler la partition ahurissante que compose mon cœur, au bord de l'explosion, dans ma poitrine. Je ne regretterais jamais ce moment, celui où la résilience me gagne et neutralise mes dernières défenses pour mieux me mener à ma perte lorsque je lui succombe. Mes lèvres s'abandonnent à elles, recouvrent leurs jumelles tendrement. Il était temps.

Enfin. Elle mentirait si elle disait ne pas l'avoir attendu ce baiser. Entre les faux semblants, cette fierté derrière ils se cachent, ses jeux de dupes, cette peur aussi peut-être, de ne pas partager cette réciprocité.. Ce fut laborieux avant que l'un et l'autre se décident à faire ses aveux. Elle l'attendait Kendall. Ils s'attendaient même. Il fait monter la pression, en jouant avec cette proximité qu'il entretient d'une main de maître, à la fois proche sans aller jusqu'au bout. Elle se sent faillir quand ses lèvres s'immiscent dans son cou. Elle se laisse faire docilement, les mains simplement posés contre son torse sans émettre de pression. Quand leur regard se croise de nouveau, elle lutte pour ne pas se précipiter et flancher. Et si en apparence elle dégage toujours ce détachement et cette confiance dans ce regard qui semble dire que rien ne peut la désarmer, il arrive pourtant à le faire @Apollon. Elle est plus vulnérable qu'elle le laisse paraître. Je dirais presque qu'elle est à sa merci, à ce moment-là. Cette décharge électrique au contact de ses lèvres en valait la peine. Si cela s'est déjà produit auparavant, le gout est bien différent des autres fois. Cette fois, c'est un geste pleinement assumé, livré dénué de toute excuse et ça change tout. De la tendresse à la passion, elle s'abandonne en même temps que son palpitant qui s'emballe. Elle capture son souffle comme il capture le sien. Elle suit cette danse endiablée bien qu'elle ne connaisse pas la chorégraphie Kendall. Mais ses pas se font naturellement, ils s'accordent avec facilité pour que leur langue poursuive ce balais improvisé.