Putain l'égoïsme des fumeurs à imposer leur pause à tout le monde ça l'avait toujours consternée. Elle le presse,
@Jules, parce qu'elle trépigne d'impatience à l'idée de dévaler la piste noire qu'ils ont manqué parce que monsieur était trop focus sur son kiff en pleine descente. «
Oui bah ça fait deux fois. » elle râle gentiment -c'est possible, à force ils avaient tous saisi qu'il y avait plus de forme que de fond dans ses complaintes- complètement remise à sa directive à lui. Olivia c'était la môme dont les parents n'avaient jamais eu de contraintes financières, l'initiant à tous ces rituels de richouz tels que les vacances au Val Thorens sans limite de budget. Tellement qu'elle n'avait compris que vers la fin de son adolescence à quel point les forfaits étaient indécents pour le commun des mortels. «
Yes. » elle confirme, how surprising. Jules il la dose dans les clichés comme elle le fait avec lui et lui aussi ça lui permet parfois de mettre le doigt sur un truc de juste. «
On fait des week-ends régulièrement dans le chalet d'un pote l'hiver. Gros kiff. » Et quand c'était pas dispo, well, ils réservaient une location hors de prix pour accueillir tout leur groupe et les pièces rapportées pour une semaine de débauche enneigée. «
Tu voudras te ramener ? C'est entre décembre et février en général. » Aussi random qu'Oli puisse l'être elle lui balançait une invitation gratos pour un univers à des années lumières du sien alors qu'elle scandait il y a encore deux semaines ne vouloir revoir personne. Ca lui avait inspiré une certaine ouverte d'esprit à la queenie, et Jules semblait familier des sports d'hiver lui aussi à voir comment il se débrouillait sur un snowboard. Le boy next door par excellence, lui. «
T'as appris où à glisser comme ça ? Sur les collines enneigées de Montmartre ? » Par contre qu'il ne s'emballe pas trop sur les clichés le skinhead parce qu'il ne pouvait pas non plus taper juste à chaque fois. «
C'est saturé de mauvais sucres, ouais. » elle confirme dans une grimace, emportée par le télé-siège. «
Moi je prends Perrier-rondelle même en haut des pistes » et même par un froid qui prend la gorge elle se cantonnait à son rituel de parisienne rat de terrasse, pas du tout gênée de payer une dizaine d'euros pour de l'eau. «
Vas-y je te regarde jouer au beau gosse qui fait du parcours. » elle l'encourage alors qu'il regarde vers le bas, là où clignote la mort représentée par la gueule de Shadi. Parlant de mort, switchons survie. «
Hmmmm. » elle réfléchit pour trouver sa logique, Oli', pas pour trancher sentimentalement sur lequel elle pourrait ou non sacrifier. Lequel au masculin parce qu'anyway elle choisissait de garder Riley d'office. «
Mael. » elle tranche easy. «
Parce que flemme de tenir la chandelle, j'ai encore ma pote et pour le reste y a Clay. » Ea-sy. Quoi que pour leur survie commune sauver Clay n'était sûrement pas la meilleure des idées. Ils s'écharperaient après deux heures de temps, le mec serait du genre à disparaître dans un pétage de câble. Assurément beaucoup moins serviable que Mael. «
Et toi ? » elle demande en faisant taper son bâton contrer la structure métallique. «
C'est quoi tes bails après le jeu ? Genre, aller, les deux premières semaines tu vas faire quoi ? » Ça lui laissait un champ large pour lui raconter sa life et se lancer dans des grandes hypothèses. «
Tu peux dire ce que tu veux je ne ferai pas de commentaire. » elle précise parce qu'après leur discussion de la semaine dernière elle le voyait déjà jouer sa victime en mode "qu'est-ce que ça peut te faire tu vas encore dire que je suis un connard nianiania".