nuit (dim, 3h30)

Il s'était endormi sur les jambes de Riley pendant une partie du voyage qui les emmenait de l'aéroport à la ferme. L'effet avion, prime et tequila, de quoi l'assommer. Il avait juste eu le temps d'enfiler un tshirt sous sa salopette et de se glisser un sweat sur ses épaules qu'ils avaient quitté Atlantic City. Il était plutôt satisfait de ce changement, Mael. Le confort de la baraque commençait à lui monter à la tête et il avait la sensation de perdre pied avec son quotidien. Pas un farmer, le gars, mais il avait passé des week-ends et étés entiers à la campagne, à grimper sur les arbres pour voler les pêches des fermes voisines, se faire offrir des verres de lait à peine trait et attraper des tiques à force de courir dans les hautes herbes avec ses cousins. C'était tout l'avantage d'avoir des grands parents paternels anciens agriculteurs dans la campagne occitane. Attends laisse je t'aide. Il avait instinctivement cherché @Bloom à la sortie du car, tandis que Riley rejoignait Jules. Le regard engourdi, il s'était saisi de la valise qu'elle lui avait indiqué après avoir foutu son propre sac sur les épaules. Ils avançaient silencieusement, tous, un peu déphasés par le voyage et la nuit saisissante. C'était toujours bizarre de débarquer dans un lieu nouveau à cette heure-ci, sans pouvoir en détailler les contours. On les avait guidés vers des écuries cleanées, mais à l'odeur encore caractéristique. Valise et sac posés dans un coin de leur box il avait cherché le regard de @Bloom, qui semblait un chouilla irritée par la situation. Déjà. Il s'était baissé pour pousser les deux couchettes l'une contre l'autre. Puis il avait refermé la porte de leur box, jetant un coup d'oeil aux fentes en bois en hauteur qui ne garantissaient aucune réelle intimité. Ca va ? Sa voix s'était faite plus douce et basse, pour ne pas déranger ceux qui s'étaient direct mis au pieu. Mael il agissait assez instinctivement, sortant sa gourde de son sac pour la poser à côté des couchettes, tout en commençant à se débarrasser de ses baskets et sweat. C'est pas si terrible regarde. Il s'était assis sur le lit de fortune, somme toute assez confort. Je te jure. Et en guide de confirmation il s'était laissé complètement tomber dessus, l'invitant par la même occasion à quitter son air soucieux pour le rejoindre.

Le trajet dure une éternité et tu souffre du début à la fin. Tu as bien trop bu pour enchaîner autant d'heures de transport. Tu t'étais mise sur deux places toute seule, et tu avais essayé de dormir un peu, histoire de ne pas arriver complètement décalquée à la ferme. Une fois arrivée d'ailleurs, tu descends du car pour aller prendre tes affaires. Il fait un froid polaire, et tu regrettes d'avoir mis ce mini short et ce tee-shirt transparent pour le prime, grossière erreur. Mais tu n'étais pas censée savoir que vous partiriez dans un endroit mal isolé. Tu vas pour prendre ta valise, mais ton preux chevalier, @mael, t'arrête pour te la prendre. "Oh euh... Merci..." Tu pensais pas qu'en acceptant d'être ton binôme, il acceptait aussi toutes les petites choses du style de porter tes affaires, mais c'était appréciable. Vous avancez ensemble vers l'endroit qu'on vous avait indiqué, qui ne ressemblait pas à des chambres luxueuses. Tu serres tes bras contre ta poitrine pour essayer de te réchauffer un peu en vain. Vous alliez donc dormir dans des écuries, qui, même si elles avaient été aménagées en chambre, sentaient toujours bon le cheval. Ca te donnait un peu la nausée, mais tu essayais de te concentrer pour ne pas tout dégobiller. Tu laisses Mael poser vos affaires, et tu ouvres ta valise pour y trouver un pull, que tu enfilais par dessus ta tenue. Loin d'être ton moment de glamour ultime, mais c'était aussi ce que Mael avait accepté, inconsciemment, en acceptant d'être ton binôme. Tu souris en te pinçant les lèvres quand tu vois qu'il colle sans aucune hésitation vos deux lits, avant de reporter ton attention sur lui. "Ouais, un peu... beaucoup trop bu au prime, je regrette vraiment... Et toi ? Ca va ? Tu as l'air carrément à ton aise ici." lui demandes-tu doucement, serrant de nouveau tes bras contre ta poitrine pour te tenir chaud. Lui ne semble pas avoir froid, au contraire. Tu l'imite, en enlevant uniquement tes chaussures, et en venant t'allonger sur le dos. "Non, c'est vrai. Ca pourrait être pire. Et aller, d'ici deux nuits, on se sera même peut être fait à l'odeur." Tu tires le drap pour le mettre sur toi, tes jambes nues complètement frigorifiée par le froid de l'air ambiant. "Franchement, la ferme me dérange pas trop, je pense que ça va être plutôt cool, comme semaine." confis-tu au français. "Tu t'y connais dans tout ça, toi ?" lui demandes-tu avec curiosité, avant de finalement te tourner vers lui, pour le regarder et discuter un peu. "Merci d'avoir accepté d'être mon binôme, au fait. Tu devais avoir mille autres prétendantes je pense."

Il était éclaté, Mael, de ces heures de voyage et de cette arrivée au plein coeur de la nuit dans un environnement inconnu. Mais c'était loin d'être la situation la plus compliquée à laquelle il s'était confronté. Une ferme, des lits, des box à l'abri du froid, ça tenait du grand luxe. De toute façon c'était dans sa nature, de ne pas s'emballer, de ne pas se laisser impressionner et de rationaliser. Mael c'était un gars de la terre, de l'introspection et de l'intériorisation. Même dans ses pires galères il avait su garder son sang froid, par conditionnement plus que par esprit de survie. Bloom, à côté, elle avait l'air fatiguée, le teint pâle et le corps contracté par le froid. Créer leur bulle, fermer la porte, rapprocher les lits, essayer de s'installer tant bien que mal, c'était juste une façon d'apprivoiser leur environnement. Mets-toi au chaud. Ses yeux cherchaient à déconstruire la noirceur des écuries. Il souriait calmement, Mael, en lâchant ses pompes et son sweat avant de se laisser tomber sur le lit. Ca pue, mais au moins c'est clean et on a des lits. Son visage s'était tourné vers le sien tandis qu'elle se glissait sous sa couverture. Il s'était redressé un instant pour abandonner sa salopette du prime et enfiler un jogging avant d'attraper sa gourde. Tiens. Le voyage, la tequila, de quoi faire un refill d'eau pour survivre à la nuit. Jamais été un grand agriculteur je t'avoue. Son sourire s'était élargi tandis qu'il se rallongeait après avoir à son tour bu un coup. T'aimes bien les travaux manuels ? Malgré tout ça lui rappelait pas mal de souvenirs, à Mael. J'ai fait six mois de stage militaire en école. Alors les actions méthodiques, les lits de camps et tout le bordel il s'y connaissait. Et mes grands-parents ont une grosse baraque à la campagne. Avant ils avaient une vraie ferme, maintenant y'a plus qu'un grand potager. Les deux mis bout à bout lui permettaient de vivre la situation avec un certain recul. Ca veut pas dire que je suis McGyver. Il s'était tourné à son tour en se marrant, se complaisant dans ces chuchotements de milieu de nuit. L'histoire des prétendantes avait été balayée d'un léger coup d'épaule tandis qu'il coinçait sa main sous sa joue et remontait à son tour sa couverture. Du coup, on s'en tient à notre deal ? La coupe de cheveux en moins. Son sommeil s'était doucement épuisé, tout comme celui de Bloom à en croire ses yeux largement ouverts. En deux questions. Tu commences si tu veux. Il préférait lui laisser cette option là pour avoir le temps de méditer aux siennes. Et puis au fond il n'avait aucune certitude qu'elle soit prête à reprendre cette discussion là d'emblée. Mais la nuit ça aidait toujours à parler de soi, à l'abri du regard de l'autre.

Vous arrivez dans l'enclos, et le confort est clairement assez sommaire. Mais tu n'as ni la force, ni le courage de te plaindre là tout de suite. Et puis, tu étais la première à dire que tu t'ennuyais dans le block. Au moins cette semaine serait différente. « Ouais... J'avoue que dormir sur le foin, ça aurait été marrant une nuit, mais pas plus. » Même hors de question. Tu étais prête à mettre ta main à couper qu'il devait y avoir de petites bêtes qui trainaient forcément dans le foin, et tu n'avais pas du tout envie de partager ton sommeil avec elle, et de te faire dévorer de partout pendant la nuit. Après avoir enfilé un pull, tu te glisses sous la couverture, puis tu prends la gourde qu'il te tend. Il ne t'en dit pas plus, mais en l'approchant à tes lèvres, tu sens bien que ce n'est rien d'autre que de l'eau. « Merci ! » lui réponds-tu en prenant quelques gorgées, mais pas trop. Hors de question de lui vider sa gourde. Tu la lui tends pour qu'il puisse en profiter à son tour. « Elle t'allait bien cette salopette. » ajoutes-tu alors que tes yeux se font doucement à l'obscurité, le complimentant sur sa tenue du prime, puisque tu n'avais pas vraiment eu l'occasion de trop discuter avec lui pendant la soirée. Tu lui demandes aussi comment il se sent ici. « Oui ça va... Enfin disons que ça ne me dérange pas de mettre la main à la pâte. » réponds-tu en t'emmitouflant dans la couverture, avant d'écouter @mael te parler de son passé. Tu souris un peu en commençant à en apprendre plus sur lui, entre l'école militaire et la ferme de ses grand-parents. « T'es peut être pas McGyver, mais tu pars quand même dans cette semaine avec une longueur d'avance sur la plupart des candidats ! » Notamment que toi, parce que même si tu avais l'intention de mettre toute ta bonne volonté dans les tâches de la semaine, tu n'y connaissais rien, malheureusement. « Rien que le fait que tu aies fait un stage militaire, ça veut dire que tu as déjà connu ce type de lit de camp et tout ça, non ? » lui demandes-tu tournée vers lui, tes bras rentrés sous la couverture. Tu le regardes, silencieuse, profitant du silence de la nuit alors que lui te parle du deal que tu lui avais proposé la semaine dernière. « Bien sûr qu'il tient toujours. Et tu auras ta coupe de cheveux la semaine prochaine, promis. Je suis même pas sure d'avoir accès à des ciseaux de cuisine ici, alors des ciseaux de coiffure... » réponds-tu doucement. Tu n'étais pas prête à lâcher ce que tu lui avais promis, surtout que ça te faisait plaisir et rire, en même temps, de faire ça pour lui. « Ok, alors, deux questions... » dis-tu en réfléchissant, ne sachant pas trop par où commencer parce que tu avais envie d'en apprendre beaucoup sur lui, finalement. « Ma première, c'est comment est-ce que tu étais quand tu avais 10 ans, genre à quoi ressembler ta vie, ton caractère, et physiquement aussi. » Ca t'intéressait parce que selon toi, l'enfance pouvait dire beaucoup d'une personne, de qui elle était vraiment, originellement, sans trop se soucier des apparences qui font surface avec l'âge. « Et ma deuxième... » ajoutes-tu en réfléchissant de nouveau. « Ah si ! Qu'est-ce qui t'a poussé à participer à On My Block ? »

Il avait fini par se glisser à son tour sous sa couverture, Mael, abandonnant une bonne fois pour toutes les reliquats du prime. Cette salopette qui me vaudra une remontrance de la prod à la prochaine fashion police ? Son sourire s'était dessiné dans le noir tandis qu'il cherchait encore la bonne position sur son lit de camp. Au moins j'étais confort et visionnaire. Pas de petite robe à fleur, pas de talons hauts made in garden party de riches. La réalité de la terre. Simple et efficace. Tu vis seule ou en coloc ? Pour Mael ça jouait. Il avait bien capté qu'elle n'avait plus de lien avec sa mif depuis un moment, Bloom. Et il s'était fait quelques films. Y'avait trop de trucs qui manquaient dans le tableau mental qu'il se construisait de sa vie. Bizarrement, elle avait d'emblée mis certaines barrières à ce niveau là, contrairement à d'autres. Et lui de base plutôt bavard ne s'était pas non plus étendu, en écho à ce mode de fonctionnement. Ouais c'est le luxe ça. T'imagines monter une tente dans la forêt en pleine nuit sous la pluie ? Comme tout le monde il avait morflé au début, avant de se prendre au jeu de la discipline militaire. Ca lui avait fait passer un cap dans ses réflexions. Un cap dans sa façon de voir les choses. Mais c'était cool. Enfin j'ai jamais regretté d'avoir fait ça. Pourtant ça avait un peu crisé à la casa. Fondamentalement anti-milouf, ses darons, ils avaient pas compris que leur gosse décide de se challenger comme ça. Encore un peu et il leur annonçait vouloir se baptiser à 20 piges. Là, ça aurait été l'exclusion radicale de tout héritage. Sur ces pensées là il avait relancé le deal, souriant dans le noir à l'idée de lâcher quelques exclus sur sa personne. La première question de Bloom était suffisamment vaste pour qu'il l'interprète à sa façon. Il s'était retourné sur le dos, regard braqué sur le plafond et bras calés sous son oreiller. Petit, tout maigre avec des lunettes. Une gueule de charlatan, j'avais pas envie de travailler à l'école donc je me dispersais dans pas mal de trucs différents. Les jeux de carte, les jeux de rôle, le sport, direct. Mon père m'emmenait tout le temps avec lui courir, faire du vélo ou de l'escalade, j'avais plutôt une dégaine de solitaire en fait. Ca avait conditionné pas mal de choses. Ils géraient un café bar tabac et y'avait super souvent des petits concerts ou des potes à eux qui restaient jusqu'à tard, deux, trois, quatre heures du matin, à faire la fête, boire des coups. Moi j'étais un peu toujours là, même si y'avait pas d'autres mômes, ça me dérangeait pas. J'aimais bien écouter leurs histoires. C'était simple. Il avait vite appris à cultiver son sens de la solitude. Parce qu'il ne s'était jamais vraiment senti seul, il était simplement déphasé. La deuxième question c'est plus compliqué. Lèvres pincées, il avait laissé quelques secondes filer pour réfléchir à sa réponse. Personne ne le lui avait demandé jusqu'ici, mis à part Clay, de façon détournée. Ni l'argent, ni la notoriété, ni le challenge du jeu. C'était plus simple d'aller par élimination. Je dirais que c'est censé m'aider à confirmer certaines choses. Et sur cette phrase, il avait braqué sa tête vers elle. Pourquoi t'as plus de liens avec ta famille ? Elle devait s'en douter, Bloom. Une semaine qu'il y réfléchissait. Je garde la prochaine pour après. Petite triche soufflée en un sourire mutin.

Tu souris, tu ne sais pas si sa tenue lui vaudra une remontrance de la prod. D'un autre côté, qu'est-ce que ça valait, l'opinion qui était donné chaque semaine sur leurs tenues... Mais toi en tout cas, tu avais trouvé que ça lui allait bien, et sans le savoir en plus, il était tombé pile poil dans le thème de la semaine, avec la ferme et tout ça. Tu ne sais pas trop d'où ça sort, mais il te demande si tu vis seule ou en coloc. Tu hausses un peu les épaules. "Je vis avec un ami, et sa fille." lui réponds-tu. D'où la grande maison sur la plage, elle n'était pas dû juste à ton revenu de guide touristique, bien sûr. Ca ne t'étonnait pas tant que ça que @mael te dise qu'il avait suivi un entraînement militaire. Il avait un peu une tête de sportif, dur à cuir. "Ca devait être chouette oui." réponds-tu avec un sourire, avant de t'enrouler encore plus dans ta couverture. Puis il te parle de ce deal que tu lui avais proposé la semaine passée. Lui couper les cheveux et en échange, lui parler un peu plus de toi. Tu prenais ça comme un compliment, le fait que tu l'intrigues. Ca pouvait être pris de deux manières : soit il s'intéressait vraiment à toi, soit il était juste sur ton secret. En attendant, tu commences avec tes deux questions. Tu l'écoutes attentivement te parler de son enfance. Bien différente de la tienne, de toute évidence, mais tu arrives à en comprendre plus sur lui. Son côté réservé, sa passion pour le sport, en fait tout ça remontait à son enfance. "Un café, bar, tabac ? Il y a vraiment des endroits qui font tout ça en même temps en France ?" réponds-tu en riant doucement. "Mais d'accord. Ca me rend très curieuse de voir une photo de toi avec des lunettes, du coup." ajoutes-tu avant d'enchaîner avec ta seconde question, les raisons de sa présence ici, dans l'émission. Et tu sens que c'est quelque chose qui le travaille un peu plus. Et il te donne finalement une réponse assez énigmatique, mais dans un coin de ta tête, tu te dis que c'est probablement lié à son secret. Cependant, confirmer certaines choses, tu te dis que finalement il n'est peut être pas venu seul ici ? Mais tu décides de ne pas insister. Et c'est son tour de te poser ses questions. Tu souris. "J'aurais dû parier que tu allais me demander ça, j'aurais peut être gagné quelque chose." réponds-tu avant de souffler un grand coup. "J'ai vécu avec mes parents et mon frère jusqu'à mes dix-huit ans. J'ai un grand frère, il a trois ans de plus que moi, et quand j'ai terminé l'école, il était en troisième année d'études de droit. Il est brillant. Mais moi, je n'avais aucune envie de faire des études. Ce qui a été une énorme déception pour mes parents. Ca a donné lieu à beaucoup de disputes, parce qu'eux aspiraient à ce que je devienne avocate, ou médecin, ou quelque chose de grandiose. Mais moi, sortie du lycée, je voulais juste partir avec mes amis m'amuser. J'étais une petite conne un peu à l'époque, donc j'ai décidé de prendre mes affaires, et je suis partie vivre à Las Vegas avec ma bande d'amis." Tu t'arrêtes un instant en jouant avec le bord de ton oreiller. "C'était projet X tous les jours. On faisait la fête tout le temps, on prenait toutes sortes de drogues pour s'amuser, et je survivais avec des petits boulots dans des hôtels, des restaurants, tout ça. Je voyais mes parents comme de vieux cons tradi qui ne comprenaient rien. Donc je n'ai jamais repris contact avec eux, ni avec mon frère, même après avoir quitté Vegas. Principalement parce que maintenant, je sais dans un coin de ma tête qu'ils avaient peut être raison, et je n'ai pas envie de leur donner raison." Ta fierté, toujours et encore Tu relèves tes yeux pour reposer ton attention sur le brun. "Voilà, tu sais tout. Je me dis qu'un jour peut être, je reprendrais contact avec eux, mais pas avant d'avoir monté ma boîte, ou fais quelque chose qui puisse les rendre fiers, et qu'ils puissent se dire qu'ils se sont trompés." Après un bâillement que tu dissimules autant que possible, tu ajoutes "D'autres questions ?"

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