@Olivia

Après un tour rapide à son box, Riley revient dans celui d’Olivia avec deux sheet masks pour un soin du visage rapido et sa petite flasque de tequila qu’elle avait finalement récupérée sous le lit le lendemain de sa confrontation avec Jules. Elle n’allait quand même pas l’oublier, c’était impossible. « Voilà le réconfort. » elle lui balance son masque dans les mains alors qu’elle se laisse tomber sur le lit de la nouvelle orange. « Tu dors avec qui ? » elle demande, n’ayant pas fait attention aux matchs de tout le monde lors du prime, ni même depuis les derniers jours. Avec tous ces remaniements d’équipe, le changement de décor, les alliances et les relations naissantes, Riley se sent complètement larguée. Ce qui n’est pas une bonne chose, puisqu’elle avait dit qu’elle allait jouer le jeu à cent pour cent et que ce n’était pas ce qui se produisait pour l’instant. Une longue gorgée de tequila plus tard et le masque sur le visage, elle se laisse tomber à la renverse sur le lit d’Oli, un soupir d’exaspération s’attachant à ses lèvres. « J’en ai tellement marre de toutes ces conneries. » elle s’exprime haut et fort, espérant que les caméras vont capter la séquence. « Si tu pouvais être ailleurs, pas dans ce jeu, tu serais où en ce moment ? Avec qui ? Tu ferais quoi ? » elle questionne, comme pour se rassurer qu’elle n’est pas la seule qui s’imagine ne pas perdre son temps ici en ce moment. Enfin, perdre son temps est peut-être fort comme expression, même si ça se rapproche de ce qu’elle ressent sur le moment.

Elle réceptionne le masque balancé avec beaucoup d’amour, ses prunelles instantanément plus attirées par la flasque que @Riley tient entre ses mains. Ça la saoule, Oli’, elle n’a pas envie de participer à ça. Si elle trouvait ça fun au début, ça le devenait de moins en moins. D’ailleurs il y a autre chose qu’elle n’a pas trouvé fun récemment et c’est facile à deviner vu la froideur qu’elle offre pour réponse. « Avec Gabriele. » elle expose en ouvrant la pochette du masque. « Puisqu’on ne peut pas compter sur ses potes. » elle note. Oli’ avec sa team de meufs à l’extérieur c’était bros before hoes, à la vie à la mort. Ici elle était consternée de constater que ses go étaient trop aliénées par les mecs pour se familiariser avec la notion de solidarité féminine. Ce concours de rapidité pour réquisitionner les mecs l’avait laissée sous le choc, prise à un petit caprice histoire de montrer son mécontentement. Heureusement Gabriele était arrivé avec tout son réconfort. « Y a autre chose que la ferme dans la notion de toutes ces conneries ? » Parce qu’elle a bien l’impression que oui, en fait. « Mmmh on est mercredi ? Well, je serai sûrement en train de planifier mon date de ce soir au NoMan’s en checkant pour la énième fois son profil insta pour m’assurer que finalement je n’ai pas envie de changer d’avis. Et là, de suite, je serai en train de répondre à un texto flirty, assise derrière ma caisse tranquillement parce que, oh, wait. » elle fait mine de checker ce qu’elle a dans ses mains, un sheetmask. « En fait je n’ai pas reçu de texto. » Of course que ça lui manquait sa petite life mais, même si elle avait toujours à redire sur le casting, au moins elle ne s’ennuyait plus comme les premiers jours. « Et toi tu ferais quoi là ? » Qu’elle ose lui sortir un bail en rapport avec l’alcool. D’ailleurs, c’est bon, Olive elle en a marre de jouer à l’autruche. Ça la fou dans la sauce d’être témoin sans rien dire. « Riley, » elle commence, plantant ses billes dans celles de la blonde. « T'as déjà été diagnostiquée pour ton soucis ? » elle demande tout à fait sérieusement, sans jugement, presque de l'inquiétude. « Je veux dire... qu'est-ce que tu fuis ? » elle questionne, fronçant ses sourcils et dérobant la flasque pour en analyser les contours.

Heureusement qu’elle l’accueille avec le sourire, Olivia. La blonde reste quelques secondes interdite par la froideur qui se dégage de celle qu’elle appelle sa pote since day one. Riley n’est pas du genre à se laisser déstabiliser par ce genre de comportement, ayant une maitrise plutôt élevée en matière de faire la gueule pour un oui ou un non. Une grimace sur ses lèvres à la mention de Gabriele, qui est passé du côté ennemi après leur seule conversation de la semaine dernière. Riley, se faire traiter d’épave et d’agression, ça ne la fait pas kiffer venant d’un mec à qui elle a à peine échangé cinq mots en un mois. Puis vient la suite. Ah, c’est donc ça. « Oli… T’es pas sérieuse. » elle pousse un peu, à jouer les grandes indignées, non ? « Jules était à côté, la question ne s’est pas vraiment posée. Si tu voulais dormir avec moi, t’avais juste à le demander. » elle trouvait l’accusation facile, dans tous les cas. Peut-être que c’est uniquement son irritabilité pesante des derniers jours qui faisait en sorte qu’elle était déjà blasée d’imaginer une prise de tête avec Olive pour une histoire de lits et de mecs. Mais si elle voulait aller dans cette direction et en parler, Riley la suivrait. À la renverse sur le lit, le regard toujours un peu vide, elle accroche lorsqu’elle comprend le sous-entendu qui a été perçu dans ses paroles. Olivia, l’observatrice. Elle a l’impression qu’elle n’en manque pas une, là ou Riley est trop messy pour capter toutes les subtilités qui se glissent autour d’elle. Égocentrique est aussi le mot employé pour décrire un tel comportement. « Peut-être. » elle affirme à demi-mots, du bout des lèvres. La notion de conneries englobait un bon nombre de décisions et de conséquences à ses yeux. Elle change de sujet, son focus se faisant sur les plans de la française si elles n’étaient pas enfermées ici. « Imagine toutes les demandes de dates que tu auras en sortant d’ici. » elle réplique, même si elle a conscience que ce n’est rien comme vivre le petit quotidien dont elle faisait mention. « Tu fréquentais quelqu’un avant de venir ici ? » elle ne parlait évidemment pas d’être en relation, ou des quelques dates Tinder ici et là. Mais juste quelqu’un qui gravitait dans son environnement au quotidien sans grand engagement, une fréquentation. La question est retournée et elle se laisse quelques secondes pour y réfléchir. « Hm… surement sur une terrasse de WeHo à boire un smoothie post workout de pilates. À préparer les plans de la soirée avec une amie. Mercredi soir, ce serait surement Nobu à Malibu. » ce genre de trucs, rien de si captivant que ça. D’un côté, elle avait envie de dire que ce genre de quotidien lui manque, surtout en pensant à cette ferme du Kansas sur laquelle ils sont perdus. De l’autre, ça lui semble tellement futile, en perspective. Elle relève lorsqu’elle entend son prénom bercé d’une certaine inquiétude venant de sa voisine. Elle reste de marbre face à la question, l’utilisation d’un mot en particulier qui l’écorche plus que la supposition en tant que telle. « Diagnostiquée ? » elle se sent limite attaquée alors qu’elle n’a pas nécessairement l’impression qu’Oliva la juge. « Mais qu’est-ce que vous avez tous cette semaine… » C’est super chiant. Après Gabriele, Noor lors du prime, Jules dimanche et maintenant Olive. Ils la trouvaient amusante deux minutes, mais là on est tout de suite prêt à lui coller une étiquette sur le front ? Elle se sent moins sur ses gardes avec Olivia, même si elle ne peut retenir se soupir qu’elle a besoin d’extérioriser. « On ne va pas entrer dans la grande dramatisation. Je n’ai jamais été en cure de désintox, si c’est ce que tu demandes. » et elle n’avait pas besoin d’y aller. Un nouveau coup d’œil à la caméra, un peu d’angoisse au ventre, elle poursuit « C’est pas aussi pire que ce que vous imaginez. Je ne fuis pas Oli. Je suis en plein dedans. » si elle peut dire les choses de cette façon. On a toujours l’impression qu’elle est en fuite Riley, alors qu’elle a les deux pieds dans sa galère, 24/7.

« Well je n’ai pas eu le temps. » elle explique parce que, c’est un fait, ce n’est jamais de la faute d’Olive. Elle a développé un certain talent pour s’émanciper de toute responsabilité sur la moindre situation, qu’elle soit minime de l’importance d’un caprice d’enfant ou énorme avec des conséquences plus dramatiques. Ça va lui passer, Oli’ elle veut juste montrer que quelque chose lui a déplut, c’est son côté spoiled. C’est important de se faire entendre en ronchonnant un petit coup, loin d’elle l’envie de s’embrouiller pour une merde pareille. Maintenant qu’elle l’a dit, c’est bon, elle se sent mieux. Comme d’habitude @Riley évite la question et elle ne relève pas, néanmoins blasée par cette surface lisse qu’elle lui offre sans cesse. Riley c’est sa cops mais dès qu’il s’agit d’un sujet plus profond que leur chitchat il n’y a plus personne. Bo-ring. « Mh non merci, sûrement que des boloss qui pensent qu’ils ont est intimes parce qu’ils m’ont matée à la télé pendant deux mois. » elle grimace, peu emballée par l’idée d’attirer les téléspectateurs du Block. Elle n’a pas vraiment besoin de ça d’ailleurs, Oli’ elle a une sélection de boys à l’extérieur et lorsqu’elle se lasse d’un, elle en trouve un autre. Elle est assez simple dans ses relations, elle ne se prend pas la tête là-dessus. « Un mois avant oui, un mec que j’ai vu pendant mh… quatre mois ? Au final flemme, pas assez de feeling pour me mettre avec lui. C’était sympa mais sans plus quoi. Plan cul. » elle conclut en haussant les épaules. « Nobu a Malibu c’est un délire bar fancy en bord de mer ? I need. » Elle exige. Sortir d’ici et retrouver le fun de l’extérieur, yes please, l’expérience/blague huis clos commençait à avoir assez duré. « Toi, tu voyais quelqu’un ? » elle retourne la question, Riley et ses histoires ça méritait des mémoires. Si seulement. Olive elle tente une percée sur le sujet touchy de la semaine, celui sur lequel il devient de plus en plus difficile de fermer les yeux. Ça a quelque chose d’à la fois triste et glauque, finalement, cette histoire. Pour une fois elle y va avec des pincettes, complètement gauche dans l’exercice car trop peu habituée à mettre les formes. Elle le sent, que ce sujet a 99% de chances de partir en couilles. « Dans ce cas-là si on n’est pas dans la dramatisation on va arrêter de tourner autour du pot, t’es alcoolique ? » Voilà. Après avoir essayé d’y mettre les formes c’est finalement tout l’inverse qui en sort. Elle a l’habitude de dire les choses simplement et depuis le début ses camarades ont commencé à s'y faire mais là elle sent que c'était peut-être maladroit. « Quelqu’un te fait peur ? » Elle a bien noté, ce regard fuyant vers la caméra. Comme si elle checkait, Riley. Guettée en permanence « Bon. Bref. » elle tranche, parce qu’elle a compris qu’elle ne pouvait pas dire ce qu’elle voulait alors elle va s'y aventurer autrement. « C’est toi qui t'es inscrite pour OMB ? » s'il fallait parler en message codés, soit, Oli' elle refusait de penser que Riley lui était complètement fermée. Après tout, c'était sa copine sur bien des aspects.

Riley elle écoute Olivia lui parler de sa dernière fréquentation avant de venir ici, se reconnaissant dans ses paroles, étant elle-même adepte des relations qui n’allaient pas plus loin que la phase des quelques premières dates, avant de se rendre compte que le niveau de compatibilité est presque nul et qu’il s’agit d’un divertissement de plus dans sa vie. Ou elle s’attache hyper rapidement, se donnant l’impression qu’elle est amoureuse, alors que ce ne sont que des illusions qu’elle finit par briser elle-même. « Oui, booty calls, mais sans plus. » elle accorde en hochant la tête avec toujours cet air un peu blasé qui s’accroche à ses traits. Sa dernière histoire à elle ? « Pas vraiment. Enfin, rien de sérieux. Un dernier one night avant de venir m’enfermer ici. » elle commence en essayant de se remémorer sa dernière relation sérieuse qui a duré plus qu’un ou deux mois. Elle se décourage. « En fait, je crois que ma dernière relation sérieuse remonte à presque deux ans. Et c’était tellement compliqué et chaotique que je ne sais même pas si on peut appeler ça une relation sérieuse. » Il sera content d’entendre ça, s’il l’écoute. Enfin, pas qu’elle a la prétention de croire qu’il passe son temps devant sa télé à la mater faire n’importe quoi. « Le pire c’est qu’on est plutôt en bon terme maintenant. Je crois qu’on a juste compris qu’on n’était pas bon ensemble. » Elle n’est pas réellement certaine d’être une meilleure personne sans lui, mais au moins ils ne se tirent plus vers le bas, c’est comme ça qu’il faut le voir. « Je lui ai inspiré quelques numéros 1 au palmarès Billboard, c’est déjà ça. » elle souffle dans un rictus comme si elle s’en vantait, alors qu’elle s’en fout un peu. Enfin non, elle était heureuse de son succès, si ça avait pu y contribuer, mais elle ne tenait pas à aller y chercher un quelconque crédit. Riley elle pourrait continuer à parler de ce genre d’histoire, parce qu’elle a l’impression qu’elle est capable de complètement s’en détacher émotivement aujourd’hui. Mais Olivia décide de se lancer dans une pente bien plus glissante. Le sujet de prédilection de la semaine, ce qui commence clairement à irriter Riley. Elle se montre sur la défensive, faisant pourtant bien moins volte-face que lorsqu’elle avait eu la discussion avec Jules quelques jours plus tôt, ce qui avait mené à la distance entre les deux aujourd’hui. Finalement Olivia avait raison, elle aurait peut-être dû choisir de dormir avec elle, ils n’en seraient peut-être pas là aujourd’hui. Ou pas. Rendu-là, elle avait l’impression qu’on n’allait plus la lâcher avec ça. Olive, elle n’y va pas avec des gants blancs. Riley reste stoïque sur le coup, essayant de canaliser ses émotions au mieux qu’elle le peut. Comment est-ce qu’ils s’attendent à ce qu’elle reste calme lorsqu’on l’attaque de la sorte. Elle est certaine qu’ils ont une tonne de bonnes intentions, mais personne ne leur a déjà dit que d’aborder un sujet délicat aussi frontalement n’était pas la meilleure solution pour aider la personne devant eux ? « Tu sais que n’importe quel alcoolique répondra qu’il n’en est pas un quand on lui demande ? » Riley en a assez fréquenté et observé autour d’elle pour s’affirmer sur le sujet. Ils pensent tous avoir mis le doigt sur le bobo en faisant des déductions faciles. « Je ne suis pas en train de dire que je n’ai pas mes problèmes Oli. Mais ça m’arrive aussi… de tomber dans l’excès, parfois. Comme depuis que je suis ici. » elle finit par avouer avec un peu de difficulté. S’ils n’avaient pas encore remarqué, ils sont filmés. Là maintenant, 24/7. Ça serait bien de faire attention à comment ils présentent les choses. Si son regard est fuyant, c’est parce qu’elle sait qu’elle est observée. Peut-être que certains l’on oublié, elle non. Ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas à l’aise devant les caméras. C’est juste… compliqué. Si quelqu’un lui fait peur ? « J’ai pas peur pour ma vie. » elle tient à préciser, parce qu’elle la voit bien se faire des idées et ce n’est pas le cas. elle aime mieux le préciser. « Mais j’ai de la… pression. » elle parle surement trop. Elle devrait se la fermer rendu-là. C'est fou à quel point elle gère zéro la situation, alors qu'elle s'était ventée de tout le contraire dans son casting. Dans tous les cas, elle sent la frustration chez sa copine, mais elle ose espérer qu’elle capte à ce point-ci qu’elle lui en donne beaucoup plus qu’à bien d’autre. « Non. Enfin, j’ai signé le contrat moi-même. Mais la décision à la base ne venait pas de moi. » elle termine, ayant l’impression d’être en plein interrogatoire en ce moment.