Juste avant l'annonce de la seconde équipe cible, il n'y qu'un seul endroit qui m'interpelle. Il y a bien 99% de chance que je croise Maggie, près de notre bulle, mais pas ce coup-ci. Je me suis complètement évacué l'esprit avec une séance de piano, je me suis laissé emporté, les mélodies s'enchaînant sans fin jusqu'à ce que je ne sois plus seul dans le studio de musique. Je viens maintenant à la quête du silence ou plutôt à penser à presque rien. J'utilise le sentir que je connais par coeur, qui a connu mes pas synchronisés, où les arbres environnants ont espionnés mes inquiétudes et mes rires spontanés. J'arque la tête sur le côté, curieux de découvrir une silhouette sur la suite de mon parcours. @rumer c'est toi? De ma distance, je n'étais pas en mesure de distinguer sa chevelure ou ses traits propres à l'orange. D'un pas léger, je m'approche de celle-ci, un sourire se dessinant plus les centimètres nous séparant disparaissent. La nature tente de nous rapprocher de ce que je vois. Le champs de blé et maintenant la forêt, lorsque la nature parle, il faut s'y résoudre. Je me joins à sa cadence, ne ralentissant pas le rythme de sa marche. On a été interrompu la dernière fois, c'est qui ta plus belle découverte jusqu'à présent dans l'aventure?

Le casque audio autour du cou, Rumer s'enfonce dans les bois, perdue dans ses pensées les plus intimes. Depuis quelques jours, elle ressent une forme de mélancolie dont elle ne parvient pas à saisir la provenance. C'est l'air automnal qui apporte avec lui les premières gouttes d'une saison pluvieuse. L'heure de l'hibernation approche, la nature s'y prépare et les premières feuilles se parent alors de ses couleurs les plus chaudes. La balade se poursuit plus loin tandis que ses pas la mènent de façon hasardeuse à travers les cimes. Elle tombe sur @Loen, également en pleine promenade. – Ouais, c'est moi. Elle lui fait part de sa présence et l'accueille à ses côtés avec le sourire. Deuxième rencontre en pleine nature, à croire que c'est destiné à être. – C'est un signe, en effet. Le champ de blé, maintenant la forêt. Pour des êtres sensibles comme eux, c'est leur habitat naturel. Contre toute attente, son compagnon de route revient sur leur dernière discussion concernant la plus découverte à ce jour, selon Rumer. Elle y a réfléchi ce jour-là, mais sans parvenir à une réponse des plus satisfaisantes. – Hmm ... Elle laisse la réflexion gagner son esprit. – Je ne peux pas te donner de réponse claire, là tout de suite. Elle se montre insistante face à cette question. – Je suis encore au stade de découverte. Elle ne s'est pas beaucoup confiée jusqu'ici car elle préfère écouter les autres plutôt que s'épancher sur son cas. La faute à une éduction bien trop rigide à la japonaise. – Pour l'instant, je dirai ça se joue entre Clay et Maggie. Elle aurait pu citer Jules mais avec lui, elle a l'impression de le connaître depuis toujours. Ils échangent peu, mais l'affection et l'attachement sont déjà là, sans efforts à fournir de leur part. L'entente est mutuelle, c'est naturel, c'est organique. Tandis qu'avec les personnes qu'elle vient de citer, ce sont des êtres qui l'intriguent, l'attirent pour des raisons opposées. – Et toi ? Elle a une petite idée là-dessus. Mais peut être la réponse de Loen risque de la surprendre, qui sait.

Si c'est bien le cas, je suis ravi que la nature puisse nous rapprocher @rumer et moi. Que ce soit avec Maggie ou les autres, il est évident que les plus belles rencontres se déroulent dans la nature et je suis convaincu que la rousse dirait de même. Je me glisse sur le même rythme qu'elle, le sourire en coin. Je n'ai plus le réflexe d'observer les traits de la végétation nous entourant, alors qu'on s'aventure sur le sentier que je trace presque tous les jours. Moi j'dis, un bon signe même. Que je souffle, m'attardant à ses traits, bien définis, mais tout en douceur. Je me dois de satisfaire cette curiosité en moi, de revenir sur les liens que la candidate a développé depuis le début du jeu, que je puisse construire le puzzle autour de celle-ci. Parce que jusqu'à présent, elle représente un casse-tête complètement incomplet, il n'y a aucune pièce d'agencée. Nos pas s'enchaînent pendant que Rumer m'explique son raisonnement, ses choix ne pouvant s'inscrire dans la certitude pour le moment. Je ne peux m'empêcher de sourire à ses réponses, commençant à croire que nous sommes encore plus compatibles comme pièce de puzzle que prévu. J'ai le droit de dire pareil? Puis mon regard fuit un instant. Maggie et Clay, c'est définitivement les plus belles rencontres. C'est simple d'être soi-même près d'eux, c'est doux. Ça révèle peut-être quelque chose sur nous, cette drôle de coïncidence encore. Les opales illuminées, curieuses. T'avais l'habitude de te promener en nature chez toi?

Dans son errance, elle est tombée sur le lumineux Loen avec qui elle partage un amour certain pour la nature. A croire que c'est destiné et que chacune de leur rencontre à présent se ferait par ce biais. L'air ambiant lui procure une sensation de bien-être, exacerbé par la tranquillité d'esprit de son compagnon de route, @Loen. Les coïncidences ne s'arrêtent pas là puisqu'ils ont dans le coeur deux personnes en commun : Clay et Maggie.  A-t-il le droit de dire pareil ? – Evidemment., qu'elle s'exclame d'un air amusé. Elle le scrute du coin de l'oeil, un sourire espiègle aux lèvres. – Pourquoi Clay, d'ailleurs ? Maggie, elle connaît la réponse par coeur. C'est une évidence affligeante, mais Clay, ça demeure un mystère. Elle a été témoin de leur complicité à maintes reprises, ils partagent un lien particulier, important. Une belle coïncidence, en effet. Mais que dit-elle d'eux ? – Ah oui, quoi ? Dans cette aventure, des amitiés improbables ont fleuri. Son amitié avec Olivia, par exemple. Elle n'aurait jamais cru qu'une fille comme elle puisse s'attacher à elle ainsi. Et en soi, elle est également une bonne découverte car surprenante et inattendue. Ils reviennent sur le sujet de la nature. – Oui, quand j'ai besoin de réfléchir, de prendre du recul. Pour peindre de temps en temps aussi. La nature a toujours eu une certain emprise dans la manière qu'elle peignait notamment la nuit. Ses promenades nocturnes en forêt lui ont inspiré pas mal de tableaux. – J'ai vécu près des montagnes et des sources chaudes, quand j'étais petite. Quand je me faisais réprimander, j'allais me réfugier sous mon arbre préféré. Un immmeeense cerisier. Un avant-goût de son Japan natal, en retrait de la civilisation.