@addison

Déjà qu’il a du mal avec les équipements de cuisine modernes alors je vous laisse imaginer la galère ici à la ferme. Il commençait à peine à être familier avec les produits ménagers du block qu’on l’emmène autre part pour apprendre de nouvelles techniques plus rustiques. En plus de ça, le repas du soir ça lui suffit pas à Gabriele. C’est la deuxième fois qu’il se lève en pleine nuit, le ventre qui gargouille à la recherche de nourriture. Sauf qu'il sait pas vraiment encore comment cuisiner ici. Ca risque d'être folklorique. Pas doué malgré la petite torche qui allume une partie de la cuisine et son envie d’être discret, il fait tomber une casserole qui fait un boucan pas possible. Oups. Il sort un gros morceau de steak du frigo ainsi que des tranches de jambon pour l’encas. Comme un morfale, il s’enfile les tranches les une après les autres, sans pain, sans rien, juste comme ça. La porte de la cuisine s’ouvre et il se retourne comme s’il venait d’être pris en flagrant délit. « Qui c’est ? » il demande, dans un chuchotement malgré tout imposant de par sa voix. Dans la pénombre, il n’arrive même pas encore à distinguer la personne.

Je suis occupé à combattre le désespoir depuis deux bonnes heures maintenant. La tension monte crescendo, l’excitation avec elle. Je sens déjà votre regard gagner en perversité, il ne s’agit pourtant pas d’une érection à l’encontre de ma partenaire d’écurie. @Violette sait comment me faire réagir sans même avoir à me regarder cela dit, l’inverse serait tout à fait possible. Non, l’énervement me guette, je n’arrive pas à fermer l’œil, le nez titillé par cette paille et les petites bestioles qui doivent se loger en son sein. J’ai tout essayé pour trouver une position plus confortable, recouvert le tout d’une nouvelle couverture avec l’espoir de camoufler suffisamment la paille pour ne plus être importuné de la sorte mais rien n’y fait. La mort dans l’âme, je décide finalement de me relever avant d’interrompre le sommeil de ma magnifique partenaire avec mes gesticulations pour rejoindre la cuisine. Un petit thé m’aidera peut-être à me détendre, à décontracter mes muscles au point de m’endormir. Tout plutôt que de rester immobile de la sorte à attendre que le temps passe sans faire preuve d’un minimum d’optimisme. Sur le chemin j’entends une casserole rencontrer le sol avec fracas, signe d’une absence totale de solitude qui me convient plutôt bien. Allez savoir pourquoi, mais je suis nettement plus bavard lorsqu’il fait nuit. Quelque chose me convient bien dans l’obscurité, rien de tel pour me détendre. Je reconnais le bel accent italien de Gabriele et décide de me jouer du silence qui règne dans la pièce en prenant une voix très grave, cadavérique. « Je… Viens… Chercher… Ton… Âme ! » Le silence à nouveau, juste le temps de profiter de l’obscurité pour me glisser près de lui et bondir en un cri censé l’effrayer ou, à défaut, au moins le faire sursauter.

Il ne peut pas encore voir qu’il s’agit d’@Addison tapis dans la pénombre mais il commence à avoir quelques indices, comme cette voix grave appartenant pour coup sûr à un garçon. « Shadi ? » Il tente de deviner hasardeux quand il parle d’âme, ayant compris que c’était récurrent chez le garçon comme sujet de conversation. En tout cas, inutile de préciser que ça lui fait pas vraiment peur à l’italien. Il se fait finalement bondir dessus par un @Addison sauvage qui est réceptionné par ses bras. « Ah tu tombes bien ! » Il le lâche, prenant au passage une tranche de jambon qu’il engloutit avant de lui montrer la pièce de viande sur la table. « On allume comment le feu ? Et elles sont où les poêles ? » Comme il l’aura compris, la cuisine et Gabriele, ça fait deux. Pourtant il est du genre débrouillard le bonhomme mais tout ce qui est tâche ménagère, cuisine, lessive, repassage, entretien… Il a des lacunes. « Toi aussi t’avais une faim irrésistible ? » il demande après avoir terminé sa bouchée qu’il a mangé bien trop rapidement. Il avait eu tellement faim qu’il avait mangé à une vitesse incroyable si bien qu’il l’avait ressenti dans sa gorge. Il tousse, tape du poing sur son torse. « Oh putain » Il s’assoit finalement, se servant un verre d’eau qu’il boit d’une traite. Ça va mieux. « T’as l’air bien réveillé pour cette heure… » Le regard est suspicieux, un peu malicieux. « Tu foutais quoi ? »

Il est impossible de confondre le bel italien avec n’importe lequel des autres candidats de cette édition, peut-être même de la précédente tellement il est singulier. Il a une présence enivrante, une carrure qui inspire et titille ma créativité. Mon art n’est peut-être pas le seul domaine qui s’éveille à son contact, c’est même certain mais j’apprécie de pouvoir en jouer sans pour autant explorer le sujet comme j’aimerais parfois inévitablement le faire. Loin de tout cela, la tentation est bien trop grande cette nuit pour ne pas me jouer de lui en incarnant le boogeyman des cauchemars de chacun. Celui qui te pousse parfois à regarder sous ton lit même si tu sais à quel point il est stupide d’imaginer qu’un monstre sanguinaire puisse se trouver là-dessous. Je m’amuse de lui, du manque de visibilité qui semble le frapper à cet instant présent et module ma voix au mieux de sorte à apparaitre plus grave, bien plus effrayant que le reste du temps. Mes cordes vocales sont nettement plus habituées à la chaleur qu’à l’obscurité d’un serial killer à tendance psychopathe we miss u Kendall, tmtc. Le rital songe à @Shadi, forcément, il est celui qui se revendique adorateur de Satan, comment ne pas penser à lui en premier dans une telle situation. « Mauvaise réponse… Tu vas mourir pour cette erreur ! » Je conserve cette voix à la fois démoniaque et sur le fil, prête à céder au naturel. J’aimerais pouvoir lui bondir dessus pour conclure en beauté cette petite scène mais le bougre me repèrerait avant, c’est certain. Oh et puis merde… Je me lance en un mouvement vif, espérant ainsi capitaliser sur l’effet de surprise pour lui procurer quelques frissons. Il me réceptionne et ma maigre tentative se retrouve ainsi complètement vouée à l’échec. « T’es nul, je pensais arriver à te faire peur, au moins à te donner quelques petits frissons partout ! » À deux doigts d’un choqué déçu d’anthologie. « Allumer le feu ? T’as des allumettes ? Un briquet… Quelque chose… Une source de chaleur ? » De quoi démarrer cet engin de malheur. Je m’éloigne pour ouvrir un tiroir et en sortir une poêle. « Voilà pour la poêle ! » J’observe les ingrédients qu’il a pris soin de réunir, de quoi improviser un festin nocturne. « Une faim de loup, on a mangé bien trop léger ce soir ! » Je n’ai pas l’habitude d’ingurgiter si peu de calories au diner. Quelle indignité. Mon partenaire d’un soir s’étouffe avec un morceau d’aliment, au point de peiner à reprendre son souffle. « Ah non, pas de folies ce soir hein ! » J’ai le réflexe de me positionner derrière lui, prêt pour une manipulation adaptée mais il parvient à reprendre le contrôle de lui-même avant cela. « Tu m’as fait peur ! » Plus jamais des trucs comme ça, j’ai le cœur trop sensible. Un sourire malicieux sur ses lèvres fait s’en dessiner un du même genre sur mes lippes. « Je répondais à d’autres types d’appétit ! Je serais obligé de te tuer si je t’en dis davantage ! » Un clin d’œil espiègle et me voilà accoudé près de lui pour contribuer à ce repas improvisé en pleine nuit. « Tu t’acclimates à la ferme ? »