@olivia
Jules comprenait la production qui tentait de récolter le maximum de séquences cette semaine en mettant les divas du groupe en difficulté. La ferme, c'était vraiment le truc qui était sensé les faire criser. Il s'accommodait de la chose tant que cela ne virait pas au cliché du genre douche glacée à dix heures parce que le matos est capricieux, en plus ça les met en retard sur leur pseudo planning de la semaine. Comme ce matin. Il se dépêche, enfile un tee-shirt qu'il avait posé en équilibre sur la structure alors qu'il n'est pas complètement séché, peu importe. Y a Olivia qui arrive pour enchainer derrière lui, elle n'est pas prête. « Oublie l’eau chaude » il la prévient direct, raidi par l’expérience du liquide glacée sur son épiderme. Il jette un simple regard à l’installation qui dysfonctionne surement. Il zieute également Olivia qui risque de s'énerver très rapidement. Il chope la serviette de la môme avant de lui dire un : « Vasy, je t’attends » pour lui faire comprendre qu’il la récupère à la sortie pour lui éviter d’avoir trop froid. « Sinon on s’est bien fait niquer, t'en penses quoi ? » il glisse parce qu’ils n’avaient pas eu le temps de debriefer de la chose ensemble. S’ils avaient compris au préalable d’où venait l’embrouille, cela en était une autre de voir la connerie de l’ancien vert exposée pendant le prime façon opération à coeur ouvert. Jules, ça l’avait passablement saoulé cette volonté de décrédibiliser Olivia.

La douche c’est toute une prep’. Il faut s’équiper des tongs adéquats -chose qu’elle n’a pas, se contentant de chiper les havaïanas du brésilien qu’elle remet à chaque fois exactement au même emplacement que là où elle les a trouvées pour qu’il ne se rendre compte de rien- du bikini et des fringues qu’il faut disposer habilement pour qu’elles ne finissent ni trempées ni dégueulassées. Bref c’est tout un bordel et comme d’habitude elle fait tomber son gel douche un nombre incalculable de fois sur le chemin tellement elle est chargée. Elle débarque et c’est son @Jules qui sort de la douche -froide, apparemment-, Jules à qui elle a arrêté de faire la gueule… avant-hier. « Non. » elle implore, les prunelles plantées dans les siennes comme s’il pouvait y changer quelque chose. « Mais j’ai la fleeeeeemme laissez-moi me doucher tranquilleee. » elle chouine en penchant la tête vers l’arrière, grimace de gosse en crise sur le minois. Sa serviette est arrachée de son épaule, fixant un instant Jules beaucoup trop prince charmant pour être vrai. « C’est quoi ça, tu te rachètes ? » elle questionne soudainement très sérieuse avec son air mal-aimable, menton vers le bas mais l’observant de haut tout de même. Bon. C’est un gentleman, le banlieusard, elle serait curieuse de connaître ses références de ‘tess. « Merci c’est trop mims, moi aussi je vais finir par succomber si tu continues. » elle lâche en décoinçant un sourire, disposant précautionneusement ses affaires dans la douche précaire. « Ou peut-être que tu veux te glisser aussi dans ma douche ? » elle roucoule, pivotant son menton par-dessus son épaule, cillant dans un cliché de séductrice. Son mood change radicalement lorsque Jules lui évoque les nominations de la semaine passée. Ils savaient, ils en avaient longuement débriefé et sans grande surprise leurs doutes s’étaient confirmés. « Putain Jules m’en parle pas je suis encore tendue. » elle siffle en français, posant son gel douche sur le sol. « Il nous a foutu la honte. » elle déplore, considérant que c’est surtout elle, pour le coup, qui a été décrédibilisée en public. Jules, lui, avait partagé les dommages causés auprès des oranges. « Je te jure que je le dégage à la première occasion. » elle menace, déjà partie dans les tours. « On a été trop gentils. C’est toi t’es trop gentil ! » c’était gratuit ça, se reprendre et lui rejeter la faute dessus alors qu’il était jusque-là son meilleur partenaire stratégique. Elle s'enferme dans la cabine, grelotant déjà sous la température extérieure. « Sympa d'ailleurs, ton ancienne maison.» elle voulait parler là des oranges, ironie qu'elle finisse chez eux mais véritable soulagement. « J'ai pas envie d'ouvrir l'eau.» elle geint de l'intérieur de la cabine, tournant le mécanisme qui libère un filet d'eau glacée, lui arrachant un cri.

Il laisse Oli faire son petit show. « Aller bouge au lieu de minauder, j'suis pas intéressé » il se moque en étirant la serviette prête à réceptionner la princesse une fois qu'elle aura daigné prendre sa douche froide. Il sait que ça allait la tendre ce sujet qui l'irrite également dans un degré moindre, pas complètement impliqué car il n'a passé qu'une semaine chez les verts. Mais se faire prendre pour un con, très moyen, même pour le mec apparemment trop chill qu'il était. Il l'écoute avec une certaine attention qui n'est pas feinte, Jules lui aussi a envie de le faire dégager et il ne s'en cache pas. « C'est surtout toi qui a été visée pendant ces magnétos » il s'amuse à lui rappeler. Sans trop savoir pourquoi, tout retombait sur Olivia qui avait eu comme unique tare de faire confiance à Adrien. « Le mec est mega pas fiable, je plains vraiment sa nouvelle équipe » ne peut pas s'empêcher d'ajouter Jules dans un haussement d'épaules significatifs. Il allait quand même avertir Freya et Mael de la nature instable de leur nouveau coéquipier. « Avoue que t'es soulagée de ces nouvelles teams non ? » il croit deviner parce que le rôle de chef, c'est plus que contraignant. « J'aimais bien dealer avec toi » il lui lâche même s'il kiffe sa nouvelle équipe principalement grâce à Shadi et Noor qu'ils sentaient à mort dans le jeu et ça le stimulait. Si lui arrivait de se fight régulièrement avec Oli, au moins niveau strats, ils étaient toujours ok lorsqu'il s'agissait de jauger les autres. Il n'aurait jamais misé sur ça. Elle lui parle de sa nouvelle équipe. « Ah ouais ? Essaie de pas t'entretuer avec Clay s'il te plait » lui demande Jules dans un regard plus qu'entendu. Si au début il s'était amusé de la pseudo tension autour des deux anciens verts, ça l'avait fait un peu froncer les sourcils lorsqu'elle lui résumait (en furie, la queen, toujours) leurs discussions orageuses. Le français avait toujours eu un don pour savoir la cueillir dans les bons moments, comme la dernière fois en allant dans sa chambre et qu'elle fulminait à sa place et qu'il avait eu le malheur de lui demander de se dérider, très mauvaise idée. « En plus les apparences sont contre toi » il énonce calmement, parce que s'il fallait croire un Clay ou une Olivia, le choix d'emblée s'imposait. « T'as trop une image de peste pour que les gens te prennent au sérieux » le parisienne glisse catégorique en haussant les épaules.