Cette fois elle était bien obligée d’aller prier dans l’église, parce que ce coup du sort qui l’a tirée vivante du sas d’hier elle l’avait espéré et attendu mais jamais elle ne l’avait vu venir. Alors elle s’asseyait sur un banc, récitant dans sa tête une ou deux prières à l’attention des grandes entités qui de là haut sûrement la regardent de temps en temps. Aussi, elle perdait son regard dans celui de quelques statuettes ici et là. Si cet endroit lui paraissait flippant parfois, au petit matin c’était absolument magnifique. Les rayons du soleil au travers des vitraux donnaient une atmosphère aérienne et suspendue. Des bruits de pas la sortent de ses rêveries et elle voit un @Mael moins solaire qu’à l’accoutumée s’approcher. Tu es venu remercier le seigneur de m’avoir sauvé hier ? Elle en doutait cruellement mais sait on jamais ! Peut être en l’espace d’une nuit s’était il apaisé et avait choisi de ne prendre parti ni pour elle ni pour @Riley dans cette histoire sans importance qui avait prit des proportions très exagérées en plein milieu du prime de la veille.

Il n'a jamais douté qu'elle serait sauvé. Ça la faisait sourire, Bianca, quand le beau @Mael lui montrait une fois de plus la confiance qu'il portait en elle. Il n'oubliait cependant pas, après s'être assis à ses côtés, de lui rappeler que l'inverse ne semblait pas être vrai. Le visage de la blonde se crispe un peu plus, chassant rapidement le sourire qu'elle avait sur les lèvres pour laisser place à l'honnêteté. J'ai été maladroite. Elle l'avouait, sans trop de peine. Bien que la réaction de @Riley, elle ne l'avait pas envisagée au moment de répondre. Elle était plus dans l'humour, le titillage qu'elle pensait bon enfant, mais elle n'avait pas pesé le poids de ses mots avant de les livrer au téléphone de Georges. Hier soir, elle avait été malpolie et elle s'était attiré les foudres de tous les résidents. Ça va, c'était pas non plus la peine que vous en rajoutiez tous. Elle soufflait. Elle était consciente de son erreur mais voir que chacun y allait de son petit commentaire ça avait été la goutte de trop. Ouh la, je t'arrête tout de suite ! Les histoires en public ? J'en ai fais beaucoup des histoires en public ? Non parce qu'il est quand même en train de la comparer à Noor et Olivia, c'est pas rien. Limite c'est presque insultant. Mais elle ne le coupe pas, parce qu'il prend ça très à coeur et finit même par hausser le ton en jurant, sur la "putain de tête" de sa mère. Alors Bianca ne dit rien, elle laisse le silence s'installer. Les larmes lui montant aux yeux, elle tourne sa tête vers sa droite, cachant ses quelques émotions rebelles des yeux de son ancien chef d'équipe. Qu'il s'énerve et hausse la voix comme ça sur elle, ça la mettait mal. Mais elle comprenait que sa volonté n'était pas de lui faire mal, mais juste de partager son incompréhension et sa peine à celle qu'il considère comme sa confidente ici. Je suis désolée. Je ne voulais pas te blesser. La voix tremblante, elle battait des cils à vitesse rapide pour chasser les larmes. Reprenant le dessus, elle vient poser sa main sur celle du français. Je ne voulais pas que ça prenne ces proportions, c'est exagéré. Je vais parler à Riley. J'ai des excuses à lui présenter. Elle savait reconnaître ses tords parfois, et il est vrai que réagir comme elle l'avait fait avait sans aucun doute fait du mal à @Mael. Mais là non plus, ce n'est pas ce qu'elle voulait. Ta période d'essai est finie chéri, je te fais signer un CDI. Elle souriait, tournant à nouveau son visage à gauche, cherchant un léger sourire au visage du brun apparement touché par toute cette histoire. Pardonne moi. Je n'ai pas d'excuses valables. Sache que... je suis contente que le public m'aie soutenue hier. Ça m'a un peu redonné confiance et... ça m'aura évité de partir. Elle laissait ça en suspend un instant, avant de rapprocher la main de Mael qu'elle tenait dans la sienne, vers sa poitrine. Notre conversation de ce matin aurait été tout autre sinon puisque j'avais prévu de te faire mes adieux. J'avais prévu de quitter le jeu... Georges était au courant et... je voulais partir aujourd'hui. J'ai trop de choses à régler dehors pour rester enfermée ici. Elle n'en dirait pas plus, pas dans le détail en tout cas. Même si elle en mourrait d'envie et même si ça la rongeait. Elle avait un public derrière elle, un public qui connaissait le pourquoi du comment. Un public qui savait ce qu'elle cachait aux yeux de tous ici au sein du block. Et pour ça, elle se sentait redevable. Au moins pour quelques jours de plus. Le temps de faire le tri dans sa tête et de ne pas prendre de décision irréfléchie qu'elle pourrait regretter. Pour te dire à quel point je me sens mal ici... Actuellement j'aurais qu'une envie, c'est te balancer mon secret à la gueule ! C'est te dire pourquoi je suis là, ce qui m'a fait venir ici, ce qui m'a poussé à laisser mon fils pendant une période indéterminée pour me "pavaner à la télévision" devant des millions de gens. Parce que ça, ça vous a intrigué trois secondes et demi, le temps de voir les résultats du détecteur de mensonge, et ensuite c'est reparti aux oubliettes ! Mais t'es pas le seul à être torturé Mael. On l'est tous. Elle lâchait ça un peu amère, sans filtre. Pas agressive non, juste blessée elle aussi. C'est quoi le soucis avec ta mère ? Parce qu'il y en a un, je me trompe ? Tu ne jures pas de la sorte, ça non. Si ce que j'ai dis hier à réveillé de mauvais souvenirs en toi j'en suis désolée. Mais sache que ce que vous avez fait après ça en a réveillé chez moi. Être mise de côté, lynchée, pointée du doigt pour une erreur... ça avait été son quotidien. Elle ne voulait pas revivre ça. Pas ici. Pas avec des gens qui ne la connaissent pas. Bianca en disant ça ne voulait pas être traitée comme une jouvencelle en détresse, ou comme un cliché de diva paumée d'Hollywood dont les rêves surpassaient malheureusement le talent. Non, ce qu'elle voulait, c'était juste être considérée à sa juste valeur.