wallflower [10:16, sun27th]

Incapable de se rendormir, elle a observé les traits endormis de Clay. Des traits qu'elle peut dessiner les yeux fermés, tellement qu'ils la captivent. Elle est arrachée de cette contemplation par des préoccupations matinales plus urgentes, c'est-à-dire la faim grandissante dans son estomac. C'est à l'aube qu'elle se glisse dans la cuisine, habillée chaudement, ses cheveux oranges coincés par une baguette à l'arrière. Elle s'affaire alors à préparer un pain d'épice avec les ingrédients qu'ils ont à disposition. Elle met en route le four chauffé au feu de bois, à l'ancienne, prenant les précautions nécessaires pour ne pas se brûler. Dans une moule à cake, elle y dépose l'appareil qu'elle a mélangé aux préalable. Les effluves embaument la pièce de ses notes épicées. Pendant que la gâteau cuit doucement le four, elle s'active à nettoyer le plan de travail. Alors qu'elle s'apprête à sortir le pain d'épice du four, deux visages familiers se profilent à l'horizon : @Lachlan et @Samm. Elle les accueille avec un sourire énergique. – Bien dormis, mes petits renards ? Elle renverse le gâteau sur une assiette qu'elle parvient aisément à extraire de son moule - avec la dose de beurre qu'elle y a mis, ça avait intérêt à marché. Elle tranche à part égale le pain et dispose les tranches dans un panier prévu à cet effet. Elle vient le déposer sur la table de la cuisine. – Faîtes pas vos timides, servez-vous., s'enthousiasme-t-elle en retirant enfin son tablier couvert de farine. Elle choppe une tasse qu'elle remplit de café, frais de ce matin, elle y a veillé à sa préparation. Il est à la parfaite température, bien dosé en caféine. L'arôme fruité de ce dernier flatte ses narines délicates. – Quelqu'un d'autre veut du café ? Elle se tourne à nouveau vers ses coéquipiers qui se sont installés sagement à table. – Il y a du thé aussi pour ceux qui en veulent. L'hyperactivité de l'anglaise n'a pas de limites, ce qui lui vaut d'en faire toujours trop, toujours plus.

Mon premier réveil au Kansas fut un peu mouvementé. J'avais peur d'être en retard pour m'occuper des vaches. Après m'être rendormi quelques instants et avoir calmé la mauvaise humeur matinale de @Bianca par des paroles rassurantes. Je me dirige vers la cuisine d'où une délicieuse odeur de gâteau ce dégage. @Rumer est au fourneau et semble d'excellente humeur. Mieux que ce que je pensais merci et toi ? Le gâteau fraichement démoulé est magnifique. Il a l'air vraiment délicieux. Je te savais pas pâtissière. Tu es douée. Le gâteau est moelleux à souhait. Il a un bon goût de beurre. C'est une vraie réussite. Un café ? Bien volontiers ! Je fouille dans les placards de la cuisine à la recherche d'un remontant supplémentaire. Force est de constater qu'il n'y a pas ce dont j'ai envie à ce moment-même. Il n'y a pas de whisky qui traine ? Je n'aurai pas dit non à un irish coffee avant d'aller traire les vaches. Une petite envie d'Irlande qui me prend de temps en temps. C'est grisant et réconfortant à la fois. Le coup de fouet idéal pour se lancer dans les travaux de la ferme qui nous attendent et qui s'annoncent des plus éprouvants.

Je me suis réveillée tôt et de très bonne humeur ce matin. La première nuit à la ferme se sera passée sans encombres, et j'arrive détendue dans la cuisine, où une agréable odeur embaume mes narines. Dis donc, on est bien reçus, ici. Quelques candidats se baladent ici et là mais mes pas se dirigent instinctivement vers une @Rumer affairée en cuisine. Mon dieu, mais que ça sent bon ! Visiblement, @Lachlan a eu la même idée que moi et nous arrivons tous deux autour de la jeune femme. « Super, merci ! Prête et motivée à travailler cette semaine. » Et pour accompagner cet esprit sain, il faut également un corps sain, et si cela passe par le pain d'épice de ma camarade, alors je me dévoue. Suite à son invitation, j'attrape un bout dont je viens manger une bouchée. Mon sourire traduit ce que je pense des talents de cuisinière de Rumer. « Je n'aurais pas rêvé de mieux ce matin » J'attrape une tasse de café, coulé il y a quelques minutes et viens prendre place sur une chaise. J'entends Lachlan chercher quelque chose, avant de comprendre qu'il cherche du whisky. Si tôt? « Ah, je te suis pas, sur ce coup-là! » Il est un peu trop tôt pour moi, et je ne dirais pas non à du whisky en temps normal mais disons que je préfère faire les choses dans l'ordre. D'abord me réveiller convenablement, puis boire. Peut-être. Je viens siroter une gorgée de mon café encore chaud entre mes mains. « Prêts pour cette semaine de dure labeur? » moi, je trouve ça excitant, de travailler. « Y a des trucs que vous n'aimeriez pas faire? Ou que vous voulez faire à tout prix? » s'ils souhaitent qu'on se partage les tâches, on peut s'arranger.

La pièce commence à s'animer, prendre de la chaleur. Les effluves de cannelle commencent alors faire leur effet. Un sentiment d'apaisement l'envahit et la bonne humeur de @Samm et de @Lachlan ne fait que d'y contribuer. Ils ont bien dormi, malgré leurs conditions des plus précaires et ça n'a pas à l'air de les avoir gênés tant que ça. Bien au contraire. Quant à Rumer, well ... – Pas trop mal. Dormir à côté de Clay lui procure en soi le réconfort nécessaire pour s'endormir paisiblement. C'est sans compter ses insomnies qui l'empêchent de dormir plus longtemps. Elle leur sert le café et l'irlandais part direct du whiskey au grand étonnement de la blonde. Rumer, amusée, réplique : – Un vrai irlandais jusqu'à la barbe, celui-là. Elle ne croit pas avoir vu de bouteille d'alcool dans le coin, cela dit. Il devra se contenter d'un café noir et pur. Samm leur demande s'ils sont prêts pour cette semaine. A cela, l'anglaise lui répond : – Je rêve de goûter les légumes du potager. La cuisinière en elle a hâte de les ramasser, en sortir leur odeur et de les préparer avec le respect qu'ils méritent. – Tant qu'il y a des animaux à proximité, je suis heureuse. Elle est l'ami des bêtes, en grande végétarienne qu'elle est. Sa grande soeur est propriétaire d'une ferme, ça lui est déjà arrivée de mettre la main à la pâte. Donc, il n'y a aucune tâche qui l'effraie plus qu'une autre. Elle s'installe à table, invitant ses camarades à faire de même. Elle boit une gorgée de sa tasse encore fumante. – Parlez-moi un peu de vous., qu'elle leur lance, sourire au coin. Jusqu'ici, à part un date avec Lachlan où ils n'ont pas échangé grand chose à part quelque bières et Samm qu'elle n'a jamais croisé, elle ne connait pratiquement rien d'eux. Elle souhaite nouer des liens sincères avec eux et en tant que cheffe des renards, elle veille à ce que chacun se sente bien et libre de s'exprimer comme il/elle souhaite.

Je suis plein d'énergie pour attaquer cette semaine à la ferme. J'ai des choses à prouver par rapport à ma faible présence des semaines précédentes. Les tâches agricoles ne me font pas peur, bien au contraire. Avant tout ça, c'est l'heure du café, agrémenté si possible, mais si j'en crois mes copines ça ne semble pas être possible. Il n'est jamais trop tôt pour un irish coffee. Je me sers, résigné, un café tout ce qu'il y a de plus classique. D'origine uniquement… J'ai plus côtoyé pendant mon enfance les lacs du Vermont que les vertes collines d'Irlande. J'y suis bien allez quelques fois voir mes grands-parents, mais jamais assez à mon goût. Après, j'ai quand même eu une éducation très irlandaise du sud avec les valeurs qui vont avec. Au point qu'aujourd'hui, je me sens plus irlandais qu'américain. J'ai d'ailleurs beaucoup de plaisir à retourner là-bas à l'occasion, gouter à une vie simple, plus campagnarde, looin du stress du quotidien. J'ai hâte ! C'est une manière ludique pour me dépenser ! Rien ne me fait peur, tant qu'on se partage les tâches, je fais de ce que bous voulez. Les vaches, le potager, les écuries, il n'y a rien qui me botte plus qu'autres choses. En attendant alors que je sirote mon café, c'est le grand retour du quart d'heure confessions. Mon métier m'amène au quatre coins du globe. Même si je les aime, je vois trop peu souvent mes proches et ça m'attriste. À part ça, j'ai la chance d'énormément voyager, même si c'est pas tout rose tous les jours. J'ai vu des choses inhumaines, je suis passé pas loin de la mort. Ça m'a forgé ma carapace. Mes témoignages, mon exutoire c'est mes photos. Si je n'avais pas la chance de pouvoir immortaliser ce que je vois pour le montrer au reste du monde, je pense que j'arrêterai tout. Après, j'ai la chance de vivre des moments magiques également, ça compense. Au fond, je n'ai pas à me plaindre, je suis plutôt chanceux de pouvoir vivre de ma passion. Beaucoup de monde voudrait être à ma place.

Du whisky le matin, d'accord, pourquoi pas. Pour ma part je suis beaucoup plus traditionnelle puisqu'une simple tasse de café fumante me permet de bien démarrer la journée. Je ne suis surtout pas sure que mon estomac puisse assumer de l'alcool aussi tôt dans la matinée, même dilué. M'enfin, je ne juge pas, pas du tout même. Je souris à la remarque de @Rumer concernant le roux, avant d'apprendre qu'il n'a d'irlandais que les origines, ce qui est déjà pas mal en soi. J'en profite au passage pour demander à mes nouveaux camarades les activités qu'ils attendent avec impatience cette semaine. Utile pour savoir avec qui me coupler cette semaine quand il sera l'heure de travailler. Rumer a hâte d'aller faire un tour au potager, et @Lachlan est ouvert à tout. Tant mieux! « Moi, j'ai hâte d'aller m'occuper des poules et des coqs. D'ailleurs, ces salauds se sont lâchés ce matin! » que je dis à la rigolade. C'est le jeu lorsqu'on loge dans une ferme, le risque étant de se faire réveiller par des coqs survoltés. Je me tourne vers la jeune femme. « Hâte de gouter tes plats, d'ailleurs! S'ils sont comme ce pain d'épice, alors tu peux me compter à ta table tous les jours. Enfin, si je suis la bienvenue, bien sûr. » Evidemment il faudrait qu'elle accepte de cuisiner pour moi, bien sur. Au passage elle fait part de sa volonté d'en savoir un peu plus sur nous et Lachlan commence. « C'est quoi ton métier, déjà ? » on est tellement dans ce block qu'il m'arrive de m'emmêler les pinceaux à savoir qui fait quoi. « C'est quoi l'endroit que tu as préféré ? » s'il a une destination à faire à tout prix je suis preneuse. « Moi, au contraire je n'ai jamais réellement voyagé, j'ai mon petit cadre parfait qui m'a toujours plu jusqu'ici, mais si cette aventure m'a aidé à réaliser quelque chose, c'est que j'ai envie de voyager. » Je n'ai pas honte de dire que je n'ai pas assez vu du pays. Mais je compte bien y remédier. « D'ailleurs, il me semble que tu es anglaise, @Rumer ? Elle est comment, la vie là-bas ? » comme dit précédemment je n'ai pas eu la chance d'y mettre les pieds. « Vous avez l'air d'être beaucoup plus acceptant de l'autre que nous, les américains. D'ailleurs, qu'est-ce que tu penses de notre peuple ? » toutes les remarques sont les bienvenues, quand on sait que plein de gens rêveraient de nous rayer de la carte. Faut dire qu'on est particulier, les américains. Y a qu'a voir qui est à la tête du pays, hm.

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