— Elle avait dit “pas de malus de ma part” dans son message, remarque Clay, un sourcil haussé en signe d’incrédulité. Elle n’avait pas pu s’empêcher, néanmoins, de leur balancer un de ses défis à la con qui consistaient soit à se tripoter, soit à s’embrasser. Lors du dernier truc du genre, il avait consciemment refusé de donner le nom de Loen ou d’Astrea pour s’éviter ces moments gênants, d’ailleurs, ça l’aurait probablement été plus encore avec Astrea qu’avec Loen. Le dress code n'étant pas (pour une fois) : « foutez-vous à poil mes agneaux », Clay s’était habillé pour l’occasion au nom de l’injonction à « laisser parler le cœur » (donc, du rose, du rose et encore du rose). Sa peau était donc recouverte et il n’avait pas pu se dessiner des cœurs au feutre sur le torse ou sur le cul, thank God. Des cœurs, il en a un sur le cou, un sur la joue, le front, et sur le dessus des mains. Entendant que le marqueur rose a un goût de fraise, il sent immédiatement sa main. — Mais c’est vrai en plus, il déduit en riant. — Ça me donne presque la dalle. Il lui en faut peu, très peu. — Tu l’as voulu, tu l’as, dit-il à l’attention de @Loen, faussement blasé. — Balance tes kiss, il annonce en écartant les bras tel le Christ devant les anges.  

Nina normalement elle me fait rigoler avec ses interventions, mais là elle avait plutôt raison. Sous les feuilles, suspendus à je ne sais quelle hauteur, @clay il m'a soufflé que nous n'avions pas besoin d'un date pour nous définir et encore moins de la prod pour initier quoique ce soit, et là, il gagne un date et me l'offre juste comme ça. Find the hearts, pour moi je l’interprète à son sens le plus évident, avec ce t-shirt et mon short de bain au cas où le jacuzzi soit vraiment à l'horaire de la soirée. J'arrive tout sourire, mais aussitôt j'affiche un air faussement offusqué, déchiffrant sa remarque qu'au premier degré volontairement, Aaaaaaaaaaah parce que j'suis le malus de la soirée c'est ça? Échappant aussitôt un sourire, trompant mon attitude précédente. Sans trop savoir pourquoi, j'avais à mon tour dessiner des coeurs sur mon corps, à la demande de la latina, un sur mon cou, sur ma joue et une comme la reine de coeur sur les lèvres. Je n'avais pas envie d'être recouvert d'encre donc j'avais fait le strict minimum. Une fois le reste des consignes dévoilées, je me rends compte de la sournoiserie de ses exigences et je lève les yeux au ciel. Parce que là c'est tridimensionnel: au fond je ne me ferais pas prier d'aller embrasser les zones sur lui, en même temps il m'a explicitement dit qu'il ne nous souhaitait pas ça et en plus, tout ça il devait s'en douter en me choisissant, connaissant Nina. Pffffft, allez, tu mets ça sur ma faute en plus. Le brun prend ensuite la position du crucifié, implorant sûrement la mort de venir le libérer, Bon bah j'vais y aller en ordre. Du plus bas au plus haut que mon esprit analyse. D'abord, les mains. Pour débuter je suis plutôt maladroit, je tente davantage de vérifier si le goût est sucré et agréable. Dans le cou, c'est facile, c'est propice pour un mix d'un baiser et de goûter le marqueur. Sur la joue et sur le front, j'y vais plutôt d'un smack, y laissant des marques comme si j'étais sa maitresse qui lui laissait des marques de rouge à lèvres. T'es vraiment pas obligé de faire pareil, on peut s'asseoir ailleurs. Et tu sais ce que j'en pense de l'alcool.

Son regard amusé suit les différentes interprétations de @Loen. Il n’a pas oublié ses dernières paroles, Clay, quand bien même il lui a donné le fond de sa pensée sans la moindre équivoque, il sait que ce date, Loen aurait quand même aimé l’avoir au moins une fois. "Rassuré", il avait dit. C'est ça qu'il aurait été. Niña avait parlé d’une sorte de cadeau, une date gratos et sans coup bas, mais c’était mal la connaitre, hein ? Il observe les cœurs que Loen s’est dessinés sur le cou, les joues et la bouche, avant de rire. Il aurait dû s’en douter, en même temps. — Je mets entièrement ça sur ta faute, Niña et toi ne formez qu’une seule entité obsessionnelle, il énonce dans le plus grand des calmes, aussi sérieux que d’habitude et réprimant son rire. — C’est ça, vas-y en ordre, se moque-t-il tandis que Loen s’empare de ses mains pour y déposer des baisers. Il y a sa petite langue qui vient goûter le marqueur fraise dans son cou qui le chatouille et le fait définitivement rire. A l’entente de sa proposition, il hausse les sourcils, outré. — Comment ça j’suis pas oblige ? Tu l’as fait, j’le fais. Non mais on est où, là ? Dans quel univers y’a un challenge que Clay est pas foutu de relever ? Il se rapproche jusqu’à pouvoir avancer la tête contre le cou de Loen et y déposer un smack. Remontant sur sa joue, il lui donne un bisou bien claquant en pressant la bouche contre sa peau de poupon, et se recule légèrement pour glisser la pointe de la langue sur ses propres lèvres. — Oh le goût de fraise chimique… Il saurait même pas dire si c’est agréable ou non, on dirait une sorte de… bonbon ? Sans le côté acide, en fait. Son regard brillant planté dans le sien, il dépose ses mains de chaque côté des joues de Loen et, sans pouvoir se départir de son sourire, s’avance pour embrasser le dernier cœur. C’est un petit smack mignon qu’il fait durer quelques secondes, avant d’ouvrir les yeux et de tomber sur les billes bleues du regard de Loen. — Encore un. Je sur-performe, il souffle, amusé, avant de déposer un nouveau bisou sur sa bouche. Il aurait jamais fait un truc pareil si Loen ne lui avait pas confessé, en haut des fauteuils suspendus, avoir été blessé de cette sensation de ne pas lui plaire. S'il y avait bien une chose que Clay se refusait à faire, c'était ça, du mal à bébé Loen. Il l'aurait embrassé cent fois pour réparer l'affront. Lui, il était sur un autre mode avec Loen, tout comme il réservait autre chose que du sexe à Rumer, dont il se sentait particulièrement proche. L'embrasser, deux fois plutôt qu'une, c'était montrer à Loen que peu importe que leurs désirs divergent, Clay serait toujours là pour lui. — J'suis désolé si je t'ai blessé, il murmure. — Ça change quelque chose pour toi, si toi et moi on sort pas ensemble ? Se reculant légèrement ensuite, il hausse la voix pour s’adresser à Niña, le Cupidon rusé. — J’compte bien tester chaque "meilleur champagne 2019", moi. Et te donner une petite coupe du plus bon. Il ajoute dans un sourire, connaissant sa condition et le peu de compatibilité de son traitement avec l'alcool.

Sa remarque me fait automatiquement rire, échappant un air faussement offusqué d'ailleurs. Ouais bah si ça se trouve, c'est l'autre moitié de mon secret, que je suis le complice de Niña, On peut encore buzzer j'imagine. Que je me permets de lâcher, suivi d'un clin d'oeil. Si Adrien aurait pu garder ses idées non fondées pour lui, il n'aurait peut-être pas briser la moitié de mon secret juste comme ça. J'exécute ma partie du défi avec une certaine légèreté, tentant de percer le mystère de ce marqueur à la fraise plutôt que de profiter sensuellement des baisers sur son derme. Au final, je ne suis pas impressionné par le goût, j'aurais préféré une gelée de fruits réelle comme Addison m'avait raconté de son date plus tôt dans la saison. D'un ton totalement sincère, je propose à @clay de bouder le défi et on ferait autre chose de notre soirée si la latina ne veut pas nous laisser accès au jacuzzi ou au champagne. Le brun, il fait presque l'offusqué, alors qu'il ne rate pas l'occasion de réaliser un défi il semblerait. J'hausse les épaules tout en esquissant un sourire, ça ne devrait pas être si awkward, même si c'est ce qu'il redoute. Le contact de ses lèvres sur mon cou est trop bref pour me faire frissonner, alors qu'il s'attaque à la joue. Il fait le même constat que moi sur la saveur du marqueur, qui ne remplir pas exactement son rôle d'aphrodisiaque. Tu dois presque être déçu qu'il n'y ait que trois coeurs, tellement t'en raffoles. Le ton joueur, le sourire accroché. Lorsqu'il attrape mes joues de ses deux mains, je ferme doucement mes yeux, accueillant son baiser, mes lèvres mimant les siennes pour ne pas en faire trop ou peu. Je dévoile mes iris au même moment que Clay, qui souhaite renchérir, sous le signe de la performance. Celui-ci, c'est plutôt le genre de bisou où on sourit en même temps, quelque chose de plus complice. 10/10 pour la performance, j'espère qu'elle va t'offrir quelque chose. Elle a l'habitude de venir faire une tournée dans les dates normalement la chroniqueuse, l'américain il le mérite son cadeau là. Par sa prochaine question, je me doute que notre dernière conversation est restée dans ses pensées, qu'il utilise probablement ce date et ce baiser comme preuve de son affection ou comme une forme d'excuses pour ce que j'ai pu ressentir. C'est à mon tour déposer une main sur sa joue, valsant mon pouce sur celle-ci, Ça ne change rien, t'inquiète. Je me suis fait à l'idée. On a quelque chose de précieux, autant le garder ainsi. Que je termine, ne lâchant pas son regard. On rebondit sur le date promis à la suite de ses exigences et le hackeur s'amuse à provoquer un brin la latina en se projetant ouvrir toutes les bouteilles proposées pour les tester. Je n'ai même pas remarqué si tu tolérais bien l'alcool toi? Me questionnant un instant. Et on va dans le jaccuzi, t'as pris ton short de bain?

— On peut plus buzzer, il répond, très sérieux, le joueur en lui ayant pris la place premier degré du Clay détendu. Mais la remarque de @Loen au sujet de son goût pour le marqueur le fait rire. Il s’imagine avec la pointe du marqueur entre les dents, goûtant sa fraise chimique à même le tampon rose du feutre. Ça fait un peu junkie, non ? A l’idée que Niña lui offre quelque chose en retour de sa performance aux bisous et pour avoir donné plus que demandé, il feint un frisson d’effroi. — Lui donne surtout pas d’idées, elle est capable de s’enflammer et de nous demander de nous embrasser autant de fois que notre âge multiplié par le nombre de bouteilles de champagne, ou j’sais pas ce qu’elle pourrait trouver, il délire en espérant que Niña calme pour de bon ses ardeurs. La main de Loen déposée sur sa joue lui fait fermer les yeux, quelque chose qu’il ne fait d’ordinaire quasi jamais. Plus en confiance qu’avec n’importe qui ici, Clay se laisse bercer momentanément par les caresses et l’assurance dans la voix de Loen. « On a quelque chose de précieux ». Les sentiments sont partagés, et ce seul constat est la source d’un immense contentement, de quelque chose de chaud qui se love en lui et entame une sieste heureuse. Il croise à nouveau son regard lorsque ses paupières se rouvrent. — C’est quoi, la suite ? Tu t’enfuis avec Maggie au bout du monde et j’te revois jamais ? Il a un sourire proche du rire, quand bien même le fond de la question est authentique. Clay, il aimerait revoir Loen, peu importe l’endroit, pour transposer hors du block leur relation d’amitié tendre qui ne ressemble à aucune autre. A sa question sur l’alcool, il penche la tête de côté, son regard rusé accompagnant son précédent sourire. — Tu m’as déjà vu ivre ? Et pourtant, Clay a toujours – ou presque – un verre à la main. Curieux, il passe une tête de l’autre côté du sas, à la recherche des bouteilles de champagne et du décor entourant le jaccuzzi qui leur est réservé le temps de la date. — Qu’est-ce tu crois, il assure en passant le pouce contre son pantalon pour l’écarter de sa peau et montrer à Loen son short de bain. Il avait beau être en « date » avec Loen, et s’être préparé à ce moment, il n’avait pas poussé le truc jusqu’à imaginer se baigner nu avec lui. Il aurait trouvé ça déplacé. — Toi par contre, j’te vois bien avoir zappé ce détail. J’ai bon ? Il lui jette un regard amusé. Pas forcément du genre à tout anticiper, Loen, mais la perspective de se baigner avec lui sans qu’il ne porte de short ne le perturbe absolument pas. L’inverse aurait probablement été plus weird, compte tenu de leur relation, mais pour Clay qui a passé plus de dix ans dans le milieu de la boxe avec des mecs à poil autour de lui dans les vestiaires, c’est franchement un détail dont il se fout au plus haut degré.