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 aftermath (lundi, 12h30)


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i'm from season two, b*tch
Noor
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Noor



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Localisation : paris, france.
Emploi : touriste parisienne, fait des podcasts.

Personnage
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Re: aftermath (lundi, 12h30)
Ven 6 Nov - 10:13



Noor, elle a toujours eu des idées arrêtées sur tout et une incapacité chronique à remettre en question ces idées, ou au moins leur apporter un semblant de nuance. Mais ça ne l’empêche pas d’aimer débattre avec les gens, même si le résultat ne tourne pas en sa faveur – quel débat a réellement contribué à établir une source unique de vérité, franchement ? C’est le cas avec Clay, qui partage une vision de la maternité nettement plus nuancée que la sienne. Elle l’écoute attentivement, mais secoue la tête tout du long pour marquer son opposition complète. « A notre époque, avoir un enfant c’est un choix. T’as pas le droit de l’abandonner et encore moins quand tu l’as porté et que tu lui as donné la vie. Un enfant c’est pas un jouet dont on décide finalement qu’on n’en veut pas ou que c’est trop compliqué à gérer. C’est un être humain, qui souffrira toute sa vie de pas avoir été aimé par l’un de ses parents. » Rien ne remplace un parent, ça ne veut pas dire que l’enfant ne sera pas plus heureux sans, ou qu’il ne s’épanouira pas davantage, ça veut juste dire qu’il aura toute sa vie un manque qu’il cherchera à combler, même quand c’est inconscient. La seule chose qui empêche un parent de l’être, c’est la mort. « Le projeter dans ta vie ? Mais c’est pas une fringue qu’on teste et qu’on renvoie parce que ça nous va pas ! » Elle s’emballe un peu Noor, pas contre Clay, mais contre un tout, contre les parents qui abandonnent leurs gosses de façon générale et dont elle a fait l’amère expérience dès la naissance. Sa mère a tout fait pour elle, pour son frère, pour leur offrir la meilleure vie qu’elle pourrait, et Noor sait pertinemment qu’elle a fait de son mieux. Mais l’absence de son père, ça a joué en filigrane dans toutes ses relations et dans son approche de la vie, parfois sans même qu’elle s’en rende compte. Elle a beau le nier ou prétendre que c’est qu’un connard et qu’elle est mieux sans lui, y aura toujours le manque d’un père. « Et c’est pas parce qu’un couple ne fonctionne pas que ça dédouane l’un des parents de son rôle. » Ca fait écho à la conversation qu’elle avait eue avec Jules, quelques semaines plus tôt, quand elle avait évoqué l’idée de retrouver son père. Etre parent, c’est pas une décision sur laquelle on peut revenir. A la question qu’il pose, elle se calme d’un coup et se contente de hocher la tête. « Oui je voudrais des enfants. Mais pas tout de suite, probablement pas avant des années. Quand le timing sera le bon, tu vois, y a pas d’âge butoir. » Peut-être que ça sera dans un an ou dans dix ans, peut-être que finalement ça ne sera jamais le bon moment et qu’elle préfèrera ne pas en avoir du tout, peut-être même qu’elle ne pourra pas. Mais Noor, elle se voit mère dans le futur et ne pas donner la vie, ça serait passer à côté de quelque chose d’important pour elle. Elle aime l’idée d’enseigner à quelqu’un des valeurs fortes, puis le droit à l’erreur. Des principes dont il ne faut pas déroger, et assez de place pour avoir la possibilité d’apprendre toujours plus. Elle lui apprendrait par exemple qu’on n’humilie pas les autres, déjà parce que c’est ridicule, et ensuite parce qu’on ne sait pas comment l’autre peut réagir ou les batailles qu’ils gèrent déjà au quotidien ne serait-ce que pour survivre. « Oui, mais c’est pas la même forme d’humiliation » elle tempère à nouveau face aux doutes de Clay. « Ils te provoquent et tu réponds. C’est con, ok, mais je suis coupable de la même chose. » C’est le problème des gens sanguins, des gens qui agissent avant de prendre le temps de réfléchir. « C’était exagéré mais pas gratuit. » C’est cette petite notion-là qui fait toute la différence, de la même façon que beaucoup de différences entre le bien et le mal se jouent au détail qui fera basculer la perception. Clay n’en démord pas : il est convaincu qu’elle pourrait mener un mouvement contre les violences faites aux femmes et pour un peu il parviendrait presque à la convaincre. « #EATMYPUSSY ? T’as l’air d’avoir beaucoup réfléchi à la question… » elle note d’un ton moqueur. « Faudra que je crédite quelqu’un si je le reprends ? Une ex maybe ? » elle ajoute, en haussant un sourcil inquisiteur, amusée par la soudaine créativité de Clay en la matière. « Ecoute y a des femmes qui feront ça bien mieux que moi, si je peux donner envie à certaines de se lancer, ça sera déjà très bien. » Les paroles de Jules lui reviennent en tête. « J’ai passé les dix dernières années à vouloir mettre ma famille à l’abri, à vouloir gagner de l’argent pour qu’ils puissent enfin vivre correctement. C’est ça ma priorité. C’est égoïste, mais je le suis. Et après ça, je voudrais pouvoir vivre pour moi et pas m’oublier. » L’élan de popularité qu’elle aurait pu obtenir après la révélation de son secret doit sans doute s’évaporer instantanément en l’entendant repousser cette espèce de responsabilité morale qu’elle devrait prendre sous prétexte qu’elle parle fort. « Je suis pas là pour changer le monde. Je suis pas assez altruiste pour ça » elle conclut. Là encore, ça la renvoie à des discussions passées, comme celle avec Mael où elle affirmait que lui, il faisait partie de ces gens-là, de ceux qui changeraient probablement le monde. Elle secoue la tête en signe de dénégation à sa question. « Tu crois que c’est les Bisounours dans ce monde ? » elle demande. « Bien sûr qu’on force des femmes à faire des choses dont elles n’ont pas envie, ou quand leur corps refuse tout net. Après y a des agents qui prennent davantage soin de leurs filles que d’autres, et des filles qui se protègent plus que d’autres. » Il l’a vue à l’œuvre, Noor, depuis le début du jeu. Clairement pas une meuf dont tu dictes la conduite, elle fera ce qu’elle veut quand elle le voudra et répond mal à l’autorité. « Tu tombes rarement dans ce milieu par vocation, c’est rarement un choix éclairé. Tu sais pas dans quoi tu mets les pieds et si tu mets pas de limites… t’ouvres la porte à tous les abus. » C’est pareil partout, sauf que dans le monde du porno, ça touche directement à quelque chose qui rend le monde entier vulnérable : la sexualité. Elle s’attarde sur le futur de sa relation avec Olivia, et se permet de constater l’évidence : il s’est attaché à elle, et sans doute réciproquement. « Parce qu’elle veut faire croire que c’est pas son cas et que tu t’es fait avoir comme un con, pour préserver son égo » elle se contente de répondre, amusée par la facilité qu’elle a maintenant à comprendre les moves d’Oli, surtout avec les mecs. Noor a dépassé depuis un moment ce stade, désormais la question n’est plus de savoir si elle est attachée à Jules mais comment leur couple survivra aux contraintes de l’extérieur. Lassée de se prendre la tête, elle a décidé qu’ils aviseraient au fur et à mesure sans trop réfléchir. « Peut-être que ça finira comme ça, va savoir. » Noor en guide à Paris, incarnant à merveille le cliché de l’Américaine tombée amoureuse de la ville – ou d’un de ses habitants, en l’occurrence. « Sauf que nous on n’en est plus à se demander si on a envie de se revoir, on est ensemble, la fin du jeu ça change pas ça. Maintenant reste plus qu’à trouver le moyen de gérer la distance. » Et peut-être que ça leur viendra naturellement, ou peut-être qu’ils n’y arriveront pas, mais Noor elle s’accroche à Jules et refuse de le lâcher. Dans son extrême impulsivité naturelle, ça veut aussi dire qu’elle sera prête à beaucoup de choses pour le garder. « Mais je suis sûre qu’Oli et toi, ça peut donner quelque chose d’intéressant » elle complète dans un sourire.
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Clay
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Clay



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Re: aftermath (lundi, 12h30)
Ven 6 Nov - 23:11



Est-ce qu’on a toujours vraiment le choix, même à l’époque de la pilule et de la capote ? Viols mis à part évidemment, @Noor n’est pas du genre à penser qu’une femme cherche le viol, quiconque imaginerait ça venant d’elle n’aurait définitivement rien capté à qui elle est. Il sait pas, Clay, il se demande si sa mère à lui, elle a vraiment pu faire un choix. — J’suis pas sûr, Noor, hésite-t-il. — Une femme peut céder à une pression, qu’on connait pas forcément. Une pression sociale qui dit qu’une femme qui n’a pas d’enfant, c’est une femme cheloue, ou sterile, ou tarée, ou j’sais pas encore ce que les gens vont pouvoir trouver mais je sais qu’il y a une énorme pression subie par les femmes qui ne veulent pas être mères. Alors parfois, pour qu’on te foute la paix… Pour garder ton mec… Et avorter en cas d'accident, c'est pas toujours simple. Combien de nanas avaient dû se retrouver prises au piège ? Regretter sans pouvoir stopper le truc ? — C’est dur pour moi de juger une femme, et complètement impossible de juger une mère. Il lui laissait ça, se disant qu’elle en savait très probablement plus que lui-même en tant que femme. Il hoche la tête à sa remarque au sujet des couples. — Sûr. Ça m’tuerait de plus voir mes kids. Il serait pire qu’un fauve, son instinct paternel au max de la jauge. Elle a le don le convaincre autant que l’apaiser. C’était pas une humiliation comme celle des mecs qui balancent des photos intimes qu’il a expérimentée lui-même à ses débuts en boxe. C’était con, impulsif, brute et débile, mais pas foncièrement mauvais. Il allait prendre ça et le garder, peu importe que ce soit l’ultime vérité ou non, c’était toujours bon de l’entendre. Il lui adresse un sourire, qui se transforme en rire quand elle répète son concept trouvé sur le coup. — Obligé j’ai dû l’entendre quelque part, il confesse, soucieux de ne pas s’approprier une invention qui ne serait pas la sienne. — Ouais, voilà, donner envie, inspirer, ça tu fais bien. Non ? Elle avait été au cœur d’une tonne d’embrouilles tout au long de la saison, et elle se retrouvait en finale, élue avant même un gentil numéro un comme Mael, c’était pas une preuve suffisante de ce qu’elle inspirait aux gens qui donnaient leur vote ? A l’entente de son résumé des dix dernières années, il hausse un sourcil, incrédule. — Donc là t’es en train d’me dire que t’as tout donné, tout sacrifié pour ta mif pendant dix piges, et t’ajoutes que c’est égoïste ? Il capte vraiment pas son truc, à Noor. — Égoïste, c’est penser qu’à soi. Me semble pas que ce soit compatible avec le fait de tout donner pour sa famille, mais j’peux me tromper, il ajoute dans un sourire railleur. Personne avait demandé à Noor de se transformer en Mandela. — Personne t’oblige à rien. Tu fais que c’que tu veux. Si jamais c’était pas clair. Le coup de pied dans les burnes de Walter devant les caméras ne lui donnait pas pour autant une responsabilité morale envers toutes les femmes abusées et trahies. Au sujet du porno, Noor casse tous ses idéaux. — J’ai pensé que ça pouvait être un métier qu’on fait par choix, par envie, j’avoue. Par vocation, parce qu’on aime ça, le spectacle, le sexe. Comme une Rumer qui s’était épanouie dans la domination professionnelle. La plupart des stars du X avaient l’air de ne pas le faire pour survivre, ou pour payer un pochon de came. C’était probablement parce qu’il ne voyait pas plus loin que les sourires étincelants devant les caméras, sur les réseaux sociaux. Il en voyait certaines, parfois, il en croisait en club privé, elles avaient toujours l’air de rayonner. Du fake, peut-être. Ça rendait tout ça hyper moche, et il n’était pas certain de parvenir à ne pas s’en rappeler si l’envie lui prenait de se mater un porno à l’avenir. — A cause de toi on va me retrouver un jour devant Pornhub en larmes, sanglotant sur ma demi-molle… Bon, peut-être pas, mais quand même, c’est hard de se dire que la nana qu’on voit sourire et faire semblant de kiffer, elle vit un enfer personnel. En entendant Noor critiquer Oli, il a un sourire amusé. Il ne lui dira pas qu’Olivia a dépassé le stade de jouer à lui faire croire qu’il s’est fait avoir, qu’elle lui a confié ses peurs et qu’elle a aussi accepté l’idée (fausse) de pouvoir perdre contre lui. Son attachement, elle le lui a dévoilé d’une manière si cute, si pudique, que ça a renforcé sa propre envie de la revoir le plus vite possible. Il est content pour Jules et Noor, Clay, quand bien même à ses yeux, l’apparente solidité des débuts ne dit rien de plus de la durée d’un couple que les hésitations de certains. Si on demandait à chaque couple qui fête ses soixante ans de mariage comment ils se sont mis ensemble, probablement que tous ne diraient pas que ç’a été direct et évident dès le départ. Pour autant, il espère le bonheur de Jules et Noor ensemble, parce qu’ils sont mignons, complémentaires dans leurs différences. Il fallait le dire, ils n’avaient rien à voir avec Oli et Clay, qui jouaient leur partie à leur façon. — T’as l’air déter, j’suis pas inquiet. Dès la première seconde, Noor avait bondit sur Jules, qui avait joué le retrait (peut-être qu’il trouvait ça flippant, who knows) avant de se laisser convaincre (il l’était, au fond, depuis le départ aux yeux amusés de Clay). A l’entente de son jugement sur Oli, lui, et leur futur commun, il feint d’hocher la tête en mode élève devant son professeur, la mine impressionnée et conquise, avant de retrouver son expression naturelle et de rire. — Ça l’est déjà. Thank God, Olivia n’était pas le genre de fille habitée par un besoin ultime de se projeter dans l’après, et c’était apaisant comme ça. Son inconstance, l’éphémère qui s’évaporait d’elle et lui lorsqu’ils étaient ensemble, c’était leur glue, ce qui les maintenait l’un contre l’autre. La possibilité si proche, si tangible de l’échec, ça les faisait tenir dans un rire de gosses. Lui murmurer qu’il avait envie d’être encore là demain, c’était pour eux mille fois plus excitant et précieux que de se dire oui pour la vie.
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