Le retour au block, c'est aussi synonyme du retour des repères. Ce ne sont que des maigres repères dans une aventure sans limite, mais ces brefs moments rassurants dans la forêt avec Maggie ou ces nuits tranquilles dans la cabane des amoureux, c'est ce qui permet de garder le cap. Puisque les derniers mots de @clay sont encore dessinés dans ma mémoire, je me dis que ce soit, on le mérite encore, de se sentir soi-même, sans contrainte. D'entrer dans cette cabane l'esprit libre et de se laisser guider par ce que la soirée a à nous offrir. Ses oreilles mignonnes sont en sécurité ici, personne ne peut leur faire du mal. Et de me remémorer son sourire si sincère d'avoir été choisi pour la loveroom et son enthousiasme de se glisser dans le jacuzzi, ça aussi ça mérite un round 2. Ce coup-ci, je n'ai pas besoin de laisser la stagiaire ou Claire faire le boulot, j'ai laissé un note sur le lit de celui-ci de préparer son pyjama le plus douillet pour venir me rejoindre au repère ce soir. Moi je suis déjà dans mon oodie, enveloppé comme un bébé koala. Je quémande sa présence vers 20h15, question que je ne sois pas complètement somnolent, le retour au bloc ayant encore perturber mon cycle de sommeil. La serrure se déverrouille sous mes tympans attentifs, mes lèvres s'étirent naturellement. Ce soir tu me racontes touuuuuuuuuuuuuuuuuuut. La négociation n'est pas possible, j'ai le pyjama le plus soyeux et mignon sur terre, on a le repère pour nous deux et c'est interdit de parler stratégie.

Clay tape son meilleur sprint jusqu’à la cabane dite « des amoureux », mais en réalité la cabane du chill ultime quand elle n’est occupée que par @Loen et lui. Le mot d’ordre : prend ton meilleur pyjama. A vos ordres, chef. Il porte son pyjama préféré, son short de boxe en soie issu de la collab Everlast x YSL. Il court comme un demeuré dans ses Off White, son t-shirt blanc rentré dans le short sans le moindre style, débarque en bombe dans la cabane, un sourire fendant sa bouche en deux, et explose de rire en apercevant Loen lové dans son espèce de one piece de bébé qui fait ressortir uniquement sa petite tête aux cheveux noirs soyeux. Il bondit sur le matelas, rebondit, et s’allonge de tout son long en laissant retombant mollement ses deux jambes. Tellement content qu’il rigole tout seul en regardant le plafond. Ici, il fait chaud, et le jacuzzi apporte une humidité tendre et bienvenue. — All in, il répond sur le même ton. — « In bed with Clay », c’est le nom de ma bio. Une question contre une question. J’te laisse commencer parce que j’suis invité, dit-il en grand seigneur. Il bondit à nouveau, en sens inverse cette fois, pour aller chercher la bouteille de champagne, et entreprend d'en faire sauter le bouchon une fois de retour sur le lit.

@clay il n'est jamais en retard, puis je l'imagine déjà sautiller jusqu'ici. Les autres candidats doivent bien se demander si ce repère accueillent des animaux en rut à l'excitation que je m'exprime quand j'organise des petits soirées avec le orange. Si ça peut faire circuler mon prénom un peu plus dans le block et être moins effacé, ainsi soit-il. Ce qui en résulterait de ses rumeurs, ça ne m'intéresse même pas alors je suis gagnant sur tous les points. Le brun se pointe dans la cabane et son pyjama me rappelle plutôt une tenue de boxe, T'es venu me mettre une raclée? Que je sors, à la vitesse d'un réflexe, alors qu'il ne lui manque que les gants rouges de boxe pour me mettre KO.Le lit reçoit ses bonds, sous mon regard illuminé. Sous le thème de la confidence, on met le doigt sur un talkshow qui pourrait complètement gonfler les cotes d'écoute de l'émission. Un segment complet, un job de chroniqueur direct, tout ça. On fait comme ça alors. Je dégarnis ma tête du capuchon du oodie et mes mains retrouvent la pièce, s'étirant dans les manches de celui-ci. Une question, une question, qu'est-ce que ça pourrait bien être. Je ne veux rien savoir de le questionner sur OMB ou ses liens ici, il y a déjà une production complète qui met son nez partout, je leur laisse ce plaisir. Ok, qu'est-ce qui t'as motivé à devenir hacker? Boom, question existentielle d'entrée de jeu. Parce que moi quand je pense à l'informatique, je pense aux jeux vidéos ou aux gadgets intelligents genre Google Home. Genre c'est légal être hacker? Maman t'as vu, je suis avec un bad boy. Je l'observe d'un oeil curieux, alors que la bouteille de champagne perd son bouchon. Tu m'en fais qu'une demi coupe hein, je ne suis pas habitué de boire de l'alcool. Que je lâche d'un ton neutre. La première exception fut d'ailleurs avec lui lors de notre dernier passage ici, prise deux ce soir.

— J’aurais bien dit oui pour créer un peu de tension, mais… Il tourne vers @Loen sa mine désabusée. — Qui pourrait te frapper, toi, avec ta petite tête là ? Il avance une main pour la passer le long de son visage en commençant par le haut de son crâne, amusé autant que tendre. Loen ressemble à un petit garçon, celui qui lèverait un poing sur lui mériterait de se faire casser les dents une par une et de se les faire planter dans les yeux, voilà son point de vue sur la question. Clay prend son temps pour ouvrir le champagne, un sourire satisfait sur les lèvres lorsque le « pop » hystérique du bouchon vient lui confirmer la fraicheur parfaite de la bouteille. La question de Loen, il l’a écoutée et l’a glissée dans un coin de son oreille. Il va lui répondra, en prenant tout son temps, mais d’abord, trinquer. — C’est par choix, ou par crainte de perdre le contrôle ? Il demande, l’air de rien. — Ou par nécessité ? Ses sourcils, légèrement froncés, contrastent avec son sourire. Beaucoup de conditions de santé demandent à éviter l’alcool, notamment pour le foie, ou l’estomac. — Pas de coupe ce soir, il ajoute en buvant directement au goulot une longue gorgée dont les bulles viennent piquer et chatouiller sa langue et sa gorge. Il lui tend la bouteille pour qu’il fasse de même. — Moins timide que la dernière fois, la lampée, hein, il prévient, amusé. — Au début, c’était pour m’amuser. C’est devenu très sérieux quand j’ai croisé un type, sur le darknet, qui disait chercher à acheter des vidéos pédopornographiques. J’y ai mis le temps, mais j’ai hacké tout ce que je pouvais jusqu’à être en mesure d’envoyer son dossier aux flics. Les gens autour de moi qui m’avaient vus faire m’ont dit que j’avais un don pour le piratage, et je me suis plongé dans l’activité. J’ai fini par me dire que je pouvais me faire énormément d’argent avec ça. J’ai approché des entreprises, trop heureuses de me confier le test de leurs barrières de sécurité. C’est devenu mon métier à part entière, termine-t-il d’expliquer, ses yeux posés sur Loen. — Comment est né ton amour des fleurs ? Il imagine un truc mignon, Clay, un truc qui va avec la figure d’une maman… — C’est normal que j’aime pas ça ? que chaque fleur que je croise dans un vase rempli d’eau me donne la sensation de regarder un cadavre arraché à lui-même, en train de soupirer et mourir sous mes yeux ? Pourquoi, pour-quoi les gens arrachent-ils les fleurs du sol ? C’est une vraie question qu’il se pose sans l’avoir jamais prononcée à voix haute. Les plantes, ok. Il aime bien, surtout les cactus, les trucs qui vivent n’importe où et se fichent de boire. Mais les fleurs… Pourquoi les gens aiment-ils regarder les choses mourir ?

Allez redis ça devant la caméra, comme ça on ne m'embêtera plus jamais. Que je lâche, le sourire en coin. Loen la petite victime, mais pas vraiment en réalité. Loin des problèmes, loin du drama, c'est là qu'on me trouve. Là-bas, au fond, à jouer du piano, jour et nuit si je pouvais, à en sur stimuler mon cerveau qui feint la fatigue inutilement. @clay dans sa tenue de boxer professionnel, il s'attarde à ma remarque et se questionne sur les causes de cette demi coupe. Pourtant, je m'abstiens d'alcool depuis le début de l'aventure et ce petit curieux s'y intéresse maintenant. D'un ton sur lequel on fait une confidence sans gêne, Par choix et par nécessité. J'pourrais boire à l'occasion, mais ce n'est pas hyper indiqué avec une condition que j'ai alors je préfère éviter complètement. Je me permets des bières ici et là, ou même des coupes, mais sans plus. Sur ces derniers mots, je réoriente mon attention sur cette bouteille, qu'on puisse changer de sujet. Allez, soyons rebelles. Pas de coupe, anarchie complète, pas de manière, tout ça. Il me tend la bouteille, me rappelant la photo que l'orange a prise de moi lors de notre premier passage à la loveroom. Je ferme les yeux et je trempe mes lèvres, les bulles se frayant un chemin sucré. J'enchaîne avec ma première question et je souhaite accrocher immédiatement l'attention des tous premiers téléspectateurs de ce nouveau segment avec une question presque philosophique. Ah mais ça à l'air fascinant ça. Le défi de devoir réussir à pénétrer les failles du système en question. Je te gage que t'es pas capable de hacker mon RS d'OMB. L'air faussement accusateur, un sourcil surélevé. Toute cette complexité informatique me fascine, mais je serais incapable de rester debout devant un écran d'ordinateur. Juste à l'idée, mes paupières souhaitent rendre les armes. La réponse clichée c'est parce que c'est ma mère qui a toujours tenu son commerce, elle est fleuriste aussi. Après les cours, je trainais toujours derrière le comptoir, à toucher à tout, à tout ce qu'il ne fallait pas. Mais ce qui m'a accroché ensuite c'est la complexité de confectionner des oeuvres avec des fleurs. Des bouquets ou des couronnes, c'est méticuleux. Et aussi les pigments colorés que les fleurs peuvent produire, de quoi nous hypnotiser. Que je termine, trempant mes lèvres à nouveau, lui tendant la bouteille ensuite. C'est une façon de voir les choses. Moi je crois que ça nous permet de leur donner une histoire aux fleurs. Elles accompagnent quelqu'un durant un temps éphémère, elles capturent l'essence d'un moment. Et puis, il ne faut pas les jeter, il faut les sécher et les garder ensuite, parce qu'elles représentent un souvenir. C'est ce que ma mère me dit toujours. Puis c'est sous ce même raisonnement que j'aime jouer du piano pour les autres, pour les accompagner, pour créer un moment. C'est qui le top 6 en finale selon toi?

Ses yeux s’ouvrent plus grand à l’entente de la demande de @Loen d’être protégé. Il peine à y croire, Clay, parce que Loen n’a pas l’air d’en avoir vraiment chié. Pas autant que lui, ça c’est certain, du moins, pas de la même manière. Pas à coups de poings. Pourtant, c’est vrai que les enfants sont sacrément cruels. — On t’a embêté, quand tu étais plus petit ? Curieux, il penche la tête de côté et pose sur lui son regard brun, attendant sa réponse. Son cœur fait un bond lorsque Loen évoque une condition qu’il a. Il le savait, Clay, il en était certain. Secret ou pas secret, Loen lui cache quelque chose de très important. Il l’a déjà vu avec des trucs, parfois des pierres, d’autres fois une trousse. Ça ressemblait à une sorte de pharmacie telle qu’il n’en avait jamais vue. — On peut en parler ? Il demande, sourcils légèrement froncés. — Ou ça t’obligerait à défendre ton secret ? Son sourire se mêle à son inquiétude. Il ne voudrait pas mettre Loen dans une position délicate. Le petit brun décide de jouer les rebelles, ça fait rire Clay mais jusqu’à un certain point seulement. — Hé, doucement. Pas si ça te fait du mal, hein ? Il s’en voudrait de pousser Loen à aller à l’encontre d’une attitude de sécurité. En parlant de sécurité, le gage qu’il lui lance dessine sur le visage de Clay un air de scepticisme. — Qu’est-ce qui te dit que c’est pas déjà fait ? Il a un sourire plein de secrets. Les raisons de l’intérêt de Loen pour les fleurs ressemblent à celles qui motivent Clay pour le codage. Un mot : la complexité. La difficulté et la beauté qui en ressort. La satisfaction d’être parvenu à résoudre quelque chose, d’avoir trouvé un nouvel équilibre après avoir sciemment semé le chaos. Briser un code, une barrière numérique, arracher une fleur du sol. Recréer sur les débris. L’argumentaire de Loen lui parle autant qu’il fait naitre de la passion en lui. Mais il ne peut se départir de cette image persistante de la sève comme le sang d’une veine brisée, plongée dans l’eau et suffocante. — Mais. Elles sont belles, aussi, chez elles, plongées dans la terre, avec leurs racines, leur nourriture, non ? Leur faire raconter une histoire, accompagner des gens… est-ce que ça vaut la peine de les arracher à leur écosystème ? Il arrive pas à s’y faire, Clay. Il trouve ça égoïste. Comme bien des choses faites par l’homme, beaucoup dont il se rend coupable lui aussi. — Tu racontes une histoire, aussi, quand tu joues du piano ? Il est certain que oui. Que lorsque les doigts de Loen composent sur les touches, c’est aussi fort que lorsque, enfant, nos parents nous lisaient des histoires qui nous emportaient loin du lit, de la chambre. — J’ai pas de top 6, je te donne un top 4 auquel il faudra ajouter deux surprises, à mon avis. Shadi, Mael, et Maggie et Freya. Simple, basique, il se mouille pas trop avec ce pari. — T’en dis quoi ? Il reprend la bouteille, dont il avale au goulot une longue gorgée de champagne.