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 deep blue (lun, 16h)


i'm from season two, b*tch
Mael
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Mael



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deep blue (lun, 16h)
Dim 4 Oct - 2:22



Il s'était isolé pour une sieste de survie. De celles qu'il s'imposait parfois quand il sentait sa tête bouillonner à mi-journée. C'était moins les migraines ou la fatigue physique que ses pensées, qu'il cherchait à fuir. Parfois, s'isoler et forcer l'appel du sommeil, ça lui faisait un bien fou. Il avait eu du mal à retrouver un rythme normal, ces derniers mois. Entre les voyages et le deuil, ses nuits s'étaient souvent entrecoupées de réveils trop nombreux, trop matinaux. Pour se sortir de ce cercle vicieux il s'était buté au sport et à l'automédication. Il avait ses méthodes, Mael, ses petites convictions qu'il ne respectait jamais. En tant que coach il s'évertuait à dicter les bienfaits du sommeil à ses élèves. En tant qu'individu il se soutirait à la chose au quotidien. Jusqu'à des instants comme celui-ci. Glissé sous la couette, les stores fermés, dans une pénombre quasi parfaite, tête posée contre sa main repliée. Dix minutes, les yeux fermés, mais aucune vague de sommeil. Il s'en donnait cinq de plus, avant de craquer et d'attraper un bouquin ou sa tablette. C'était aussi un impatient, le français. Le silence de la chambre et la chaleur de la couette suffisaient à le faire se sentir bien. Il n'avait de toute façon pas eu besoin de compter jusqu'à vingt que la porte s'ouvrait. Les yeux ouverts, concentré, il observait la démarche d'une @Riley qui se faufilait dans la pièce en silence. Une fois la porte refermée, la voyant hésiter, il avait calmement extirpé un bras de sous la couverture pour signifier sa présence. Je suis là. Inutile de le préciser, vu qu'il venait de murmurer les mots dans son anglais le plus étouffé. Tu viens te siester ? Lèvres déliées il l'observait se mouvoir. Comme une petite féline, comme une danseuse, elle était à la fois discrète, souple et imposante dans la pénombre. C'était difficile de la rater, Riley, avec ses cheveux couleur platine. Il souriait, Mael, sans forcément se décaler de son côté réglementaire du lit. J'arrive pas à dormir. Ses yeux suivaient ses mouvements et il avait à nouveau glissé son bras sous la chaleur du tissu, accueillant par la même occasion le poids de Riley sur le matelas. Ni une, ni deux, il l'avait elle aussi piégée sous la couverture, se retournant sur le flan pour guetter ses yeux clairs.
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Re: deep blue (lun, 16h)
Dim 4 Oct - 19:59



Fin d’après-midi, elle s’emmerde. Elle a l’impression que tout le monde vaque à leurs petites activités et qu’elle est cette âme errante qui tente de s’accrocher à chaque passant sans grande conviction. Ils ne captent pas suffisamment son attention pour qu’elle se pose. Elle finit par pousser la porte de sa nouvelle chambre en espérant, peut-être, y trouver Mael. Ok. Peut-être, beaucoup. Depuis la semaine dernière, avec cette discussion auprès du lac, elle a juste cette sensation qu’elle a moins besoin de porter un masque avec lui. C’était simple. Et peut-être qu’elle avait besoin d’un peu de simplicité en ce moment. Se retrouvant dans la pénombre de la chambre, elle met quelques secondes à apprivoiser l’environnement, déjà prête à faire demi-tour alors qu’elle capte un bras, puis une voix. « Tu te caches ? » elle demande sans vraiment attendre une réponse, laissant ses pas la guider jusqu’à leur lit qu’elle a apprivoisé rapidement sans grande difficulté. « Oui, c’était le plan. » absolument pas. Et il le comprendra au ton de sa voix toujours bercée par cette douce ironie dont elle arrive difficilement à se débarrasser. Sans hésiter plus longtemps, elle envoie ses souliers dans un coin, délaissant son jeans pour le confort avant de se glisser sous les draps à la rencontre d’un Mael à la mine légèrement absente. Sa tête contre l’oreiller, face à face avec quelques centimètres de distance, elle laisse quelques secondes filer, la couverture qui referme cette bulle d’intimité. « Qu’est-ce qui se passe là-dedans, pour que tu n’arrives pas à dormir ? » elle murmure finalement, son index venant caresser sa tempe du bout du doigt pour imager sa demande. Elle tente de sonder son état d’esprit, de comprendre ce qui l’accroche cet après-midi. S’il a envie de parler. Elle laisse ses orteils s’aventurer du côté de ses jambes, comme si elle flirtait avec l’idée de briser la barrière de cette proximité, sans encore trop ambitionner. « Tu sais, l’autre jour, on parlait de s’oublier… » elle revient sur ses paroles, parce qu’elle y repensait encore souvent, à ce qu’il avait dit. « Pourquoi t’as envie de t’oublier ? » elle pousse un peu, incertaine de savoir si elle a droit d’aller dans cette direction.
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Re: deep blue (lun, 16h)
Dim 4 Oct - 22:43



Il n'avait pas rebondi, trop occupé à déconstruire sa mine pensive tandis qu'il la voyait se rapprocher. C'était presque rassurant de la sentir là, Riley. Se réfugier dans le silence de cette façon c'était un acte isolé. Presque un truc dont il fallait s'inquiéter, face à la bombe à retardement qui tapotait dans son coeur. Il avait mal parfois, Mael. Une douleur qui lui saisissait la peau, les côtes, remontait au fond de sa gorge avant de s'engouffrer dans son thorax. Là, elle stagnait. Et il pouvait rester longtemps comme ça, perdu, endormi sur ses propres malaises. S'il aurait fini par se soutirer à la couverture de lui-même, l'arrivée de Riley apportait une dimension supplémentaire à son éclipse. Il l'avait piégée, là. Enfermée dans ces barrières qui les sépareraient du monde extérieur jusqu'au lendemain, jusqu'à ce qu'ils s'endorment, jusqu'à l'oubli. Il contrôlait même son souffle, amorçant un sourire entrecoupé de tremblements au fond de son torse. Le silence. Sa voix. Son geste. Son toucher. Et le silence. Il avait haussé les épaules, dans un mouvement de défense inconscient. Se taire c'était aussi taire plein de choses. Cette boule qui remontait dans sa gorge, ses pupilles qui s'asséchaient sous le coup d'une émotion palpable. Il avait un instant caché son visage dans sa propre main, repliant son cou, pour se frotter les yeux. Puis il avait pris sa main à elle, souriant à sentir ses pieds contre ses jambes, et avait à nouveau caché leurs bras sous la couverture. J'ai un coup de spleen. Il l'avouait sans honte. Trop habitué à jouer l'homme sans failles, le gars posé, il avait parfois besoin de se laisser tomber. Dans ces moments là il se retrouvait. Il faisait face à son propre reflet, quittant l'oubli qu'elle venait de mentionner. Parce que sinon j'avance pas. Il était comme ça, tel qu'elle le voyait, sans artifices. Je préfère être un automate qui fait avancer sa vie plutôt que de trop réfléchir. Il l'avait dit et redit, Mael. Il avait besoin de s'occuper, de vivre autrement, de se créer des passions, de se défier. C'était une façon comme une autre d'être en harmonie avec tout le reste. Tu sais quand t'es enfant, tu te dis qu'un jour, quand tu seras grand, tu seras quelqu'un de super célèbre. Ton nom sera dans les livres d'histoire, parce que t'auras accompli quelque chose d'héroïque. Il schématisait, sa main tenant toujours fermement la sienne. Puis tu grandis et tu sais que ce sera pas le cas. Qu'on n'est pas tous faits pour devenir de grands hommes. Mais t'as quand même envie de croire que d'une façon ou d'une autre ta présence compte sur terre. Il s'était tu, un instant, lèvres pincées pour ne pas lui transmettre les émotions qui accompagnaient sa réflexion. Je sais plus vraiment ce que je cherche moi. Alors pour pas y penser je préfère m'oublier, oublier la raison de ma présence. Voilà, elle était là sa réponse. Et ça n'avait rien de très valeureux. Ca n'avait rien de très réconfortant. Désolé. Il avait soufflé, fermant ses yeux, rapprochant leurs mains de son torse pour les poser sur son coeur. Elle n'avait pas signé pour affronter ça, Riley. Mais lui avait parfois besoin de ça pour survivre. Même ici. C'était son propre exorcisme, une façon comme une autre d'apprendre à se relever.
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Re: deep blue (lun, 16h)
Lun 5 Oct - 23:34



Ce n’est qu’une fois qu’elle a accroché son regard au sien, maintenant renfermé dans ce cocon hermétique au reste du monde, qu’elle se laisse submerger par la charge émotionnelle qu’il dégage. Ce n’est définitivement pas le Mael qu’ils ont l’habitude de côtoyer depuis des semaines ici. Il n’y a plus vraiment de contrôle qui tienne, là, maintenant. Et il n’a même pas besoin de dire un seul mot pour qu’elle le saisisse. Un homme à fleur de peau comme ça, ça se ressent. Ça la percute aussi, qu’il ne ressente aucune gêne à se dévoiler de cette façon, alors qu’elle, de son côté, elle aurait probablement tout fait pour s’enfuir en courant plutôt que de se retrouver dans une telle situation. Pas qu’elle a l’intention de partir. Au contraire. « C’est ok. Moi aussi j’ai envie de mettre le monde sur pause, par moment. » dans ce cadre un peu décalé, qui vient puiser dans des éléments bien trop vrais de leur réalité personnelle. Parce que c’est un peu la sensation qu’elle a au quotidien, depuis qu’elle a mis les pieds ici. Quand le fictif rencontre le réel. Ils ont donc le droit de se permettre cette pause. Elle veut bien l’accompagner là-dedans, même si elle n’a aucune idée dans quoi elle se lance. Elle l’écoute. Elle l’observe. Elle serre instinctivement sa main au même rythme que ses confessions s’acheminent jusqu’à ses propres insécurités. Elle se contente de confirmer d’un hochement de tête qu’elle arrive très bien à comprendre ce qu’il veut dire lorsqu’il mentionne le fait d’être célèbre pour avoir accompli de grandes choses. Elle a une boule au ventre, tellement ça lui fait mal d’entendre ce genre de paroles. Tellement ça raisonne en elle, et pas nécessairement d’une bonne façon. Elle se force à détourner le regard pour ne pas laisser ses émotions prendre le dessus, laissant encore une fois les secondes s’écouler. Elle voulait lui laisser du temps. C’était ce dont il avait besoin aussi. « T’as pas à être désolé. » elle finit par souffler à son tour, appuyant sa main contre son cœur, avant de franchir les quelques centimètres qui les séparaient encore pour se blottir contre lui, caressant son épiderme du bout des doigts jusqu’à son dos, son visage trouvant refuge au creux de son cou comme excuse pour ne pas avoir à le regarder directement. Elle se retrouve irrésistiblement intriguée par cette vulnérabilité qui l’habite, Mael, autant qu’elle sait pertinemment qu’elle n’a pas la force de s’y confronter. Elle a égoïstement envie qu’il la serre dans ses bras alors qu’il est celui qui chavire en ce moment. « Tu crois pas que ta présence auprès de tes proches est suffisante pour justifier cette raison d’avancer ? » elle demande alors qu’elle avance dans ses raisonnements, dans cette tentative de cerner ce qui se passe en lui. « Je te dis ça, mais je ne suis pas certaine de croire ce que j’avance. » c’était presque hypocrite de sa part d’apporter un point de vue qu’elle est incapable d’appliquer dans sa propre vie. Elle a le cœur qui lui tambourine la poitrine, au rythme de la fébrilité de celui de Mael. « Est-ce que t’as l’impression que d’être ici, ça te force d’être confronté à toi-même? »
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Re: deep blue (lun, 16h)
Mar 6 Oct - 16:25



Il se laissait complètement écraser par le silence de la pièce, le regard de Riley, le simple bruit de leurs souffles dans le noir. C'était tout ce à quoi il s'accrochait, là, las de retomber encore et encore dans ces mouvements de pensées. Un grand fil sans fin, qu'il espérait avoir coupé, détruit il y a quelques temps, et qui le surprenait soudainement à s'ériger face à lui. L'entourer, lui serrer les côtes, la peau, la gorge, jusqu'à s'infiltrer sous sa peau, si fort, que son coeur redoublait de puissance par mouvement réflexe. Ca va passer. Dans ces moments il se sentait comme un drogué en manque, lâché dans sa bulle, à vouloir se délester du monde autour. Riley, il l'acceptait. Parce qu'elle s'était infiltrée doucement dans son espace, sans le brusquer. Parce qu'il avait fait pareil, la semaine dernière, la détournant de ses pensées vers la recherche de l'espace, d'une cohésion dans l'univers. C'était compliqué pour Mael de foutre des mots sur une histoire qu'il nourrissait depuis presque deux ans. Cette réflexion, c'était celle de sa propre déconstruction. Il avait progressé lentement, se confrontant de plus en plus à ses propres certitudes. Pour en arriver à prononcer ces simples mots il s'était accroché à des milliers de convictions. De base, c'était un solitaire Mael. Un solitaire qui se complaisait en société, mais qui aimait par-dessus tout cultiver ses pensées au coeur du groupe. Il s'imposait peu, trop habitué à taire ses perceptions. Grandir dans une famille explosive avait engendré ce silence en lui. Et il se sentait mal de lui balancer ça à la figure, à Riley. C'est égoïste. Parce qu'elle aussi, détournait le visage. Il l'avait touchée, d'une manière ou d'une autre. On ne s'attendait pas à le voir comme ça, lui. Parce qu'il avait ce rôle à tenir, du cool guy, rassurant. Celui qui soutenait, pas le contraire. Son bras s'était refermé contre son corps à elle, scellant d'autant plus cette étreinte qu'elle avait initié. Yeux refermés, son front s'était posé contre son visage et il avait profité pendant de longues secondes de la simple chaleur de leurs corps l'un contre l'autre. T'inquiètes, j'avance Riley. Il souriait, imperceptiblement, souffle perdu contre sa peau. Il n'était pas franchement là le problème. J'aime ce que je fais au quotidien, ça me convient. Pour Mael le problème n'était pas tant dans ce qu'il faisait, mais dans ce à quoi il pensait. Quand il mentionnait l'automate il mentionnait justement ce gars là, qui vivait sa vie au gré du soleil, des voyages en train pour relier Sète et Paris, de ses trajets en vélo et des compétitions de triathlon. Sa solution, elle était toute trouvée. Un peu, le but c'était aussi de me tester. Il avait haussé les épaules, son torse encore étouffé par plein de choses qu'il aurait aimé dire. Au lieu de ça, il avait laissé sa main remonter jusqu'à son cou, caresser sa nuque et se perdre à la racine de ses cheveux. Comprendre comment je compte construire ma vie. Le choix de téléréalité était sans doute fumeux, mais à ses yeux ça se justifiait. Et toi ? Elle s'agitait autant que lui essayait de se calmer et de reprendre le contrôle sur ses propres émotions. J'ai pas envie de ressortir d'ici. Le jeu, leur bulle et ses lèvres déposées contre sa peau.
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Re: deep blue (lun, 16h)
Jeu 8 Oct - 18:43



C’est la phrase de prédilection lorsqu’on se sent déraper. Ça va passer. Ça va aller. Et c’est vrai, la plupart du temps. Elle se doute que demain, son coup de blues passager sera plus ou moins derrière lui et qu’il continuera d’être le Mael qui se retrouve au sommet de la cote de popularité. Mais Riley elle s’en fout de ça. Elle veut être dans le présent. Elle veut sentir, vivre, rechercher, découvrir. Elle ne veut pas qu’il soit désolé de lui mettre ça sur les épaules, elle serait même prête à vouloir creuser encore un peu plus pour se confronter au malaise qu’il a en lui, Mael. « Qui ne l’est pas. » Égoïste. Elle la première. Servant toujours ses intérêts en premier lieu. Là, a quémandé de l’affection physique pour colmater les fissures de son petit corps de poupée tout lisse en apparence. Elle veut bien de l’égoïsme de Mael qui vient de façon complémentaire s’imbriquer dans le sien. C’est pourquoi elle applique des gestes plutôt que des mots pour essayer de lui faire comprendre qu’elle ne veut pas qu’il tombe dans la retenue avec elle. Ses doigts qui parcourent son dos à mesure qu’il ressert son corps contre elle, son souffle à elle qui se heurte à sa peau alors qu’elle laisse ses lèvres se balader à coup de baisers presque timides. Se distraire comme elle le peut même si elle l’écoute et le questionne avec attention. « Si ça te convenait autant, tu ne serais pas dans cet état en ce moment. » elle lui glisse, alors qu’elle sait un peu de quoi elle parle pour le coup. « Je ne dis pas que ta solution pour avancer n’est pas bonne. Peut-être qu’au niveau opérationnel ça te convient. Mais pour ce qui est du niveau émotionnel... » elle a un peu l’impression que ça le gruge de l’intérieur. Riley, elle s’enrôle depuis si longtemps dans une vie d’apparence, qu’elle a parfois l’impression d’être complètement vide de l’intérieur. Est-ce qu’elle avance ? Oui, certainement. Est-ce qu’elle avance de la bonne façon ? Absolument pas. « Tu crois qu’une téléréalité peut t’aider à construire ta vie ? » elle souffle, perplexe, avant de relever son visage au rythme de la main de Mael qui se glisse dans ses cheveux. Elle le fixe un moment, dans cette obscurité un peu étouffante autant que rassurante. « Moi quoi ? » elle réplique d’abord, dans cette façon bien à elle de réfuter le fait qu’elle pourrait se retrouver dans ce qu’il dit, alors qu’il a très bien compris que c’était le cas. Ça ne peut plus fonctionner rendu à ce point de proximité. Elle ne pouvait pas faire semblant de ne pas savoir à quoi il faisait référence alors qu’elle s’ouvrait petit à petit à lui depuis quelques semaines. « Je ne pensais pas que j’allais réagir de cette façon en étant enfermée ici. J’étais au-dessus de tout. Je me suis dit que c’était ok, je suis bonne pour raconter n’importe quoi et me faufiler, être là en apparence, jouer le jeu et fermer la porte en partant d’ici sans aucune conséquence. » C’était son plan initial. Et si elle avait dit une tonne de bullshit durant son casting, elle pensait vraiment pouvoir surfer sur la vague et s’en sortir indemne. « Finalement les semaines passent, et je me sens de plus en plus vulnérable. » On My Block, ça vient appuyer sur ses insécurités. Ça met de l’avant tout le laid. Tout ce qu’elle n’arrive pas à gérer elle-même. Tout le superficiel qu’elle représente. « Alors, reste. » Avec elle, ici. Ce n’était pas plus compliqué pour l’instant, même si à la base, c’était elle qui était venue le rejoindre et pas l’inverse. Elle appuie sa demande en venant finalement sceller leurs lèvres dans un baiser qu’elle cherchait à provoquer depuis trop longtemps déjà.
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Re: deep blue (lun, 16h)
Ven 9 Oct - 15:56



Son sourire s'était étiré, doucement timide dans la noirceur de la pièce. Le monde était profondément égoïste. Il l'avait capté avec la force du temps, en cessant de se voiler la face sur ses propres bonnes intentions. On l'avait éduqué avec de grands principes, Mael. Du respect, du don de soi, d'égalité, de liberté. C'était l'avantage de naître dans une famille d'intellectuels frustrés, fils d'une résistante exilée, tombée amoureuse de son pays d'accueil. La politique et l'humanisme avaient fondamentalement été au coeur de ses réflexions constructrices. De l'enfance à l'adolescence, jusqu'à la tenue de débats inépuisables avec ses potes. Et puis un jour, la compréhension. L'amertume qu'il ressentait envers lui-même était difficile à exprimer. Elle avait raison, Riley, chacun faisait part d'égoïsme quand il s'agissait de survie, de bonheur, d'assouvissement. Mais il ne s'en sortait pas avec cette certitude, Mael. Y'avait quelque chose qui ne lui allait pas, qui le matraquait profondément et qui le faisait parfois vriller. Un peu comme maintenant. Son propre égoïsme qui le poussait à se poser trop de questions sur sa propre personne, quand tout continuait de tourner autour de lui. Dehors, la vie. Le vrai monde, dont ils avaient touché les contours en passant une semaine à la ferme. Mais au lieu de prononcer ces mots et de s'enfoncer encore plus dans ses nuages noirs, il s'accrochait à Riley. Par réflexe sa jambe était venu se glisser par-dessus les siennes, scellant encore plus l'emprise qu'il avait sur son corps. Il vrillait, Mael, à sentir sa main caresser son dos et ses lèvres contre sa peau. Et il vrillait d'autant plus qu'elle attaquait là où ça l'enflammait. Elle attaquait sur une plaie ouverte. Celle de son propre échec. Cinq semaines, c'est déjà pas mal. Il avait en quelque sorte éludé son constat. Mais il la trouvait plutôt efficace, sa solution. Elle n'en savait rien Riley de la réalité des deux dernières années passées. J'exagère en parlant de construction. Mais j'sais pas, je voulais voir... Il butait, soupir arraché face à la frustration. Si je pouvais m'adapter. Et me satisfaire de ça. Elle comprendrait sans doute, Riley, vu qu'elle vivait en miroir ce genre de situation. Elle aussi s'était voilée la face. Elle aussi pensait affronter le jeu en coup de vent, s'en sortir indemne et retourner à sa vie. Mael, il avait pleinement conscience que c'était l'affaire d'un après-midi, de cette discussion avec elle, et que demain il redoublerait d'efforts pour se soustraire à sa vulnérabilité. Riley c'était différent. Elle leur crachait sa fragilité au visage depuis des semaines. Et s'il ne l'avait jamais directement confrontée, il s'était vite senti happé par ça, lui. Parce qu'au fond - au fond du fond - il la comprenait. Ca te fait peur ? Son doigt filait sur sa joue, en une caresse perdue entre deux clignements d'yeux. Tu l'as jamais affrontée cette vulnérabilité ? La réponse lui semblait plutôt évidente, mais il voulait l'entendre dire. C'était sa façon de reprendre le pas. La serrer contre lui, se soucier d'elle, plutôt que de sa petite gueule. Son attention s'était complètement détournée de leurs derniers mots. Lèvres contre lèvres, main sur sa nuque et souffle coupé par l'instant. Il en profitait, de ce baiser qui les tiraillait depuis un moment. Un souffle, un sourire et il l'avait embrassée à nouveau, avant de glisser ses lèvres sur sa joue et de poser sa main sur sa hanche. Evidemment qu'il allait rester. Il n'avait pas envisagé le contraire, bien trop à l'aise dans cette bulle de confort et de réconfort qu'ils s'étaient construits à deux. Riley, c'était l'espèce d'éclair réconfortant, qu'on écoutait au fond du lit, sous sa couette. Celui qui électrifiait, qui effaçait les circonstances et les pensées. D'un coup, il saisissait tout. Elle saisissait tout. Front contre front, il souriait, laissant sa main flirter avec sa peau dans le repos de leurs coeurs.



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