Je n'avais pas encore eu l'occasion de fouler le parquet de l'atelier. Jusqu'ici, je n'avais pas réellement trouvé d'intérêt à venir y passer du temps puisque ma fibre artistique se résumer simplement à quelques tableaux connus et en dessin, je connaissais quelques bases. Mais si tout ce défilé de couleurs samedi m'a offert quelque chose - en plus d'une nomination d'office - c'est bien une volonté de m'exprimer sur le papier. J'avais trouvé quelques feuilles assez épaisses et en avais attrapé une que j'avais posé sur la grande table au milieu de la pièce. A côté de celle-ci, j'avais étalé des crayons gras, il semblait y en avoir de toutes les couleurs. Je commençais par dessiner une forme, qui s'apparaissait assez rapidement comme un visage. Avec les différents crayons je gonflais pour réaliser les éléments de ce visage ; de petites lèvres, un nez pointu et assez long, de minuscules petits yeux cachés derrière des lunettes carrées. Des yeux noirs, mais presque imperceptibles tant ils étaient petits. Je m'attaquais aux cheveux ; en hauteur de part leurs formes initiales, quelques mèches grises se mélangeant au noir intense naturel, quand la porte s'ouvre et que je me retrouve nez à nez avec @Jules. Je lui souris, frottant un peu de crayon qui avait marqué mon index. « Salut ! » Enjouée, mes mains viennent se poser sur la feuille. « J'étais en train de peindre Le Proprio » ou du moins, la façon dont je me l'imaginais. Le physique que je lui donnerais rien qu'en entendant sa voix. A force de l'entendre tous les jours, on peut se permettre d'y aller de sa petite hypothèse. « Tu l'imagines comment, toi ? » Je viens lever la feuille devant ses yeux pour qu'il me donne son avis. Qui sait, peut-être qu'on pourrait partager nos théories.

Il débarque bruyamment dans l'atelier ayant déjà repéré une Samm trop tranquille pour ne pas venir la squatter. Elle a l'air si sage quand il l'observe de loin et mega appliqué par sa tâche. Il ne prend que quelques secondes pour réfléchir à la question de Samm avant de balancer le premier adjectif qui lui passe par la tête. « Boutonneux ? » il propose l'air de rien parce que y a toujours une histoire de frustration non pour tenter de faire preuve de sadisme avec les autres et vouloir foutre autant la merde. En tout cas c'est la théorie de Jules, psychologie à deux balles. Bref il se tourne vers une des caméras, montant la paume de ses mains façon "je plaisante boss" histoire de prévenir toutes tentatives de représailles mesquines dont il était un habitué. Jules n'en n'avait aucune idée, n'ayant pas tellement suivi la saison 1, il ne sait pas si son apparence ou identité avait été révélé. « Tu comptes lui faire une offrande en espérant qu'il te laisse tranquille ? » il glisse un peu moqueur sur le projet si c'était ça. Ce n'est pas comme ça que ça marchait. « Fayotte va » il glisse en prenant place en face d'elle, un sourire s'esquissant sur ses pulpeuses. « alors tu la sens comment cette semaine ? » il cale parce qu'elle avait été nominée d'office suite à cette histoire de paintball punitif. « Bien ou bien ? » il enchaine pour ne pas lui laisser trop le choix.

@Jules imagine Georges boutonneux, okay pourquoi pas. Ni une ni deux, je viens attraper un crayon et l’applique sur le visage du proprio, jouant avec les ombres pour lui faire quelques petits boutons, et quelques uns plus gros. « Voila. Il est évident que si un jour ce dessin est affiché tu prendras tes responsabilités » je souris, qui sait ça pourra valoir des millions quand l’émission sera à sa 738274 saison. On se souviendra surtout de Jules qui aura comparé le maître des lieux à un ado en pleine crise acnéique. Je pose mon regard sur mon camarade. « C’est une bonne idée, ça. Même si à vrai dire j’avais surtout envie de laisser parler la créativité. Je suis pas trop déçue pour l’instant. » Je ne suis pas une grande artiste mais on va dire que le dessin reflète la façon dont j’imagine ce grand monsieur, rien qu’à sa voix. « Mais j’suis pas sur qu’il soit le genre de personne qu’on peut amadouer avec ça. Ce qu’il recherche surtout c’est des images intéressantes à se mettre sous la dent. Tu crois pas ? » je ris. Je suis une fayote, c’est clair. « Bah quoi, faut mettre toutes les chances de son côté » pour l’instant j’étais globalement passée entre les mailles de son filet quant aux diverses réunions secrètes d’équipes et tout ça. Ou peut-être que ça vaut pas le coup de les montrer, je sais pas. Quant à la semaine.... « J’ai arrêté de me demander comment allaient se passer les semaines, y a tellement de surprises qu’on sait jamais à quoi s’attendre. Et la tienne ? » même si la nomination d’office n’en est plus une. « Mais félicitations pour votre victoire. Pourquoi les jaunes, d’ailleurs ? » mine de rien j’essaie de grappiller des infos, on sait jamais que ça marche.