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 a case for shame (jeudi, 14h24)


i'm from season two, b*tch
Noor
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Noor



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a case for shame (jeudi, 14h24)
Dim 25 Oct - 13:19



Elle a abordé la question du ski de la même façon qu'elle aborde tout dans sa vie : avec une détermination qui frôle l'inconscience. Elle a refusé qu'un moniteur lui explique les rudiments du sport et s'est contentée d'enfiler les chaussures, monter sur les skis et prier pour qu'elle survive à la piste verte sur laquelle on l'a orientée en bonne débutante qui se respecte. Après trois tentatives compliquées sur le téléski – un ski finissant toujours par chevaucher l'autre et entraîner une chute – elle a fini par arriver au sommet de la piste, l'expression d'une rockstar sur le visage. Mael lui a expliqué qu'il fallait faire du chasse-neige au début, le temps de trouver son équilibre et d'éviter de foncer tout droit telle la fusée qu'elle est et potentiellement se tuer au passage. Mais Noor a décidé d'ignorer ces conseils et de s'inspirer des quelques skieurs passés à côté d'elle, leurs mouvements souples et précis, le planter de bâton assuré, les virages élégants, gauche droite gauche droite, boum arrêt. Elle peut le faire, c'est certain. Alors Noor se lance, skis en avant, et constate rapidement qu'en plus de prendre un peu trop de vitesse, elle ne sait pas freiner et son équilibre est plus que précaire parce qu'elle n'est pas à l'aise. « Ah ah ah aaaaaaaaaah » elle commente chacun de ses mouvements maladroits, les caméras juste derrière elle pour immortaliser ce moment inévitable où un ski vient couper le chemin de l'autre, provoquant une chute de plusieurs mètres un peu brutale, coup de ski déchaussé dans la gueule, à moins que ça ne soit le bâton, aucune idée elle se contente juste d'attendre qu'elle s'arrête, les yeux fermés pour ne pas voir le massacre. Quand elle les rouvre, c'est tête dans la neige, dans une position inconfortable et une douleur vive au genou. Son premier réflexe est d'observer les alentours et de constater qu'elle a glissé jusqu'à un fossé, peu profond mais sans la moindre possibilité de s'en extraire avec un ski, un bâton et un genou qui a l'air d'avoir pris cher. « Putain de merde » elle souffle en essayant de se remettre debout, la main appuyée sur un arbre. « De l'aide ? Someone ? Anyone ?? » elle appelle d'une voix misérable, déjà soulée par le programme de l'après-midi qui tourne court. Le salut apparaît enfin, avec la vision de quelqu'un qui a du la voir se vautrer et voler à son secours. « Ah trop b... » elle s'interrompt en reconnaissant @Addison, et ses lèvres se retroussent en une grimace. Pas lui. Tout sauf lui. Sa dignité est littéralement en jeu. « Evidemment... » elle lève les yeux au ciel, dissimulés sous ses lunettes. Mais elle doit choisir entre protéger son égo et rester coincée là pendant des heures, lui laissant des options plus que limitées. « Je crois que je me suis fait mal au genou, je peux pas vraiment m'appuyer dessus » elle admet, penaude, en évitant le regard d'Addison. « J'ai besoin d'aide pour remonter. » Ca lui écorche vraiment, vraiment les lèvres. « S'il te plaît. » Coup de grâce pour son honneur déjà malmené.
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Re: a case for shame (jeudi, 14h24)
Dim 25 Oct - 22:55





J’ai un goût extrêmement prononcé pour le challenge, le rush d’adrénaline qui dévore tout sur son passage et te donne l’impression d’être invincible le temps d’une ou deux minutes. J’ai toujours eu un appétit particulier pour les sensations fortes, du simple saut en parachute à un plongeon depuis un pont, le genre de trucs que l’on trouve parfois sur les réseaux sociaux et qui agacent ou font rêver, au choix. Moins extrême, mais tout aussi excitant, je me frotte au ski pour la première fois de ma vie. La neige n’est pas vraiment légion à Nice et les vacances d’hiver ne se sont jamais naturellement imposées à moi. Sans dire qu’une telle activité ne m’attire pas, j’ai toujours trouvé moyen de prioriser d’autres sports, d’autres climats ou d’autres périodes pour m’éloigner de mon petit coin de paradis, un sac à dos sur les épaules. Dans d’autres circonstances, et si je m’étais aventuré sur la neige plusieurs fois par le passé, je ne me retrouverais pas à tâter le terrain timidement, jamais vraiment à l’aise sur mes skis et tenté de les renvoyer tout droit au placard pour favoriser l’usage d’une luge qui n’évitera malgré tout pas une chute dantesque, comme dans les films. Pas du genre à abandonner à la première difficulté, bien au contraire, c’est mon mental d’acier qui prend le dessus et me motive à m’élancer sans réfléchir. La première glissade est catastrophique, ponctuée de nombreuses interruptions elles-mêmes motivées par un nombre incalculable de chutes qui devraient ravir la Production en mal d’images à glisser dans un bêtisier de fin d’année. La seconde glissade, elle, est déjà nettement plus prometteuse, peut-être parce que j’ai compris comment m’orienter, comment mieux me tenir… Practice makes everything better plus que jamais et la troisième semble même suffisamment appréciable pour que je sois tenté de réitérer l’expérience. Je suis interrompu en plein milieu de ma descente par des appels à l’aide, une voix féminine que je ne reconnais pas sur le moment. Je ne maitrise peut-être pas aussi bien la neige que l’eau, symbole de ma profession de sauveteur, mais je m’élance à corps perdu, les hurlements comme seule arme pour identifier la région d’où provient ce bruit qui pourrait surement provoquer une avalanche si la neige n’était pas aussi artificielle et surement pas assez épaisse. Je n’y connais rien, à la poudre blanche, peut-être qu’une telle catastrophe est possible. Je serais bien tenté de quémander le silence mais à la place de la victime, je rentrerais surement dans une colère noire. Je préfère donc m’abstenir et avancer rapidement tout en restant prudent. Je repère une silhouette, coincée dans un petit fossé et m’en rapproche à vive allure. « Rien de cassé ? » Les secondes défilent et je reconnais enfin la personne qui se trouve là. Il ne s’agit pas d’un touriste ou d’un citoyen lambda, non… Quelle ironie. Si ma rancœur s’élève l’espace d’une brève seconde pour me convaincre de tourner les talons, je ne suis pas assez puéril et idiot pour agir de la sorte. Peu importe nos différents, rien ne m’importe si ce n’est sa sécurité. « Tu as mal quelque part ? Sur une échelle de un à dix ? » Je renonce à mes skis que je cale du mieux que je peux contre un arbre et me penche pour observer ma camarade en fâcheuse posture. Son genou, l’information reste gravée dans ma mémoire à court terme. Elle n’arrive pas à s’appuyer dessus. « Endolori en réaction à la chute ou cassé ? » Je me glisse dans le renforcement pour la rejoindre, sur les genoux. « Je vais te sortir de là, c’est une promesse ! » Quoiqu’elle puisse penser de mon honneur, je tiens ma parole et ne laisse jamais personne dans le besoin, quitte à me mettre en danger moi-même. « Accroche-toi à mon cou, je vais te porter ! » Ce n’est pas la princesse que j’imaginais escorter de la sorte, mais je n’ai pas vraiment le temps de me faire ce genre de réflexions pour le moment. On verra plus tard.
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Re: a case for shame (jeudi, 14h24)
Lun 26 Oct - 20:43



Se péter le genou pour se faire sauver par @Addison, c'est un peu tomber de Charybde en Scylla (du moins si Noor connaissait cette expression). Ou bien, plus proche de ses références, c'est aussi ironique qu'une putain de chanson d'Alanis Morrisette. Elle tire une gueule de cent pieds de long parce qu'elle sait très bien que si elle se montre désagréable y a moyen qu'il l'abandonne à son triste sort et qu'elle crève au beau milieu de la pampa canadienne, ce qui serait fort dommage il faut bien le reconnaître. Addison est moins puéril qu'elle, parce qu'avant de venir à sa rescousse elle aurait largement profité de la situation pour se foutre de sa gueule, mais lui a au moins la classe de ne pas le faire et de prendre sa mission de sauvetage très au sérieux. En même temps le gars a apparemment sauvé un type de la mort avec son massage cardiaque, il irait pas la laisser solo en galérienne en abusant de la situation (lui). « Au genou » elle se plaint en le désignant d'un geste de la main. « Heu... au moins 25 là je crois. » Jamais dans l'excès, même si elle sait très bien qu'elle ment. Dans son propre intérêt, elle décide d'arrêter deux secondes l'abus et de recouvrer un peu de sérieux. « Non, je sais pas, 4 ? 5 ? » Elle a entendu dire que personne peut avoir 10/10 en douleur parce que ce serait pas supportable physiquement. Quatre/cinq ça lui paraît approprié, elle a mal mais elle pense que c'est davantage lié au choc qu'à une vraie blessure. Faut pas croire, pour un corps si menu format poupée de poche, elle est étonnamment résistante. Beaucoup de pratique, vu sa stabilité quand elle est bourrée. « Je sais pas trop, non plutôt la chute je pense » elle répond avant de tenter de se mettre debout en prenant appui sur un arbre. « Aïe aïe aïe aïe » elle enchaîne, une grimace sur le visage, avant de constater que la douleur est moins importante que prévue. « Non en fait ça va, je peux pas m'appuyer trop dessus mais je peux me mettre debout ». Plutôt bon signe, même pour la noob qu'elle est en matière de médecine. Addison s'emballe, à carrément lui promettre qu'il va la sortir de là et elle a beaucoup de mal à retenir un ricanement. Manque plus que la cape et la musique de Superman en fond sonore pour parfaire le cliché. « Trop bien, comme ça tu pourras raconter à tout le monde comment t'es le plus sympa d'être venu à la rescousse de ta pire ennemie » elle lance en prenant une voix haut perché et moqueuse. A sa place en tout cas, elle le ferait. Ou plutôt elle aurait envisagé de le faire, avant d'abandonner l'idée parce qu'elle sait quand ne pas être complètement immature. « Mmmmpffff t'es vraiment sûr de toi là ? » elle lui oppose, parce que son égo a déjà assez morflé pour pas se faire ramener en bas de la piste portée comme la princesse qu'elle n'est pas. Si Oli la capte elle va se foutre de sa gueule pour les 3 ans à venir et ça la gonfle déjà rien que d'y penser. « Je vais commencer par juste m'appuyer sur toi » elle suggère à la place en boitillant pour se tourner vers lui et s'agripper au Français. Il apparaît rapidement que son genou ne supportera pas la pente à remonter et elle abandonne l'idée quand il devient clair qu'elle risque de se blesser plus qu'autre chose. « Bon ok, mais juste pour remonter le fossé. Après tu me lâches, je sais que tu me kiffes grave en vrai mais quand même ». Ah, elle l'entend déjà soupirer de là, et ça lui arrache un gros ricanement de gamine. « C'est bon je rigole m'abandonne pas ici, y a des ours. »
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Re: a case for shame (jeudi, 14h24)
Mar 27 Oct - 22:53




Je reconsidère à deux fois m’aventurer sur un tel chemin, hésite malgré l’évidence que sera ma décision tôt ou tard. Je n’ai pas pour habitude de détourner le regard lorsque quelqu’un se trouve en fâcheuse posture près de moi. Je ne figure pas non plus parmi ceux qui préfèrent prendre la fuite ou dégainer leur smartphone pour immortaliser une agression lorsqu’elle a lieu. Non, je suis plutôt l’imbécile qui saute dans le tas et va secourir la personne attaquée sans réfléchir aux conséquences. On peut me qualifier de bien des façons, user de termes péjoratifs qui, pour la plupart, sont indéniables puisqu’il n’y a jamais de fumée sans feu de toute façon, mais je ne laisserais jamais personne dans le pétrin, pas même mon Némésis. Ma descente est nettement plus lente à présent, comme s’il était nécessaire que je m’arme en conséquence, que je me prépare à la salve qui s’apprête à être enclenchée dès lors que ses prunelles croiseront les miennes et qu’elle comprendra. Je prends une ultime inspiration, comme pour m’apporter le courage et la force nécessaire afin d’arriver à avoir le dos large. Bulletproof, diraient plutôt certains de nos camarades. Cette route, je sais qu’elle ne m’apportera rien, si ce n’est des problèmes et une nouvelle confrontation à laquelle je n’ai même pas envie de prendre part passivement. Si j’ai contribué à abreuver les flammes de ce feu sacré qui l’anime à mon sujet, je ne crois pas avoir mérité le quart de ce qu’elle m’a mis dans la figure ces derniers temps. Puis-je voir des images sur lesquelles je m’exprime à son sujet diffusées tôt ou tard, au détour d’un prime ? Très probablement. Suis-je l’hypocrite qu’elle semble avoir plaisir à dépeindre ? Je ne crois pas. Je n’ai trahi personne au sens premier du terme ici, je n’ai jamais mis en danger mon équipe bien que la valeur liée à une telle action puisse être discutée et très largement remise en perspective. Plus le temps passe, et moins je crois qu’il sera possible de communiquer avec elle, de l’atteindre sans m’emporter à mon tour. Nous ne sommes tout bonnement pas compatibles. En dépit de tout cela, elle reste une femme que je respecte pour son parcours, pour les qualités évidentes qui ressortent lorsqu’elle passe du temps avec les autres. Peut-être est-ce aussi pour cela que je n’hésite pas vraiment avant de m’aventurer dans ce trou. Il est trop tard pour reculer à présent. Elle tire la tronche, je n’en attendais pas moins d’elle. Je repère son genou, le tissu semble quelque peu arraché à ce niveau-là, une vilaine coupure qui doit largement contribuer à la douleur qu’elle ressent. Je lève les yeux au ciel, incapable de me retenir trop longtemps, lorsqu’elle compare sa douleur à un vingt-cinq avant de se raviser et de m’offrir une réponse utile et réaliste qui me satisfait amplement. « D’accord, ce n’est probablement pas cassé alors ! Tu n’as aucun souci avec tes orteils, tu peux les bouger sans problème ? Pas de fourmis dans la jambe ? » Je ne suis peut-être pas toubib, mais j’ai malgré tout fait mes armes pendant un temps sur les bancs de la fac de médecine avant de renoncer. J’ai gardé des bases de cette période, suffisamment pour pouvoir adopter un semblant de comportement réfléchi. Elle tente de se relever après un passage ultra rapide par la case diagnostique et le résultat est, n’ayons pas peur des mots, en demi-teinte. Elle ne pourra pas effectuer l’intégralité de la distance ainsi, c’est impossible. Si la fin du monde menaçait de nous emporter, peut-être que l’adrénaline lui permettrait de supporter la douleur et d’avancer sans même y penser mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Elle ricane comme la hyène qu’elle est et me fait lever les yeux au ciel à nouveau. « C’est ce que tu ferais sans aucun doute. Tu m’aurais peut-être même laissé pourrir ici un moment, en attendant que je te dise tout ce que tu veux entendre pour décider de m’apporter ton aide mais ce n’est pas mon genre. Me vanter de ce genre de trucs, ce n’est pas ma tasse de thé ! » Je l’observe, rassuré malgré tout de la voir suffisamment peu terrassée par la douleur pour faire preuve de répondant et reprend, agacé malgré tout. « En revanche si tu veux te débrouiller comme une grande pour ne surtout rien avoir à faire avec l’hypocrite que je suis. Je t’en prie, be my guest. J’irais m’installer un peu plus loin en attendant… Tu sais… Pour me moquer comme tu le dis si bien ! » Le sérieux reprend finalement le dessus et je lui propose de la porter pour rejoindre notre objectif, là où elle pourra obtenir les soins nécessaires quoiqu’il arrive. Suis-je persuadé qu’il s’agit de la meilleure option ? « À moins que tu sois en état de remettre tes skis pour descendre ou de marcher sur une longue distance en pente, avec de la neige potentiellement glissante sous tes pieds… Je crois que oui ! » Fierté oblige, ce n’est pas la solution qu’elle décide d’envisager et je respecte cela. Sa tentative est… Risible, même si je m’abstiens de tout commentaire et demeure stoïque. « Allons-y. » Je me cambre pour tendre un bras en avant. « Tu crois pouvoir lever la jambe jusqu’à mon bras ? Oh et… Tu survivras au fait de t’agripper à mon cou ? Je ne voudrais pas rendre ton voyage insupportable ! » Je fais preuve d’une ironie mielleuse qui me ferait gerber le reste du temps, bientôt achevé par son affirmation tout aussi sarcastique. « Bien-sûr… J’ai même imprimé des photos de toi sur les réseaux pour les afficher dans ma chambre. @Shadi et moi on les regarde tous les soirs avant d’aller dormir pour faire de beaux rêves ! » L’abandonner. L’idée aurait quand même du bon si je n’étais pas aussi consciencieux et inquiet malgré tout. La jeune femme dans une position suffisamment confortable et stable, mes biceps sollicités par son petit gabarit sans vraiment trop le ressentir pour le moment… Il est temps de se mettre en route. « Tu n’as pas froid ? » Après un choc, même minime, je ne serais pas surpris qu’elle se sente complètement glacée.
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Re: a case for shame (jeudi, 14h24)
Jeu 29 Oct - 20:58



Elle se demande si le mec a fait des études de médecine ou simplement trop regardé Grey's Anatomy mais il pose des questions avec tellement d'assurance qu'elle est un peu obligée de le considérer sérieusement, comme s'il savait vraiment ce qu'il faisait. Elle tente de bouger ses orteils écrasés dans sa chaussure de ski et se contente d'acquiescer. « Difficile à dire mais ouais, ça a l'air de fonctionner normalement. Et non pas de fourmis dans les jambes ». Elle a juste tapé un peu fort son genou, ça semble être la réponse la plus logique même pour la noob qu'elle est en médecine. Il tente de deviner ce qu'elle ferait dans la situation inverse et évidemment, même s'il n'a pas complètement tort, Noor va dire le contraire pour le plaisir de ne pas lui donner raison. En vérité, elle ne l'aurait même probablement pas fait, parce qu'elle est une personne décente et qu'il y a des moments où il faut savoir mettre sa rancoeur de côté pour assister quelqu'un, même elle n'est pas connasse au point de le laisser en galère, mais elle peut deviner sans trop de mal qu'il ne va pas le croire. « Non, je serais venue t'aider sans hésiter. Ca veut pas dire que je me serais pas foutue de ta gueule au passage ou que j'aurais pas raconté à tort et à travers l'histoire, mais si tu penses que je t'aurais laissé crever la bouche ouverte c'est que tu me connais pas. » Ce qui n'a rien de surprenant, ils n'ont jamais eu la moindre discussion permettant d'en apprendre plus sur l'autre, leurs échanges se limitant le plus généralement à s'en foutre plein la gueule. Elle est certaine qu'il serait très surpris de savoir comment elle se comporte le reste du temps – spoiler alert : comme une personne normale – et qu'elle n'est définitivement pas la meuf dont il a dépeint le portrait pas plus tard que la semaine dernière lors de la soirée de Niña. Y a des choses qu'il a dites qui lui sont restées en travers de la gorge, parce qu'il se plante royalement à son sujet, tandis que lui à l'inverse ne lui a jamais donné aucune raison de croire qu'elle se trompait sur lui : si jamais, il a surtout fait l'inverse, en protégeant ses potes again and again tout en l'accusant de faire la même chose (avec au moins le mérite de l'admettre sans sourciller). Oui, à ses yeux Addison est un faux-cul, elle suppose qu'il doit bien avoir des qualités quelque part pour être apprécié dans le jeu mais on peut pas dire qu'il les ait spécialement montrées avec elle... à l'inverse de son hypocrisie qu'elle a pu apprécier en long, en large et en travers. « Je te rassure, j'aurais la même réaction avec n'importe qui » elle affirme en le toisant. Noor déteste qu'on vole à son secours et déteste se sentir impuissante. Que ça soit Addison ne fait que rajouter une couche supplémentaire d'agacement, mais ça ne change absolument pas le fond du problème : elle prend comme un affront le fait de ne pas pouvoir se sortir seule de situations foireuses. « Même en temps normal je serais déjà incapable de le faire, alors c'est pas dans la situation actuelle que je vais me découvrir un talent pour le ski » elle fait remarquer. Sans quoi elle serait pas dans un fossé comme une galérienne, duh. « Je vais prendre sur moi » elle répond, en mode princesse trop précieuse mais qui n'a pas vraiment le choix. Il tente un petit sarcasme qu'elle accueille dans une vague esquisse de sourire – faudrait pas qu'il lui arrache de son plein gré un véritable sourire quand même – avant de lever les yeux au ciel. « Fais gaffe, un peu plus et tu te transformeras en Adrien. » Le cassos qui publie des photos d'elle sur sa page sans avoir eu ne serait-ce que l'autorisation de prendre les photos pour commencer. Clairement la notion de consentement chez lui a l'air un peu approximative et pour tous ses défauts, elle doute qu'Addison soit le même genre. « Non ça va pour le moment. » Il la soulève sans problème vu son corps menu et elle s'accroche à contrecoeur à lui pour ne pas tomber tandis qu'il la ramène sur un sol plus plat. En pente, certes, mais assez stable pour qu'elle puisse avancer correctement. C'est qu'une piste verte après tout. « Vas-y c'est bon tu peux me reposer, flemme d'être une princesse » elle se marre, jamais à court d'auto-dérision vu qu'on l'a trop souvent prise pour ça au début du jeu. Il lui a fallu du temps pour se débarrasser de cette image totalement fausse et en adopter une autre, celle de la grande gueule drama queen en manque d'attention. Pas plus flatteuse, mais peut-être un poil plus proche de la réalité, s'il fallait choisir. « Merci » elle finit par souffler du bout des lèvres, parce qu'elle est polie parfois Noor. « Tu marques des points. Pas assez pour que je t'apprécie, mais t'es moins dans les abysses de mon respect so there's that. » Plutôt crever que de faire un véritable compliment mais dans sa tête à elle, ça y ressemble un peu. Faut juste pas être trop susceptible ou en attendre plus de sa part.
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Re: a case for shame (jeudi, 14h24)
Ven 30 Oct - 22:36





Je ne m’attendais pas à me retrouver dans une telle situation cet après-midi. J’irais même jusqu’à dire que je ne pensais pas avoir à échanger plus qu’une ou deux phrases avec Noor qui, parmi tous les candidats, est celle que je prends le plus grand soin d’éviter depuis le début de nos accrochages. Ils se sont régularisés avec les semaines, j’irais même jusqu’à dire que nous avons tous les deux été victimes d’une progression que nous n’imaginions pas possible, au point où mon élimination semblait clairement figurer parmi ses objectifs secondaires. Je ne suis pas stupide et me doute que je lui dois en partie mon pourcentage en demi-teinte aux derniers ballotages, à elle et son petit groupe d’amis que j’ai pointé du doigt à l’issue de la soirée organisée par notre chroniqueuse choc. J’assume d’être cet individu qui prononce les mots et ose dire ce qui peut avoir tendance à fâcher. Ma camarade peut me reprocher une infinité de choses, mais ma franchise n’est clairement pas à remettre en cause, au même titre que ma transparence. J’ai assumé l’ensemble de mes actions ici, contrairement à certains de nos camarades que j’attends avec impatience de voir tomber lorsque les révélations seront balancées sur un plateau au détour d’un prime. Il n’en reste plus que deux, les masques tomberont quoiqu’il arrive, j’en suis certain. En attendant, je m’inquiète de son état, de la douleur qui l’empêche de se redresser correctement sur son genou pour se déplacer. Si nous nous trouvions dans la rue, la situation ne serait clairement pas plus problématique que cela mais ici, au beau milieu de la neige, tout semble nettement plus compliqué. Aucun problème pour bouger ses doigts de pied, pas non plus de fourmis dans les jambes. J’acquiesce, concentré, tandis que ma liste d’items à vérifier avant d’oser songer à la déplacer se réduit dans ma tête. « C’est bien… C’est même très bien ! » Le genou a été talé dans la chute, mais elle pourra retrouver l’ensemble de ses capacités sous quelques heures, dès demain matin au pire des cas après une bonne nuit de sommeil réparateur. Je ne suis plus inquiet du tout. Je ne sais pas ce qu’elle aurait fait à ma place, c’est un fait indéniable. Je ne risque pas de la contredire là-dessus, bien au contraire, j’acquiesce même à tout ce qu’elle dit sans broncher. « Tu as raison, je ne te connais pas. On ne se connait pas tout court. » Je prends un court instant pour réfléchir à la suite, parce qu’il y a bien une chose que je suis tenté de dire au risque de me mettre à découvert. La transparence, comme toujours, quoiqu’elle puisse en dire. « Je te demande pardon, si parfois je t’ai jugé à tort ! Ne crois pas que je suis convaincu du bienfondé de mes positions ou persuadé que tu as tort sur toute la ligne. J’ai conscience de ne pas toujours avoir été de bonne composition avec toi. » Je n’irais pas plus loin, l’effort est déjà monumental à notre échelle. Je n’oublie pas non plus qu’il faut être deux pour créer un conflit. Tout seul, on ne fait que s’époumoner et perdre son temps. « Le ski, c’est une torture. Un peu comme le skateboard ! Je suis meilleur dans l’eau ou à même le sol que surélevé d’une manière ou d’une autre. » Un fin sourire se dessine timidement sur mes lèvres, comme un moyen de lui signifier qu’on se retrouve enfin sur une chose, notre incapacité à tenir bon la barre sur ces maudits machins que tout le monde appelle skis mais que j’aurais plutôt tendance à comparer à des outils de torture. Je pouffe de rire lorsqu’elle mentionne @Adrien, incapable d’avoir le moindre contrôle sur mes émotions lorsqu’on tape si facilement là où il faut. « Les bruits de couloir étaient donc véridiques. Il était complètement fou de toi ?! » Je peux comprendre pourquoi en toute objectivité. Entendez par là qu’il est impossible de ne pas reconnaitre sa beauté physique. Noor est une très belle femme et affirmer l’inverse reviendrait à se moquer du monde. Je ne pourrais pas en dire autant de sa personnalité en revanche, pas en l’état, mais je me refuse à la juger davantage sans véritablement la connaitre. Je la soulève, remonte ce tas de neige jusqu’à atteindre une portion plus accessible de cette pente qui lui permettra de reprendre le contrôle tout en conservant un appui contre mon épaule. « J’espère que ça vaut au moins cinq étoiles sur Uber ou BlaBla Car ! » Une touche d’humour ne fera de mal à personne, qu’on se le dise. Elle me remercie et cette attitude très humaine et censée fait s’étirer à nouveau mes lèvres en un sourire qu’il m’embêterait presque de laisser filtrer de la sorte, fierté oblige. « Je t’en prie. Comme tu le disais si bien tout à l’heure. Les sentiments n’ont pas leur place quand quelqu’un est en galère. » Je quitte les tréfonds du sol dans lequel elle m’a enterré à défaut de solliciter son appréciation et c’est un bon début. « De même. Je te supporterais presque. Quelques secondes à peine, mais c’est déjà un progrès assez spectaculaire ! »  



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