It's just you, it's just me
I lost you in dreams
Now I'm falling
Please don't catch, let me break
Into pieces of hate
Still I'm soaring/ @safia
Depuis le prime dernier, c’était la fin pour elle. Elle n’avait pas espéré trouver sa place en final face à une Kendall, clairement le suspense n’était pas vraiment là. La déception n’avait pas été aussi grande que la joie de voir sa pote sur le banc des finalistes, bien entouré par plusieurs personnes qu’elle apprécie plus que de raison. L’ancienne jaune retourne dans son ancienne chambre, un peu comme un pèlerinage de tous les endroits qu’elle a fréquenté durant ce jeu. Elle se souvient bine de cette chambre, pour l’avoir longtemps occupé. Une chambre qui a accueillit nombreuses de ses émotions. Sa tristesse, son incompréhension, le jugement des autres. Mais c’est surtout à @Safia qu’elle pense quand elle entre, et ça tombe bien parce qu’elle la trouve occupé près de son lit. La cubaine, elle se laisse tomber dans le lit, un petit sourire adorable sur ses pulpeuses. « Dis Safia, est-ce qu’on va se revoir après ? » Elle questionne, parce que c’est quelque chose qui l’inquiète un peu. Que tout le monde passe à autre chose. Oublie l’émission, les liens, les bons moments. Elle sait qu’elle aura longtemps un ancrage dans cette aventure en la personne d’@Eli, mais les choses sont pas forcément aussi simple avec tout le monde. Après tout ce n’est pas chez les parents de Safia qu’elle va vivre une fois l’émission terminée. Les paumes de ses mains encadrant la rondeur de son visage, elle observe Safia l’oeil impatient de savoir ce qu’elle va lui répondre. Même s’il faut avouer que ses pupilles sont aussi tinté d’une certaine appréhension. Une question qu’elle n’oserait même pas posé à Kendall, elle aurait vraiment trop peur de sa réponse.

Elle l'avait vu partir avec ce matin et n'avait aucune idée où le chat avait emmené son élastique. C'était addictif, il semblerait puisque ce n'était pas le premier à subir le même sort, un peu plus et elle n'en possédait plus aucun, tous propriété d'un chat un peu trop cleptomane. Elle espérait en retrouver un ou deux sous le lit, histoire de ne pas repartir bredouille mais jusqu'ici n'avait trouvé qu'un chausson, et pas le sien. Elle ne savait pas qui était parti avec la moitié de sa paire mais l'autre devait lui manquer. C'est finalement @Frida qu'elle trouve allongée sur son lit alors qu'elle refait surface. Elle écarte ses cheveux d'une main et s'aide de l'autre sur le lit pour se redresser et s'y allonger à son tour. « Je ne sais pas. » Elle ne veut pas lui faire de peine à Frida mais refuse aussi de lui mentir. « J'aimerais bien. » Elle ajoute juste après pour lui faire comprendre que ce n'était pas un manque d'envie mais plus d'opportunité. Leurs vies reprendraient leurs cours et elle ne savait même pas où elle serait dans deux mois Safia, ne pouvait en toute connaissance de cause faire de plans avec Frida. « Je ne sais pas ce qu'il va se passer pour moi alors je ne peux pas faire de plan. » Elle précise, étale ses problématiques à ses yeux. « C'est quelque chose que tu voudrais? Que l'on reste en contact? » Au final c'était peut-être plus une question dans le vent. « Qu'est ce que tu vas faire toi? »

Lorsque @Safia émerge de sous son lit, Frida se trouve allonger dans celui-ci. La brune la regarde avec son petit air adorable, bien décidé à en savoir plus sur leur relation en dehors du jeu. Elle ne s’attend pas à ce qu’elle lui dise simplement ce qu’elle souhaite entendre Frida. Elle connait assez Safia pour savoir qu’elle sera tout simplement honnête, même si parfois la vérité franche peut blesser ou décontenancer. Elle le fait toujours avec sa diplomatie habituelle qui rend les choses plus douce à l’oreille de la cubaine. Alors quand elle lui dit qu’elle ne sait pas, elle n’est pas étonnée. Elle se concentre plus sur la suite qui dit que c’est quelque chose qu’elle aimerait. Ces plus doux pour Frida. Elle est dans flou par rapport à sa situation personnelle. Elle comprend bien. « Oui, j’aimerais beaucoup. » Qu’elles restent toutes les deux en contact. « Je crois que j’aurais pas vécu la même aventure sans toi Safia. » Ou sans Vicente, ses soutiens de la première heure. Alors forcément ils ont une place importante pour la brune et elle aimerait revoir l’un comme l’autre. Sans trop savoir comment ça se fera. « Je reste à New-York, Eli m’a proposé de m’installer provisoirement chez ses parents. » Elle explique ayant toujours un peu besoin de se pincer pour être sûre que c’est vraiment quelque chose qui va arriver. « Washington c’est pas à coté, mais bon ça se fait bien non ? » Elle demande, n’étant pas une pro des cartes routières américaines. « C’est quoi ton point d’interrogation ? Le boulot ? » Elle ajoute, voulant résoudre la problématique.

Malgré le fait qu'elles se considèrent proches, @Frida reste celle qu'elle connait le moins de ce qu'elle considère comme son cercle d'intimes. Elle peut deviner Kendall et savoir ce que pense Vicente d'un regard mais Frida, la cubaine est encore une énigme parfois, bercées qu'ils avaient tous été par cet alter ego négatif qu'elle s'était forgée. Si elle s'était glissée sous on écorce malgré tout, il n'en restait pas moins des kilomètres d'inconnus qu'elles n'avaient pas encore parcouru. Peut-être qu'à l’extérieur ce serait leur chance. elle n'y croyait pas vraiment Safia, se connaissait assez pour savoir qu'elle aurait du mal à maintenir le contact une fois à l’extérieur. Mais elle aurait aimé être différente, elle aurait aimé y croire. Savoir que la cubaine aimerait la revoir était plaisait, allumait un léger soubresaut en elle qu'elle pensait éteint depuis longtemps. « Je te donnerais mes coordonnées. » Qu'elle se promet, sachant déjà à qui elle les laisserait, pour qui elle essaierait. « Je ferais de mon mieux. » Parce que c'est tout ce qu'elle peut offrir Safia, pas d'assurance de s'y tenir, juste celle d'essayer au meilleur de ses capacités. « Si j'ai pu aider ne serait-ce qu'un peu, ça valait le coup. » Elle avoue à la brune, le sourire qui effleure à peine ses lèvres. Elle attrape sa main pour la serrer dans la sienne, vraiment ravie d'avoir fait une différence, ne serait-ce que minime. Elle méritait d'être heureuse Frida, où qu'elle soit et c'était surement pour elle l'occasion de vivre autre chose, de vivre plus fort, enfin. « Chez les parents d'Eli? Ils habitent à New-York? » Elle est surprise, il faut l'avouer, autant par l'offre d'Eli que celle de ses parents. « Et ta famille? » Elle demande tout de même à demi ton, inquiète de la voir partir si loin toute seule. Elle ne savait pas bien à côté d'où mais ça se faisait de n'importe où, vraiment. « Ça se fait oui. » Elle l'assure d'un hochement de tête et d'un sourire serein. Pas assez naïve pour penser que tout irait bien mais assez optimiste pour imaginer la cubaine heureuse. « Notamment. » Plus les jours défilaient et plus elle se doutait qu'elle ne retrouverait pas son travail. C'était un deuil qu'elle devra faire avant de pouvoir passer à autre chose, une page qu'elle aurait du mal à tourner, un nouveau livre qu'elle devrait composer. Mais elle avait survécu à pire Safia, finalement toujours debout. « J’envisage de visiter Puerto Rico un moment. » C'est une des premières fois où elle l'avoue à voix haute, l'idée encore trop éloignée. Mais présente, qui la hante, vraiment, cette possibilité de quelque chose. Elle sait que la peur serait son principal motif pour ne pas y aller, et elle se détesterait pour laisser ses démons gagner. « Recommencer à zéro est terrifiant, hm? » Peut-être que c'était elle qui pourrait le mieux la comprendre, les similarités qui s'accumulent.

Elles ont partagés beaucoup à l’échelle de Frida. Parce qu’elle est la première à avoir eut le droit à un voile de vérité. Mais en réalité elles n’ont pas partagé grand chose. Si ce n’est des hauts et des bas. Les histoires de Frida qui étaient toujours un peu limite du point de vu de la vérité. Ses larmes, ses craintes, sa solitude. Tout ça noyé entre vérité et mensonge. Alors au final Safia elle doit se demander si elles se connaissant vraiment. Et l’utilité de se revoir à l’extérieur peut-être ? Bien sûr Frida n’en a pas tellement conscience. Parce qu’elle a Safia dans le coeur et c’est tout ce qui compte pour elle. Et l’envie de la revoir est sincère. Alors quand elle lui dit qu’elle lui donnera ses coordonnées c’est doux à ses oreilles. Mais elle ne lui promet rien, Frida s’en contentera. « Ça marche. Même si c’est juste des nouvelles de temps en temps, ça me fera plaisir. » Elle propose histoire de ne pas trop l’étouffer. Même si Frida elle aurait envie de planifier déjà un week-end ou un truc comme ça. Parce qu’elle a été un millier dans son aventure. Elle répond à son sourire, serrant sa main dans la sienne. Elle est contente de l’avoir rencontré. Surtout parce qu’elles ne se seraient certainement jamais rencontrés dans d’autres circonstances. Ou en tout cas elles n’auraient jamais accroché comme ça. « Oui ils sont à Brooklyn exactement. » Elle lui répond notant sa surprise. Elle l’avait été Frida elle aussi, qu’il lui propose quelque chose d’aussi ouf. Et sa famille ? Son sourire se tord dans une grimace. « J’ai trop honte pour y retourner directement. Je pense que dès que je peux j’irais les voir et en attendant je leur enverrais de l’argent. » Parce que son père avait du être tellement déçu d’elle, il avait du se dire qu’elle avait honte de ses racines, de sa famille, de lui. Alors que ce n’était pas le cas, c’était juste elle qui était perdu dans sa vie. Perdu avec les moyens qu’elle avait et les rêves pleins la tête. Pour Safia c’est assez flou aussi, à cause de sa situation professionnelle. Elle ne veut pas insister, même si Frida aimerait bien en savoir plus. Elle va pas la forcer. « Puerto Rico ? » Elle demande à l’interrogative avant d’afficher un sourire taquin. « Tu veux dire rendre visite à Paola ? » Elle la chambre un peu jouant un peu trop des sourcils pour lui montrer le sous-entendu derrière. Est-ce que recommencer à zéro c’est terrifiant ? « Non, ce qui fait peur c’est de rester coincé dans un vie qui te convient pas. » Enfin c’est comme ça qu’elle voit les choses Frida, c’est pour ça qu’elle s’était inventé tellement de choses. « T’es courageuse, si t’as envie de repartir à zéro t’y arrivera. » Elle s’inquiète pas pour elle Frida.