Bon on allait pas se mentir hein, ce château me faisait de l'oeil depuis le début. Aujourd'hui j'avais décidé d'y faire un tour, me prenant pour une princesse. Bon un princesse des temps modernes bien évidemment. Tiens d'ailleurs quand est-ce qu'ils allaient faire une princesse disney tatouée ? Ca serait bien. Bref, je grimpais à l'échelle et débutais ce vrai parcours du combattant où il fallait que je me baisse, que j'enjambe... Il ne manquerait plus que je me retrouve devant un boss comme dans Mario. J'accédais finalement à la tour de Raiponce, d'où je pouvais voir presque tout le domaine, et croyez moi c'était énorme ! Je n'avais jamais été du genre, plus jeune, à jouer à la princesse. Non moi je jouais plus à la bagarre, au voleur et au policier. Des jeux plus masculins. En même temps rien de surprenant quand on savait que j'avais été élevée par mon père et mon frère.
Je décidais finalement de porter à mes lèvres une cigarette trafiquée, profitant de ce calme planant. Je l'allumais et je me posais sur la rembarde. Mes yeux furent très vite attiré par la silhouette d'un homme (@Hayden). Un sourire malicieux se dessinait sur mon visage et je baissais mon visage vers lui. « Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m’aimer, et je ne serai plus une Capulet. » J'avais pris ma voix de nana un peu supérieure, en saccadant mes paroles. Bref je me croyais au théâtre mais fort est de constaté que ce n'était pas mon point fort. Continuant de la même façon j'ajoutais : « Maintenant grimpe, viens me rejoindre et faisons l'amour jusqu'à en oublier nos prénoms. » Je finis par rire avant de hausser les épaules et de reprendre ma voix normale. « Enfin moi c'est ce que j'aurai dis si j'avais été à la place de Juliette ! Tu en penses quoi toi ? »

Je continue mon tour des lieux, cherchant à mieux découvrir les recoins du block et ses secrets. Je crois que ça va me prendre plusieurs jours, sinon semaines, avant de pouvoir parcourir toutes les pièces de la demeure. Et je m'attarde avec attention sur l'air de jeu, que j'ai déjà eu l'occasion de visiter plus tôt. Cette fois, c'est @Maylis qui m'interpelle, déclamant les célèbres vers de Roméo et Juliette. A la manière d'une actrice, elle remplit son rôle de Capulet, et je l'écoute avec attention. Lorsque mon tour vient, elle s'arrête un instant, je la regarde avec un sourire amusé, puis reste silencieux. « Je ne suis pa-... » elle m'interrompt. De la pièce originelle elle détourne les propos, et me propose de la rejoindre pour, dans des ébats étouffés et intimes, oublier nos deux identités. Lorsqu'elle termine, elle éclate de rire et m'explique qu'il s'agit là de sa propre version de l'histoire. « Je dois avouer que c'est bien plus attrayant comme ça. Mais c'est aussi le meilleur moyen de rendre la pièce inaccessible aux moins de dix-huit ans ». Un peu à la manière d'un mauvais film X intitulé Blanches Fesses et les sept mains. Bien que l'invitation soit attirante, je rajoute cependant ensuite : « Et si tu redescendais ? Tu sais, je suis pas si souple, je suis pas sûr de pouvoir te rejoindre. je parle comme si c'était évident que nous allions nous rejoindre, Et sauf erreur de ma part, tu détiens quelque chose que j'aimerais partagé avec toi » je dis en sortant un paquet de cigarette et en l'agitant en sa direction. « Ne crois pas que je n'ai pas senti cette odeur ». Maylis avait réussi à faire entrer de la drogue dans le block, et je ne refuserai pas de la partager avec elle. Du moins, au moins un peu. « C'est une habitude, ou juste une occasion ? » je demande alors pour évaluer le degré d'addiction de la jeune femme.

@Hayden rentrait dans mon jeu, expliquant que cette version de l'histoire serait la meilleure mais qu'elle amènerait toutes sortes de dérive. Je haussais les épaules, pas vraiment d'accord avec lui. « Parce que tu crois qu'ils ne baisaient pas Roméo et Juliette ? Je suis persuadée qu'elle lui faisait du sale ! » Obligé ! Ca avait d'être une grosse cochonne la Juliette. Mais, à l'image du beau Roméo, le bel Hayden me proposait de descendre pour le rejoindre. Et pour m'inciter à le faire il me donnait deux raisons : il n'était pas souple et il avait envie de tirer sur mon joint. Le coquin. « L'amour n'a pas besoin d'excuses. J'arrive mon beau Roméooooooooo. » Je faisais voler une mèche de cheveux blonds par dessus mon épaule avant de rire et d'emprunter le toboggan, que j'adorais, joint entre mes lèvres. Une fois que j'arrivais au sol j'amenais le brun s'asseoir sur les balançoires qui se trouvaient côte à côte. « Magnifique odeur n'est-ce pas ? » Je tirais une taffe et je laissais un nuage de fumée s'envoler au dessus de nos têtes. Une fois chacun assis sur sa balançoire je lui tendais le feu sacré alors qu'il me posait des questions sur mes habitudes de consommation. Je faisais une légère moue. « C'est une occasion habituelle... Ou alors une habitude occasionnelle. C'est comme tu le sens. » Je finis par rire. J'adorais la weed et je ne m'en cachais absolument pas. Jamais. Donc oui on pouvait dire que c'était une habitude. « Je sais pas si tu l'as remarqué mais je suis du genre légèrement hyper active. Si je fume c'est pour vous laisser un peu de répit ! » Je lui faisais un clin d'oeil complice, bien que la weed arrivait à me canaliser un peu. Pas assez, certains penseraient. Mais c'était plutôt efficace. Je posais mon regard sur le beau brun ténébreux que j'emporterai bien dans ma boîte à goûter pour le quatre heure. « Et toi ? Fin connaisseur de la plus belle plante du monde ? »

Alors que nous décortiquons l'oeuvre de Shakespeare, @Maylis ironise sur les rapports sexuels que les deux amants ont dû avoir avant de mourir l'un avec l'autre. Je ris dans un souffle. « C'est tout le mal que je leur souhaite, hein. Puis quand tu vois le corps de Roméo, je peux comprendre que la Juliette ai perdu la tête, hein ». Di Caprio jouait se rôle à merveille. Il ne fallait pas oublier qu'il faisait parti des sex symbols du cinéma américain. Et n'oublions pas non plus qu'il pouvait faire ce qu'il voulait de moi. Finalement, la survolté Maylis s'élance dans le toboggan pour me rejoindre. Son rire fend l'air un instant avant qu'elle ne vienne s'installer sur une balançoire. Je ne tarde pas à la rejoindre, tandis qu'elle souligne l'odeur divine de Marie-Jeanne. Je ris dans un souffle. « Une odeur si familière. Ca nous ramènerait presque à la maison » j'ironise alors. La blonde poursuit, m'expliquant que sa consommation de drogues est une habitude. Sous couvert d'humour, elle m'explique qu'elle en prend assez souvent, puis m'explique, non sans vouloir se dédouaner de la situation, qu'elle fait ça pour se calmer et pour ne pas nous faire payer au prix fort son hyper-activité. « Oh, bah c'est avec plaisir que je t'aide alors. Il faudrait pas qu'on insupporte trop les autres, pas vrai ? » je dis en me saisissant du filtre et que je le porte à mes lèvres. Je profite de la première inhalation de longues secondes. Je reste silencieux et ferme les yeux. Cela fait un moment que je n'avais pas toucher à ça, et ça me fait du bien. Je dois cependant faire attention de ne pas m'y raccrocher trop rapidement. Je recrache la fumée tandis qu'elle me demande si je m'y connais bien, en la matière. « Je devrais peut-être pas dire ça, mais j'ai été accro à ça, très longtemps. Pas forcément très intelligent de ma part d'en fumer maintenant, mais je sens que j'ai les épaules pour pas tomber trop bas. je ris dans un souffle, un peu nerveux presque. Enfin, tout ça pour dire que ouais, je m'y connais plutôt bien aussi ». Je tire à nouveaux sur le joint, plusieurs fois, avant de le lui rendre. « Hm, mais alors dis moi, je commence, curieux, en tournant le visage vers elle pour mieux la regarder, T'es vraiment hyper active alors ? C'est pas trop compliqué à vivre au quotidien ? Surtout quand t'étais gamine, tu l'as pas trop payé ? ». C'est dur pour un enfant d'être hyper actif. Surtout lorsqu'on les brides. J'étais curieux d'en apprendre plus à ce sujet.