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 I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)


i'm from season two, b*tch
Addison
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Addison



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I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Dim 25 Oct - 1:43





« Je t’interdis de te retourner comme tu t’apprêtais à le faire !!! » J’ai les yeux rivés sur elle, mon ton se veut extrêmement ferme et précis. Je ne la laisserais pas s’échapper comme elle comptait le faire. Violette, je pourrais la ressentir à plusieurs kilomètres avant même qu’elle ne fasse son entrée quelque part, c’est magnétique, chimique, spirituel… Appelez cela comme vous voulez, tout cela pour dire que je sais lorsqu’elle est présente et mon instinct ne m’a pas trompé aujourd’hui. Je me redresse, me hisse en dehors du bassin, prêt à lui foncer dessus au cas où elle déciderait de ne pas prêter attention à mes paroles. « Tu te souviens de pourquoi on me surnomme parfois Usain Bolt ? Parce que contrairement à Alerte à Malibu, quand je m'élance pour sauver une personne en détresse, il n'y a aucun ralentis assez puissant pour m'empêcher de sprinter. » J'ai ce sourire espiègle aux lèvres, les souvenirs qui abondent en me remémorant les nombreux surnoms qu'elle a pu me donner avec le temps. Des petits noms que nous avons pris plaisir à mutuellement nous attribuer. C’est la première fois qu’elle m’évite, Violette, et ça me fait encore plus mal que ce que je croyais. Je ne peux tout simplement pas la laisser faire, ce n’est pas nous. Nous ne fonctionnons pas comme les autres, que ce soit pour le meilleur comme pour le pire et le pire se produit pour la première fois depuis qu’on se connait tous les deux. Plus difficile encore à endurer que le jour où elle s’est volatilisée pour vivre toutes les horreurs par lesquelles elle est passée. « Reste, s’il te plait ! » J’en viens à l’implorer, la voix moins assurée, parce que j’ai peur… Pour la première fois de ma vie j’ai peur de véritablement la perdre. Je ne le supporterais pas, pas après cette aventure, pas après tout ce que nous avons vécu… Pas avant tout ce que nous devons encore vivre elle et moi. « Tu… Accepterais-tu de me parler de ton secret… Tu sais… Je sais que ma présence n’aurait rien changé à tout cela, peut-être même que tout aurait été pire encore pour toi mais… Mais j’aurais aimé être là pour essayer de t’aider… Pour t’empêcher de souffrir comme tu l’as fait. » Je suis révolté rien que de penser à tout ce qu’elle a pu traverser, seule… Mon cœur se serre davantage encore, je suis au bord des larmes rien que d’imaginer tout cela.    
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Violette
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Violette



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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Lun 26 Oct - 10:45



Un peignoir sur le dos, j’arrive à la piscine. Dans l’idée de profiter du cadre grandiose dans lequel on se trouve cette semaine. J’observe le corps d’@Addison qui est déjà dans l’eau. Et j’ai pas envie, pas tout de suite de passer du temps avec lui. Je veux pas me voir dans ses yeux, l’entendre me parler de son histoire avec Shadi, comme si j’étais jusqu’ici celle qui dérangeait le bon fonctionnement de leur amour. Alors je suis sur le point de faire demi-tour. Mais le niçois me connais, m’interpelle et se hisse hors de l’eau avec une vitesse incroyable. Oui je me souviens, mais je ne veux pas partager des souvenirs avec lui. Pas aujourd’hui. Alors je reste muette. « Je sais pas. » Si je veux rester. J’ai pas eut l’occasion de lui dire ce que j’avais ressenti sur le moment à la soirée et aujourd’hui j’ai l’impression que ça n’a plus d’importance. Que l’impact ne serait plus le même. J’évite son regard, mais l’écoute alors qu’il parle de mon secret. J’avais subis le câlin qu’il m’avait offert à ce moment là. Sans m’extirper de ses bras pour autant, je n’avais pas été en phase avec lui à ce moment là. Trop perdue dans mes pensées, dans mes idées. Et puis je m’adressais principalement à Olivia, en réalité. J’avais un peu oublié ce qui se jouait autour de moi, les candidats tristes ou en larmes pour certains. « Tu étais là. » Tout le long. Et c’est dur à avouer maintenant. Que j’ai pensé à lui plus qu’à ma propre famille durant cette année d’horreur. « Qu’aurais-tu fais Addi ? » Je ne crois que ça aurait changé quelque chose qu’il soit là. Pas sûre qu’on aurait pu me protéger de ça. Sivan, il me le dit souvent depuis que je suis rentrée. Qu’il aurait du resté plus longtemps avec moi, pour me protéger. Mais je crois que je devais vivre tout ça. Je retire le peignoir et m’installe sur le rebord de la piscine. Finalement décidée à rester. « Tu veux savoir quoi ? » Il voulait que lui parle de mon secret non ? Je peux, si l’eau est là pour enrober mon coeur, le protéger. Ne pleures pas Addi, c’est finit, je fais partie des chanceuses. Mon regard semble lui dire, alors que je me confronte enfin au sien pour constater l’émotion qui l’anime.
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Lun 26 Oct - 23:15




Impossible d’imaginer une piscine dans cette aventure sans me retrouver auprès d’elle au moins quelques heures par jour. Cela n’a rien à voir avec ma profession, pas totalement dans tous les cas, mais plutôt avec mon indépendance à la natation. Je ne connais aucun autre sport qui me procure une telle sensation de bien-être et de satisfaction. Cette impression agréable d’accomplissement après une sollicitation intensive des muscles, une dépense énergétique qu’on ne ressent même pas dans l’eau alors qu’elle s’avère d’une efficacité redoutable en réalité, les résultats sont là, il n’y a qu’à observer le temple qu’est mon corps, la précision avec laquelle chaque muscle est dessiné après des heures et des heures de pratique pour savoir que l’eau y est pour quelque chose. Il n’y a pas que la piscine, bien-sûr, car je vis et respire sport mais elle occupe malgré tout quatre-vingt pourcent de mon hygiène sportive. Rien n’arrive par hasard et je crois que la présence de Violette est un signe du destin. Je crois en ces choses-là comme je m’accroche à la vie, au quotidien sans jamais me retourner dans le but de m’apitoyer sur ce que j’ai perdu. Je pourrais agir de la sorte, me comporter comme la plupart des gens que je connais mais je n’en vois pas l’intérêt. Seul le futur proche importe, pas celui qui nécessite de faire des plans sur la comète au risque de prendre des grosses claques dans la figure… Non, celui qui se ressent dans l’immédiat, sur quelques jours, quelques semaines au grand maximum. Celui qui ne cesse de s’assombrir avec la conclusion de cette émission et les nuages qui menacent notre équilibre pourtant magnifique. Je ne veux pas la perdre, il s’agit d’une certitude. Tu feras tout pour l’empêcher de te quitter, car tu ressens son éloignement comme une déchirure. Elle presse ton cœur au risque de le faire exploser, au risque de te couper le souffle pour toujours. « Bien-sûr que tu sais ! » Je lui refuse ce luxe qu’elle quémande, ce temps qu’elle aimerait avoir pour réfléchir, pour mariner dans son jus. Je me hisse en obstacle à des pensées qui ne sont pas les bonnes. Je n’ai jamais voulu la faire souffrir, c’est même tout le contraire. Je n’aurais jamais pensé qu’il serait aussi difficile d’être exclusif, de trouver le parfait point de patinage... Je me sens désemparé, égoïste et à la fois désireux de poursuivre cette exploration aux côtés de @Shadi qui, pour la première fois en dehors de @Violette, parvient à me faire ressentir de telles montagnes émotionnelles. Je crois être en train de tomber amoureux de lui, tellement fort que j’ai peur d’en arriver au même stade qu’avec ma muse… Tellement fort que j’angoisse à l’idée de ne pas savoir être cet homme dont il rêve… Monogame… Ce n’est pas moi, mais j’essaierais de toutes mes forces… Pour lui. Je n’aurais jamais pensé que pour avoir une chance d’être heureux, il fallait être malheureux également. Son secret… Son secret il m’arrache les tripes, me torture chaque seconde un peu plus et j’éprouve un besoin incompréhensible de savoir, de ne rien éluder, de souffrir à ses côtés, de me punir pour une absence qui, certes, n’était pas de mon fait, mais me rend coupable malgré tout tel que je vois les choses. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire, je ne sais que répondre à cela. « Tout ce qui était en mon pouvoir. Je les aurais suppliés de prendre ta place… Je ne sais pas… Je ne serais pas resté là sans rien faire, je me serais battu pour toi ! » Comme je l’ai toujours fait. Elle se sépare de son peignoir et j’étouffe un soupir soulagé, m’installe auprès d’elle, les pieds dans l’eau. « Je veux tout savoir, du début à la fin. De ton arrivée là-bas à ton départ. »
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Mar 27 Oct - 14:52



Non je ne sais pas. Parce que ça devrait pas faire si mal d’être à coté de lui. C’est même pas l’idée qu’il soit avec quelqu’un d’autre que moi, il le sait. C’est l’idée que je soi de trop, que je l’empêche d’avancer comme il veut. L’idée qu’il fasse un choix dans lequel je ne le reconnait pas. Alors je ne sais pas si je veux rester là, tout de suite, près de lui. Mais je reste finalement, parce qu’il veut parler de mon secret et ça je veux bien lui offrir. Je veux bien rester avec lui pour en parler parce que je vois la tristesse dans ses yeux. L’impuissance aussi, celle de ne pas avoir été là pour me protéger. Mais il n’avait pas à être là, il n’était pas dans l’équation. C’était moi, Sivan et ce nouveau pays. « Tu ne pouvais pas, c’est un camps de femmes. » Alors il aurait beau avoir supplié il n’aurait pas été emmené de force à ma place. Il aurait même certainement été tué, si ça se trouve. « C’est mon combat. » Et j’esquisse un sourire, parce qu’il m’attendrit à vouloir me protéger comme la moitié des gens que je connais. Parce que je suis lunaire, solaire, éphémère on ne me pense pas capable de me protéger toute seule. Et si dans le cas présent ça s’est avéré exacte, je pense en réalité que personne n’aurait pu y faire grand chose. Même en étant entrainé au combat rapproché. Conseil de mon cher frère. Il s’installe près de moi, sur le rebord de la piscine et demande à tout savoir. Du début, jusqu’à la fin. Je relève les yeux vers lui. « Tu es sûr de vouloir tout savoir ? » Parce que tout ça englobe des choses que je n’ai pas dite à la révélation, et pas de simple détails. Parce que tout ça veut dire se prendre toute la souffrance de cette expérience en plein visage. Et je sais que beaucoup ne sont pas capable de tout entendre. Ma famille est au courant du moindre détail, mais ils ont mit du temps à être apte à tout entendre. Surtout Sivan. Mais @Addison à l’air déterminé. « Ils sont arrivés dans ma ferme un matin. Je sortais de la petite dépendance à coté de la partie maison, avec des seaux pour nourrir les quelques animaux que j’avais. J’ai eu le temps de faire trois pas et ils me sont tombés dessus. J’ai renversé les seaux, ils y étaient encore quand je suis revenue un an après. » Détail pas tellement important, mais qui plante le décors. « J’ai tenté de comprendre, en m’exprimant avec ce que je sais de certains dialectes là-bas. On se comprenait pas. Ou du moins, moi je comprenais pas. Un coup dans l’estomac pour me faire taire. » J’observe sa réaction. Quand je parle de quelque chose de violent. Je crois qu’il tient le coup. « J’avais plus d’air dans les poumons. C’était facile de me trimbaler jusqu’à leur voiture et de me jeter dans le coffre. Je crois que j’ai perdu connaissance quelques minutes à ce moment-là. » La chronologie des évènements me parait parfois un peu brouillon. « J’ai su après que j’avais passé au moins dix heures dans le coffre de la voiture. Il faisait chaud, une chaleur horrible. Les premières heures je passais mon temps à crier, hurler jusqu’à faire saigner mes cordes vocales. Je frappais la tôle du coffre aves mes poings. » Je repense aux croutes que j’ai eu pendant plusieurs jours après ça. « Et puis avec la chaleur je crois que j’ai encore perdu connaissance. Le reste du voyage est assez brouillon. » Je me souviens juste du ray de lumière, quand ils ont ouvert le coffre et de l’odeur d’urine qui s’en dégageait sur mon passage. « Je n’avais plus la force de crier, mais j’ai tenter de me débattre encore. Ils m’ont frappé et jeté aux pieds de plusieurs femmes qui étaient déjà dans le camps depuis des années. Je pense qu’ils ont dit que j’étais la sorcière blanche et j’allais resté ici. Je sais pas. Elles se sont toutes écartées. Et je suis restée là dans la poussière rouge à tenter de reprendre des forces. Jusqu’à ce que l’autre originale du camps Abenah, me vienne en aide. Elle avait 20 ans à l’époque, ce qui était assez étrange, parce que toutes les autres étaient plutôt âgées, moyenne d’âge autour de 60 ans. » Je revois les visages ridées, les yeux fermées et le sourire lumineux d’Abenah qui s’est occupé de moi. « Je crois que j’ai dormis pendant un ou deux jours. Reprendre des forces. Et puis Abenah elle m’a expliqué, ce qui m’attendait ici. » Ce que j’ai expliqué durant la confrontation. « J’ai tenté de m’enfuir quelques jours après mon arrivée. Des hommes des villages alentours m’ont ramené de force. » J’explique, le visage fermé. Un passage oublié de mon récit la dernière fois, parce que ça menait à quelque chose de plus terrible encore. Mais il veut tout savoir. « Alors ils se sont dit dorénavant qu’ils viendraient régulièrement voir si j’étais toujours là. Au début y en avait un qui venait tous les jours, me frapper pour être sûr que je serais pas capable de m’enfuir. » Et je n’étais pas capable de le faire. « Après ils sont venu à plusieurs. Mais l’objectif avait changé. Du peux que je comprenais, je crois qu’ils s’étaient challengés dans l’idée de « baiser » une sorcière blanche. » Je le regarde est-ce qu’il tient le coup ? « Je continue ? » On peut parler d’autre chose, ou ne pas parler. C’est bien aussi.
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Mar 27 Oct - 23:36




Je ne comprends pas pourquoi Violette émet le besoin d’imposer une distance aussi extrême entre nous. Il n’y a surement pas de quoi en faire tout un plat pour beaucoup, mais quand on connait nos antécédents, le simple fait qu’elle puisse préférer m’éviter plutôt que de passer le peu de temps qu’il nous reste ici à mes côtés me parait comparable à la pire punition au monde. J’ai le cœur qui me fait mal, une douleur vive et brutale qui dépasse même cette trace qu’elle a su laisser sur moi la première fois qu’elle m’a abandonné. Les choses sont différentes cette fois, il n’y a aucune place au mystère, pas la moindre incertitude sur laquelle il est possible de fabuler, pas non plus d’espoir car je sais qu’elle pourrait me rayer de sa vie et je ne suis tout bonnement pas prêt à cela. « Qu’aurais-je dû faire, Violette ? Dis-moi, quelle est la bonne réponse à tout cela ? Tu vas partir, me laisser tout seul à nouveau même si tu seras toujours là… » Je frappe ma poitrine, car oui, même à des milliers de kilomètres j’ai constamment l’impression qu’elle est avec moi. Les sensations ne sont pas les mêmes malgré tout, tout est différent lorsqu’elle n’est pas présente physiquement. Je me sens désabusé et impuissant. « Je l’aime tu sais… Je tombe amoureux de lui chaque jour un peu plus… Et j’ai besoin d’essayer, de croire que je peux être l’homme qu’il attend de moi que je devienne sans te perdre pour autant. » Est-ce facile pour moi, de renoncer à tout ce que je crois ? Pas le moins du monde, je ne sais même pas si j’en serais capable sur la durée mais je me sens prêt à tenter le coup. Sans cela, je suis conscient qu’il s’en ira. À défaut de pouvoir convenablement discuter de tout cela, c’est son secret que je décide d’amorcer. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire pour l’aider, j’ai conscience qu’il n’y aurait tout simplement rien eu à faire mais une part de moi aurait aimé pouvoir lui apporter ce dont elle a peut-être manqué parfois. La savoir isolée et confrontée à de telles choses là-bas, ça me tue. « J’en suis sûr. J’ai besoin de l’entendre ! » Je sais que son récit sera douloureux à développer pour elle, qu’il sera difficile à entendre pour moi, mais j’ai envie qu’elle se sente libre de le partager avec moi. Nous n’avions pas de secrets l’un pour l’autre, avant. J’ai cette image des seaux qu’elle portait, qui sont restés ici pendant toute sa captivité. Les seaux retrouvés à son retour, une marque du temps qui passe, de la vie qui continue malgré tout. « Que sont devenus les animaux ? » Un détail pour certains, mais je sais la symbiose qui l’anime à leur contact. Ce pan de son histoire, il n’est pas anecdotique finalement parce qu’il en dit long sur ce qu’elle a pu ressentir, sur ce qu’elle peut ressentir aujourd’hui encore. Un coup dans l’estomac, je frissonne, sent mon myocarde s’accélérer dans ma poitrine sans pour autant réagir. Je reste stoïque pour ne pas l’entraver, pour ne pas l’influencer. Je plante mes opales dans les siennes, lui attrape la main et acquiesce. Tu peux continuer, mon amour… Je serais fort pour toi ! Le récit est sombre, difficile à entendre, j’ai l’impression de ressentir chaque mot, de manquer d’air moi aussi, d’étouffer sous la chaleur, de ne plus pouvoir émettre le moindre son tellement la douleur est vive dans ma gorge. Elle se serre, d’ailleurs. Je crois ne plus pouvoir parler mais j’écoute. J’investis toute mon énergie dans ma posture, neutre, de marbre. Il le faut. Le camp, les autres femmes plutôt âgées, cette jeune d’une vingtaine d’années venue à son secours. J’entends et acquiesce souvent pour lui signifier mon intérêt, mon attention. « Tous étaient convaincus du bienfondé de ce camp chez les hommes ? Personne n’a tenté de te porter secours ? » L’effet de groupe est parfois difficile à braver, surtout face à de telles problématiques. Le danger rôde et les mises à mort ne doivent poser problème à personne. Les coups, la violence quotidienne et… Mon cœur est à deux doigts d’exploser. Les larmes montent malgré moi. Je les sens brûler mon visage malgré tous mes efforts. Je n’ose plus la regarder car je sais que j’ai échoué… Je m’étais promis de tenir bon, de ne pas la faire se sentir mal… « Continue, s’il te plait ! »
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Mer 28 Oct - 13:38



« Tu m’as jamais demandé de rester Addi. » Jamais. Alors à quoi bon me demander la solution. Peut-être que s’il avait eu envie que je reste il me l’aurait demander. Peut-être que s’il souffrait vraiment de cette relation par intermittence, parfois sans nouvelles, il m’aurait demandé de rester. Au lieu de ça, il est parti chercher ailleurs ce qu’il pensait ne jamais trouver avec moi. Alors qu’il ne m’a jamais demandé de rester. « Je serais restée, parce que je suis libre quand je suis avec toi. J’ai peut-être pas besoin d’aller ailleurs, quand je suis avec toi. Et puis si j’avais besoin de changer de décors, on serait parti ensemble pour changer. » C’est comme ça que j’avais vu les choses, mais j’ai pas eu le temps de lui en parler. Non. « Je sais que tu l’aimes. » Et ce n’est pas un problème. Je comprends qu’il tombe amoureux, c’est inévitable. « Tu vas te perdre, je sais pas si je serais là pour t’aider à te retrouver. » C’est peut-être dur à dire, mais c’est ce que je ressent ici. Parce qu’@addison veut que je reste dans sa vie, mais je suis pas sure d’y avoir ma place s’il remet en cause tout ce en quoi on croit tous les deux. Il n’était pas prêt à ce que je renonce à ma liberté pour lui. Alors il renonce à la sienne pour un autre. Mais je ne veux plus parler de ça. Autant parler de n’importe quoi d’autre. Et quand il embraye sur mon secret, je lui demande s’il veut vraiment tout entendre. Non pas que je le crois pas assez fort pour. C’est juste que je veux pas forcément qu’il pense à moi comme ça. Mais je commence mon récit. Il m’attendrit quand il pense aux animaux, personne ne pense à eux. « Ils ont été volés, comme la majorité des choses que j’avais chez moi pendant ce laps de temps. » Mon frère à bien réussis à récupérer quelques trucs en mon absence. J’imagine que les chèvres, poules et autres animaux sont dans un meilleur foyer maintenant. J’imagine. « Bien sûr, c’est dans les traditions. C’est difficile à entendre de notre point de vue, mais il n’y avait rien à contester. Et ceux qui auraient pu contester ont trop peur. » Je continue, non sans regarder de temps à autre ses réactions. Et quand j’arrive à une partie que j’ai volontairement gardé pour moi quand je parlais de tout ça avec Olivia, j’hésite. L’émotion est palpable sur son visage, il passe par tout un prisme. La colère, la tristesse, la culpabilité. « Non… » Je veux pas continuer, pas s’il est déjà dans cet état. Mais son regard se pose sur moi, il insiste. « Addi… » Je commence, en attrapant sa main avec tendresse. « C’est pas parce que tu vis tout ça à travers mes mots, que ça changera quelque chose. Ça n’allégera pas mon traumatisme. Impossible. » Il veut prendre ma peine et la changer en quelque chose de positif. Il veut tout récupérer et garder la noirceur pour son coeur. Il veut que je garde que la lumière. « Savoir qu’ils m’ont violé régulièrement pendant presque un an, n’y changera rien. Ni pour toi, ni pour moi. » Ça n’enlèvera pas la noirceur autour de mon coeur. Non. Il ne peut pas réparer ça. Personne ne le peut vraiment. J’apprends simplement à vivre avec, à passer d’une émotion à l’autre, me terrer quelques jours parce que je suis submergé par tout ce qui se passe autour de moi et refaire surface avec le sourire. « Tout ce que tu dois savoir c’est que j’ai pensé à toi tous les jours et que Sivan m’a retrouvé. Que j’ai jamais perdu espoir de sortir de cette enfer. » Et je crois que c’est le plus important finalement non ?
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Mer 28 Oct - 23:17




Je le prends peut-être un peu trop personnellement. Je peux lui accorder cela, conscient de ne pas être parfait sous toutes les coutures et d’avoir des torts à mettre en exergue comme n’importe lequel d’entre nous. Mais j’ai un mal fou à acquiescer sans relever la sévérité derrière ses propos, à accepter sans broncher, sans être tenté de piquer comme il semble opportun de le faire pour apporter la touche de contexte qu’elle semble sciemment ou non avoir mis de côté. Je suis blessé de l’entendre dire tout cela, là où je pensais pourtant avoir cicatrisé depuis toutes ces années, depuis nos retrouvailles ici et les quelques explications qui ont permis d’apaiser les chose. « À quel moment aurais-je dû faire cela ? Quand tu as soudainement disparu sans dire aurevoir ? Quand tu n’as laissé aucun moyen d’être contactée à aucun moment ? J’étais censé faire quoi exactement ? Envoyer une colombe en espérant qu’elle finisse par t’atteindre comme par magie ?! » Je sens ma gorge se nouer, mon ton gagner en fermeté. Comment réagir autrement quand le sujet est si personnel, enclin à me faire mal encore et encore. Elle est très injuste de tenir un tel discours, de penser de telles choses alors qu’elle m’a privé de sa présence, de notre amour pendant une période comparable à une éternité. Les mots qui s’en suivent me heurtent, ils me percutent de plein fouet, viennent et reviennent dans mon esprit comme pour faire s’installer un doute, des incertitudes, des réalités alternatives au centre desquelles mes fantasmes prennent vie. Sait-elle depuis combien de temps je rêve à tout cela sans oser le dire ? Depuis combien d’années je n’attends qu’elle ? Non, elle n’a pas l’air de le savoir, pas l’air d’en avoir conscience. Elle n’était pas la seule à se sentir libre en la présence de l’autre, à aimer plus fort que tout le reste, à rêver, respirer, apprécier… Être dans son intégralité, tout simplement. Je frissonne, le cœur à vif, à fleur de peau. Cet avertissement fait mal. Je ne pensais pas qu’elle pourrait me réserver un tel traitement. Je n’ai soudainement plus l’impression de compter à ses yeux. La privation d’une partie de nos habitudes justifie-t-elle un tel traitement ? Est-ce pour cela qu’elle me gardait près d’elle tout ce temps ? « Alors quoi ? Tu vas te détourner et m’abandonner comme tous les autres ? » Je n’en crois pas mes yeux. Je pourrais me mettre à pleurer, j’aimerais être capable de m’arracher le cœur pour ne plus le sentir agoniser comme il le fait. « Je t’encourage à le faire. Je survivrais, je retrouverais mon chemin si nécessaire… Ou pas… Mais je ne te forcerais jamais la main, ne te supplierais jamais de ne pas te détourner si tel est le discours que ton cœur fait s’animer en toi. » Je la déteste pour cela. J’aimerais être capable de la haïr tellement j’ai mal de l’entendre sous-entendre de telles choses. « Je n’ai pas besoin de ta bénédiction. Je veux être auprès de @Shadi. J’ai envie de croire qu’une belle histoire est possible et si tu n’es pas d’accord avec cela… Si ton amour pour moi n’est pas suffisant pour justifier ta présence dans ma vie… Tu es libre de partir, je ne te retiendrais pas ! » J’ai du mal à les prononcer ces mots, ils me demandent une énergie folle. Mon être tout entier tremble à l’idée de la voir se lever pour me quitter. Je ne survivrais pas à cet abandon, je le sais au fond de moi. Elle est la femme de ma vie, je ne vois personne d’autre qu’elle pour mettre au monde nos enfants. Elle est mon idéal… Mais @Shadi ne l’est-il pas aussi ? Je ne le connais pas depuis suffisamment longtemps pour savoir, je n’ai pour certitude que la symphonie qu’il m’inspire, que les battements de ce myocarde qui ne ment jamais. Je l’aime. Son secret nous éloigne d’un terrain houleux mais la douleur persiste. Elle se mue en une autre armée de sensations tout aussi désagréable que je parviens à camoufler à gros renfort de patience et de pudeur. Je l’écoute attentivement, n’hésite pas à interrompre son récit pour poser les questions qui me viennent à l’esprit et manifester l’étendue de mon écoute active. « Rien n’appartient à personne. Les animaux encore moins. Mais je déteste cela, qu’ils puissent être clamés comme des biens, être dérobés sans aucune considération pour ce qu’ils sont réellement ! » Je suis un fervent défenseur des animaux, et cela depuis toujours. Les traditions ne se discutent pas, au même titre que les croyances. Pas par ceux qui n’ont pas le bagage nécessaire pour se permettre un tel luxe. Je comprends que les habitants n’aient pas osé s’interposer. Qui sait le sort qui leur serait réservé, surement bien pire encore que pour Violette même si j’ai du mal à imaginer qu’une telle chose soit possible. Les mots se durcissent, le récit est sombre, psychologiquement dur à encaisser mais je le veux. Je le demande même si les larmes coulent, même si mon corps tout entier se meurt d’entendre de telles choses. Je pourrais en devenir dingue, de savoir qu’elle a été abusée de la sorte, qu’elle a souffert et que personne ne lui est jamais venu en aide. Je pourrais en crever mais pas maintenant… Je me dois de tenir, d’être fort jusqu’à ce que la solitude me permette d’évacuer, de réagir, d’exploser sans aucun témoin. « Continue, s’il te plait ! » Je sais bien que son traumatisme ne s’effacera pas comme par magie, je sais aussi qu’elle ne sera pas soulagée de le partager avec moi mais… Mais peut-être qu’en ayant conscience de tout cela, je pourrais être présent pour elle de la bonne manière, l’aider à se reconstruire en connaissance de cause… Peut-être que je trouverais un moyen de faire la différence à mon niveau, sans prétention. Je ne peux pas agir de la sorte sans savoir, sans tout savoir, aussi dévastateur puisse tout ceci être. « Ça n’aidera personne, comme tu le dis… Mais tu ne seras pas toute seul à le porter. Tu ne seras plus jamais seule ! » Ses proches sont déjà au courant pour la plupart, je le sais, mais elle et moi nous avons une connexion à part, ce n’est pas pareil. Les mots sont souvent inutiles. Mes phalanges se resserrent le long de ses doigts. Elle a pensé à moi tous les jours… Un sanglot brise les nombreuses barrières érigées, ma forteresse a l’air bien ridicule maintenant. Je me reprends en une grande inspiration. « Excuse-moi… » Je ne veux pas qu’elle me pense faible car pour elle, je soulèverais des montagnes, je traverserais un champ miné sans jamais me poser la moindre question ni même ralentir la cadence. Elle est ma force, ma motivation… Elle est mon tout. Je ne veux pas la décevoir et je sais que l’exact opposé est en train de se produire, j’ai brisé ma promesse en laissant mes émotions prendre le dessus. « Je serais là maintenant, si tu le veux ! » Je n’oublie pas la première partie de notre échange, celle qui m’empêche de lui fondre dans les bras pour la serrer fort contre moi comme je l’aimerais par peur d’être repoussé. « Est-ce que… Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ? » Cette distance, je ne la supporte pas. Je n’y arriverais pas.  
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Ven 30 Oct - 0:30



@Addison me trouve injuste. Je le vois dans son regard avant même qu’il ne prenne la parole. Je le vois dans la façon qu’il a de froncer les sourcils. Soucieux. Et il me reparle de mon départ. Je crois qu’il n'a jamais vraiment extériorisé tout ça avec moi. Pas avec cette colère dans les yeux. Et je laisse les mots couler sur moi, essaye de ne pas prendre la violence de son ton au pied de la lettre. Prend du recul, comme je le fais toujours au milieu d’un conflit. Je ne pensais pas à ce moment-là quand je lui disais qu’il n’avait qu’à me dire de rester. Je pensais à l’après jeu, à ce moment où on savait qu’on allait se séparer pour vivre nos aventures. Je ne savais pas qu’il avoir ce regret, cette peur, qu’on ne se revoit plus, que je ne donne plus de nouvelles. Enfin, je m’en doutais. Mais n’avais pas imaginé que c’était si important pour lui au point de renoncer à cette liberté acquise il y a tant d’années pour cette stabilité que je ne lui ai jamais donné. “Je suis désolée d’être parti sans rien te dire.” Mais il savait à l’époque que c’était une éventualité. Que je ne savais pas rester si longtemps au même endroit et que dans mes études je serais certainement parti depuis longtemps. Il m’était même arrivé de le faire pour deux semaines de vacances, à peine un mot griffonné, à peine des paroles échangées et j’étais déjà sur la route. Je n’en suis pas moins désolée. “Je voulais dire … pour après le jeu.” J’ose à peine laisser entendre, alors que la colère dans ses yeux ne semble pas vouloir s’éteindre. Elle semble à peine se figer quand je lui dis que je serais resté. Parce que je suis libre avec lui, je n’ai pas besoin de plus finalement ? Une colère qui se fige pour mieux doubler d’intensité quand je lui avoue du bout des lèvres, ne pas savoir si je serais là pour le jour où se rendra compte que cette alternative n’était pas bonne pour lui. Et ses mots me brisent le cœur. Je ne veux pas l’abandonner. Je ne suis juste pas certaine de pouvoir être là, d’avoir les épaules pour. “Je ne veux pas le faire, je ne veux pas t’abandonner.” Je lui dis, le cœur qui s’accélère alors qu’il m’encourage à la faire. Il me coupe le souffle quand il parle de cette bénédiction que je n’ai jamais imaginée lui donner pour cette histoire avec Shadi. Il fait bien ce qu’il veut. Ce n’est pas le problème. Le reste n’est pas mieux. Le reste me laisse sans voix. Et je ne dis rien justement, ne répond rien. Parce que ce n’est pas ce que j’envisageais pour nous. Je me retiens de lui dire qu’il me brise le cœur. Laisse le silence s’installer entre nous et la conversation dériver sur mon secret. Que je conte en passant par les détails les plus futiles. Perturbée par ce début de conversation, je ne choisis pas vraiment les bons mots. Quand je parle de ses animaux qui m’ont été volés. Il a raison, ils n’appartiennent à personne. “Peut-être qu’ils ont été sauvés.” Un murmure, parce qu’on ne sait pas ce qu’il est advenu de ces animaux. Et il est facile de penser que tout dans l’histoire est sombre et mauvais, mais moi j’ai envie de crois qu’une âme douce et charitable a finalement décidé de s’occuper de ces animaux. Parce que le récit devient de plus en plus douloureux. Surtout pour lui et je refuse de continuer. Il insiste mais je lui fais non de la tête, ça ne me semble pas sain du tout. Il veut porter ma peine avec moi, mon expérience, mon traumatisme. Il veut me sauver, comme il le fait si bien avec d’autres. Mais ce n’était pas son rôle dans cette histoire. “Je n’étais pas seule.” Je ne l’ai jamais été. Comme je lui dis par la suite, j’ai pensé à lui tous les jours. Alors il était là. Et ses larmes elles coulent sur ses joues. Je tiens bon moi, je ne veux pas pleurer. Il s’excuse. Il les porte si bien ses émotions, je ne pourrais pas lui en vouloir pour ça. Alors je le rassure d’une caresse sur sa main. Ça me brise le cœur quand il me demande avant de me prendre dans ses bras. Et si durant la révélation j’étais pas du tout réceptive, je veux qu’il continue d’avoir des gestes spontanés avec moi. Malgré les mots durs de tout à l’heure. Alors sans attendre je pose ma tête contre le haut de son torse et laisse ses bras protecteurs me choyer. “Vis ton histoire avec @Shadi comme tu l’entends. Je serais là.” Et ça me coûte de le dire. Vraiment. Je ferais de mon mieux pour être là, pour ne pas nourrir d’amertume en ce qui concerne notre relation.  Je regrette qu’il ne cherche pas chez moi, ce qu’il semble avoir trouvé chez Shadi. Je regrette qu’il ne me laisse pas la chance de lui donner ce dont il pense avoir besoin. Je regrette qu’il change sa façon de penser l’amour, parce que je n’ai plus l’impression d’y avoir ma place. Pas si je ne peux plus l’embrasser, l’aimer. Il le sait que je vis l’amour par le corps. Et que son corps contre le mien, c’est la plus belle des harmonies. Il nous enlève ça. Il m’enlève ça. J’avais besoin de ça, de lui pour me reconstruire. Et je sais que c’est égoïste. Mais je suis déçue, de ne plus avoir droit à lui, quand une simple étreinte semble réparer mon cœur.
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Re: I feed you my love + Violette (2 6 / 1 0 ~ 1 7 h 0 0)
Sam 31 Oct - 15:46




Je passe par un panel tellement large d’émotions qu’il m’est difficile de me concentrer sur une seule en particulier. Il est extrêmement rare que je me sente aussi peu à l’aise avec mes propres sentiments, en proie à une perte de contrôle que je crains pour l’agressivité qu’elle pourrait faire ressurgir. Je ne suis pas habitué à éprouver une telle colère, encore moins à l’égard de Violette à qui je n’ai jamais rien reproché comme mes pensées m’exigent de le faire actuellement. Ce n’est pas nous, ce n’est pas moi, mais elle presse des failles qui font se rouvrir des plaies jamais vraiment cicatrisées. Ses accusations font remonter l’injustice avec laquelle elle me donne l’impression d’être considéré. Comment peut-elle me dire de telles choses quand on sait comment tout cela s’est terminé la dernière fois ? Mon regard s’assombrit à une allure folle, mes muscles se contractent et mon cœur se resserre davantage encore. J’ai l’impression qu’il va exploser, me terrasser et qu’il n’y aura plus rien après cela. J’aimerais pouvoir arrêter le temps, que tout s’arrête pour ne plus jamais ressentir de telles choses. Je hais cela. Je pourrais la haïr pour ce mauvais rebondissement que je ne comprends pas. Pourquoi est-elle si en colère contre moi ? Pourquoi m’en veut-elle à ce point pour quelque chose qui semble parfois couler de source ? Je parviens à maitriser le flux ininterrompu d’idées qui me viennent comme des flashs, à faire taire cette impulsivité pour trouver comment mettre des mots sur mes doutes, mon incompréhension, ma tristesse et la frustration qui en découle. Je ne peux pas l’accuser de tous les maux, nous sommes deux dans cette galère et je sais que si elle souffre, elle aussi, c’est uniquement à cause de moi. Je suis autant coupable de sa douleur qu’elle l’est de la mienne. Elle s’excuse pour son départ, Violette, et j’ignore si ses mots suffisent à laver la peine que m’inspire cette période plus sombre de ma vie. Mes yeux pétillent, menacent de laisser s’abattre sur mes joues un torrent de larmes qui me permettrait pour la première fois d’expulser tout ce mal qui me ronge. Je ne suis pas rancunier, ça n’a jamais été mon truc mais j’ai du mal à oublier la détresse qui s’est installée au point de gangréner mon esprit lorsque j’ai réalisé qu’elle ne reviendrait pas sans trouver comment justifier un tel départ. Je n’avais pas suffisamment de recul pour simplement réagir comme je le ferais maintenant, avec l’assurance de la retrouver lorsque le moment sera venu. En ayant conscience que l’amour, quand il s’agit de la petite brune, ne se résume pas à une présence physique. Je ne pouvais tout bonnement pas penser à cette connexion que rien ne peut interrompre entre nous, à ce lien quasi-surnaturel car mon esprit était occupé à chercher des torts, ceux qui lui auraient donné envie de partir, de me laisser… Je me suis senti abandonné, oui, mais c’est finalement la culpabilité qui a fini par me dévorer au point où cette cicatrise refuse de se refermer totalement. Je continue à croire que quelque chose en moi l’a fait fuir à ce moment bien précis, que je n’étais pas suffisant, que quelque chose lui manquait pour être heureuse avec moi. C’est dur, d’en venir à penser cela de soi-même. J’ai peur que @Shadi en fasse de même tôt ou tard, qu’il se détourne après avoir réalisé qu’il mérite mieux que moi. Les nerfs à vif, j’ai du mal à entendre cette précision qu’elle apporte comme pour légitimer ses propos, le contenu de ses reproches. Après le jeu… Je n’ai pas le temps de réfléchir à tout cela, de considérer les choses comme il le faudrait. Mon cœur est anéanti par son récit qu’elle refuse de terminer. Je ne suis pas assez fort, même pour cela, même pour l’accompagner dans ses souffrances et je me déteste pour cela. Aujourd’hui, je me déteste pour tout. Elle m’autorise à l’enlacer et à nouveau je me sens entier. Ce contact, je suis incapable de le décrire. Il semble si anodin et pourtant si… Unique ? Il est chargé en énergie, doté d’une électricité qui ne peut pas laisser indifférent. Je sais qu’elle le ressent, elle aussi, et ses mots me reviennent comme un boomerang. Je réalise et ne l’écoute plus lorsqu’elle me donne sa bénédiction. « Tu… Tu aurais été prête à envisager rester… Avec moi ? À Nice ? Mais… Et toi ? Et ta liberté ? Et ton désir de vivre des tas d’aventures ? Tu sais que jamais je ne me permettrais de te brider, de t’empêcher d’être heureuse en te privant de ce que tu es… Je ne pourrais jamais plus me regarder dans une glace si je t’imposais un tel choix… Si tu le faisais à contrecœur. Je ne veux pas être ce garçon, tu ne devrais pas avoir à sacrifier ta vie, ce que tu es par amour ! Je ne veux pas t’aimer nocivement, être un poison qui se répand dans tes veines comme un virus incurable… Je ne veux pas qu’un jour… Qu’un jour tu puisses me détester pour avoir été un frein, un boulet accroché à ta cheville. » C’est ce que je serais, si je décidais de complètement rétropédaler par amour… Car nous savons tous les deux que jamais je ne cesserais de l’aimer et de vouloir la chérir.



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