s8 - entre deux fleurs, lundi 8h11

Les duos se sont formés de façon assez instinctive une fois nos petites âmes arrivés à l'hôtel. À ce stade de l'aventure, les affinités ne sont plus remises en question, le jeu es fluide et il y a une certaine logique rassurante dans nos choix. Le destin m'a détourné de mes choix plus faciles comme Maggie ou Clay pour qu'au final, d'un simple regard, @violette et moi devenions binôme. Avec du recul, je me dis que la brune méritait tellement plus d'attention de ma part que prévu. Sur des centaines de points, je nous envisageais compatibles, me rappelant notre bref échange sur le dancefloor. Violette, elle est douce, elle se laisse valser une brise à la fois. On se sent bien autour d'elle, c'est pourquoi ce matin, je suis resté au lit plutôt que de démarrer rapidement ma journée comme à l'habitude. Le Loen, normalement, il est à la cuisine vers 7h du mat' pour prendre son café et sa médication, offrant sa compagnie aux caméras et aux lèves-tôt. Les paupières de Violette papillonnent tranquillement jusqu'à son éveil complet et je tente d'avoir le faciès le moins psychopathe possible, lui souriant. Bon matin. Que je lui chuchote, pour ne pas brusquer ses premières secondes de conscience. Je remonte la couverture jusqu'à mon cou, simplement par réflexe, cherchant ses prunelles, Ça va comment pour vrai? Quand on rajoute pour vrai, c'est parce que je ne lui pose pas la question simplement par politesse ou par habitude. Sous les draps, devant un panorama si exceptionnel, dans cette aventure hors du commun, comment ça va, pour vrai?

Parfois je rêve de partager cette chambre avec Gabriele, je me dis que ça se serait fait naturellement s’il avait été qualifié. Mais finalement je n’étais pas à plaindre, à partager les couvertures de @Loen. C’était même tout aussi naturel finalement. Un regard échangé et c’était acté, alors que nos affinité habituelles volaient déjà dans les bras d’autres que nous. Je crois que ça fait de nous des chanceux. Et les nuits sont douces, les matins heureux. Mes paupières s’animent doucement, et j’aperçois de manière entrecoupée le visage de Loen, baigné de lumière. Mes paupières définitivement ouverte, ma vue se fait à la lumière ambiante et à son sourire qui me dit bonjour. « Bonjour. » Je réponds, les lèvres suspendus à son regard. Le réveil est inhabituel pour moi, voir le visage d’un autre que Addi. Il n’y avait bien que lui pour s’aventurer à m’observer dormir. Et venant de Loen, ça n’a rien d’intriguant, c’est juste doux. Comme le coton autour de son coeur marshmallow. Ses expressions enfantines, les creux dans ses joues quand il souri. Comment je vais ? Pour vrai ? Je me redresse, dévoilant le peu de vêtement que j’ai pris la peine de mettre. « Je vais bien. » mais ce n’est pas suffisant pour répondre à sa question, je le sais. J’ai lac tête embrumé, j’ai pas tellement l’habitude de parler le matin, pas avant un bon café. Alors je me frotte les yeux, baille légèrement et dénoue la tresse que je fais pour dormir. « On est dans un endroit fabuleux tu ne trouves pas ? Ce serait dommage de ne pas aller bien. » Mais encore ? Les cheveux qui dansent dans mon dos, mon sourire qui s’agrandis. « La grosse voix de @Gabriele me manque. » J’expulse dans un sourire tendre. Sa grosse voix, sa façon de se déplacer dans l’espace comme si rien ne pouvait lui résister. Ses blagues lourdes, son rire et ses grandes paluches pas délicates. « Je trouve qu’il aurait été bien dans ce cadre là non ? » Avec l’écho de la montagne pour lui répondre. « Et toi petit koala, comment tu vas ? » Je questionne, en retournant dans une position allongé pour mieux le regarder. Ses yeux, son nez, la couverture qui le cache presque entièrement. Les boucles qui ondulent sur son front. Un trésor.