Fuck fake friends, we don't need 'em (07/07, 18H00)

@Frida

Vingt-quatre heure auparavant, @Frida avait lâché sa bombe sur les réseaux sociaux et Kendall avait réagi à chaud immédiatement, s'étant désabonnée et marquant d'un seul tweet la fin de leur amitié, si amitié il y avait eu depuis le début. Peut-être était-ce un geste que pas mal ne comprendrait pas mais dans la tête de la rousse c'est pourtant très clair. Tout le monde pensait que s'il y en avait bien une qui manipulait l'autre, c'était la rousse. Parce qu'elle ne montrait pas ses sentiments. Parce qu'elle se cachait derrière une épaisse couche de froideur. Parce qu'elle fonctionnait davantage avec son cerveau au niveau du jeu. Et pourtant en ce moment même, c'est pas ce qu'elle ressent Kendall. Ce dernier message à l'adresse de la brune, elle le pense. L'aventure touche à sa fin de toute façon, juste quelques jours encore à tenir en l'ignorant et ne la revoyant plus jamais de sa vie, ça n'allait pas être difficile. Elle veut pas d'explication la rousse, elle veut même pas déverser son venir sur elle et lui balancer ses quatre vérités. Elle veut juste qu'elle lui fiche la paix, qu'elle continue son cinéma mais loin d'elle. Et c'est pas difficile pour être de l'ignorer. Elle sait bien faire semblant elle aussi mais d'une autre façon. Là où Frida sait surjouer ses émotions, c'est dans la dissimulation qu'elle est devenue experte la rouquine. Et la voir dans l'immense dressing à s'habiller, ça ne lui fait ni chaud ni froid en apparence. Elle pose son panier de linge propre par terre, commence à ranger ses affaires dans sa partie du dressing sans un mot, sans un regard, comme si ce silence pensant ne la gênait pas.

Elle s’attendait à des remarques, à des regards en biais. A ce qu’on parle d’elle comme d’une hypocrite, d’une fasse meuf. Qu’on lui en veuille pour l’avoir consolé pour un faux truc qui était devenu vrai. Elle s’attendait à tout ça. Mais certainement pas à ce que @Kendall lui lance ce dernier tweet horrible et qu’elle la unfollow dans la foulée. Ça lui avait forcément brisé le coeur et si elle s’était imaginé pleuré ce soir là pour x raison, elle n’avait pas pensé que ce serait après avoir vu la réaction de la rouquine. Elle avait passé une journée un peu particulière, la tête dans les nuages et les cheveux encore embaumé par les effluves de l’alcool. Elle s’invite dans le dressing pour enfile une tenue plus agréable qu’un maillot de bain encore chaud par la soleil de la journée. Elle cherche du bout des doigts une tenue confortable. Avant de remarqué la présence de Kendall. Ses joues deviennent rouges, son coeur s’emballe et l’ignorance dont elle écope lui fend le coeur. Elle n’avait pas chercher à avoir des explications, à la trouver, lui parler, s’excuser. Parce qu’elle avait peur en faite. Pas peur de Kendall. Mais peur de lui avoir fait du mal sans trop le vouloir. Parce qu’elle aurait pensé que la rouquine ce serait marrée de cette histoire, elle si distante, elle si dénuée d’émotions. Elle ne sait pas ce qu’elle a dans la tête et Frida ose à peine la regarder, bien que ses pieds se hâtent déjà pour la rejoindre. « Kendall ? » Elle demande, d’une petite voix mal assurée. « Je suis désolée. » Elle souffle alors, sans trop savoir de quoi elle doit s’excuser. « Tu veux pas qu’on discute, je comprends pas tout. » Elle formule doucement, prête à recevoir le regard glaçant de la rousse.

Elle s'excuse @Frida même si elle ne comprend pas tout, comme elle dit. Qui peut la blâmer ? Kendall, c'est pas la fille la plus démonstrative et les liaisons dans sa tête vont si vite qu'il est parfois difficile de la suivre. Et si elle devrait continuer sur sa lancée, rester de marbre et détachée comme pour une personne qui ne compte pas, faut croire qu'elle a un peu plus de mal quand cette personne, elle compte justement. Elle aurait facilement tourné la page si elles ne s'étaient plus adressées la parole jusqu'au prime, jusqu'à que l'une d'elle parte avec un peu de chance mais là c'est trop récent pour qu'elle ne dise rien. Elle voulait comprendre ? Pas de soucis. « T'étais pas obligée. » elle commence en se retournant finalement, le regard dur. « J'aurais compris pour une mission, parce que c'est le jeu. Là t'étais pas obligée de manipuler, de me manipuler. » Oui on va pas faire de chichi, elle s'en fout qu'elle ait manipulée les autres, elle se concentre juste sur la relation qu'elles ont toutes les deux. Elle s'était faite bernée en beauté Kendall. Et oui, elle a lu tout son message et le fait qu'elle se soit prise à son propre jeu, que lorsqu'elle s'était confiée à elle pendant le prime, alors c'était sincère et que sa peine vers la fin était bien réelle. « J'y crois pas à ta peine. J'y crois pas à ta sincérité. J'y crois pas à tes pleures. » Le ton cassant, la voix pourtant douce. Elle enchaîne sans montrer une once de compassion. « T'es animée par la même envie d’apparaître à l'écran que lorsque t'as accepté de jouer au couple avec @Dylan. T'as trouvé la solution pour t'en sortir, en jouant à la femme blessée amoureuse, repentie... mais c'est encore un rôle. Tu pourras surement tous les berner mais pas moi. » Elle est dure et envoie les piques sans se soucier une seconde d'avoir peut-être tort, de pouvoir la blesser parce que c'est bien tout ce qu'elle veut au fond, lui faire du mal à son tour. Et si elle fondrait en larmes devant elle là tout de suite, elle éprouverait même pas un seul pincement au cœur tant il s'est vidé à ce moment-là. C'est ce qu'elle fait quand elle est déçue. Plutôt de laisser la tristesse sortir, y a cette indifférence malsaine et cette colère qui ressort. « Je suis pas en colère parce que je tiens à toi, t'as jamais vraiment compter. T'étais plus un pion sur l'échiquier. » Elle ment effrontément mais elle sait qu'elle est crédible, dans ce rôle de reine des glaces impitoyable. Pourtant elle a déjà démontré qu'elle tenait à Frida, dans l'ombre. Comme quand elle demande à @Safia de prendre soin d'elle pendant la semaine camping ou qu'elle fait des stratégies pour la sauver des nominations, ou même quand elle n'hésite pas à la mettre en garde contre sa propre team. C'est comme ça qu'elle démontre le mieux son affection Kendall. Avec du concret et pas cette chaleur réconfortante qui vient du cœur. Elle est comme ça. « Je suis en colère parce que normalement, c'est moi qui manipule. Faut croire que c'est un juste retour de bâton, bravo. Juste une question d'égo, c'est tout. » qu'elle lâche finalement après avoir donner son explication, avec un léger sourire mauvais qui s'immisce finalement. « Heureuse ? »

Elle comprend pas tellement Frida, elle aurait pensé qu’elles auraient pu en rigoler toutes les deux. Mais elle a surestimé le degré d’attachement de la rousse à son égare. Elle l’écoute sans rien dire, parce que c’est pas son moment à elle de parler. Non elle était pas obligée, et pourtant elle a prit cette décision. Elle va pas se chercher des excuses, même le faite que sa coïncidait avec sa semaine où elle se sentait pas bien n’était clairement pas anodin. Elle parle de manipulation. C’est pas faux. Même si elle a clairement épargnée Kendall dans le délire, c’est pas elle qu’elle a fait chier tous les jours pour parler d’une histoire qui n’avait pas de sens. Il y a bien le soir du prime, peut-être. Mais elle comprend. Elle comprend aussi quand elle lui dit qu’elle ne la croit pas. Elle encaisse en silence, fermant les yeux de temps à autre tellement soutenir son regard lui est compliqué. Elle est toute petite Frida. Non ce n’est pas rôle, oui elle est sincère mais comment lui en vouloir d’en douter ? Après tout elle a bien fait semblant au départ. Elle avait pas anticipé que Kendall pourrait être blessé dans le processus, parce qu’elle pensait toujours qu’au final elle n’avait pas grande importance à ses yeux. Et même si elle dit le contraire à l’heure actuelle, Frida elle sait bien que si elle réagit de la sorte c’est justement parce qu’elle était plus qu’un pion. Mais elle encaisse, elle dit rien. Juste une question d’égo? C’est elle qui manipule habituellement. Et donc elle ne peut pas comprendre alors ? Sachant qu’elle fait ce genre de bail ? Non, parce qu’elle est blessée. Est-ce qu’elle est heureuse Frida ? Non bien sûr. Elle n’a pas pensé aux autres à ce moment là, parce qu’elle se sentait seule et qu’elle est une nana égoïste de base. Mais si on l’avait prévenu, elle aurait pas fait le même choix, forcément. C’est facile à dire maintenant. Et Kendall n’a pas besoin de l’entendre se repentir. Parce qu’elle comprend une chose Frida, c’est que cette histoire la blesse vraiment et qu’elle est pas à l’abris de l’être d’autant plus en découvrant le secret de la cubaine. Alors elle va se laisser repousser, elle va la laisser parler d’elle comme d’un pion sans importance. Elle ne pas lui dire à quel point elle compte pour elle. Elle va se contenter d’acquiescer pour casser la proximité le lien, pour la préserver elle. Parce qu’elle ne sera pas de taille à encaisser une autre déception de la part de la brune, dans l’éventualité d’une réconciliation. « Tu as raison, j’ai été minable. Je sais pas pleurer, c’est que des larmes de crocodiles. » Mensonge. « Je t’ai manipulé et c’était facile. » Elle pique pour mieux l’éloigner, pour mieux la préserver. « Je vais pas m’excuser, c’est le jeu. C’était peut-être pas une mission, mais l’idée c’est d’aller le plus loin. Et pour ça faut faire parler de soi. C’est comme ça. » Elle ment, parce qu’elle a des remords, qu’elle regrette amèrement son choix. « J’ai jamais tenu à toi non plus. Un pion comme tu dis, c’était facile. J’ai jamais été honnête avec toi, maintenant tu le sais. » Un mensonge déguisé en vérité. On ne sait plus où commence le vrai du faux. Elle la repousse, plus loin. Toujours plus loin. Pour être certaine de ne plus la faire souffrir à l’avenir. C’est con n’est-ce pas ? Mais elle sait qu’elle n’acceptera pas son secret, si elle n’accepte pas un simple jeu de dupe. Alors c’est mieux comme ça. Plus de déception, plus d’attache. Rien que des remords cachés. Elle est froide Frida, distante. Ça lui ressemble pas. Ou bien ça lui ressemble plus ? Qui sait ? Elle éteint ses émotions, parce que c’est plus simple. Et surtout que si elle pleure elle pensera que c’est des larmes de crocodiles, comme elle lui a avoué. Elle attendra d’être seule pour ça. « Ça me rend pas heureuse, mais c’est le jeu. » Elle ponctue, détachée, ailleurs. Prête à redevenir invisible aux yeux de tout le monde.

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