Deuxième date made in OMB. Cette fois ça tenait de la grosse blague vu qu'il était l'invité de choix de son poto @Jules. Mael ça l'avait bien fait marrer au prime avant de réaliser qu'il rempilait le lendemain. L'autre truc qui lui avait enlevé en partie son sourire c'était les exigences de Nina. Il se rappelait de cette histoire de reine et roi du premier date, qui lui avait valu une bonne semaine de moqueries de la part des autres. Il s'en branlait un peu à l'époque, Mael, mais là plus le temps passait et plus les relations s'intensifiaient. Difficile de rester de marbre lorsque chaque post sur les RS déchaînait des piques random. Le look avait été vite vu, parce qu'il n'avait pas pensé à apporter 40 fringues au Block et encore moins en plein milieu du Kansas. Mael c'était clairement pas le gars qui se trimbalait avec full marques alors qu'il s'apprêtait à enchaîner avec un biketrip. Il avait simplement tapé dans le classique d'un beau blue jean et d'une belle chemise en coton épais, ce qui ferait pleinement l'affaire pour troller la soirée avec son pote. Ils s'étaient limite sapés ensemble, les deux, en déconnant face aux regards désabusés de ceux qui passaient par là. Attends on s'embrasse quand même. Son smile s'était étendu tandis qu'il entrait dans la grange, avant d'attraper Jules par les épaules et lui claquer un gros smack sur les lèvres. Gratuit. Frère c'est la question piège. Il lui revaudrait ça le con. Olivia, Violette, Bloom. Et Riley et Chiara et Noor et Elsie, et Samm et Bianca... Franchement ça manquait pas de belles meufs au Block. A toi fraté, Noor et ? Tape dans l'épaule, yeux braqués sur le vino.

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Ils s'étaient quasiment habillés pareil, surtout quand ils avaient entendu le thème du faux date, Jules n'avait pas pu s'empêcher de rouler des billes en réclamant un truc un peu plus street pour une fois. « Arrêtez tout, j'ai trouvé the one c'est bon » il ricane suite au smack de Maël pour honorer leur pseudo mood de lover de la soirée. Le sétois savait bien que le parisien avait sorti son blase pour troller la production, se refusant de jouer le jeu. Nina leur demande de citer le prénom de trois meufs dans le block. Mael le devance pour se prêter à l'exercice. « T'inquiète, je ne dirai pas à Bloom que tu l'as seulement mise en troisième position » il balance comme uniquement but de l'emmerder, en grimaçant face à son erreur de bleu. « Je n'ai pas envie qu'elle me plante avec une fourche ou autre après cette nouvelle » il tempère néanmoins parce qu'il avait clairement assisté récemment à du grand spectacle : Bloom fusillant toutes les meufs s'approchant de trop près de son pote. Ca le faisait vraiment rire, de loin, bien content de pas subir lui même ce genre de phénomène. A son tour : « Ouais Noor, Olivia et Riley » il répond sans grande difficulté avant qu'ils ne s'installent, tout de suite intéressés par le vin. « Alors tes zouz tu les dates dans un café bobo/bio de Sète ? » il  se moque un peu en goût le vino. « Moi c'est apéro sur les quais, sauf en hiver, je suis grand seigneur » il ironise.


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Frère ça prend une ampleur. Il avait pas capté à quel moment la battle Bloom vs. Olivia / Noor avait dégénéré comme ça. Mael sa technique initiale c'était de laisser le truc s'apaiser. Le bordel était parti de rien. Un truc lancé par la prod et qui n'avait fait que s'accentuer futilement avec le temps. Là c'était la guerre ouverte des insultes. Et honnêtement, ça l'emmerdait plus qu'autre chose. Pas qu'il se sente concerné par le truc, à force il avait arrêté d'être le coeur du débat (inshallah). Mais ce genre d'ambiance cour de récré ça l'avait toujours dégoûté. C'est des teignes les meufs, un truc de ouf. Ils s'étaient dirigés vers le vin d'un commun accord. Les caractères, wah. Il ne lésinait pas sur les exclamations, en bon sudiste, parce que les échanges sur les réseaux l'avaient complètement dépassé. Noor lui dirait qu'il aurait du se mouiller plus tôt, parce que "sa petite vie" avait des conséquences sur la sienne. Mais n'imp. Au premier coup d'ongles elles allaient se lacérer les visages, les zouz. Non trop pas. Ils s'étaient tous les deux foutus dans des cases un peu faussées, Julio et lui. Je déteste ce genre d'endroits. Mael il avait fait sciences po mais il s'en était assez vite enfui. Justement parce que le conditionnement du milieu le dégoûtait. Là, forcément, à force de donner des cours dans des salles de sport fréquentées par des putain de startuppeurs parisiens, il s'était facilement mimétisé. Mais c'était vite limité. J'suis pas trop lieux bondés en fait. Il s'était marré en dégommant une gorgée. Et ça fait un p'tit moment que j'ai pas daté. Enfin, pas vraiment daté. Elle était comment ta dernière meuf ? Ses yeux s'étaient posés sur le visage de son pote avant de se détourner pour observer avec curiosité le pain au chocolat.

Il se contente d'hausser les épaules quand Mael évoque le fameux phénomène qui gravite autour de lui. « Elles sont grandes tu sais » il souffle pour lui dire de ne pas chercher la logique à tout ce bordel. Même Jules, ça commençait à le lasser cette agressivité/moquerie inutile qui ne semblait pas avoir de fin, et c'est dire. Il ne cherchait même plus à les calmer comme au début où il avait de l'énergie pour leurs conneries, se contentait d'observer passif la ghose. Ils dérivent sur un tout autre sujet, le parisien l'écoute une gorge de vin plus tard. « T'es agoraphobe ? » il lui glisse en lui offrant un regard curieux. « Combien de temps ? » il ajoute même si pour lui, ça ne voulait pas non plus dire grand chose dater quelqu'un, c'était limite trop officiel comme façon de penser. Jules s'octroie quelques secondes pour se souvenir de sa trop courte histoire avec Chani, il étire inconsciemment un sourire face à son ancien embryon d'histoire avec elle. « Je l'ai connu par un ami qui m'a demandé de l'héberger le temps que qu'elle se retourne, ça se passait pas très bien chez elle, on a été en coloc quelques mois » le français lui pose le contexte. Jules, il avait l'habitude qu'on le squatte, ses soeurs, ses potes, les potes de potes, il n'était pas trop regardant tant que son espace vital et ses moments de solitude étaient respectés.  « C'était une fille que j'admirais, que j'admire toujours, elle avait vécu des trucs de malade du haut de ses vingt cinq piges mais elle arrivait quand même à être super ancrée dans le quotidien tellement que j'en oubliais tout son passif » il explique Jules dans un regard à Mael. « Mais elle restait arrogante, conflictuelle tu sais avec cet espèce de mépris-compassion lorsqu'elle me disait que j'étais à côté de la plaque simplement parce que je n'étais pas d'accord avec elle » il glisse, l'image en tête d'elle assise sur le canapé, lui en tailleur à même le parquet près de sa fenêtre une clope à la main lui demandant ce que ça lui faisait d'être un cliché d'elle même et elle lui disait que ça le dépassait comme s'il était trop simple pour comprendre, ça le faisait marrer parfois, d'autres, ça le faisait monter en pression dans une amertume qui lui était pourtant étrangère. « Le genre à te faire sortir de ta zone de confort en te confrontant à tes propres limites, à tes propres raisonnement parce qu'elle avait un avis sur à peu près tout et des idées hyper tranchantes, j'avais jamais vu quelqu'un capable de s'approprier aussi rapidement n'importe quel sujet » il confie à son pote, parce que Chani, elle ne laissait pas de chance, s'était un marche ou crève intellectuel. Ça s'est mal fini, évidemment, parce que ce n'était pas destiné à une autre fin que celle-ci. « Et toi ? Raconte » il relance la chose, croisant les prunelles du sétois.

Pas vraiment agoraphobe, mais j'ai tendance à fuir le bordel par moments. Il avait haussé les épaules en un semblant de justification fumeux. Mael c'était simplement le genre de mecs qui aimait être seul quand on l'entourait trop. Et qui pestait contre sa solitude quand il se retrouvait entre les quatre murs de son appartement. Dernièrement il avait eu tendance à trouver du négatif dans n'importe quelle situation. Jamais satisfait, jamais vraiment à l'aise, toujours à la recherche d'autre chose. La dernière fille avec qui je me suis vraiment senti bien c'était au Brésil. Une autre époque. Il avait soufflé un sourire. Depuis je m'embarque dans des petits bordels de quelques semaines et ça me convient très bien. Sa tendance à switcher d'une ville à l'autre avant le décès de sa daronne n'avait rien aidé. Et depuis son décès il n'avait pas franchement eu la tête à s'embarquer dans quoique ce soit. Ses yeux avaient accroché le sourire de Jules tandis qu'il se dévoilait à son tour. Une sanguine. Il s'imaginait bien la scène, cette meuf capable de le bousculer dans une évidence assumée. Elle t'a fait adhérer à sa façon de voir les choses ? Jules c'était le type conciliant mais qui avait sa position bien affirmée sur les choses. C'était subtil, parce qu'il n'était pas du style à hausser le ton ou s'imposer par principe dans un groupe. Mais en face à face il laissait facilement entrevoir son opinion balancée. Il l'appréciait pour ça, Mael. Le mec était vrai. Tu la vois toujours ? Il avait posé son verre de vin pour venir péta une clope à son pote. Squatteur pro depuis le début du jeu. Comme ça, d'instinct, il dirait que non. Ou t'aimerais la revoir ? Elle était plutôt là la question. Un coup de briquet à la cigarette et quelques taffes aspirées dans le silence de la grange lui avaient permis de faire le point sur ses propres mots. Pareil, c'était le genre super engagée, avec une opinion bien ancrée sur tout. Elle me confrontait grave, parce que même si je me revendiquais brésilien elle me faisait capter que j'avais pas grandi là-bas. Que je connaissais pas la réalité t'sais. Il s'était marré en haussant les épaules. Elle avait pas tort ceci dit. Mais bon elle le faisait pas avec agressivité. Juste elle m'a permis d'ouvrir les yeux sur pas mal de trucs. Yavait clairement eu un avant et après Luana. Pas pour le meilleur, sur certains points de vue. Au-delà de ça elle était chill, super souriante, ultra passionnée par son taf. Ca a fini par s'épuiser parce qu'elle voulait passer à une autre étape de sa vie et moi j'étais pas prêt. Puis de toute façon, deux mois plus tard il repartait en France. La distance avait permis d'atténuer la frustration de la rupture. Il leur resservait deux verres quand Niña avait fait son apparition, mettant fin à leur petite session confessions intimes. Sourire relevé vers le visage de son pote qui avait tout intérêt à fermer sa gueule au risque de se coltiner un malus la semaine pro.

@Niña Non pas specialement, tant qu'elles ne s'entretuent pas littéralement parlant c'est bon

(désolée du retard)