piany pianino (dim, 10h40)

On m'a dit que tu vivais affreusement mal cette nouvelle couleur. Il avait pop-up dans le champ de vision de @Bianca, sa tasse de café à la main. C'était facile de se moquer de l'ex-jaune à ce propos, d'autant plus qu'elle était la dernière à représenter leurs belles couleurs choisies en hommage à Kobe. Addison m'a même parlé du massage que je te dois. Elle ne perdait pas le nord l'américaine. Mael ça l'avait fait marrer quand il avait eu vent de cette remarque balancée par la blonde. Elle savait bien aligner ses billes pour tirer le coup parfait. C'est pas poli de demander des cadeaux, on t'a jamais dit ça ? Il la titillait, avec ce faux air réprobateur. Il était en parfaite forme ce matin Mael. Le prime de hier l'avait écarté de tout drama et même cette foutue nomination ne lui pesait pas au moral. Honnêtement, à ce stade, il s'en branlait pas mal de se faire tej. Du moment qu'il pouvait squatter jusqu'au bout la baraque pour profiter des dernières semaines avec les autres. Finis ta tasse, et je te le fais ton massage. Son sourire s'était étiré en signe d'abdication. Elle avait bien compris, de toute façon, qu'il allait céder. Et pendant que je te masse je propose que tu me parles un peu de ton enfance. Parce qu'ils avaient des discussions en stand-by, Bianca et lui. Des mots balancés, étouffés puis esquivés. Là, elle ne pouvait pas lui refuser ça.

Verre de jus multivitaminé à la main pour un réveil plein de peps après un prime encore une fois mouvementé, elle se remémorait les instants les plus marquants de son aventure en songeant au temps qu'elle passait loin de son fils quand @Mael la rejoignait. Un rituel qu'ils poursuivaient semaine après semaine et l'un des rares moments qu'elle appréciait vraiment au sein de ce block. Si encore j'étais venue chez vous... Elle aurait supporté plus facilement la fin inattendue de leur équipe jaune du départ en retrouvant Mael et Brett. Mais le destin en avait choisi autrement. Le destin, ou Georges ! Peu importe ma couleur, je marche plus ou moins seule ici. Hormis mes quelques vrais alliés dont tu fais partie bien sûr, le reste... next ! Elle ne s'était pas laissée menée par les couleurs, choisissant toujours de nominer selon ses propres choix, elle continuerait sur sa lancée. Elle était venue seule après tout ? Du moins elle l'était aujourd'hui. Elle comprend dés le début que son bff @Addison a prévenu son camarade français qu'elle attendait toujours le massage qu'il lui devait. Ne tire pas cette tête chéri, je ne veux pas t'infliger le supplice de venir masser mon corps de rêve si tu n'en n'as pas envie. Sourire en coin, elle regarde l'eau en dessous d'eux s'écraser sur les abords de la plage. J'ai eu la politesse de ne nominer personne dans ma nouvelle équipe, permet moi d'enfreindre les règles de bienséance de temps en temps. C'est un peu cliché de penser que les français sont des gens rigoureux en terme de politesse et de gentillesse, elle se souvenait très bien de ses séjours shopping à Paris. T'as l'air heureux, ça change de la semaine dernière glisse-t-elle à son attention, leur conversation à l'église ayant été interrompue et n'ayant plus trop échangé avec lui par la suite, ils étaient restés un peu en suspend après cette fameuse histoire de téléphone concernant Riley. Elle soupçonnait d'ailleurs le coach sportif d'en pincer pour la jeune femme blonde, pour son grand malheur bien sûr. Bianca n'était pas la mieux placée pour résister à ses charmes, même s'il ne semblait pas ressentir pour elle la même chose, elle ne s'essaierait donc pas à planter le bout de ses talons sur ce terrain glissant et pentu qui pourrait nuire à leur relation. Dans trois semaines ils seraient tous sortis de ce block et reprendraient leur vie d'avant, alors elle préférait sauvegarder cette amitié tissée au fil des semaines plutôt que risquer de se perdre en chemin. Mael lui donnait des directives qui la faisaient sourire. Enfin un mâle dominant dans cette fichue baraque ! Il était temps glousse-t-elle en finissant son verre, le posant sur la table basse avant de se tourner dos au français qui voulait en savoir plus sur son enfance. Je vis à Los Angeles depuis toute petite. J'ai une grande soeur, ma mère est productrice, mon père avocat. Je pratique la danse, le chant et le théâtre depuis mes 5 ou 6 ans... je pense que c'est le résumé de ce qu'il y a à savoir sur moi. Je retire le haut ? demande-t-elle au garçon qui allait bientôt passer à l'action.

Tu t'en sors pas trop mal pour quelqu'un qui marche seul. Il avait calé des guillemets avec ses doigts sur le terme final, se moquant de sa propre remarque. Mael il était convaincu que l'articulation de Bianca avec plusieurs candidats ne passait pas inaperçue aux yeux du public. Au fond, elle avait une certaine capacité à se faire apprécier par les forces tranquilles du jeu, comme lui. Bianca, mis à part la petite embrouille de la semaine dernière, c'était quelqu'un qu'il avait toujours estimé. Mael il avait vite capté qu'elle cachait un secret lourd derrière cette attitude de semi diva dont tout le monde (lui y compris) l'avait affublée since day 1. Mais heureusement les opinions évoluaient, tout comme elle avait vite admis qu'il représentait autre chose que simplement le "coach sportif" du Block. Sa remarque l'avait fait sourire. Toujours à chercher une ristourne pour justifier ses petits désirs. C'est vrai, un geste bien noble. Elle n'avait pas tort, Bianca. C'était la première à avoir lancé la mode de l'auto-nomination. Vite suivie par lui et Freya. On regrettera ces choix. Mael sur le coup il avait fait le choix qui lui semblait le plus juste. Il s'était toujours vanté de jouer son jeu tant que ça ne pénalisait pas quelqu'un qu'il estimait dans le Block. A ce stade, il se sentait encore assez safe. Pourtant les votes de Riley avaient plus ou moins démenti les suppositions qu'ils pouvaient faire, entre eux. Ouais j'sais pas je suis de bonne humeur. Je prolongerais bien mon séjour de quelques semaines tu vois. Il avait un côté lunatique, totalement dépendant de l'emprise de ses émotions. Ces dernières semaines il avait vécu des moments assez down, comme souvent par le passé. Là, ça allait mieux. Pas toi ? Il avait fini par poser sa tasse et se dénouer les poignets en quelques mouvements. Bianca, on est en plein mois d'octobre et il fait max 12 degrés là tout de suite sur cette terrasse, si tu te fous à poil tu vas choper la crève. Commence par t'allonger, on verra après. Ouais, il était directif autant que réaliste. Je te préviens, moi je suis habitué aux massages pour sportifs, pas aux massages relaxants... Un sourire moqueur s'était glissé sur ses lèvres. Allez hophop. Il la provoquait un peu histoire de rester dans le rituel de leurs échanges du tac au tac. Ok mais elle interagissait comment Bianca dans cet environnement là ? C'était un environnement heureux ? Son ton s'était fait plus doux tandis qu'il posait ses mains sur ses épaules, cherchant à y déceler ses premiers noeuds de tension.

La chanson de Jean-Jacques Goldman résonnait dans sa tête blonde à la remarque de @Mael. Elle souriait au moment où les guillemets font leur apparition autour du mot « seule ». Si tu devais définir qui je suis, et quelle joueuse je suis, tu dirais quoi ? Elle était curieuse et surtout elle reprenait l’exercice qu’elle avait mené avec @Clay la dernière fois. Entre le premier jour dans les coulisses où elle réclamait presque à @Brett de la choisir pour lui faire un strip tease et aujourd’hui il y avait un fossé. Il restait traversable facilement ceci dit mais quand même ! On ne l’a voyait pas juste pour son côté Queenesque, elle était plus que ça. Et surtout, elle était passée outre ses propres à priori sur les gens d’ici pour les apprécier à leur juste valeur. Et ça c’était incroyable. Il était vrai aussi que Mael puis ensuite Freya s’étaient tous les deux sacrifiés après elle. Mais comme toujours elle restait la tête pensante et la lanceuse de mode. Je ne regrette rien. Même si je pars, je garderai avec moi les bons moments qu’on aura partagé ensemble et ta façon de voir la vie. Si différente de la sienne. Oh non j’ai hâte de retrouver mon chez moi et mon fils. Mais si tu veux prolonger l’aventure viens vivre quelques temps à la maison. Ce n’était pas une invitation en l’air. Sa maison n’avait pas à rougir du block, bien au contraire. Et elle serait ravie de garder contact avec le coach français après le jeu. Tu doutes encore de mes capacités à faire se réchauffer l’atmosphère ? Pour ce qui est de la couche d’ozone je ne suis pas tout à fait innocente excuse moi par avance. Il y avait de ces sources naturelles de chaleur qu’il’ était difficile de contrôler. Comme tu voudras ! Elle s’allonge sur le ventre, détachant tout de même son haut pour lui laisser la place avec ses mains fortes et musclées. Soit brute, ça me plait aussi je ne suis pas en sucre ! La coquine. Elle se laissait faire tandis que le garçon continuait à creuser dans le passé dans la blonde. Si c’est pour mon secret, c’est pas la bonne période pour chercher des indices. Mais pour te répondre... mmmh hmpf... un grognement au premier contact. Le massage allait être puissant et revigorant. On était souvent sur les plateaux de cinéma avec Maman, ou à patienter dans un bureau adjacent à celui de Papa. Malgré leurs travails on a eu une enfance heureuse et comblée. J’ai vraiment eu de la chance de ce côté là. Et j’espère être une bonne mère pour mon fils à qui je ne peux pas offrir un cadre stable avec un père pour le moment.

L'underdog. Sans hésitation. On parle de toi pour autre chose que ton jeu, on te sous-estime et pourtant t'es là à niquer les sondages, placer tes pions et gérer tes relations comme tu l'entends. Bianca, si les verts s'en tiraient mercredi soir, elle irait sans doute jusqu'au bout. La meuf éclatait les scores des points au début du jeu, sans que personne ne l'attaque frontalement. C'était bien vu. Elle n'a rien d'exceptionnel ma façon de voir la vie tu sais. Son sourire s'était délié tandis qu'il haussait les épaules dans une sincérité non feinte. Mael il n'avait pas l'impression de prêcher quoique ce soit. A ce stade, il voulait tout simplement vivre. Sans trop se prendre la tête, sans se laisser influencer à outrance par les choix des autres. C'est quoi les valeurs les plus importantes que t'as envie de transmettre à ton fils ? La question était arrivée d'un coup, à l'entendre le mentionner. Il s'était souvent accroché à ça, lui. A ce que ses parents lui avait transmis. Encore aujourd'hui, c'était son unique et seul point de repère. Même après les avoir provoqués, les avoir contredits, avoir cherché à s'opposer à eux, il continuait de vivre au travers de leur exemple. Mais c'est cool, je retiens. Il avait hoché la tête en serrant la pression sur son épaule, en guise de remerciement silencieux. A vrai dire il s'apprêtait sans doute à passer à LA plus vite que prévu. Same, quand tu passes en France tu me dis. Je t'hébergerai sans doute pas dans une villa 5 étoiles, mais je pourrai au moins te montrer les plus beaux spots de chez moi. Ses mains s'étaient finalement abattues sur ses épaules, prenant à la lettre sa remarque. Mael, il se concentrait sur ses propres mouvements autant que sur les mots de l'américaine. Il faisait moins ça par envie de dégommer son secret que par besoin de la comprendre. Parce qu'elle en avait sur le coeur, Bianca, malgré tout ce qu'elle ne disait pas. Tu sais j'ai plein de potes qui ont grandi dans des familles monoparentales et sont ultra épanouis. J'pense que le gros problème il arrive surtout quand l'un des parents refuse de parler de l'autre. Que ça devient un tabou. C'est un tabou chez vous ?

@Mael arrachait un sourire victorieux à Bianca lorsqu'il parlait d'elle et de la joueuse qu'elle était ici, au sein du block. Merci. Enfin quelqu'un qui sait voir mon potentiel. Elle riait, en rajoutant des couches et des couches, comme toujours. Mais au fond elle était vraiment contente de savoir ce que Mael pensait d'elle. Autant l'avis de ceux qui me critiquent je m'en cogne, autant celui des personnes que j'aim... que j'apprécie, ça compte pour moi. Elle rougissait, peu à l'aise à l'idée d'exposer ses sentiments de si bon matin, même si elle devrait être habituée depuis le temps qu'elle passe ses dimanches matins avec le beau français. Ta manière de voir la vie, elle est simple et sans chichi rétorque-t-elle quand, dans sa modestie renforcée le petit Mael se défend de ne pas avoir une vision particulièrement originale de voir la vie. Question intéressante. S'il pouvait savoir se comporter en société et avec les femmes, ça serait une belle victoire pour moi. Elle avait morflé avec les hommes, et elle avait mit du temps à s'en remettre. Bianca voulait que son fils soit quelqu'un de gentil, de respectueux, et de sincère. Ne pas fuir face aux problèmes, mais avoir la volonté et le courage de vouloir les régler. Faire au mieux, peu importe les circonstances. Et surtout je veux qu'il soit heureux. C'était son souhait le plus cher. En voyant le monde d'aujourd'hui elle se demandait si elle n'avait pas fait une erreur en enfantant. Quel monde avait-elle à lui offrir en lui donnant la vie ? Tout se dégradait d'année en année et d'ici quelques décennies une bonne partie de ce qu'elle avait connu dans sa jeunesse n'existerait même plus. Triste constat n'est-ce pas ? J'aimerais qu'il soit comme toi avoue-t-elle presque en chuchotant, en plongeant son regard dans les yeux du français. Mael prenait bonne note de l'invitation de Bianca à venir vivre quelques temps chez elle quand l'envie lui prendrait. Une invitation qu'il lui rendait en retour. Sète. Je ne sais pas comment ça se prononce, mais ça a du charme. Elle riait, s'imaginant déjà avec Carl en train de marcher sur les plages du Sud de la France. Par contre, pas de Riley dans l'équation s'il te plaît. Ni chez elle, ni chez lui en France. Pas quand elle serait là en tout cas. Je préfère éviter les mauvaises ondes. Et aussi elle tâtait le terrain en bonne enquêtrice qu'elle était. Bianca avait eu vent de rumeurs concernant les deux candidats qui se seraient apparement mis en couple de façon officielle. Elle l'avait eu mauvaise quand on lui avait rapporté la nouvelle mais se garderait bien de quelconque réflexion devant le français. Ça ne la regardait pas après tout... même si force est de constater qu'elle aurait aimé être à la place de la blonde. Le massage commençait enfin ! Les mains du coach sur ses épaules, Bianca fermait les yeux pour profiter au maximum des sensations qu'il allait pouvoir lui offrir. Ce n'est pas tabou. Carl sait à quel point son père n'est pas un modèle à suivre. Elle riait un instant. Je plaisante. Carl connaît la partie de l'histoire qu'il a besoin de connaître pour grandir et évoluer de façon convenable. Le français s'affairait à la séance massage et elle y prenait goût. Et toi, tu veux des enfants ?

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