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 part 2. (mar, 12h)


i'm from season two, b*tch
Mael
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Mael



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part 2. (mar, 12h)
Dim 18 Oct - 15:43



Hepepepep mamzelle silvouplé. Il avait rappelé à l'ordre @Olivia une heure plus tôt, pour qu'ils finissent enfin de préparer cette feijoada initiée hier avec Clay. Les haricots avaient eu le temps de cuire, longuement, avec toutes les herbes et oignons nécessaires. Il avait fait une version végé, et une version à laquelle avait été ajoutée la viande désalée la veille. Une heure qu'ils guettaient les grandes casseroles, s'enivrant de l'odeur caractéristique du plat de fête auriverde qui mijotait depuis le petit matin. Faut qu'on coupe les oranges en rondelles. La farofa ça prend dix min max du coup il reste... Il tournait sur lui-même, Mael, observant l'alignement de plats et casseroles. Quel enfer putain. Le riz, les légumes, la sauce piquante. Ca ne s'arrêtait jamais. Elle y mettait plutôt de la bonne volonté, Olive, dans ce deal à demi-mots qu'ils avaient établi depuis des semaines. L'un et l'autre ils se cherchaient régulièrement en cas d'ennui ou de besoin de retomber dans des discussions aussi débiles que colorées. Il l'avait laissée couper le chou vert pendant qu'il s'attaquait à la sauce piquante. T'es prête à bouffer pour l'hiver ? Il s'amusait, repensant à la discussion qui les avait animés en plein Kansas. Plus besoin de sac de couchage température extrême après ça. Oignons coupés en fins dés, il prenait le relai avec les tomates made in serres californiennes. By the way j'te félicite pas. Askip tu comptes pas me revoir après le game. Il avait appris ça en discutant avec... Noor maybe ? Apparemment Olive avait lâché oklm qu'elle ne pensait revoir personne. Il se moquait, Mael, c'était facile. Moi qui pensais qu'on se capterait pour un p'tit rosé sur une terrasse de St Germain l'été prochain. En parlant de rosé. Il avait attrapé deux verres à pied dans lesquels il avait versé la fin d'une bouteille récupérée dans le frigo. C'est blessant. Tu m'aurais dit Jules ok, mais moi... Après tout ce qu'ils avaient partagé. Come on, ça ne se préparait pas tous les jours une feijo' en buvant un p'tit vin franchouillard de chez eux en plein New Jersey.
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Re: part 2. (mar, 12h)
Dim 18 Oct - 20:04



Elle avait finalement lieu cette feijoada. Olive ça la dépassait la patience et le temps que Mael pouvait mettre dans une préparation culinaire. Si elle s'était portée volontaire c'était uniquement pour faire des choses complètement minimes, rapides et efficaces qui ne demandaient pas trop d'upskilling genre couper des oranges. Ça faisait maintenant cinq bonnes minutes qu'elle s'était assise sur un tabouret accoudée au comptoir, elle l'observait s'agiter en attendant qu'il lui assigne sa prochaine tâche en bonne élève qu'elle était. « Ok je coupe les oranges, met le riz. » elle cale calmement pour lui redessiner une ligne de conduite à la manière d'une conseillère d'orientation aidant un môme surmené. Ceci étant fait, chef Mael avait repris le contrôle de la mission, lui mettant un chou à découper entre les mains. Il avait l'expérience, le mec, pour sûr qu'il en avait passé des heures dans la cuisine avec sa mama à apprendre l'héritage de la famille. « J'ai l'impression d'être un ours s'apprêtant à entrer en hibernation. » Le temps se rafraichissant, la grisaille tombant, la préparation de gros plats familiaux... clairement l'hiver arrivait et lui donnait des frissons. Oli' bien sûr elle préférait l'été malgré son enchantement de touriste pour la neige de NYC. « Température extrême, rien que le terme me fait me demander pourquoi tu t'infliges ça. » elle soupire en haussant les sourcils l'air désemparée, tranchant le chou d'un coup de couteau. « Quoi ? » elle demande dans un réflexe en relevant ses prunelles sur le Chef, surprise par sa réflexion sortant de nulle part. Elle plisse les yeux, imaginant parfaitement Noor snitcher l'info avec son peste/rageuse mode activé du style « Oli elle respecte vraiment rien nianiania ». « Parce que tu comptes revenir à Paris l'été prochain ? » elle demande en le prenant à son propre jeu. Mael c'était le mec qui allait partir en vadrouille on ne sait où, se ferait peut-être manger par des ours ou engloutir sous une avalanche, bref l'idée qu'il vienne se poser pour un rosé à St Ger' c'était un l-o-l. Elle avait surveillé son verre se remplir sous son regard désintéressé, prête à le voir déborder à tout moment sans n'avoir rien à y redire. « Merci Chef. » qu'elle articulait en s'en emparant comme d'un verre d'eau. « Oooh mais dis. » Sourire au coin des lèvres, billes rieuses, elle le fixe dans son petit numéro de jalousie. « T'es mon number one Mael, je te positionne devant Jules by faaar. » true facts tho, articulés la bouche en coeur. Elle n'arrivait pas bien à se projeter ses nouvelles relations dans la vraie vie, Oli. « En vrai je ne sais pas, j'arrive pas à situer ce qu'il en sera de l'après. Je ne sais même pas si je serais occupée à voyager pour des shoots ou si je resterai en looseuse à vouloir tenir tête à mon père. » elle avoue en toute transparence dans un haussement d'épaule, portant le rosé à ses lèvres pour faire passer l'aveu. « Quitte à imaginer une prochaine rencontre je me projette plus sur un Paramaribo/Rio » Beaucoup plus exotique, beaucoup plus eux. « T'as fait le tri dans tes idées et ton après ? Ou t'es toujours largué ? »
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Re: part 2. (mar, 12h)
Lun 19 Oct - 18:48



Il l'observait d'un oeil distrait, lui accordant une confiance extrême pour ces petites tâches éparses ici et là. C'était sans doute con de s'enjailler autant pour un plat qui ne ferait pas l'unanimité, mais d'un coup ça l'avait pris au ventre, Mael. Il y allait un peu de son honneur, de sa fierté, de tout l'amour qu'il portait envers ce pays beaucoup trop loin à l'instant même. Faire un truc aussi simple (en théorie) qu'une feijo', c'était rendre cet hommage interdit à ce qui l'avait bercé depuis son enfance. A celle qui l'avait toujours bercé, aussi. Alors il voulait faire les choses bien, être satisfait du résultat final, visuellement parlant au moins. Le goût, il savait pour sûr qu'il ne le satisferait pas. Tu vas pouvoir recommencer à vendre toutes les chemises de bûcheron en grosse laine, dans ta frip' de resta. Ce qu'ils auraient pu porter au Kansas, si la prod les avait laissés là une semaine de plus pour se fondre complètement dans le décor. Noël c'est où pour toi ? Elle traversait ses mêmes problèmes, Oli. Enfant à la famille éloignée, il fallait forcément faire un choix. S'il détestait l'automne il adorait l'approche de l'hiver, Mael, pour la simple perspective de retrouver tout le monde. Parce que j'vais kiffadoooo sur mon ptit véloooo. La conclu était simple, balancée avec une légèreté évidente. Il avait le sourire aux lèvres, comme un ado qui parle du prochain festoch' estival. Lui, malgré toutes les emmerdes du voyage, il savait que la conclusion à tout ça serait un énorme shoot de bonheur. La fierté de l'accomplissement elle surpasserait largement la douleur dans ses jambes et sa peau lacérée par le froid. Il avait ce côté maso, par moments, mais un maso convaincu de prendre la bonne décision. Les oignons mélangés aux tomates, assaisonnés de vinaigre huile et pimenta étaient prêts. Next, la farofa. Il était pépouze en train de couper de l'ail, tout en menant son petit cinéma. Bah pourquoi pas ? J'vis à moitié à Paris j'te rappelle. Sa réalité elle était plus ou moins là, pour l'instant. Leurs verres brièvement claqués l'un contre l'autre il avait avalé une gorgée, avant de retourner à son ail, sourire coulé vers elle. J'espère bien. On a partagé so much toi et moi. Il en faisait des caisses à son tour, même si c'était nourri par un fond de vérité. Avec Olive il avait repris conscience assez brutalement du manque ressenti envers le Brésil. Dans tout ce paysage de reconstruction, c'était pas négligeable de se sentir compris sur ce pan énorme de sa vie. Loseuse ? C'était répété sans trop de pression. Tu te vois sérieusement comme ça ? T'inquiètes pas, tu sors et dans un mois t'es quémandée de partout. Pas trop de doute à ce sujet. C'était ça, non, la vraie vie des stars de téléréalité ? Olive elle lui avait dit noir sur blanc, si elle achetait son père par sa participation elle ambitionnait avant tout de faire redécoller sa carrière. T'es déterminée Olive. C'était évident. Elle les menait tous en bateau depuis le premier jour, avec son jeu de fausses apparences. Lui peut-être un peu moins, par simple opportunisme de ce paysage exotique ressemblant. Mais son rôle de cavalier sur l'échiquier il ne faisait pas de doute. Très chaud pour ton plan. On s'retrouve à Belém pour le carnaval ? Il provoquait mais il pouvait aussi projeter l'idée à fond. Tout à fait dans ses cordes. Court terme c'est clair. J'me projette bien jusqu'à janvier on va dire. Après je sais pas. A la base j'aurais bien voulu me poser un peu, essayer de me fixer quelque part. Quitte à ce que le découpage Paris-Sète se fasse au long terme. Mais j'en sais rien. C'était avoué sans trop de scrupules, étouffé dans une gorgée de vin. Je sais pas où, mais j'aimerais bien me sentir chez moi. L'idée c'était aussi de se forcer à stopper sa vie de CDD. Ca lui allait le temps du Brésil, le temps de la maladie de sa daronne, mais là il avait besoin d'autre chose. Et à voir où ça le mènerait, cette étape à LA après le Canada. J'vieillis. Mael c'était pas un Clay, qui repoussait à plus tard l'idée de se poser. Non, au fond, il avait beau parler avec un sourire railleur, il rêvait pas mal de certitudes.
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Re: part 2. (mar, 12h)
Mer 21 Oct - 12:55



« Ha-ha. J'ai démissionné avant de venir. » elle glisse ça là, petite information qui faisait pour elle toute la différence et qui la mettait au pied du mur concernant l'affront à son père. Prendre deux mois de congés sur la bonne volonté de son employeur c'était déjà quelque chose de difficile en temps normal mais lorsqu'il s'agissait en plus d'une durée indéterminée pour aller faire de la télé-réalité ça en devenait impossible à défendre en tant que petite vendeuse de magasin indépendant. On parlait là des States, nation où il était possible d'être congédié dans l'heure. Ça l'avait directement engagée dans sa démarche, OMB s'illustrant comme un ride or die vis-à-vis des exigences de son père. Noël. La chaleur des souvenirs évoqués à ce simple mot lui hissent ce sourire chaleureux qui trahit cette envie irrépressible de rentrer chez elle. « A Paris. C'est ma maison. » Et dans cette formulation enfantine elle voulait bien sûr parler de cet endroit dans lequel elle trouverait toujours du réconfort, habité par des souvenirs cachés au fond de chaque objet. Sa maison comme elle l'appelait était en réalité un appartement de plusieurs centaines de mètres carrés en plein Paris, mais l'amalgame était vite fait. « On le passe à trois quand dad se libère, en général on organise un dîner à la maison et on s'update sur les détails de nos vies qu'on a suivit à distance, parfois ça part en débat géo-politique et ma mère abandonne la partie jusqu'à ce que mon père switch sur une banalité pour qu'elle arrête de se vexer. » Mael il l'a branchée sur un sujet qui éveille l'intensité de l'amour qu'elle porte à son père, c'est tellement fort et tellement incompris ici qu'après deux mois elle a ce besoin irrépressible d'en parler et de restituer ces images pour se réconforter. « Quand il ne peut pas se libérer on invite des amis pour palier son absence. » Et c'était un grand festin, du bruit et des rires autour de la table. Ses amis ils avaient intégré son cercle familial depuis longtemps, gravitant dans son microcosme depuis des années. « Et toi ? » Brésil, Paris, ou Sète ? Quant à sa passion pour le vélo, elle roule des billes dans un faux jugement. « So chelou. » Si elle ne comprenait pas l’extrémisme qui l'animait sur le sujet, elle était en revanche plutôt envieuse de ce kiff solitaire qu'il savait s'octroyer. Elle, elle en était incapable. « Quel égoïsme, alors que tu réserves ton cœur à une autre. » Son petit numéro de la mal-aimée elle le sortait à qui voulait bien l'entendre cette semaine, toujours dans une variante différente. Olive elle a vite laissé tomber ses barrières dans le partage de leur lien culturel. Toujours en retrait cependant, pudique sur ses souvenirs et préférant écouter ceux que Mael racontait si bien, elle s'était pour une fois laissée aller à la confession de son propre gré. Loseuse. Elle avait confirmé dans un silence, opinant doucement du chef, les billes figées sur lui. « On ne sait pas l'image qu'on a dehors, c'est le facteur mystère qui peut tout détruire. On est des candidats de télé-réalité, c'est pas le statut le plus valorisant qui soit. » Ses scores aux nominations en guise d'éclaireur, elle était pourtant consciente que tout pouvait changer d'une semaine à l'autre. Les têtes à claque d'un jour devenant les chouchous de demain et vice-versa. Déterminée, c'était aussi ce que Rumer avait soulevé et elle avait glissé un mince sourire en guise d'approbation. « Peut-être. » elle glisse un peu timidement. « Ça ne dépend pas que de moi. » Il l'avait probablement compris, le jugement de son père étant sa principale source d'angoisse. « C'est acté. » elle glisse en continuation de sa provocation sur son idée balancée à la volée. Pourquoi pas, tout dépendra de l'après. Dans l'enceinte du huis clos ça semblait si simple et évident de s'organiser des catch-up, au final Oli' elle était quasi sûre de ne pas en revoir 90%. Qu'ils se battent pour le 10% restant. Elle se laisse surprendre par l'idée d'un Mael exprimant le souhait de se poser, le décryptant pour attraper des indices dans sa gestuelle. « Qu'est-ce qui te ferait sentir chez toi ? » Un environnement, une occupation, une personne ? « Couper Paris-Sète au long-terme c'est ce qui te permettra d'avancer ? » elle demande alors que sa question est ailleurs. Olive elle n'a pas encore frappé avec sa franchise sur le sujet alors elle reformule. « C'est de t'éloigner de la tragédie de ta mère, ce que tu cherches ? » Elle l'avait compris dans des bribes de conversation, les indices balancés à demi-mots. « Oh please Mael. » elle roule des billes dans un soupire désemparé. « C'est pas une raison pour devenir chiant avant l'heure, tu vas pas te la jouer comme ces meufs qui prennent le timer des trente ans trop au sérieux. » Mais elle pouvait comprendre, ce besoin de trouver un chez soi fixe et d'y construire son nid de bonheur. « Tu le vois comment le Mael de dans cinq ans ? » elle, elle le voit bien occupé à apprendre à ses gosses comment rouler sans roulettes.
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Re: part 2. (mar, 12h)
Jeu 22 Oct - 16:59



Pas étonnant. S'il avait pu négocier quelques mois de pause chez Episod et Klay en switchant sur un type de contrat différent, il se doutait que son petit employeur US ne lui permettrait pas cette même liberté à Oli. Penser à cet alignement de mois ça poussait évidemment à se rappeler de l'imminence de la fin d'année. Noël 2019 avait été le pire de sa vie. Et s'il s'était senti doucement lâche d'abandonner son padre cette année, la perspective de son trip en plein air le déculpabilisait complètement. Il en avait égoïstement besoin. Noël c'était le genre de fête du tout ou rien. Soit on adorait, soit on détestait. C'était cool de sentir Olive s'emballer à ce simple partage d'histoire. Il la voyait bien, la môme entourée de ses parents et amis, capable de doucement s'imposer au coeur de la discussion. La géopolitique, les nouvelles du pays, c'était un sujet qui retombait régulièrement dans leurs propres repas. Moins, depuis la dernière année. Et il ressentait progressivement la frustration des banalités dicter leurs discussions. S'il se raccrochait autant au sport c'était aussi parce qu'ils s'y étaient toujours retrouvés, son père et lui. Les cadeaux c'est le 24 au soir ou on attend minuit ? L'éternel débat. Ca se voyait qu'elle chérissait ces moments autant que lui, Olive. Il souriait, regard totalement détaché de sa préparation pour se concentrer sur elle. Tout le monde met la main à la patte ? Il avait envie de se l'imaginer active derrière les fourneaux. Exit les traiteurs et ces autres bordels d'une banalité sans fin. A Noël on se concentrait pour passer du temps ensemble, à préparer un truc qui rendrait heureux à l'heure du repas. Brésil parfois. En général c'était chez papi et mamie en Provence. A vrai dire, c'était ça Noël pour lui. S'il kiffait rentrer à Paris bronzé après s'être tapé un shoot de vitamine D et des bonnes doses de maracujà, il gardait cette espèce de certitude que Noël se vivait dans le climat occidental. En général j'y allais avant mes darons, pour au moins une semaine, on faisait monter la pression avec mes cousins et on commençait à préparer la baraque. Chaque année on tirait au sort qui jouerait au Père Noël pour les plus petits. Mes parents restaient jusqu'à la der' des der' à Sète pour gérer le bar. Quand ils arrivaient enfin c'était le bordel qui commençait. Parce que ma mère, avec tout ce qu'elle avait de plus brésilien, elle avait toujours envie de faire un truc différemment. C'était folklo. Et ça créait inévitablement des tensions avec son père qui ne voulait pas brusquer ses vieux parents. Mais pour Mael c'était toujours un kif, ce mélange de cultures. Il était le cul entre deux chaises et il finissait souvent par les laisser se démerder pour aller aider ses tontons à faire les dernières courses de vino. Ca sera différent cette année. Le souvenir s'était effacé aussi vite qu'il en avait conclu avec cette phrase criante de réalisme. Mais au moins mon padre sera entouré, ça c'est cool. Il ne l'avait pas vu venir son petit numéro de meuf en mal d'attention. Ohhhh Olive. Son sourire s'était braqué sur son regard tandis qu'il reprenait le couteau lâché quelques minutes plus tôt. Fais pas la gueuleeee. Il en rajoutait une couche. A vrai dire elle devait savoir qu'il la percevait différemment de la plupart des personnes de ce Block. Parce que pour Mael l'appel de l'émotionnel prenait le dessus sur tout le reste. Alors quand elle ouvrait une fenêtre à sa propre perception des choses, il fermait sa gueule et enregistrait. Olive elle était criante de réalisme. Elle pouvait le traiter d'utopique autant qu'elle le souhaitait, mais ce qu'il aimait avant tout c'était sa capacité à extirper du concret dans ses soubresauts de lyrisme. Je doute pas qu'il sera fier de toi, ton Dad. Malgré cette exposition controversée à la télé. Il avait bien capté à quel point elle avait pu s'opposer à lui, pour obtenir gain de cause. Et elle avait géré son game comme une queen. Fallait être aveugle pour pas l'estimer, Olivia. Moi je suis fier d'avoir croisé ta route en tout cas. Et il se formalisait pas trop à balancer ce genre de révél', préférant rebondir sur leur rendez-vous Carnaval en un hochement de tête. C'est acté. A force, son retour en France prenait des teintes de long-terme. Mael il était arrivé avec ses certitudes, son plan chronométré, pas étranger à l'idée de laisser des personnes pénétrer sa bulle, mais certain de ses perspectives d'après jeu. Il y avait un monde entre aujourd'hui et leurs premières discussions. Son regard posé sur le sien, il souriant timidement à sa question directe. Finalement. Sète ça me fait pas du bien comme ville, ouais. Pas tout le temps en tout cas. Un haussement d'épaule évident. Mais y'a pas que ça. Sa mère, c'était qu'une partie de l'histoire. Il fuyait la douleur autant qu'une personne dans cette même situation l'aurait fait. Olive elle devait avoir capté que l'attachement qu'il éprouvait envers elle s'apparentait à celui qu'elle avait pour son père. Ca va j'rigole calmaté. Même s'il y avait un fond de vérité. C'était pas une question de vieillir, juste de se sentir à sa place. Dans une belle baraque aux portes de SP. Sans doute avec un taf aussi simple que celui d'aujourd'hui. J'aimerais bien coacher des mômes aussi, genre en club semi-pro, leur vendre du rêve. Leur donner toutes les réponses que moi on me filait pas à cet âge là. Sept vélos dans le garage et son atelier au sous-sol. Et Olive ? Qu'elle lui vende un peu du rêve aussi.



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