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 sonotone (jeu, 21h)


i'm from season two, b*tch
Mael
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Mael



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sonotone (jeu, 21h)
Dim 11 Oct - 20:40



Ce soir Riley et Jules se faisaient un petit date en solo, du coup Mael avait accaparé @Noor pour une contre-soirée vue sur mer. Le plan était assez simple : des marga. Depuis le temps, ils n'avaient jamais officiellement partagé de verre comme ça tous les deux. Il s'était sacrifié pour la préparation initiale, prenant plaisir à sentir le shaker se glacer entre ses doigts, avant de filer dans les bras de Noor de quoi se préparer des refill. Verres claqués l'un contre l'autre, il avait décroisé ses jambes pour laisser ses pieds nus survoler la surface de l'eau. Si tu devais t'imaginer un lieu de refuge, ce serait lequel ? Son regard s'était braqué vers elle tandis qu'il glissait le verre aux contours salés entre ses lèvres. Tu sais, le genre où tu t'enfermerais en cas d'épidémie, de guerre nucléaire, de menace de fin du monde... Son ton s'était fait volontairement grave pour zieuter ses yeux s'écarquiller. J'rigole ça va. Non je sais pas, juste un truc où tu pourrais passer trois mois sans te lasser. Beaucoup moins dramatique. Il avait finalement posé son verre à sa droite, s'étirant le dos, lui qui avait cette sale tendance à toujours se relâcher. Même, tu pourrais passer trois mois posée quelque part ? T'as l'air de t'ennuyer super facilement. Et il le savait parce qu'il était un peu pareil, Mael. Il avait besoin d'un semblant d'interaction sociale pour se sentir bien. Même si ces dernières années il avait appris à changer ses habitudes et à se complaire dans sa solitude.
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Noor
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Noor



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Re: sonotone (jeu, 21h)
Dim 11 Oct - 22:32



@Mael l'a embarquée pour une soirée en tête à tête sur les quais, avec pour principal programme des margaritas. « C'est honteux qu'on n'ait pas fait ça avant » elle fait remarquer en le regardant préparer le premier round. Elle est la margarita girl, après tout. Mael attaque direct avec une question random qui lui tire un regard d'après surpris, puis vraiment perplexe, avant qu'elle n'esquisse un sourire. « Un endroit où je peux picoler » elle répond sans prendre le temps de réfléchir plus que ça. Premier truc qui lui vient à l'esprit. Elle n'aime pas rester seule, Noor, ni s'enfermer chez elle des journées entières. Elle a besoin de mouvement, de gens, de contacts. Ergo, le bar. « Ca dépend ce que t'entends par rester posée au même endroit. Je suis restée plus de trois ans à Miami, là je suis à Nola depuis trois ans aussi... Je suis clairement plus posée que toi » elle fait remarquer, en référence à ses multiples allers-retours Paris/Ville paumée de France dont elle retient pas le nom/Brésil. « Mais ouais, je m'ennuie vite, j'ai besoin d'être constamment occupée. Comme une gosse » elle ajoute en se marrant. « J'ai du mal à m'imaginer passer le reste de ma vie au même endroit, à faire la même chose, avec les mêmes personnes. Ca m'angoisserait, limite. » Elle changera peut-être d'avis un jour, peut-être que c'est qu'un problème de timing, d'état d'esprit, mais pour l'heure, son mode de vie actuel lui convient parfaitement. « Qu'est-ce qui te manque le plus de l'extérieur ici ? » elle demande à son tour, histoire de continuer sur les questions un peu random sur le principe, mais qui permettent de dessiner davantage les contours de leurs personnalités.
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Re: sonotone (jeu, 21h)
Lun 12 Oct - 23:48



Sérieux ? Un endroit où pouvoir picoler. Ca aurait été la millième de ses pensées à Mael. Genre demain j'te dis tu dois tout quitter trois mois parce qu'il se passe un truc de ouf, t'as la possibilité d'aller n'importe où tant que c'est un endroit qui te fait suffisamment de bien pour oublier tout le reste et... Ton seul critère c'est un endroit où picoler ? Il précisait. Elle avait sans doute pas capté l'enjeu, Noor. La picole tu l'as n'importe où. Donne-moi un lieu qui te tient à coeur, qui t'électrifie. Un refuge quoi. Il pouvait pas mieux décrire. Le simple mot refuge pour lui ça impliquait des millions d'états d'âme. Par exemple, lui se réfugiait régulièrement dans le sport, le vélo, pour ne pas se laisser bouffer. C'était son aparté, sa bulle dans le monde. La circonstance qui le faisait se sentir bien. Ouais mais tu me cites des villes, j'm'en fous des villes. Je veux un lieu. Une image. Dépeins-moi un truc. Il s'entêtait, avec toute l'emballement du moment. Au bord de l'eau, une marga entre les mains, et une clope piquée dans le paquet de Noor. Sa remarque sur sa propre incapacité à se poser avait été balayée d'un mouvement de tête. Rien à voir. C'était justifié. Mael, il avait aussi dépeint son concept du "je suis bien quand je bouge" à fil d'auto-persuasion. Certes, de base il avait cet aspect éternel insatisfait, mais au-delà de ça il s'était aussi construit par des événements. La maison pavillonnaire dans une banlieue plutôt quali, un mari et des gosses c'est no way ? Il réinterprétait ce qu'elle estimait source d'angoisse. Noor c'était une pile électrique. Une meuf pleine d'énergie qui aimait se dépeindre en esprit libre et aventurier. Mais au fond, il la voyait bien aspirer à autre chose. Une partie de moi te dirait que vélo mis à part, rien de spécial. Et c'aurait été honnête. Dans un certain sens, le seul truc qui lui faisait vraiment du bien dernièrement c'était le sport. L'autre dirait les actus, voir ce qu'il se passe, être au courant des choses. Sa famille, évidemment, mais c'était sous-entendu. Lui il voulait surtout capter où en était le monde.
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Re: sonotone (jeu, 21h)
Mer 14 Oct - 12:04



Elle sait pas trop quoi lui répondre, à Mael, parce qu’un bar ça lui semble être un safe space tout à fait décent pour se préparer à une fin du monde, par exemple. Un endroit qui lui fait suffisamment de bien pour tout oublier, elle voit pas mieux qu’un endroit spécifiquement fait pour tout oublier et se faire du bien. Elle a pas de lieu qui lui tient particulièrement à cœur, et il est quand même très exigeant dans ses attentes. « Mais… » elle commence, un peu frustrée. « T’as déjà été à la Nouvelle-Orléans, Pornstache ? T’as déjà passé du temps au French Quarter ? C’est pas juste une ville ou un quartier, c’est tellement plus que ça. » Et la voilà repartie à s’emballer sur cette ville où elle n’habite que depuis trois ans. « Tu veux une description précise ? » Aucun problème, après tout c’est son taf au quotidien de faire rêver les gens sur l’atmosphère de Nola. « Tu te promènes sur Canal Street, l’avenue qui sépare le French Quarter des autres quartiers. T’entends le bruit distinctif du tramway, et puis tu traverses la rue et tu entres dans le quartier. Pas directement Bourbon Street, c’est trop simple. A la place, tu descends Canal Street jusqu’à arriver sur l’avenue qui longe le Mississipi. Tu passes devant le Steamboat Natchez, et t’aperçois une nana qui est payée pour faire siffler les cheminées du bateau dans une chanson. Direct, tu crois que t’es remonté 2 siècles plus tôt. » L’image lui tire un sourire, elle pourrait la siffloter cette musique si distinctive. « Tu continues, et au bout d’un moment, sur ta droite t’as le fleuve, sur ta gauche t’as Jackson Square. Face à toi, t’as Café du Monde et si tu passes devant, tu pourras jamais oublier l’odeur de leurs beignets. Mais plutôt que d’aller jusque là, tu bifurques à gauche pour longer Jackson Square. Tu continues ta promenade et t’arrives dans le cœur du French Quarter, là où on voit vraiment l’architecture locale, avec les balcons ouvragés et les plantes qui pendent des balcons. D’un coup, tu t’arrêtes : tu viens d’entendre un saxophone résonner un peu plus loin. Tu reprends ta route pour t’approcher du son, et là c’est pas juste un saxophone, c’est une petite fanfare qui improvise du jazz à la Louis Armstrong. Il y a pas mal de gens autour d’eux, certains qui commencent à danser parce que ça te saisit et ça t’embarque. T’es presque déçu quand au bout de dix, quinze minutes ils arrêtent de jouer, mais en faisant encore quelques mètres tu tombes sur Bourbon Street. Et là… c’est la décadence qui commence, les gens qui se mélangent les uns aux autres dans la rue avec leurs gobelets en plastique dans une odeur de dépravation et de fun. » Elle s’arrête, l’estomac noué par le manque de cette ambiance et le sentiment d’oppression qui suit forcément en prenant conscience de l’enfermement au sein du block. « C’est ça, l’endroit qui me fait tout oublier. C’est pas juste un lieu, ou des personnes, ou un sentiment, c’est tout ça à la fois. » Elle pousse un soupir, si ça lui suffit pas elle peut rien lui donner de plus. Elle a soif de mouvement, Noor, soif de bouger sans jamais s’arrêter, et Nola ne lui suffira pas pour le reste de sa vie, mais ce qu’elle y trouve c’est une émotion qui ne la quittera pas même quand elle aura changé de ville. Elle continuera de se rappelle du Vieux Carré avec un sourire nostalgique et une tendresse que ni Dearborn, ni Miami ne lui ont jamais donné. « Si tu le dis » elle lui répond, parce qu’elle a pas la prétention de savoir mieux que lui ce qui l’a poussé à bouger chaque fois. Elle allume sa clope et embraye sur une gorgée de Marga. « Pour l’instant c’est no way, je veux pas d’une vie parfaitement rangée. Plus tard… plus tard on verra, peut-être que j’aspirerai à autre chose. » Noor se projette pas assez loin pour imaginer ça, la seule idée lui fout le frisson pour le moment. Elle éclate de rire à la mention du vélo, le meilleur ami de Mael à ce stade tellement il en parle régulièrement. « Comment ça t’est venu cette passion pour le vélo ? C’est archi random… » elle constate, même si elle porte pas de jugement particulier. « Sérieux ? Moi ça me manque pas tu vois, savoir quelle connerie Trump a encore twitté et compagnie, c’est vite épuisant. J’aime bien être dans une bulle où j’ai pas besoin de prendre les choses trop au sérieux, je suis trop égoïste pour m'intéresser vraiment à autre chose que ce qui m'impacte moi à l'instant T. »
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Re: sonotone (jeu, 21h)
Ven 16 Oct - 12:28



Il la provoquait moins par amusement que par envie de la pousser dans ses retranchements, Noor. Il voulait comprendre ce qu'elle avait dans le ventre, parce qu'à force de la côtoyer et de la voir évoluer au fil des semaines il gardait une image vachement conditionnée d'elle. Conditionnée par ce qu'elle transmettait, qu'elle délivrait, qu'elle partageait. Des anecdotes, ils en avaient écouté des tas, avec elle, comme avec Clay ou Olive. Mais Noor elle gardait cette barrière de sécurité, ce truc qu'elle semblait s'être construit pour satisfaire le personnage de meuf assurée qu'elle voulait balancer à la gueule du monde. Et cette image là, lui, elle le brusquait un peu. Parce que Mael il était à l'opposé de ça. Il exacerbait les questionnements, la remise en question, l'insécurité quant à sa propre place dans le monde. Il voulait ses émotions à vif, Noor. Qu'elle lui parle avec son coeur plus qu'avec sa tête. Et à l'écouter livrer son paysage de Nola il avait enfin la sensation de toucher un truc du bout du doigt. Il s'était appuyé sur ses mains, Mael, légèrement en arrière, le visage complètement tourné vers elle. Ses mots dessinaient des images dans sa mémoire. De ce qu'il avait pu voir, dans des reportages photo, dans Treme, dans des docus. Mael, en grand kiffeur de musique, il avait forcément poncé la culture de Nola à un certain stade de son adolescence. Mais ça restait du stade de l'imaginaire. Parce que non, il n'y avait jamais foutu un pied. Comme il n'avait jamais foutu un pied aux US, avant de décider de débarquer dans le NJ. C'est beau. Les mots étaient sortis assez naturellement, en juste conclusion à sa description pleine de sentiments. C'est l'endroit où tu te sens le plus en sécurité ? Mentalement j'veux dire. Ce lieu là, qui délivrait le corps et l'esprit. Jamais été. Toujours eu peur d'être déçu. Mais j'ai un bon pote du lycée qui s'y est installé depuis quelques années. Il est photographe et reporter musical. Parti pour vivre l'american dream en tant que joueur de foot US, puis il est tombé amoureux de Nola. Ca l'avait fait rêver ça, à l'époque. Ce bon vieux Arthur qui était allé retaper sa terminale aux States pour s'assurer une place au College avant de bifurquer total et de partir dans le journalisme alternatif. Un kif. J'viendrai peut-être, j'envisage de prolonger mon séjour aux US. Son sourire s'était élargi puis effacé derrière une dernière gorgée de marga. Son rejet de la vie bien rangée il allait de pair avec son rejet des actus, du sérieux, du monde, de leur environnement. Ca le faisait marrer Mael, parce qu'ils vivaient sur deux planètes opposées à ce niveau là. Parfois il aurait préféré être un peu plus comme elle, et un peu moins Mael. Mais il avait fini par taire cette réflexion au profit d'une réponse qui lui collait au coeur. Dans ma région y'a plein de montagnes donc y'a une grosse tradi de cyclisme. Mon padre en a toujours fait et je suis monté sur un vélo direct quand j'étais môme. Moi je le voyais partir le week-end faire ses longues sorties avec ses potes et j'avais envie de faire la même. Je sais pas, autant ma mère on était connectés par l'histoire, son histoire, le Brésil, la famille... Autant mon père c'était le sport, la nature, c'était nos moments. Il avait reposé son verre, ouvert la tequila, prêt à remplir leurs verres à nouveau. Vu que j'étais encore trop jeune pour le suivre dans ses gros tours et que je tapais des crises, il m'a inscrit à un club de triathlon à côté de chez nous. Et boum, ça a créé un monstre. Quand j'ai eu l'âge de taper des grosses sorties à plus de 90km la session, il m'a pris avec lui. J'devais avoir quoi, 10/11 ans la première fois ? Fallait pas s'étonner, qu'à 20 piges il soit tout sec, Mael. A 11 piges il suivait déjà les darons dans leurs aventures, parce que sa silhouette d'ado commençait doucement à se former. Et le vélo ça m'a sauvé la vie quand j'avais plus rien dans le crâne. Rien que ça. Quand je pédale j'ai l'impression que tout s'arrête. C'est un peu mon égoïsme à moi.



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