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 all the colors of the wind (26-10,11.20pm)


i'm from season two, b*tch
Clay
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Clay



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all the colors of the wind (26-10,11.20pm)
Lun 26 Oct - 16:56



— Alors écoute-moi bien. Ils sont tous les deux en train de barboter dans le jacuzzi comme deux grosses merdes, leur visage éclairé par le feu qui rougeoie contre le bassin de pierre. A l’extérieur, il fait archi froid, mais l’eau du bain est bouillante et donne à leur torse des couleurs d’été. — A partir de demain c’est 4h d’entrainement intensif un jour sur deux. Parce qu’on va imaginer un truc basique pour toi une fois dehors : 8h de vélo par jour. Il sait que @Mael fera plus, mais il fait débuter l’entrainement à ça. — Un jour sur deux j’suis absolument plus ton pote. M’envisage même pas. C’est moi qui gère tes repas. Et crois-moi, ça va être riche. J’te prépare ta bouffe 3h avant l’entrainement, je vais blinder l’assiette. Et j’veux des collations toutes les 4h, prot, légumes, riz complet. Son regard sérieux invite Mael à lui faire confiance. Il a une manière bien à lui d’entrainer, Clay, et nul doute ne fait qu’elle est à des kilomètres de celle de Mael dont c’est le métier. — Cardio – endurance, j’ai pas prévu autre chose. Les sessions vélo à l’extérieur tu les fais sans moi, celles en salle c’est avec moi. On va jouer sur la résistance pour mimer les côtes et les descentes, j’ai mis au point un programme qui calque certaines étapes de ton trip, tu vas voir, dit-il en attrapant l’ipad pour lui trouver ce qu’il a foutu et le lui montrer. — 100 bornes de plat, résistance 13,20 km de montée relax, résistance 18,5 km de col, etc. Pour le reste, je vais varier selon les séances. On commence en pyramide : 30 min régulier, 1 minute intensif, 30 min régulier, 1m30 de sprint intensif, 30 min régulier, 2 min de sprint. Certains jours on fera 1m30 de sprint toutes les 15 minutes. Il va être odieux. Mais Mael sera une machine de guerre, imperturbable, sûr de lui, les cloisons de son cerveau explosées et les ramifications de son esprit feront alors corps avec tout ce qui l’entoure. Il répandra de lui-même sur tous les chemins qu’il parcourra. — Ah, et btw : une soirée alcoolisée c’est trois semaines d’entrainement de perdues. Mais ça, tu le sais, hein ? Dixit le mec qui s’est mis une race monumentale pendant le trajet jusqu’ici pour fêter sa place en df avec Mael et les autres, absolument. Une fois son coup de pression terminé, il soupire et se rendort sur le rebord du jacuzzi. — C’est hyper important que tu puisses rouler à la mesure de ce que tu veux faire. J’y crois énormément, murmure-t-il, yeux fermés, nuque en arrière. — Tu souffres de la dégradation de ton écosystème, que ce soit le tien propre ou celui de la nature qui t’entoure, celui des gens que tu aimes, ça ne fait qu’un. Pendant ton trip à vélo, tu verras que la nature est encore forte, pleine de réserves. Qu'elle est un puits de résistances, une vraie rebelle. Il faut absolument que ton corps puisse lui ressembler. J’vais tout faire pour, mec, il termine, tendrement. Parce que Mael, il le kiffe énormément. Ce dernier voyage, cette dernière ascension, il sait que ce sera l’instant de la réconciliation. Quand le corps de Mael ne fera qu’un avec tout ce qui vivra, respirera autour de lui, plein de forces et de capacité de régénération. La nature est, en ce moment, bien plus résiliente que Mael ne l'est. Mais plus pour longtemps.
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Mael
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Mael



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Re: all the colors of the wind (26-10,11.20pm)
Mar 27 Oct - 8:30



Il prenait des airs de dictateur, Clay, avec ses sourcils haussés et son regard brun braqué sur lui. Et si ce programme aurait pu faire fuir n'importe qui, chez Mael il éveillait surtout l'adrénaline du môme qui sait qu'il va avoir mal. Son sourire n'avait rien d'une provocation. Non, là tout de suite, il en avait besoin. Tous les sportifs savaient qu'à un certain stade il fallait niquer ses propres habitudes pour re-dynamiser son métabolisme. Un doping, en gros. Mais sans chimie. Mentir à son corps pour le faire vriller. Mael, il en était là. Lassé de ses propres trainings et des séances interminables à la salle. Depuis le début du jeu ils faisaient tout pour s'éviter la monotonie du pousser de fonte, mais cette semaine il cherchait la délivrance. Rapide analyse du plan pour retrouver des schémas connus. La putain de pyramide. Bouffe mise à part. Il le savait, Mael, que ce point là divergerait pas mal. Et dans la bouche de Clay, même bouffer prenait l'allure d'une menace. Je suis ultra chaud. Il s'était redressé, regard braqué vers son pote qui récupérait l'iPad. A les voir, difficile de capter lequel des deux semblait le plus excité par ce parcours d'enfer. Un peu de trail ? Menton levé vers les montagnes au loin. Il était prêt à rajouter deux heures un jour sur deux pour diversifier le parcours. J'serai ton meilleur élève. Et s'il le disait Clay pouvait le croire. Parce qu'il avait ça dans son sang, autant que dans son métier du day to day. C'est entre l'armée et les trainings de mon coach de club, quand j'étais au max. Qu'il avait pas un pet' de graisse, ils en avaient déjà parlé. J'l'appelais M. Pierre. Ca lui donnait une certaine importance, même si au fond il me kiffait comme un père. Sa main s'était abattue sur la nuque de Clay. Il m'prenait par la peau du cou là, quand j'me relançais pas d'office après ma minute de récup. C'est pas l'enfer Mael, t'es aux portes du paradis - il disait. Et inévitablement il se relevait. Quand bien même ses poumons entiers pulsaient. Parfois j'avais l'impression de sentir ma plèvre et mon péricarde se décrocher. J'me disais putain, si j'tousse là je vais cracher mes organes. Abusé, à y penser. Mais c'était ça qu'il cherchait cette semaine. Parce qu'à défaut de transformer sa tête, il voulait niquer son corps. Mael, il cherchait "l'avant - après" le plus express qui soit. Il s'était laissé retomber contre la paroi du jacuzzi, ses bras flirtant avec la surface de l'eau. C'est bon j'ai conclu avec l'anniversaire de Riley. Une minasse samedi soir dans l'avion et une autre là pour la teuf de Blondie. Basta. La suite, il l'avait reçue comme un shoot en pleine gueule. Clay il sortait avec quelques mots l'essentiel de ce qui le prenait aux tripes. Ca semblait super simple, dans sa bouche. Limite beau. Lui, dit comme ça, il signait direct. Parce qu'il le sentait concerné. T'sais, t'es le premier à me parler du fond du problème. A part Riley, qui l'avait abordé autrement. J'ai l'impression qu'on me prend pour un espèce d'exemple, mais je ressens rien de ça. Mael c'était le guy next door par excellence. Il avait fait des études classiques, s'était du-per après celles-ci, n'avait pas voulu signer direct un CDI par peur de l'engagement, s'était lancé dans des tafs manuels, à l'image de leur génération. Le tout en continuant de fréquenter toujours un même style de personnes. Et là, il donnait des cours de sport ultra chers à des jeunes cadres dynamiques en mal se sensations fortes. Au fond, sa life n'avait rien d'exceptionnel. Le truc qui divergeait il était simple. Si les gens se tapaient des petits stress en matant les infos, chez lui ça avait pris l'allure d'un chemin tracé vers sa tombe. Il était tombé de haut. Comme n'importe quel type qui se croit immortel. Essayer de me relever, ça a rien de dingue. C'est juste le minimum syndical. A côté, lui, il continuait de se sentir méga faux-cul et étripé entre deux mouvements. C'était ça, plus que son trip au Canada, qui le faisait flipper. J'ai besoin de me libérer. Elle était là, la conclusion. Il y croyait, à la nature décrite par Clay. Et il croyait en son corps, aussi. Il aurait juste aimé pouvoir niquer ses neurones, parfois, leur faire relarguer un max de sérotonine pour qu'ils aillent étouffer ses cellules d'amour, de bonheur et de confiance en demain.
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Re: all the colors of the wind (26-10,11.20pm)
Mar 27 Oct - 15:05



Clay a un sourire devant la question de @Mael, plus désireux d’ajouter un élément à l’entrainement que de tenter de le réduire. Un vrai sportif, du moins dans l’intention. Ils verraient tous les deux ce que ça donne en vrai, mais Clay n’est pas inquiet, voire pas du tout. Il sait qu’ils vont kiffer comme rarement. Clay entend bien l’accompagner dans l’effort à sa manière ; il sait à quel point c’est motivant quand le mec d’en face bosse en même temps que toi et en chie presque autant que toi. — Ok, un ou deux par semaine. Ce jour-là on allègera l’entrainement : 45 min de muscu, étirements du dos, abdos le jour du trail au lieu de tes 4 heures de vélo. Il a tout prévu, Clay, il improvise sur des bases solides au fur et à mesure que Mael lui communique ses envies. Il rit en écoutant l’imitation de l’ancien coach, dont il reconnait, en tant que connaisseur, l’évidente bienveillance. — Tu voudras boxer un peu ? Il demande dans un sourire. — J’ai pris les gants d’entrainement dans une valise. C’était cardio, brutal, et surtout, c’était bon pour le moral : Clay tiendrait les gants d’entrainement et Mael, ses propres gants aux mains, frapperait dedans de toutes ses forces au rythme dicté par Clay. Quelque part, ça permettait de se défouler à mort contre celui qui vous faisait souffrir le martyre. Clay se souvient d’avoir adoré ça, avec son père, rêvant parfois de sa tête à la place des gants dans lesquels il envoyait ses meilleurs punchs. Les yeux de Clay se ferment, profitant du moment et d’être en sacrée bonne compagnie. Il a, selon Mael, frôlé des mots le cœur du problème, et ça vient peut-être du fait que Clay, quand il décide qu’il aime quelqu’un, il s’y plonge pas qu’en surface. Dur à apprivoiser, mais une fois qu’on l’a catché, il est toujours là. — De quoi ? Exemple de quoi ? Il capte absolument rien et il se demande à qui Mael fait allusion. Exemple ? Mais il fait rien, Mael. Il a pas signé chez Green Peace, il a pas passé six mois à ratisser les océans pour y extraire les merdes polluantes, alors exemple de quoi ? Parce qu’il serait le premier martyr écologique que ces abrutis rencontrent ? Il esquisse un sourire, impassible, à l’entente de « minimum syndical ». Forcément, accepter que sa propre souffrance ait un rapport plus que direct à celle, incommensurable, immense, de la planète tout entière, ça a de quoi vous faire sentir comme indigne de vous laisser aller. Indigne de porter ce mal. C’est démesuré, et Mael, il a rien d’un type marqué du sceau de l’hybris. Il a besoin de se libérer. Et, peut-être, de voir les choses telles qu’elles sont, en vrai et pas dans le scénario qu’a créé son esprit tourmenté : les choses sont encore belles et fortes. Ce dernier rempart de certitude s’est évanoui quand sa mère l’a quitté. Il le retrouvera. — Pour l’instant, tu as besoin de retrouver une colère saine, il dit avec certitude, sans laisser la place aux hésitations, aux questions. Cette colère, Clay allait la faire naitre en Mael comme un brasier enfermé dans le torse. Une fois lâché seul dans l’immensité du Canada, gonflé à bloc, Mael aurait tout le loisir de laisser aller hors de lui les flammes de sa douleur mêlée à la haine. Sans personne pour l’observer, pour faire semblant de le plaindre ou lui faire croire qu’il est rempli de bonté, il n’y aurait que la nature pour recueillir ses cendres et ses larmes. Il la pensait en souffrance, elle lui montrerait qu’elle n’était que joie. Que chaque arbre qui s’écroulait donnait naissances à des milliers d’existences. — Avec moi, et pendant les deux semaines à venir, t’auras aucun prétexte pour t’arrêter. Qu’il essaie d’en trouver un, Clay le lui renverrait à la gueule. La mort de la mère de Mael avait été une raison suffisante, s’ajoutant à celle de la planète, pour tout stopper. Au fond, ça répondait à une envie très propre à Mael. Plus envie de vivre et plus besoin d’aller plus loin dans un chemin dépourvu d’horizon. Il était temps d’en finir avec la culpabilité, et si ça devait être une catharsis dans la souffrance, alors pourquoi pas ?
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Mael
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Re: all the colors of the wind (26-10,11.20pm)
Jeu 29 Oct - 11:40



Il aimait ça le trail. Ca faisait partie des moments qu'ils cultivaient ensemble, avec son père. Trail, rando, vélo, escalade. La base d'une vie vécue près des montagnes. L'été, ils allaient près des calanques et s'adonnaient aux plongeons du haut de certaines falaises. Pour Mael, le sport allait de pair avec le grand air. Sa passion triathlon provenait avant tout d'un besoin de se confronter aux éléments naturels. S'il n'avait rien du baroudeur aguerri, prêt à lâcher son quotidien pour un mode de vie autonome hors des capitales, il nourrissait quand même ce besoin d'ailleurs, d'extérieur. Son monde s'articulait autour de ça, l'attente du dehors. Et c'était ce même dehors, cette même nature, qui lui avait planté un poignard dans le dos deux ans plus tôt. J'veux bien ouais. Mais j'ai envie de profiter un max de l'extérieur. On pourra boxer dehors ? Son sourire s'était dressé vers Clay. Comme Rocky quand il se prépare en Russie, pour niquer Drago. Ce film, à ses yeux, c'était la métaphore même du combat. La réussite de l'humilité face à l'ultra-préparation. La nature face à la technologie. La modestie face à l'argent. La résilience face au doping. Gamin, il s'enjaillait comme un dingue, poings serrés et secoués face à la télé familiale avec ses cousins. Ils s'étaient déjà vus champions de boxe, comme grand marathoniens et - plus tard - aventuriers. Sa complexité tenait à peu. Mael, sa vie, c'était l'assouvissement. La recherche d'un plus. Il se contentait rarement de ce qu'on lui offrait. Ce défi canadien s'inscrivait dans cette même lignée. Il aurait pu se satisfaire d'un tracé logique, en plein été, avec un rythme calculé à max 140 km par jour. Au contraire, il se préparait à affronter un parcours chronométré, à la recherche de l'ultra-performance et rapidité, face au climat hivernal et avec un minimum de ressources. Pour n'importe qui, ça tenait de la connerie. A ses yeux, c'était simplement l'excitation d'une vie. Et ça, Clay l'avait compris. Je sais pas. Sa simple question mettait en exergue la réalité. Exemple de rien. Il ne se vantait pas d'avoir combattu la dépression. Son message ne tenait en rien à ça. Il était ailleurs. Il était dans la recherche de solutions de survie. Parce qu'il se connaissait, Mael. Il savait sa tendance à l'isolement, à l'anxiété, au questionnement. Il n'effacerait pas en quelques mois la nature même de son existence. Lui, il voulait simplement apprendre à se satisfaire d'autre chose. Voir le beau, le simple, dans ce qui l'avait cloué au sol. Accepter le fatalisme et continuer de vivre malgré tout. C'était une espèce de promesse à sa mère. Être heureux. Malgré son départ à elle, son exemple de résistance. Comment tu fais Clay ? Son regard avait accroché celui de son pote. A être aussi fort. Au-delà de l'exemple de réussite qu'il représentait, Clay c'était une figure tranquille en apparence qui se débattait face à sa propre hyperactivité. Dans son équilibre, il ne laissait transparaître aucune faiblesse. Aucun doute. Une assurance exacerbée. Ca l'impressionnait, lui. Il n'avait rien d'une victime, Mael. En apparence il savait très bien sur-vendre sa propre détermination. Mais s'il avait constamment posé des questions à Clay au fil des semaines, s'il avait suffisamment pointé du doigt certaines vulnérabilités, il n'avait reçu aucun doute en échange. Et là, à la lumière de leur combat vécu ensemble (parce que ce n'était plus simplement son objectif à lui, il sentait Clay aussi investi dans sa recherche de liberté), il trouvait ça beau.



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