11.10, 10h00 (five hundred miles w/gabriele)

Les petits semi dans les bras, j’avais décidé de les transporter jusqu’à la cabane du pêcheur. Il y avait de beaux rayon du soleil qui passait près de la fenêtre. Ils seraient juste au bon endroit, au bon moment. A s’imprégner des rayons du soleil. Il fait bon aujourd’hui, c’est le moment parfait pour faire ce petit transport. Les petits pots qui se balade dans la panière, mes pieds qui ont du mal à se déplacer dans ses chaussons que je n’ai pas eut la force d’oter pour y préférer des bottes ou autre chaussure fermées. Les cheveux qui dansent avec le vent, et le bas de ma robe qui tente de suivre le même rythme. J’arrive rapidement près de la cabane, que j’ouvre sans même poser ce que j’ai dans les bras chargés. Avec astuce et efficacité. Une fois à l’intérieur, je me faufile jusqu’à la dite fenêtre. Je dois me séparer un instant de mes plantes pour déplacer un meuble qui est de la parfaite taille pour accueillir mes petits pots qui deviendra bientôt de jolies plantes. Du moins je l’espère. « Vous allez être bien ici. » Je leur parle, même si elles ne sont pas encore sortir de terre et dégaine le vaporisateur pour leur donner un peu d’eau. Le soleil pour les nourrir, nos bons soins à @Astrea et moi pour le reste et ça devrait le faire ? « Vous avez de la chance, dans votre monde il n’y a ni mensonge ni tromperie. » Du moins pour l’instant qu’elles sont sous terre. « Et quand vous sortirez de terre, je serais là pour vous protéger. Vous allez être forte, j’en suis sûre. » Assez pour soulever des tonnes de terre. Assez pour survivre au vent et à la pluie parfois trop forte. Mon esprit s’échappe des fleurs au moment où j’entend le sol grincé derrière moi. Je ne sais pas depuis combien de temps cette âme elle là. Et je me retourne pour observer la silhouette de @Gabriele. Mon coeur il se tord, comme on tord l’éponge dans la main pour y faire sortir l’eau sale. Sauf qu’il n’y que du sang qui s’écoule. Alors je fuis son regard et retourne à mes pots. C’est mieux que de me laisser dériver comme au prime. « Il faut faire attention aux ours. » Je les met en garde, caressant de l’index le contour des pots en plastique noir.

C’est avec un regard triste et silencieux que Gabriele écoute @Violette parler aux plantes. Elle s’adresse peut-être à elles mais l’italien le prend pour lui. Mensonge, tromperie.. C’est donc ce qu’elle ressent @Violette ? Il s’approche, venant faire grincer le parquet, sa présence est désormais avertie. Juste un regard, c’est tout ce qu’elle lui donne avant de retourner à ses plantes. Il se mord la lèvre en l’entendant parler une nouvelle fois aux plantes, s’approche quand même jusqu’à elle, pas trop proche, pour regarder les plantes et s’adresser à elles à son tour. « Mais c’est pas la faute aux ours s’ils ont de grosses papattes maladroites. S’ils blessent quelqu’un, c’est par maladresse. Au fond ils sont pas méchants les ours, au contraire ! Ils ont que des bonnes intentions ! » il finit avec un léger rire qui sonne un peu faux pour une fois, qui s’envole dans l’air sans trouver de public. Ses lèvres s’étirent dans un sourire forcé, automatique, relevant le regard vers @Violette cette fois, le cherchant même. Bien sur ses paroles elles sont destinées à la brune. Il s’en fiche un peu des plantes. « Parle-moi Violette » Parce qu’il est perdu Gaby, ne sait pas ce qu’elle attend de lui. Ne sait pas ce qu’il l’a autant touché. Faut pas oublier qu’il est naze l’italien pour décrypter les gens. Il a besoin qu’on lui dise les choses franchement pour comprendre, sans détour. Alors il sait qu’il a blessé la candidate, il sait vaguement pourquoi mais y a encore les contours qui sont flous. Et il a besoin de comprendre Gabriele, parce que c’est en comprenant qu’il peut tenter de réparer. Et peut-être qu’elle aussi, elle ne le comprend pas. Peut-être qu’ils ont tous deux besoins de s’accorder.

Je ne sais pas si c’est cruel de parler de @gabriele à mes plantes, maintenant que je sais qu’il est là pour regarder, entendre. Surement. Mais les mots ils me viennent comme ça, sans que j’y pense. Je ne veux pas l’ignorer, je suis juste pas capable de faire autrement. Il s’approche, je le sais. Mais je continue de m’occuper des pots. Parce que c’est plus simple, plus facile. J’écoute par contre. Oui j’écoute ce qu’il me dit. Et je note le son de sa voix, celui de son rire. Et j’ai le coeur lourd de le savoir triste par rapport à notre relation. C’est bête ? Un signe que je ne sais pas ce que je veux ? Peut-être. Ou bien c’est juste que je suis trop emphatique ? Je ne sais pas. Et j’écoute ce qu’il me dit, sur le faite qu’il est parfois maladroit. Mais il a fait un choix. Et je ne parle pas de celui d’accepter sa mission. Ça, je peux le concevoir. On est ici pour ça, il parait. « Parle moi Violette. » Il lâche. Je sais pas. Les lèvres, elles sont closent. Le coeur il se protège. Alors je continue de m’occuper de mes plantes, sans réussir à le regarder, sans savoir quoi lui dire. Peut-être que continuer sur une métaphore m’aiderait. « C’est comme si je prenais une plante, lui donnait beaucoup de soin, une place au soleil. Elle est heureuse la plante, elle se nourri du soleil et s’épanouit. Mais à coté de ça, je passe mon temps à couper les nouvelles pousses, tailler les plus vieilles alors que ce n’est pas nécessaire et lui enlever petit à petit la lumière. » Je crois que c’est une bonne façon de lui expliquer, ce que je ressent du moins. Et au fur et à mesure que je parle, je m’apaise un peu, supportant sa présence et prête à affronter son regard. Alors j’oublie mes pots et je le regarde vraiment pour la première fois depuis le dernier prime. « Est-ce que tu t’es rapproché de moi dans le but de rendre plus crédible cette histoire de mission, pour lui donner de l’impact ? » Première question. « Est-ce que tout ce que tu m’as dis sur ta femme était vrai ? Vous êtes séparé ? Officiellement ? » Ou ça aussi c’était un mensonge ? « Est-ce que je peux te faire confiance ? » Vraiment confiance ? « Tu m’as donné le mauvais rôle, vis-à-vis de Chiara. Et puis vis-à-vis de ta véritable femme maintenant. T’as entretenu toutes les semaines cette histoire en me relançant des mensonges en sachant que j’étais déjà affectée par cette histoire sans savoir que c’était faux. T’as dis que t’avais eu un coup de coeur pour moi, pour ensuite me le piétiner. Tu me crois disponible, acquise, à ta disposition parce que tu sais qu’on pourrais facilement coucher ensemble. Tu m’utilise comme si j’étais juste la nana qui t’avais fait comprendre que ton mariage était mort. C’est ça que je me dis quand je fais le bilan de ta mission. T’étais pas obligé de me foutre au milieu de tout ça. » Je crois que je me suis un peu trop laissé aller sur ce que je ressentais et pensais. Je n’avais même pas remarqué, que dans ma main gisait les vestiges d’un pot que j’avais petit à petit écrasé entre mes doigts à mesure que mon flot de parole sortait de ma bouche.

Elle continue dans la métaphore @Violette. Si c’est plus facile pour elle, alors il prendra ce qu’elle lui donne. Il l’écoute attentivement mais ça reste Gabriele. Ce n’est pas lui qui a l’esprit le plus vif, le petit ingénu de l’aventure. Il aimerait que @Clay soit là pour lui faire la traduction, être sûr de comprendre toutes les nuances. Il a envie de dire qu’elle se trompe mais il ne veut pas la brusquer, la brimer, lui faire penser que ses sentiments ne sont pas valides. Mais lui, il a pas l’impression de tailler les nouvelles pousses. Et finalement elle lui parle vraiment, à lui, pas aux plantes et ça lui fait du bien. Peu importe ce qu’elle lui reproche, ça ne peut qu’être mieux que l’indifférence, le silence, la fuite qu’il a subie lors du prime. Est-ce que c’est étrange si au fond, son cœur sourit un peu ? Il est content Gabriele oui, qu’elle lui parle à cœur ouvert parce que c’est comme ça qu’il peut lui faire voir ce que lui il voit et peut-être que comme ça, elle le comprendra mieux. S’il y a des choses qu’elle dit qui risque de rester à lui faire du mal, y en a beaucoup en revanche où il a l’impression qu’il ne s’agit que d’un quiproquo. « Ok… » Il inspire avant de se lancer. Il ne veut pas être maladroit en parlant et il essaie d’être un minimum organisé dans ses explications. « Déjà… faut que tu saches que la mission a commencé après notre rapprochement. Si je l’avais eu avant, je ne t’aurais jamais mis là-dedans. » Il aurait gardé ses distances avec @Violette parce que tout aurait été beaucoup plus simple. Malheureusement, ça s’est passé après et ils ont dû composer en rajoutant ça dans l’histoire qu’ils ont inventé. Donc non, il n’avait aucun intérêt à se rapprocher de @Violette pour la mission. Et c’est déjà un gros point de soulevé, cette histoire de chronologie parce qu’il pense que ça peut la rassurer un petit peu. Et niveau mensonge ? Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? Il comprend qu’elle soit perdue. « Ecoute, le seul mensonge que je t’ai raconté, c’était de dire que Chiara était ma femme » Parce qu’il fallait bien qu’il lui dise, c’était quand même l’essence même de la mission. Et c’est tout. Il n’a pas l’impression d’avoir menti ensuite. « Ce qui est vrai, c’est que je suis bien séparé de ma femme. Que c’était très récent avant que l’aventure commence. Que oui, ça faisait bien des mois que ça n’allait pas avant la séparation officielle. Et oui, en rentrant, malgré cette séparation, j’étais perdu parce que tu peux pas passer neuf années de mariage sans te poser mille fois la question si tu prends la bonne décision » Il enchaine et au final, il réfléchit plus quand il parle Gabriele. Il balance tout ce qu’il a avec le cœur, s’emporte même, se laisse guider par ses émotions comme d’habitude. « Oui, j’ai eu un coup de cœur pour toi. Oui, ça m’a fait réaliser que je l’aimais plus et que si j’hésitais à revenir, c’était pour les mauvaises raisons. Tout ça c’est vrai putain » Y a aucun mensonge là-dedans. Alors oui, ça l’a mise dans une mauvaise position et pour ça il s’excuse mais c’est la vérité. Est-ce qu’elle aurait préféré ne pas le savoir, son crush pour elle ? Parce que tout ça, il l’avait dit en parlant avec le cœur. Et au fond de lui, ça le fait bouillonner qu’elle pense qu’il veut juste la baiser. Parce que c’est ce qu’il comprend dans ses mots. Il décide de prendre le temps de se calmer, de ne plus rien dire, de respirer avant de revenir. « Je m’excuse de t’avoir placé dans le mauvais rôle. Je m’excuse pour t’avoir donné l’impression que je voulais juste coucher avec toi. Mais je ne m’excuse pas pour les mensonges qui ne le sont pas. » Le ton serait presque monotone s’il n’y avait pas son accent qui met un peu de vie dans sa phrase. « Qu’est-ce que tu veux Violette ? Qu’on se parle plus ? Qu’on ne se touche plus ? » C’est la plus simple des questions. Qu’elle dise ce qu’elle veut vraiment et il ne pourra qu’accepter. Il lui a tout dit. C’est à elle de lui faire confiance ou pas.

La métaphore est plus facile au début. Une sorte de préambule finalement. Parce que les mots me viennent, peut-être un peu en désordre. Peut-être de manière un peu trop cru. Peut-être que je suis injuste ? Je ne sais pas et à vrai dire je ne me pose pas tellement la question. Ce sont des émotions brutes qui s’échappent de mes lèvres et agitent mes yeux d’une douce tempête. Le visage de Gabriele est fermé, lorsque je termine mon petit laïus, la terre qui s’invite entre mes doigts. Il encaisse et décide de s’expliquer. Après tout, je ne lui ai pas laissé le temps de le faire le soir du prime. C’était trop frais dans ma tête ou sur mon coeur. Cette mission c’était inscrite dans notre histoire comme un élément perturbateur. Un choix de la production pour ajouter un peu de drame. C’était trop simple peut-être ? De nous voir proche, nous apprécier ? « D’accord. » Je commente, du bout des lèvres. Parce que si mes traits sont toujours agités, cette information à le dont de me rassurer. Mais je persiste, il aurait pu faire les choses différemment. Il a choisi de faire de moi la cible de cette mission, en révélant son lien avec Chiara dans une de nos conversations. Mais je n’en rajoute pas, je le garde sur le coeur. Et il en parle comme le seul mensonge qu’il m’a raconté. Peut-être. Et mon coeur se serre quand il me parle de son mariage, des vérités qu’il m’a conté. J’aimerais compatir et je lutte pour ne pas le faire. Parce que mon coeur est en alerte. Il me dit que nous sommes en danger lui et moi, avec cet homme en face de nous. J’avais confiance en lui et si cette émission n’est qu’un jeu de rôle pour certains, moi j’ai besoin de cette certitude que la personne en face de moi ne va pas essayer de me manipuler. Son ton n’est plus calme, ses traits agités et je lutte pour ne pas tendre une main amicale vers lui, bien que pleine de terre. Et quand il parle de ce coup de coeur, j’ai peur. Ça me donne le vertige, que ce soit si important dans nos yeux à l’un comme à l’autre. Je veux plus y penser. « Et moi pour toi. » Je murmure, en référence à l’énorme coup de coeur que j’avais eu pour lui, le genre qu’on n’a pas souvent dans une vie. Et le silence s’installe, sans que je ne sache quoi lui dire. Le regard toujours fermé et cette distance entre nous qui me brise le coeur. Des excuses qui sont douces à mes oreilles. Mais le doute. Celui de savoir s’il le pense vraiment, ou peut-être qu’il s’agit d’une mission ? Qui sait ? Je sais que je l’ai blessé en insinuant qu’il ne s’intéressait à moi que dans l’idée de s’inviter entre mes cuisses. Je le vois, dans le reflet de ses yeux. Je remet une mèche de cheveux derrière mon oreille, laissant une trace de terre sur mon visage sans le savoir. Et mon coeur fait un bon, quand il me demande sans détour ce que je veux ? Ce que j’attends de lui ? Une question simple en apparence, mais compliqué quand on est actuellement dans ma tête. Alors que je me suis fermée à tous, à lui. Je voudrais lui dire ne plus jamais me toucher, plus jamais me regarder, ni me parler. Ce serait plus simple. Mais. Mais. Le visage torturé, je ne sais pas quoi lui répondre. Ses mots ont réussis à me rassurer. Parce que j’ai envie d’y croire. Mais le doute c’est insinué dans mon coeur et je ne sais pas si je suis capable de passer outre. J’ai trop le coeur fragile pour ça. « Je veux que tu me laisses du temps. Parce que ça me fait peur tout ça. » De m’attacher à lui, ici, dans ce contexte. Il pourra au moins se rassurer sur le faite qu’il m’a un peu apaisé. Mais mon regard est toujours aussi fuyant. « C’est mon rêve tout ça. » Lui, un ours adorable qui finit par me dévorer tout cru. « Tu vas me manger ? »

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