can't fight w/alix (vendredi 18h)

It seems that I won't be warned
And certainly, I saw a sign
I raged like a woman scorned
But something about you got me gone
You're pulling me back and now I'm going under/@alix
Elle rentre de la plage avec un sourire jusqu’au oreilles, la gamine elle profite de ces instants volés. Parce qu’elle va pas repartir avec assez d’argent pour que ça devienne une habitude de venir à Nassau. Et puis ça lui rappelle Cuba, qui n’est pas très loin maintenant. Peut-être même qu’elle prendra un vole directement de Nassau pour rejoindre son île à elle. Elle pense pas à ce qui l’attend là-bas, elle se contente de profiter des instants qu’elle passe ici, même si elle ne fait toujours pas l’unanimité, même si elle entend toujours des gens comme @Paola chuchoté que c’est une fausse meuf. Elle s’en fiche, elle profite. Et elle a toujours le sourire aux lèvres quand elle passe par la salle de bain dans le but de retirer le sable qui s’incruste dans chacun de ses pores. Avan de passer sous la douche elle s’enroule dans une serviette et retire à l’abris des regard son petit bikini, qu’elle fait tremper dans un lavabo. La porte qui s’ouvre la force à quitter son relief pour observer @Alix. L’entente n’est toujours pas au beau fixe, mais la haine est derrière elle. Peut-être que la mexicaine pense que ce n’était qu’un rôle qu’elle avait joué dans cette guerre qui s’était imposée entre elles deux. C’est pas le cas. Il avait été facile pour Frida de la détester, parce qu’elle aurait aimé que la mexicaine elle arrive à voir au delà de la coquille qu’elle se trimballait. Elle n’avait pas rien vu, elle n’avait pas comprit qu’elles étaient beaucoup plus semblable qu’elle pouvait le penser. Et ça avait décidé Frida à la repousser plus encore. « C’est vraiment l’horreur le sable, après la plage. » Elle commente, une histoire vide, une histoire sans saveur. Comme leur relation, qui n’a pas su aller au delà de la mésentente pour stagner sur quelque chose d’acceptable.

@Frida
La semaine se termine et donc il reste seulement quelques instants pour profiter de Nassau. Et sûrement de l'aventure en elle-même, ce qui me rend un peu nostalgique mais je suis déjà contente d'être arrivée jusque là. Cette semaine est sans doute l'une des meilleures du jeu pour moi, avec la découverte des Bahamas et surtout, l'autorisation de sortir dans les rues et l'accès à la plage. Parce que l'hôtel c'est bien sympa, mais pouvoir voir du monde et du paysage, c'est bien mieux. C'est bientôt la finale et comme c'est le public qui décide de mon sort, je ne peux rien y faire donc pas besoin de stresser, on verra bien ce qu'il se passe, d'où mon état assez serein.
Cet après midi a commencé par une petite partie de golf, ce que je n'avais jamais fait avant, puis un tour par les piscines de l'hôtel. Aux alentours de 18h, je me décide à monter dans la salle de bain, pour me préparer à sortir dans les rues et manger en extérieur, car c'est l'une des dernières fois que c'est possible. Quand je pousse la porte, je m'aperçois qu'une personne est déjà présente et je reconnais vite la cubaine. Son secret a été révélé il y a quelques jours maintenant et je ne l'ai pas revu depuis. Il est vrai qu'il m'a étonné, je ne pensais pas qu'on pouvait autant s'inventer une vie. C'est triste au final, de ne mas s'assumer tel que l'on est. Je l'entends alors se plaindre du sable suite à un tour à la plage. « En effet, mais bon, ça part assez bien. » Les échanges entre nous sont un peu moins tendus depuis qu'elle est arrivée chez les oranges mais c'est loin d'être le grand amour. Je ne peux alors m'empêcher de lui poser une question sur son secret, en allant vers une douche voisine. « Dis, je peux savoir d'où te vient cette envie de réinventer ta vie ? »

La banalité de leur échange est à pleurer. Elle sait pas quoi lui dire Frida. Et c’est un peut triste en faite, parce qu’elle aimerait pouvoir lui dire plus. Sauf que leur histoire est trop compliquée, trop proche de la haine pour que ça se passe bien quand elles décident de faire une trêve. Alors elle se contente de répondre d’un hochement de tête à la banalité qu’elle lui balance à son tour, se glissant sous la douche. Avant qu’elle n’actionne le pommeau de douche, Alix lui pose une question à la réponse évidente pour Frida. L’envie de réinventer sa vie. Elle vient de ce qu’elle voit tous les jours chez elle et le contraste avec ce qu’elle a devant les yeux dans les villas des riches de Cuba. Ça vient des films, des contes de fées, d’instagram. Ça vient de ce vide qu’elle a dans le coeur et qu’elle essaye de combler avec des choses aussi inutile que la dernière collectionne Chanel. Elle sait pas si elle va lui servir une réponse toute faite, ou si elle va aller dans la sincérité. Elle hésite. Puis finalement elle se dit qu’entre elles c’est de toute façon foutu pour une vraie relation, alors autant être elle-même, franche, sincère, entière, elle n’a plus rien à perdre. « J’imagine que quand tu vois ta mère se faire descendre devant tes yeux, t’as envie d’autre chose. » Elle débute en actionnant la douche. Elle continue en parlant plus fort, pour que le bruit de la douche ne couvre pas sa voix. « C’est pas que j’aime pas ma vie, c’est pas que je déteste Cuba. C’est juste que c’est plus facile de m’imaginer une vie complètement différente de la mienne. J’en oublie la violence, le manque de fric, la fatigue de mon père, les fringues fatiguées de mes soeurs, les mauvaises nouvelles. » Elle coupe l’eau pour s’occuper de mettre du shampoing dans ses longs cheveux. « J’ai toujours rêvé d’être Cendrillon, mais en plus belle bien sûr. » La Cendrillon Latino, pas la meuf insignifiante du Disney. Elle sait même pas si elle a vraiment répondu à sa question et ce n’est pas si important. Elle est trop perdu dans ses souvenirs de là-bas, dans les sourires de ses soeurs, les rires fatigués du père. Parce qu’il y avait beaucoup de bons moment, que Frida avait réussit à gâcher en faisant n’importe quoi, comme toujours.

@Frida
Je tombe donc sur Frida quand j'entre dans la salle de bain. Elle me parle donc du sable difficile à enlever. Rien de très intéressant jusque là. Puis forcément, je la questionne sur son secret car j'ai envie de comprendre. Et peut être de la comprendre un peu en même temps, même si c'est pas gagné. Elle me parle alors de sa mère qu'elle a vu mourir sous ses yeux. Je relève le regard, ça n'a pas du être facile. Je la laisse continuer, entrant à mon tour sous la douche. J'écoute la suite quand elle me dit que c'est plus facile de s'imaginer une autre vie. Et elle termine en me disant qu'elle rêverait d'être Cendrillon. « Déjà, désolée pour ta mère. Et mentir c'est pas fatiguant ? Que les gens ne connaissent pas qui tu es réellement, devoir caché ta vie, ça a dû être éprouvant. » Je ne pourrais pas moi, mentir h24. Goliath n'a pas une vie rose non plus mais il assume et tente de s'en sortir comme il peut, ce que je trouve honorable. Il y a des gens dans ce block qui ont des vies compliquées et on ne l'a pas caché.

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