« Loen. Loen. » Il ouvre les yeux trop rapidement pour avoir été en train de dormir avant, du moins elle l'espère mais ça ne l’empêche pas de le tirer du lit pour autant. Elle attrape au passage sa veste qui traine sur une chaise et deux plaids pour l'entrainer dehors, sur le balcon. Ils s'installent sur un petit canapé qu'elle a trainé contre la balustrade et l'invite à s'allonger. Elle se coince à moitié sur lui et les couvre du plaid, des pieds à la tête, même si c'est pas facile pour elle que pour lui. « Ferme les yeux. » Elle demande, le murmure de mise face à la splendeur de la nuit. « Ça sent la neige. » Elle a le ton admiratif parce que c'est nouveau, et magique et totalement dépaysant. Pour elle, mais elle veut juste partager ça avec lui, elle veut toujours tout partager avec lui. Mais c'est beau là, au chaud, son corps qui attise le sien, et l'air glaçant de la nuit qui essaie de geler leurs poumons. Ça arriverait sans doute s'ils n'étaient pas entourés de chauffages. « Ouvre le yeux maintenant. » Parce qu'on voit si bien les étoiles d'ici, ça resplendit. « C'est comme ça chez toi aussi? Aussi... » Elle cherche le mot sans le trouver, le bon, celui qui expliquerait tout. « Infini. » Ça décrit pas tout mais c'est bien. Elle se tourne en faisant attention de ne blesser personne, le menton sur la main, celle ci sur son omoplate. « S'il y avait le détecteur de mensonge là et qu'il demandait si tu voudrai m'embrasser, ce serait oui ou non? » Parce qu'elle elle voudrait, elle voudrait vraiment beaucoup.

« C'est comment noël chez toi? » C'était une de ses périodes favorites à elle. Mais en réalité elle aimait toutes les fêtes, les réunions, les traditions, c'était quelque chose qu'elle chérissait plus que tout. Puis il y avait les cadeaux à noël et la joie sur le visage de tout le monde, les décorations magiques, les faux sapins, les couronnes, l'étoile tout en haut et le mauvais chocolat de papa deux qu'ils buvaient tous sans lui dire qu'il l'était. C'était toujours un plaisir, et quoi qu'il arrive, où qu'ils soient, ils arrivaient toujours à en faire quelque chose de spécial. Il n'y avait pas mieux que les noëls avec sa famille et @Shadi. « Oh, ça veut dire qu'il y a de la neige chez toi à noël? » C'était trop chouette, comme dans les films, noël dans le froid. Elle imaginait tellement bien, les plaids à l’intérieur et la neige à l’extérieur. « Ça les rend d'autant plus magiques ici alors. » S'il pouvait pas les voir aussi bien chez lui il fallait qu'ils profitent au maximum ici. Parce que même au block on les voyait moins vibrantes. C'était comme une peinture ici, à couper le souffle. « Oh. » Elle tourne les yeux vers lui, le cœur qui fait des bons, parce que c'est beau ce qu'il dit @Loen. Du coup elle lui demande, trépidant d'impatience quant à son réponse, espérant le sort favorable à ses envies, à ses désirs qu'elle règne depuis un moment déjà. Elle fronce le nez au début de sa réponse mais ses yeux pétillent à la fin. Il est d'accord. Il est d'accord, c'est tout ce qu'elle entend elle. elle se laisse déplacer sans sourciller, appréciant cette position d'autant plus, chaque centimètres de son corps pressé contre le sien. Elle a les paupières qui se ferment doucement, sa joue qui s'appuie contre sa main, rappelant un chat quémandant des caresses supplémentaires. Ses lèvres rencontrent sa paume pour y déposer un baiser avant de se redresser un peu, amenant leurs têtes au même niveau, l'attente qu'elle ne désire prolonger. « J'y pense depuis le premier jour. » Il brillait depuis la première seconde Loen, tout contre elle, son sourire qui l'avait aveuglé et l'âme qui s'était révélée d'autant plus admirable. Tout était beau chez Loen, son sourire, sa passion, ses yeux, son rire, son humour, son amour. Ça dégageait que du positif, que du merveilleux. Elle effleure ses lèvres des siennes, presque fantôme, le sourire qui refuse de s'en aller. Sa langue parcourt sa lèvre inférieure, joueuse, séductrice avant de s'effacer pour laisser place au vrai baiser. Celui dans lequel on aimerait dire tout ce qu'on peut pas avec des mots. Elle se redresse légèrement pour appuyer ses genoux de chaque côté de son corps et approfondir un peu plus leur découverte, la position plus adaptée. « Vers l'infini et au dela? » Elle demande doucement se séparant de sa bouche presque à regret mais la phrase qui se glisse au devant de ses pensées. « Tu veux? » Sa main s'égare le long de son cou, ses lèvres suivent. Elle voudrait tout Maggie, absolument tout.