Alors que la nuit est tombée depuis un moment maintenant, tu as du mal à trouver le sommeil. De peur de réveiller Mael en te tournant et te retournant dans ton lit, tu décides finalement de te lever pour aller faire un tour dehors. Tu déposes un baiser sur la joue du français avant de te lever et de quitter les écuries qui vous servaient de dortoir sans un bruit. Dehors, tu t'allumes une cigarette, et fume en regardant le ciel étoilé. C'était beau, bien loin de la ville et de ce que tu avais l'habitude de voir. Mais ton regard finit par atterrir sur les écuries, les vraies écuries, desquelles tu entends provenir un bruit, comme un hennissement. Tu termines ta cigarette plus rapidement que prévu, et te dirige vers l'écurie. Tu rentres à l'intérieur, et trouve l'un des chevaux emmêlé dans sa lanière. Tu t'approches de lui doucement en posant la main sur son museau, sans faire aucun mouvement brusque. Tu détaches finalement la lanière du mur pour pouvoir la démêler, et la rattacher, sans blesser le cheval. Une fois l'opération réussie, tu reviens devant le cheval pour essayer de l'apaiser d'avantage, avant d'entendre la porte de l'écurie s'ouvrir. Mais tu ne prêtes pas attention à la personne qui y rentre, trop occupée à profiter de cette complicité naissante avec le cheval.

Jules dort avec Riley mais y a un truc qui part en vrille depuis quelques jours sans arriver à savoir pourquoi. Surement parce qu'elle reste bloquée sur un mood qu'il n'arrive pas à comprendre sur le long terme. Ça l'agace suffisamment pour le tenir un peu éveillé, à forcer d'y penser, l'esprit malmené par ce huis clos qui commence à lui peser à force de ne lui offrir plus aucune porte de secours. Il se sent coincé dans une dynamique qui ne lui convient pas vraiment, un peu dépassé par les coups de la production ou simplement les autres. Ça ne lui fait pas de bien, l'introspection qu'on se le dise. Les paupières ouvertes, il se contente d'observer son dos qui se mouve en fonction de sa respiration. Sans arriver à plonger, il se tire la couverture un peu plus sur elle pour finir lui par s'arracher à son lit de camp. Il reviendra avant même qu'elle ne s'aperçoive de son absence. Jules erre et finit par débarquer dans l'écurie, attiré par une Bloom qu'il observe, pensive et bizarrement calme pour une fois. Il s'approche, râle sa gorge pour lui signifier en douceur sa présence. « Ca va ? » il lui demande à voix basse pour ne pas la faire sursauter, elle a l'air plus qu'absorbée ce soir.  « Tu penses à quoi ? » il l'interroge dans un sourire histoire qu'elle lui fasse partager son fil rouge interne.

Alors que tu t'es levée au milieu de la nuit pour rejoindre les cheveux, et te perdre dans la douceur que procurent les chevaux, tu sens une présence arrivée derrière toi en entendant la porte s'ouvrir. Sans mouvement brusque, en gardant ta main sur le museau du cheval, tu te retournes pour voir @jules entrer dans l'écurie. Tu lui souris, pas sure qu'il le voit dans la pénombre. "J'arrive pas trop à dormir. Et toi, ça va ? Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ?" lui demandes-tu en reportant ton attention sur le cheval, le caressant une dernière fois avant de t'en défaire pour te diriger de nouveau vers Jules. "Je ne sais pas trop. Pas à grand-chose. A dehors peut être. A comment ça va se passer après tout ça. J'ai l'impression d'avoir un peu hâte de sortir, par curiosité, tu vois ce que je veux dire ?" C'était un peu confus, des pensées, des réflexions de minuit passé après tout, tu n'avais pas besoin d'être trop cohérente. Et puis, pour être tout à fait honnête, même toi tu ne savais pas trop à quoi tu pensais sur le moment. "Et toi alors, dis-moi tout. Comment ça se passe la cohabitation avec Riley, c'est ça ?" demandes-tu sans trop te gêner, puisque lui t'avait bien posé des questions sur Mael la dernière fois que vous aviez discuté.