s1 - it's a spell that can be broken, mardi 7h55

La colocation a vingt-huit, ça vous dit quelque chose? Moi non plus. Pour le moment, je fais ma simple routine de mon côté, c'est qui me permet de rester en contrôle. Déjà l'histoire des lits doubles dans les chambres, par chance j'ai les cristaux avec moi, je peux me réconforter dans la loveroom lorsqu'elle n'est pas occupée. Je n'ai pas encore repéré mon endroit parfait pour la sieste de l'après-midi, mais disons que cette chambre secrète répond à de futurs besoins où je voudrai dormir en paix. Ça aurait toutes les nuits si je pouvais, mais nous sommes déjà quatre à se la partager. Pour le moment, à peine trois jours dans l'univers de OMB et je commence à m'acclimater. Comme à l'habitude, mon sommeil fut un brin perturbé et donc je me réveille assez tôt pour profiter de la tranquillité de la résidence. Pour l'instant, mon attention n'a pas été retenu par des endroits comme la piscine, le jacuzzi ou des trucs semblables, j'explore plutôt les zones extérieurs, que la température soit clémente ou non. Ce matin, c'est assez frais, j'ai enfilé une veste pour me tenir au chaud et direction le premier sentier que mes opales dénichent. Aujourd'hui, ma ma citrine au cour, mes pas s'enchaînent dans la forêt. À premières vues, ce n'est pas la plus riche en flore, mais la vue n'est pas désagréable. Peu de temps après mon départ, malgré la délicatesse infinie, j'entends des pas me suivre et je me retourne calmement, découvrant la chevelure brillante de @maggie. Je lui souris aussitôt, stoppant mes pas. C'est toi... Ça me fait plaisir. La rousse, elle avait sublimé presque tout le monde depuis les coulisses. Son bref passage dans ma bulle ne devait qu'être anodin, mais avec cette mêlée de candidats, c'est quasiment un repère maintenant. Tu marches avec moi un etit peu? Et je te raconte une anecdote en échange. J'entame un pas plutôt lent, me plaisant à l'idée de lui raconter ce détail cocasse coûte que coûte. Les résidents s'amusent déjà avec la roulette russe et j'ai fait de même. J'ai gagné l'accès à la loveroom en tournant la roulette et j'pouvais inviter quelqu'un. J'ai tout de suite pensé à toi. Mais t'étais déjà prise. Que je lâche en haussant les épaules, l'air amusé. Évidemment, personne ne se connait réellement en ce moment, cette remarque pourrait sembler assez intime, oops. Ça nous aurait fait un petit répit secret.

Elle assiste à l'ascension du soleil, à son aura qu'il dépose petit à petit sur la cime des arbres, colorant de nouveau leur monde. Elle est fille de la lune et du soleil Maggie, les deux qui se battent doucement en elle, le cœur qui bat pour le jour tout autant que la nuit. Le cœur qui ba pour chaque minute passées à fouler cette terre, l'amour qui déborde, l'émerveillement qui gagne régulièrement ses traits. La foret devenue refuge de l'industriel intérieur qui les entourait. Elle s'y était déjà perdue la veille, sans la moindre once de peur pendant les heures qu'il lui avait fallut pour se retrouver, la compagnie parfaite, la mélodie gracieuse. On s'introduit dans sa foret ce matin mais c'est son koala alors elle le suit, le sourire qui s'étire d'autant plus lorsqu'il réalise qu'elle est là. Le lutin plus aussi silencieux qui s'avance et sautille autour de lui, les cheveux en bataille et décorés de quelques feuilles au cours de sa balade. Savoir que ça lui fait plaisir à @Loen de la voir la fait s'arrêter avant de s'avancer vers lui et de déposer un baiser sur ses lèvres pour mieux se reculer et de recommencer à danser à ses côtés. Elle s'arrête devant lui lorsqu'il lui avoue qu'il voulait la choisir aussi. aussi. Elle sautille, l'excitation trop intense pour n'être qu’intérieure, le corps qu'en vibre presque. Elle avait été choisi deux fois. Deux fois! Elle lui saute au cou pour le serrer contre elle avant de reculer, le sourire menaçant de partager son visage en deux. Sa main qui se glisse dans la sienne, elle l’entraîne derrière elle. « Moi aussi je te choisis. » Ils ne marchent pas plus de cinq minutes avant qu'elle ne s'arrête au milieu de ce qu'elle avait nommé son repère. Trois chênes qui laissaient un plan d'herbe et un rayon de soleil en illuminant le milieu. La magie évidente, le choix parfait. Elle ne lâche pas sa main mais s'allonge au sol, le bras levé, tirant légèrement pour l'inviter à la suivre. « C'est mon secret mais ce sera le notre comme ça. Il est réceptif ici le sol. » Elle pouvait communier en paix, l'énergie qui circule de l'un à l'autre, la communication parfaite. « Tu l'écoutes toi quand il te parle le vent? » Parce qu'ils étaient trop peu a l'écouter, la nature. C'était triste mais vrai. « Tu serais la brise marine. La douce, celle qui fait juste onduler les cheveux, celle qui rafraichit lorsqu'il fait trop chaud. Celle qui réconforte, qui murmure que tout ira bien. »

Cette forêt, l'odeur de la flore délicate, différente valse du vent, tout ça c'est rassurant. Ça me rappelle un brin le décor auquel j'avais droit avant que la familia débarque au centre ville de Toronto. Depuis, j'avais plutôt l'habitude d'arpenter les rues bondées jusqu'à notre coquet commerce où nous avions encore un vieux téléphone à cadran. J'ai un vilain plaisir à me soumettre à de longues balades, activer mon podomètre dans mon portable et toujours à découvrir du nouveau. Pourquoi j'étais si ravi que @maggie traverse le sentier à mes côtés, tout simplement parce que la rousse se compare à un nouveau Pokemon que je n'aurais encore jamais découvert. Et même le Pokedex ne sait rien d'elle. J'ai encore tout à découvrir de celle-ci et c'est ce qui me passionne. Elle n'a rien de commun avec les autres résidentes. En plus, il n'y a qu'elle pour me désorienté avec ces baisers soudains. Bien que mon esprit ne puisse pas suivre la même cadence que le sien, je me liasse guidé comme si la bleue ne pouvait avoir la moindre onze de mauvaise intention. Je réponds à son câlin, la serrant à mon tour. Ainsi soit-il, nous nous choisissons. La balade reprend, un sourire se dessinant naturellement sur mes lèvres. Je suis chacun de ses pas, suivant chacun de ses changements de direction, comme si elle collectait des fragments de quelque chose à chaque fois. Son invitation m'accroche un sourire en coin, m'allongeant sans broncher à ses côtés. Je n'y viendrai qu'avec toi dans ce cas. Notre coin secret. Nous avons droit à une scène digne de Twilight, on observe la lumière traverser le feuillage, qui se balance sous la brise. Je n'ai pas la chance de bien l'entendre au centre-ville, c'est triste. Par la suite, elle me décrit le type de brise que je lui inspire, celle qui fait sourire quand elle passe, celle qu'on implore de revenir une seconde fois lorsqu'on la sent. Je me retourne vers elle, J'aimerais bien être cette brise. Surtout de la façon dont tu las décris. Est-ce que toi tu ressens l'énergie des minéraux, des cristaux?

Il y a Violette. Violette et Shadi et Loen mais Loen il est spécial aussi. Avec eux, dans leur cocon, celui qu'elle va construire un jour. Leur bulle, leur instant d'existence. Il y en aura d'autres, c'est une grande bulle mais là il n'y a que lui, et elle et c'est parfait. Lui et ses bras qui ne la repousse pas, au contraire. Lui et son odeur qui lui chatouille le nez, lui et elle et la nature alors qu'ils s'allongent cote à cote. « Notre bulle. » Mais ils ne parlaient pas de la même chose, simplement du même sentiment. Leur endroit secret ils pouvaient l'emporter partout, il venait du cœur, pas de la nature. Mais la nature elle était belle, sublimait ce qu'ils avaient. « Elle chante partout, il suffit de bien ouvrir les yeux. » Les grandes villes ça n'avait jamais été pour elle, elle était fille de campagne, nymphe des forêts. Mais les petites villes elle pouvait, parce qu'il fallait. Ils ne pouvaient pas vivre éternellement au fond d'un camping car au milieu de nulle part. Pas toute seule. « Tu l'es déjà, tu le sais juste pas. » Il suffit d'y croire. De vouloir pour pouvoir. Tout n'était que potentiel. La réalité n'existait que comme on le désirait. S'il se voulait brise il serait brise. Elle secoue la tête, se redresse pour passer une jambe derrière lui, le séant sur son abdomen. « Moi je sens ça. » Les mains sur son cœur, à @Loen, qui passe au sol, de chaque côté de sa tête créant un rideau auburn autour d'eux. « Et ça. » Les vibrations de la terre, ses murmures imperceptibles, son énergie mystique. « Pas ça. » Elle se redresse, touche enfin la citrine qui pend à son cou. « Ça vibre pour toi? » Elle est curieuse. Les pierres ne lui parlent pas mais peut-être qu'elles susurrent à Loen en son sommeil. « Où est-ce que tu iras? Quand tu mourras? »

Le terme qu'elle vient de nous choisir me plait, mon sourire l'exprime, tout doucement. Rien de trop exagéré ou dramatique. Simplement un sourire en sa direction, pendant que tout se passe autour et que nous y sommes pour y assister. Notre bulle. Que je répète doucement. C'est le rêve d'avoir trouver déjà un endroit serein ou je pourrai être tranquille lorsque ça me plaira. Et s'il m'arrive malheur et bien @maggie saura où me trouver. S'en suit de l'omniprésence du chant de la nature, qui même entre les gratte-ciels de Toronto, tente de m'atteindre, toutefois je ne tends pas assez l'oreille. Par contre, ce que la rousse ne sait peut-être pas, c'est que c'est le rôle à ma mère et moi de ramener la nature chez les gens dans mon coin de pays. Les fleuristes du coin, il y a de tout dans notre boutique. De la verdure sans fin, des couleurs partout, l'odeur de la nature. Elle est mignonne Maggie, si elle voit en moi la brise marine, je finirai peut-être par comprendre l'étendue de ce concept en la côtoyant. Je ne sais pas à quoi te comparer, donc pour moi tu es Mew, un Pokemon. Mon favoris en fait. C'est ce qui pourrait se rapprocher, on ne sait pas beaucoup de choses sur Mew. Il apporte sa magie dans le monde des humains, voilà. Je l'observe changer de position, se positionnant sur moi, m'offrant un moment d'ombre, alors que sa chevelure se dore. Je sens ses doigts parcourir mon palpitant, glissant jusqu'au sol. Ça vibre en quelques sortes. Ils m'apaisent, ils me régénèrent, me rappelle de garder le contrôle. J'en ai amené tout plein, est-ce que tu en voudrais un? Pendant qu'elle se tient sur moi, j'utilise mon index, pour le déposer doucement sur sept points différents. Sur le haut de sa tête, Couronne. Entre ses sourcils, Troisième oeil. Sur sa gorge, Gorge. Au centre de sa poitrine, Coeur. Haut de l'abdomen, Plexus solaire. Sous le nombril, Sacré. Je reste sur le dernier chakra, Le dernier je ne peux pas y toucher, mais Racine. Nous gardons la position, je ne suis pas inconfortable, mon doigt reprend sa place sur le sol, tout près. Je n'y ai jamais pensé longuement. Tu crois que j'irais où?

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