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 half light I


i'm from season two, b*tch
Mael
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Mael



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half light I
Dim 1 Nov - 18:43



Ils avaient abandonné leurs costumes pour le confort de fringues de voyage, avaient glissé leurs sacs, valises, et son vélo, à l’arrière du van commandé par la prod, et s’étaient installés sur la banquette arrière dans un silence étouffant d’émotions. Quitter OMB n’avait rien d’évident après des semaines loin du monde. S’il se targuait régulièrement de vouloir des nouvelles de l’extérieur, Mael avait fini par se complaire dans cet isolement loin de tout facteur anxiogène. Là, installé sur la banquette en cuir, la nuit noire défilant derrière la vitre teintée du véhicule, il se sentait envahir par la fatigue et la mélancolie. Leurs mains emmêlées, leurs corps appuyés l’un contre l’autre, il avait finalement cédé à la pression du sommeil, tandis que @Riley s’occupait de leur trouver un point d’arrivée. L’arrivée en plein Manhattan s’était faite dans le réconfort du silence, des lumières de la ville et des mouvements du corps de Riley contre le sien. Il n’avait rien suivi, Mael, se laissant guider par ses mots tandis qu’il déchargeait la voiture avec l’aide du chauffeur. Il s’était laissé happer le temps d’un instant par l’air froid de la ville, tournant autour de lui-même pour découvrir les images de New York. Piégé dans cet espèce d’état second, entre l’épuisement et l’euphorie, il avait senti son sourire éveiller son visage et ses yeux embrumés. 5 heures du matin, NY commençait doucement à s’éveiller quand eux allaient s’endormir. L’appart, well… L’appartement était dément. Les affaires sorties de l’ascenseur, son vélo abandonné à l’entrée, porte verrouillée, il allait pour lui demander le prix de la nuit quand elle l’avait invité à se taire, index posé sur ses lèvres. « C’est quoi cette vue… » Il découvrait l’horizon comme un gamin, Mael, ses grands yeux braqués aux quatre coins du (premier) salon, entouré de baies vitrées. Ses pas l’avaient guidé jusqu’à la fenêtre d’où se dessinait une vue à 220° sur une ville plongée dans la nuit, mais brillante de ses néons. Ils surplombaient tout, du haut de leur refuge. Et à ce stade il était trop sur le cul pour dire quoique ce soit. Ses mains posées un instant sur la vitre, il s’était ravisé, pensant mécaniquement à l’emprunte de ses paumes sur le verre immaculé. Dans un sourire, il l’avait attirée contre lui, et ils avaient passé un moment à observer le fourmillement du paysage nocturne avant d’explorer les différentes pièces, noter chaque chambre et finir par choisir la leur. Sans toucher à la lumière, simplement happé par les reflets de l’extérieur dans ses yeux bleus, Mael l’avait déshabillée en même temps qu’elle le libérait de ses propres vêtements et, plongés dans leur douceur électrique, ils avaient fait l’amour avant de s’endormir l’un contre l’autre. (…) Le ciel clair d’une matinée grise l’avait réveillé quelques heures plus tard, le soutirant d’emblée au matelas pour enfiler son boxer avant d’aller tirer les rideaux. Sa tête encore lourde de sommeil, il s’était rallongé, après avoir mécaniquement regardé l’heure sur son téléphone éternellement plongé en mode avion. Pas tout de suite. S’il crevait d’envie d’appeler son père, il ne se sentait pas prêt à l’idée de réactiver son monde et l’urgence des notifications anarchiques. Une gorgée d’eau avalée, il s’était glissé contre Riley pour se laisser bercer par son corps chaud au souffle régulier. (…) Ils avaient somnolé comme ça encore une heure ou deux, s’allumant de caresses et baisers avant de retomber dans leur apaisement mutuel. « C’est quoi le programme ? » Les mots étaient finalement sortis tandis qu’il lui faisait face, un bras plié sous son visage, son oreiller ayant depuis longtemps valsé aux pieds du lit. « A part s’aimer. » Sa main perdue dans la cambrure de son dos il avait souri. « Je réalise pas encore. Qu’on est là. » Il ne s’était jamais senti piégé, Mael, dans le jeu du Block. Mais pourtant, ce matin, cette nuit, à l’annonce des résultats, il avait senti le souffle du mot liberté s’abattre sur son visage. Et s’il n’avait aucun doute sur leur unité, leur cohésion, il se sentait individuellement projeté dans sa propre réalité. C’était étrange, comme sensation, et là tout de suite il n’avait aucune idée de comment processer les choses. Qu’est-ce qu’ils étaient censés faire ? Rallumer leur téléphones et rattraper deux mois de vie en courant derrière le wagon en mouvement ? Pas sûr. « Je crois que j’ai pas envie de sortir tout de suite. » Un certain aveux, tandis qu’il effaçait cette faiblesse en un sourire.
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Re: half light I
Lun 2 Nov - 6:52



Une partie d’elle avait été déçue d’apprendre que Mael ne se classait pas pour la finale. Parce que son point de vue absolument pas objectif, il était celui qui le méritait le plus. Sauf qu’elle ne pouvait pas passer sous silence cette autre partie d’elle qui ressentait une délivrance, de pouvoir enfin quitter le block. De mettre enfin un point final à cette aventure et d’entamer la suite. Qui n’allait pas pour autant être facile, mais qui enlevait un premier poids sur ses épaules. Riley ne s’était pas attardé sur de grands au revoir. Les personnes qui comptaient réellement, elle savait qu’elle allait les revoir. L’important c’était que Noor sache qu’elle avait tout son soutien jusqu’à sa victoire. Que Jules comprenne qu’il restait son préféré. Qu’Olivia s’attende à recevoir un appel dès qu’elle mettrait un pied à l’extérieur et qu’elles allaient passer du temps à NYC avant que Riley retourne sur la west coast. Que Freya et Astrea saisissent qu’elles étaient maintenant prises avec elle dans leur vie. Bref. L’important, il était là. Mais elle ne s’était pas attardée après le prime. Tout ce dont elle avait envie Riley, c’était de se retrouver avec Mael. De débuter cet après dont ils avaient tant discuté. Où ils s’étaient tant projetés un peu à l’aveugle, tout en ayant la certitude que c’était la bonne chose à faire. Elle l’avait encore, Riley, cette angoisse au fond du ventre, depuis qu’elle avait apposé la vérité sur la raison de sa présence dans le jeu. Le fait de jouer le rôle jusqu’à la fin, en déroulant le discours qui avait été préparé préalablement pour elle. Tout avait été calculé. Parfois à l’insu de Riley, alors qu’elle avait compris sur le tard qu’ils avaient anticipé certains de ses gestes et réactions. D’autres fois où elle avait simplement offert la performance dont ils s’attendaient d’elle. Oui, tout avait été calculé, sauf peut-être le fait qu’elle soit tombée amoureuse d’un candidat. Et encore, ça aussi, ils l’avaient peut-être anticipé, sans en avoir la certitude. Et alors qu’ils sont dans la voiture, direction New York, Riley s’épuise mentalement, ses pensées et angoisses qui jouent au ping-pong dans sa tête, Mael qui a succombé à sa propre fatigue à ses côtés. Elle s’occupe de booker un airbnb hors de prix, dont elle gardera le montant pour elle. Enfin, à ses yeux, le prix lui semble raisonnable, mais elle sait très bien qu’il ne sera pas du même avis. Puis, après quelques minutes d’hésitation, le regard fixe sur les icônes de ses notifications, messages, emails. L’extrémité de ses doigts presque engourdis par l’anxiété de découvrir les messages de ses proches, tout comme lire ce que le monde pense d’elle maintenant. Elle décide donc de ne pas ouvrir les médias sociaux, mais d’aller à la source pour voir les seuls commentaires qui l’intéressent. Ceux de son père. Appelle-moi dès que tu sors. Je t’aime, papa. Elle ne sait pas combien de temps elle laisse s’écouler entre le moment de lire ces mots, puis la décision de fermer son téléphone, n’ayant pas envie de dealer avec le tout maintenant. Ça peut encore attendre. La décision qui lui semble la plus normale, bien que loin d’être la plus facile. New York encore endormie les accueille, alors que Riley mène le bal en les conduisant jusqu’à leur appartement. La blonde se nourrie de l’émerveillement de son français face à la vue, étirant un doux sourire avant de venir le rejoindre, menton en l’air pour venir quémander un baiser. « Notre bulle pour les prochains jours. » ça avait toujours été ça pour eux. Cette capacité à s’isoler du monde comme si rien d’autre n’existait. Le tout se dessinerait de façon quelque peu différente dès demain, mais rien ne les empêchait de continuer à évoluer en parallèle de tout le reste. À faire l’amour et à n’avoir de yeux que l’un pour l’autre. Honnêtement, à l’instant même, Riley pourrait se contenter de ça pour le restant de ses jours et elle se sentirait comblée. (…) Légèrement décalée, sentant encore son esprit flotter entre le sommeil et la réalité, à s’accrocher aux caresses de Mael qui l’apaisent presque au point de sombrer à nouveau, elle finit par ouvrir ses paupières lourdes pour faire face au jour et surtout aux yeux de Mael qui l’observe tranquillement. Elle n’a pas encore l’impression d’être encore assez réveillée pour se confronter au programme de la journée, un faible grognement de sa voix rauque pour toute réponse. Ses lèvres s’étaient cependant déliées à la réponse que lui avait donné. « C’est ce qu’on sait faire de mieux, s’aimer. » elle avait soufflé avec assurance, cambrant un peu plus le dos sous la pression de sa main pour se rapprocher de lui, ses lèvres qui échouent contre sa clavicule, se faufilant jusqu’à sa mâchoire dans un trajet qu’elle connaissait déjà par cœur. « Moi non plus. » parce que c’était encore trop récent. Riley, elle avait presque eu le réflexe de remonter la couverture sur leurs corps pour se cacher avant de se souvenir qu’il n’y avait plus de caméras. « En même temps, je crois que j’avais un peu atteint ma limite. Je préfère me réveiller ici que dans le block. » et elle savait qu’il n’allait pas la contredire sur ce point. Même si le fait d’être à l’extérieur apportait aussi une nouvelle perspective. Elle savait aussi pourquoi Mael repoussait aussi le fait de devoir affronter la journée qui se dressait devant eux. « Je propose que le programme, c’est qu’il n’y ait pas de programme pour aujourd’hui. On explorera demain. » ils avaient besoin de se laisser du temps.  Ils avaient surtout besoin de s’approprier cette nouvelle réalité. « J’ai triché hier. J’ai ouvert mes notifications sur mon téléphone. Je me suis senti overwhelmed, alors j’ai tout refermé. » elle lui avoue simplement en se reculant légèrement pour mieux pouvoir le regarder. Elle ne sait pas exactement quelle heure qu’il est, mais « Je dois déjà avoir dix appels manqués de mon père. » Ils n’allaient pas pouvoir repousser le tout éternellement. « Il faut que tu me parles, Mael. Il faut que tu me dises comment tu te sens. » elle se sent un peu perdue elle aussi. Elle a besoin de savoir si elle avait raison de croire qu’il allait flipper et qu’il ne voudrait peut-être plus d’elle en prenant conscience de tout ce que ça impliquait. « J’ai plus rien à cacher, et il n’y a plus de caméras. C’est le temps de les poser tes questions. » parce que s’il ne formulait pas ses inquiétudes, elle n’avait pas l’impression qu’elle allait être capable d’avancer.
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Re: half light I
Lun 2 Nov - 21:05



Avec le recul du matin, d’une nuit à la fois courte et infinie (il avait du mal à se sortir de l’espace temps du voyage), ses pensées s’étaient progressivement agitées. Il revoyait les larmes de Freya et de Noor alors même qu’ils avaient décidé de partir comme des voleurs. C’était une vraie éponge émotionnelle, Mael, il détestait sentir la tristesse chez les autres. Cette tristesse, il voulait s’en emparer autant qu’il voulait absorber le désarroi, la vulnérabilité d’une personne en difficulté face à lui. Alors il s’était concentré sur autre chose, sur la sourire de son pote Jules, l’étreinte d’un Clay, et les promesses de verres, ici et là, une fois leurs périples passés. Mais malgré tout, il n’y comprenait rien, à cette pression au fond de son torse. Ils étaient bien, là, Riley et lui, dans cette bulle d’après dont ils avaient trop souvent parlé pour un couple aussi jeune. Comme d’habitude, chez eux, tout prenait des proportions trop fortes. Il l’aimait, là, en la sentant encore somnoler sous les caresses de ses doigts dans son dos. Mais il redoutait aussi son réveil et la concrétisation de l’aujourd’hui. Une première journée à affronter le monde. Comment ? Olive lui avait dit de s’éloigner des réseaux sociaux et c’était bien son objectif. Mais NY, l’extérieur ? S’il s’était toujours fait naïf, assurément confiant, dans ce bordel d’émotions il commençait progressivement à appréhender. Y’avait le poids de ce téléphone, aussi. Inévitablement silencieux, abandonné sur la commode à sa droite. Son vieil iPhone 6S à l’écran pété, duquel apparaissait normalement le visage éternellement bronzé de son père, lorsqu’ils s’appelaient à distance de centaines de kilomètres. Ce n’était pas tant cet appel que tout le reste qu’il voulait s’éviter, Mael. La flemme, d’avance. Lui allergique au pop-up des bulles rouges au coin des icônes, il serait incapable d’ignorer les messages et mentions trop longtemps. C’était de sentir le souffle de Riley s’accélérer qui l’avait soutiré à ses pensées. Son regard braqué vers elle, il avait amorcé le sourire d’un bonjour murmuré entre ses lèvres. Il s’était à son tour approché, accentuant la pression au creux de son dos tandis que ses yeux riaient des caresses de ses lèvres contre sa peau. « Moi aussi. » Il préférait se réveiller là, dans un chez eux provisoire qui avait tout du palace, plutôt que d’envisager la perspective d’un réveil stressé, au Block, dans l’idée de fuir pour New York. Il aimait l’efficacité, le français, optimiser, accélérer, pour se garantir le meilleur des après. Et avec Riley, surtout, il voulait tout, tout de suite. « Et j’ai toujours aimé voyager de nuit. » Les trains couchette jusqu’aux Alpes, qui sentaient bon les vacances, l’interdit, les conneries entre potes et cousins. Son visage s’était tourné vers le sien, calant un instant ses lèvres contre sa joue, avant de sourire. « Même si là je me suis grave endormi comme un con, désolé. » D’habitude, il profitait de ces moments de silence pour subir ses introspections. Cette fois, son corps avait cédé, éclaté par la semaine d’euphorie full sport, les heures de voyage entre Banff et AC, puis la pression du prime. Mais il avait eu du temps, ce matin, entre ses multiples éveils. S’il était heureux d’être à New York, il ressentait avant tout une énorme flemme à l’idée de se presser pour sortir. Riley, elle saurait pourquoi. Sans doute mieux que lui, qui cherchait éternellement à se trouver des excuses. Il savait qu’elle repousserait leur exploration de la ville, il n’avait pas calé ça là pour rien. A force de vivre si fort, si vite, leurs émotions et leur connaissance l’un de l’autre, ils avaient appris à se décrypter d’un simple ton de voix. « Because flemme. » Il appuyait naturellement sa proposition dans son français outrancier. « De toute façon il nous faudra déjà une demi-journée pour explorer l’appart. Un quart, si tu grimpes sur mes genoux à vélo. » Sans exagération. Elle avait craqué complet, Riley. Il n’avait rien dit sur le coup, parce qu’il s’était fait happer par les lumières, la vue, son coeur qui tambourinait d’excitation. Et il ne voulait pas lancer ce sujet, d’instinct, alors même qu’il étaient mus par des perceptions différentes de l’argent. Ses quelques phrases d’après l’avaient laissé silencieux. Un instant, quelques secondes, le temps d’ordonner ses pensées. Son cheminement était logique, à Riley. Evidemment honnête. Elle était meilleure que lui, à ce jeu là. Mael il était capable de mettre des mots sur ses émotions, capable de déballer toutes ses réflexions, mais il avait toujours du mal à amener un sujet émotionnellement éprouvant. Il la sentait, son angoisse, à force de sentir sa peau frissonner, ses muscles trembler par réflexe, sous son bras à lui. « Tu veux qu’on regarde ensemble ? » Il s’était écarté pour laisser l’espace nécessaire à ce que leurs regards se croisent. Il ne voulait pas ignorer ses peurs au profit de ses propres angoisses. « J’ai toujours pas enlevé le mode avion moi. Depuis deux mois. » Ses mots légers venaient dépeindre en un bref sourire l’absurdité de sa propre situation. « Et je sais plus si j’ai activé le mode privé sur mon insta avant le début du jeu. » Bien joué, Mael. Mais il n’était pas là, le fond de la question. « Je sais pas comment je me sens. J’me pose plein de questions en fait, sur comment ça va se passer. Pour toi. » Lui il s’était à peine calculé dans l’équation. La révélation, il l’avait vécue par son prisme à elle. En ayant compris au fil des semaines la fragilité que cette situation avait pu engendrer. D’année en année. « Genre, est-ce que ça va être comme au Block ? Tu vas être totalement enfermée, coupée de tout ? Ou ça va être des épisodes enregistrés sur une durée déterminée, genre comme… J’sais pas, Master Chef, tu vois ? Mais où du coup le soir, ou par moments en tout cas, tu seras libre de tes faits et gestes ? » D’appeler, de parler à ses potes, à lui, de vivre une vie presque normale. « C’est censé commencer quand ? Tu te sens vraiment prête ? » Il en avait des millions, des questions. Sur l’articulation de cette deuxième aventure avec sa vie. Son bien-être, sa santé mentale à elle. « T’as vraiment besoin de le faire ? » Oui, il la connaissait la réponse. Mais il n’aurait pas été honnête dans ses questions sans poser celle-ci. « T’as déjà donné… Quand est-ce que ça s’arrête ? » Elle allait bien là, Riley. Ils allaient mieux tous les deux, depuis quelques semaines. Depuis qu’ils s’étaient détournés de leurs propres problèmes pour se complaire dans un oubli à deux. C’était peut-être illusoire, peut-être trop simple, mais ça marchait. « Je suis sans doute naïf, mais en fait je vois pas comment ça pourrait m’impacter. Moi mon flip il est surtout pour toi. » Et elle saurait sans doute le mettre face à la réalité, quand lui se nourrissait simplement des faits tels qu’ils étaient exposés. Trop loin de ce monde là. Mais pas assez bête pour se voiler la face sur les dérives qu’avait eu cette manipulation sur elle. Sa main s’était glissée dans la sienne, tandis qu’il sentait sa propre émotion lui tendre le corps. « Est-ce que t’auras envie de quitter tout ça, après ? » Elle était là, sa vraie peur. Formulée en une question complètement détournée, tandis que ses yeux glissaient de son visage au mur blanc derrière. Ils en avaient parlé des dizaines de fois, de leurs plans, mais maintenant qu’ils étaient à portée de main il avait du mal à les voir se formaliser. S’ils s’étaient attachés aussi fort l’un à l’autre, elle pouvait aussi se détacher aussi fort, sous la pression d’un monde auquel il n’appartenait absolument pas.
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Re: half light I
Mar 3 Nov - 23:14



Dans un scénario idéal, qui serait dicté par ses envies les plus simples et surtout sans prendre en considération les éléments tangibles de leurs réalités, Riley elle ne demanderait rien de plus que de rester comme ça, loin de tout, étendu aux côtés de Mael à vivre au rythme de leurs caresses et de leurs baisers. C’était cheesy, peut-être même légèrement risible, et si elle regardait la scène d’un point de vue extérieur, elle se trouverait légèrement pathétique. Elle savait qu’ils étaient too much, too fast. Ça ne l’empêchait pas de vouloir encore plus. D’être en amour avec lui par-dessus la tête. Même si ce matin, à l’ombre de ce que le vrai monde pourra leur offrir, ils semblaient tous les deux vouloir repousser le moment où ils devaient assumer que l’émission était réellement derrière eux. Leur nouveau départ, il était à portée de main. Mais il comprenait aussi son lot de sentiments contradictoires. Riley elle était prête à mettre cette journée encore en mode pause, en y allant progressivement dans leur ouverture sur le monde. Ils allaient garder l’exploration de la ville pour demain, dans un accord mutuel qui passait par leurs mots, mais surtout par le regard qu’ils venaient de s’échanger. « Flemmeeee. » elle répète, poussant l’accent français au maximum. Ses lèvres en cœur, moqueuse comme tout. Elle ne se retient même pas pour lever les yeux au ciel lorsqu’il y va de son commentaire concernant l’appartement. Elle s’y attendait à celui-ci, bien qu’elle n’avait même pas nécessairement l’impression d’avoir été trop indécente dans la sélection du airbnb. Tout était une question de perspective, elle le savait. « T’exagères pas du tout. » elle souffle dans son sarcasme naturel. « Moi je nous donne la journée au complet pour explorer l’appart. Le but étant de tester le mobilier de chaque pièce. » est-ce qu’il allait s’opposer à son intention, cette fois-ci, alors qu’elle module les faits à son avantage. « Encore mieux que le vélo, non? » Le regard bercé d’une douce provocation, elle vient presser ses lèvres contre les siennes avant d’embarquer un peu plus par-dessus lui, encore complètement nue depuis la veille, simplement pour étirer son bras vers le sol et attraper le t-shirt que Mael portait lorsqu’elle le lui a retiré il y a quelques heures. Elle enfile le vêtement beaucoup trop grand pour elle, le silence installé dans la pièce qui leur donnait trop de temps pour réfléchir. « Plus tard. » elle souffle, alors qu’elle revient se glisser dans ses bras instinctivement, ayant juste envie qu’il la serre contre lui, pour contrer la perspective de cette pression sociale qu’elle se mettrait elle-même sur les épaules à coups de notifications, de mentions et de likes. « Je vais quand même appeler mon père. Avant que la police débarque ici à ma recherche. » elle le dit presque sur le ton de la plaisanterie, alors qu’elle est terriblement sérieuse. Ça ne serait pas impossible. Ou pire, que lui débarque en personne. Il avait accès à ses rapports de cartes de crédit, il n’aurait pas de difficulté à trouver son emplacement. Elle garde ce détail pour elle-même, n’étant pas certaine de vouloir lancer le sujet de son père dans la mêlée, bien que le sujet ne pourrait éventuellement pas être évité. « J’imagine que ton père a essayé de te contacter aussi. » certainement pas dans la même optique que le sien. « Il doit avoir hâte d’avoir de tes nouvelles. » elle se permet de commenter, laissant l’information du compte privé ou non de Mael sur Instagram de côté. Elle n’a pas envie de l’alerter, mais si c’est le cas, il doit avoir plusieurs centaines de milliers de nouveaux abonnés à l’heure qu’il ait. Gagné par sa nouvelle notoriété dans l’émission, mais aussi des followers de Riley qui voulait suivre de près sa nouvelle relation. Elle ne veut pas alimenter ses angoisses, mais d’un autre côté, elle se dit qu’ils ne peuvent plus éviter la discussion. Ça ne donne rien, de se fermer les yeux sur l’évidence même. « Vas-y. Dis-moi. » elle l’encourage lorsqu’il dit avoir beaucoup de questions. Dans un mouvement de recul, elle se redresse pour mieux l’observer. « Non, ce n’est pas comme On My Block. Je ne vais pas être enfermé à nouveau à ne plus avoir aucun contact avec l’extérieur. » c’était, à ses yeux, ce qui allait surement le rassurer le plus. C’était aussi pourquoi elle avait essayé de le rassurer la veille sur le prime en lui disant que ça ne changeait rien à leurs plans. « C’est comme… Keeping Up With The Kardashian. » qu’il n’a surement jamais regardé de sa vie. « Le but, c’est de suivre mon quotidien, celui de certains de mes amis, et d’autres personnes qui ont un début de carrière. Ils vont filmer certains castings. Des photoshoots aussi. Certainement quelques soirées entre amis. Mais ils ne vont pas toujours filmer. Que quelques journées/soirs par semaine. C’est la réalité améliorée, il va certainement y avoir des moments scénarisés, pour créer du drama et s’assurer que ça reste intéressant pour les téléspectateurs. » On parlait ici d’un autre genre de télé-réalité que celui qu’ils venaient de vivre. Une réalité façonnée par une machine de production. C’était ce qui l’avait aussi attiré vers le projet quand son père lui en avait parlé à la base. Elle se disait que y’avait moyen de mettre l’emphase que sur ce qui lui convenait, laissant dans l’ombre ses faux-pas et ses problèmes. Ce qui était terriblement naïf de sa part. Considérant la soif du drame et la curiosité intrusive des gens. « Le tournage commence dans un mois et va s’étendre jusqu’à la fin février. » d’où elle lui avait dit que ça ne serait peut-être pas possible d’être au Brésil pour le carnaval. « Mais j’ai pas encore l’horaire de tournage. Peut-être qu’on terminera avant aussi. » Elle aurait une idée plus concrète si elle arrêtait de se foutre la tête dans le sable et qu’elle allait lire tous ses messages, mais une chose à la fois pour le moment. Légèrement tendue face à la demande de si elle se sent prête. Elle saisit bien au vol qu’il s’inquiète de sa santé mentale plus que n’importe quoi ici. S’il y a une personne qui peut saisir la fragilité qui habite Riley dans tout ce bordel, c’était bien lui. Et si c’était n’importe qui d’autre qui posait ce genre de questions, elle répliquerait dans une nonchalance à peine masquer que tout allait bien aller et que ce n’était pas de ses affaires. C’était de cette façon qu’elle procédait depuis des années, et elle se sentait en processus de réapprentissage complet avec lui. Dans son ouverture, dans sa communication. Dans sa façon d’aimer. De mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. « Je sais pas si je suis réellement prête. Mais je n’ai pas le choix. » il connaissait déjà la réponse à cette question, de toute façon. « Et ne me dis pas qu’on a toujours le choix dans la vie. Parce que c’est pas aussi facile. Le contrat que j’ai sur la tête, il est en béton. Si je tente de m’en sortir, ça veut dire que je partirais en guerre légale contre mon père, ses associés, la chaine de télé. Et je n’en ai pas envie… » C’était peut-être la partie qu’il aurait le plus de difficulté à saisir. Dans ce tourbillon de ressentiments, de trahison et de manipulation, Riley elle n’arrivait pas totalement à en vouloir à son père. Elle l’aimait, malgré tout. Il y avait certainement une partie d’elle qui était complètement brainwashée, mais ça allait en prendre beaucoup pour qu’elle puisse l’admettre. « J’ai signé pour une saison de OMB et une saison de The LA list. » pour elle, ça s’arrêtait après la saison de The LA list et la promotion qui allait entourer l’émission. Mael, il était effectivement naïf de penser que ça n’aurait aucun impact sur lui. « Je ne veux pas te faire peur. » avec cette histoire de célébrité. « Ils vont surement te glisser dans la ligne narrative de mon histoire. Maintenant que t’es dans ma vie. Ils vont vouloir que je parle de toi, de notre relation. Ça ne m’étonnerait pas que mon père tente de te convaincre de faire une apparition ou deux dans un épisode. » elle prend une pause, cherche à capturer sa réaction, avant de lever la main pour freiner son fil de pensées. « Je ne vais pas le laisser faire, t’inquiète. » Parce qu’ils avaient beau avoir laissé tomber quelques barrières vers la fin de OMB en étant plus démonstratif de leur amour, Riley se sentait encore terriblement possessive de ce qui se passait entre eux. Leurs moments. Leurs sentiments. Puis elle savait qu’il n’avait aucun intérêt à poursuivre son exposition médiatisée, Mael. Leurs doigts qui s’entrelacent, elle a la sensation qu’il lui échappe, lorsqu’il appose sa dernière question, comme un constat. Qu’elle n’avait pas encore analysé. Ou plutôt, qui creusait dans une problématique beaucoup plus profonde. « On en a déjà parlé, Mael. » elle souffle d’une voix qui s’adoucit à mesure qu’elle cherche son regard à nouveau. Elle a besoin qu’il s’accroche à elle, là. Ils en avaient parlé dans un autre contexte, mais la conclusion restait la même « C’est tout ce que je connais. Je sais rien faire d’autre. Est-ce que ça veut dire que c’est ce que je veux faire toute ma vie? Non. Mais pour l'instant... » mais elle n’était pas certaine en ce moment d’avoir la capacité et la maturité pour complètement s’en dissocier non plus. « Tu le sais, à quel point t’as tout changé pour moi ? Te rencontrer, c’est probablement la meilleure chose qui pouvait m’arriver. » et elle n’exagère même pas. OMB aurait pu tourner en catastrophe pour Riley, si elle ne s’était pas accrochée à Mael. La sincérité de ses paroles se reflète dans ses yeux à la vue troublée. Floue de l’émotion qui l’emporte. Reine des glaces qui fond complètement lorsqu’elle est en sa présence et qu’elle s’ouvre le moindrement. Elle n’a pas l’impression de répondre à sa question, mais elle trouvait qu’il était préférable de mettre en relief ce qui était le plus important à ses yeux avant tout. « Je t’aime. » dans tout ce qu’il y a de plus vrai. De plus intense. Authentique. Irrationnel. Passionnel. « Est-ce qu’on peut partir de ça, pour construire le reste ? » Elle n’était peut-être pas assez solide pour ce dans quoi elle allait se lancer. Ils allaient peut-être se péter la gueule aussi. Mais si elle ne fait que se baser sur ce qu’elle ressent, elle ne voit pas pourquoi elle ne pourra pas, éventuellement, quitter tout ça pour bâtir la seconde phase de sa vie.
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Re: half light I
Mer 4 Nov - 19:57



« Bel accent. » Son sourire s’était posé sur le sien, en miroir de sa moquerie. L’essentiel étant qu’ils partageaient les mêmes envies. Pas se presser. Affronter l’extérieur demain. Mael, il crevait d’envie de découvrir NY. Mais son tout de suite se résumait à des envies beaucoup plus simples : profiter de ces heures pour retomber, décompresser, anticiper et se parler à l’abri de toutes caméras. Pour la première fois ils étaient seuls, vraiment seuls, Riley et lui. Et au-delà du sous-entendu évident qui lui avait arraché un rire, couvert par son baiser et un hochement de tête silencieux, il voulait aussi lui parler. Lui dire des conneries, partager un tas d’anecdotes sur la vie d’ailleurs, la vie normale, leurs mondes respectifs. Il avait envie de revivre les premiers instants d’un couple. Cette phase de découverte mutuelle, hors du tabou de leurs secrets. Son bras glissé sous le tshirt duquel elle s’était emparée, il l’avait accueillie contre lui, prolongeant l’étreinte peau contre peau. « On peut commencer par la salle de bain, j’ai jamais vu une aussi grande douche. » Le plan était nettement plus réjouissant que de rallumer leurs téléphones et faire face aux appels paternels. « On va éviter de faire une première mauvaise impression. Désolé j’ai kidnappé votre fille. » Même si ça lui allait, comme perspective, de l’avoir rien que pour lui. Il nourrissait ce même ton léger, Mael, alors même que le sujet l’impliquait émotionnellement bien plus que ça. La relation de Riley et de son père n’avait rien d’un truc facile. Il l’avait compris depuis un moment et l’histoire avait simplement été confirmée par la mise à plat de son secret. A ses yeux c’était super dérangeant. Parce qu’il sentait l’amour et le respect qu’elle éprouvait pour lui, comme il ne doutait pas vraiment de la réciproque du dad… Mais il percevait aussi les choses avec un discernement extérieur. Celui du mec qui n’avait jamais évolué dans ce milieu d’ultra-compétition, d’ultra-achievement, d’ultra-paraître. Et ce jugement, aussi vite qu’il lui plombait l’esprit, il avait envie de s’en délier. Ca l’arrangeait bien, d’une certaine façon, qu’elle esquive la question en parlant de son propre père. « Oh t’sais il doit être un peu à l’ouest. Même pas sûr qu’il sache que je suis sorti. » Au fond, il savait que si. Même s’il jouait le désengagé il avait du le suivre, de plus ou moins près. « Mais faut que je l’appelle, oui. On n’a jamais passé autant de temps sans se parler since… » Elle savait. Son visage baissé vers le sien, front posé contre son crâne, il avait profité de ces quelques secondes de silence pour poser ses réflexions. Ses questions elles allaient des détails les plus techniques à des problèmes de fond qu’il avait du mal à formaliser. Mais dans sa démarche step by step, il avait préféré balayer ses doutes initiaux. Les Kardashian, il n’y connaissait rien Mael. Pourtant, pas compliqué d’entrevoir le script qu’elle lui décrivait. « Une pièce de théâtre où tu t’engages plus ou moins, en gros. » Il avait tourné son visage vers elle, maintenant qu’ils s’étaient tous deux redressés contre le dossier du lit. « Tes vrais amis, ou des amis scenarisés ? » Il cherchait à comprendre à quel point le vrai était tangible, dans cette mise en scène qu’ils voulaient recréer en miroir de sa vie. « Ce sera filmé chez toi chez toi ? Ou dans un faux chez toi ? » Il était sans doute lourd avec ses questions de forme, mais ça l’aidait avant tout à saisir le fond. « Enfin, tu vois… A quel point tu t’engages émotionnellement là-dedans ? » Elle était là, la question sous-jacente. Il ne doutait pas de sa capacité à jouer un rôle, à Riley. Il flippait déjà plus de la voir tomber à pieds joins dans un personnage auquel on présentait ses propres démons. « Il se passe quoi d’ici le début du contrat ? » Ca, c’était une question mue par une inquiétude réelle. D’un coup il flippait pas mal des retrouvailles entre Riley et son père. Il flippait de ce que la prod lui préparait. Ce fameux script, ce fameux drama qu’ils voulaient dépeindre à travers son histoire. Sa main glissait sur sa peau au rythme de ses questions, cherchant dans son regard l’amorce de ses réponses. Ce qu’elle n’osait pas encore dire. « J’ai rien dit. » La défense était soufflée en un mince sourcil relevé face à sa justification travaillée. Il savait, qu’elle n’avait pas le choix. Et il savait aussi, qu’au fond, elle avait envie de le faire. Parce que c’était un deal passé avec son père, un deal qui lui redonnait de l’importance à ses yeux. Elle avait à nouveau la possibilité d’être au centre de ses attentions et de ses projections. « Je pense que tu dois le faire, mais que tu dois garder de la distance vis-à-vis de ce qu’ils vont vouloir te faire croire. » Il y avait pensé toute la nuit, Mael. En retournant dans un sens et dans l’autre toutes les propositions instinctives qui lui brûlaient les lèvres. Viens, on se casse. Non. Il n’avait rien de ces mecs fougueux là. Son handicap à lui, c’était justement cette propension trop forte à la réflexion. « Que tu te rappelles qu’à la fin de la journée, c’est qu’un jeu. » Pas l’essentiel de sa vie. « Et que ça va pas déterminer qui t’es, ni ta vie. » Facile à dire, évidemment. Il était capable d’avoir pour elle le discernement dont il avait pu manquer vis-à-vis de lui-même par le passé. Mais il s’était trop cassé la gueule, pourri la vie, pour laisser quelqu’un d’autre se faire écraser par son environnement. A des échelles différentes, ils vivaient des situations similaires. « Ouais mais ça c’est mort. » C’était sans doute catégorique, mais il ne reviendrait pas sur ça. Et qu’elle confirme cette idée dans cette simple recherche de son attention, ça le rassurait. « J’serai là où tu veux, pour te soutenir, t’aider si besoin. Mais je veux pas scénariser notre relation. » Et au-delà de ça, il ne voulait plus se scénariser tout court. Mael, dans son rêve naïf, il pourrait retrouver un boulot dans un anonymat absolu à l’issue d’OMB. « Quand j’serai au Canada, tu sais que tu peux m’appeler dès que tu veux hein ? » Parce qu’elle lui avait déjà dit qu’elle ne voulait pas qu’il renonce à son voyage. Et au fond Mael il trouvait ça largement plus sain qu’elle se confronte en première à ce retour à LA. Mais ça n’enlevait rien à l’inquiétude qui lui frappait le crâne et qui le poussait à formaliser son ultime réflexion. Une réflexion purement égoïste. Mue par tous ces plans qu’ils avaient fait et qui laissaient entre-apercevoir des perspectives au-delà de LA. C’était facile pour lui de fermer les portes d’un travail. Il n’avait aucun rêve brisé, Mael. Il ne s’était jamais vraiment projeté champion de triathlon, comme il n’avait jamais rêvé d’une quelconque carrière. Lui il avait construit sa vie autour de phases, d’étapes qui lui apportaient du bonheur, quelques certitudes et des objectifs à défendre. Son taf de coach, au fond, c’était un refuge. Sa façon à lui de détourner cette addiction au sport qu’elle avait déjà mentionné. Des certitudes, aujourd'hui, il en avait deux. Elle, et son biketrip. Sauf que si le voyage avait tout d'éphémère, il voulait aussi s'en saisir pour redevenir la meilleure version de lui-même. Celle capable de vivre ses semaines en souriant, en se nourrissant de l'amour des autres. Du sien. Riley et lui c'était scellé, d'une certaine façon. Il s'engageait dans son monde tête baissée, avec l'aisance d'un débutant, mais le recul du boxeur, celui qui s'en était déjà trop pris dans le nez pour se faire frapper par la fatalité. « Non mais je te soutiens. » Il avait finalement soufflé. « Je dis pas que c’est simple, ni que ça me fait pas flipper, mais je veux bien être le mec de l’ombre, dans notre couple. » Le temps qu’elle comprenne. Qu’elle se confronte à ce qui avait pu l’exciter, avant OMB. Son visage encore tourné vers l’ailleurs s’était d’office braqué vers elle en la sentant se contracter, avec ces mêmes mouvements réflexes qu’il sentait chez elle quand elle frôlait sa propre fragilité. Ses yeux bleus qui s’obscurcissaient doucement, ses lèvres vibrant des battements de son coeur. Il avait serré sa main avant de l’attirer toute entière contre lui, refermant ses bras dans une étreinte étouffante. Et il s'en foutait, de l'étouffer, tant qu'elle saisissait ses propres sentiments. « Moi aussi. » Elle lui faisait du bien. Et il l’aimait. C’était affolant, ultra flippant, de se donner autant à quelqu’un en si peu de temps. Mais ça lui dynamisait le coeur. A trop vouloir s'oublier, chacun, ils s'étaient offerts l'un à l'autre. « On vit maintenant. Le reste on verra après. » Capish ? Il avait ajouté à demi-voix en laissant son visage glisser contre le sien pour l’embrasser.
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Re: half light I
Dim 8 Nov - 7:18



Elle ne sait même pas pourquoi elle enfile un bout de vêtement qui finira sa course à nouveau contre le sol de l’appartement dans quelques minutes, comme le suggère ce planning déjà définitif de leur journée. « Destination numéro un, la douche. Then, je crois qu’on devra faire un détour par la chambre d’à côté. Le lit avait quand même l’air confo. » elle souffle dans une semi-innocence à laquelle Mael n’a jamais adhéré. Une certaine pression de leurs corps toujours à la recherche de l’autre, avant de se reculer légèrement en parlant du paternel. « Je ne veux pas te stresser, mais la mauvaise première impression, elle a été eue lieu quand tu as eu des relations sexuelles avec sa fille à la télé. » elle met l’emphase sur le mot sexuel, comme s’il s’agissait d’un grand tabou, d’une situation scandaleuse qui méritait d’être soulignée avec délicatesse. Elle anticipe le moment, Riley. L’instant précis où elle devra faire face aux jugements de son père, bons comme mauvais. Son opinion avait une trop grande importante pour elle pour faire semblant du contraire. Tout comme sa conscience s’était éveillée suite aux manipulations passées comme présentes, qu’elle ne pouvait complètement ignorer non plus. Cette relation conflictuelle pesait sur ses épaules, à l’aube de cette deuxième partie du contrat qui allait commencer à se déployer dès qu’elle passerait le premier appel pour lui parler. Dans tout ça, elle voulait aussi connaître son opinion sur Mael. Bien qu’il y ait une chose qu’elle avait décidée, sans même en glisser un mot au principal intéressé, c’est qu’elle n’allait en aucun cas, laisser son père interférer dans sa relation. Riley était trop certaine de ce que Mael représentait pour elle pour donner place à qui que ce soit de délégitimiser ses sentiments et tenter de la convaincre du contraire. « Quelqu’un a dû l’informer que t’étais dans l’émission. » Il suffisait d’une personne de son entourage qui tombe sur un article, un post sur les RS ou encore plus simplement, la quotidienne à la télé. Elle ne voit pas comment il aurait pu rester complètement ignorant avec ce nouveau statut de célébrité instantané que Mael venait d’acquérir, même s’il fera tout pour prétendre le contraire. « Il sera content de recevoir ton appel. » elle se contente d’ajouter, son front contre le sien, ses doigts qui effleurent sa joue puis sa mâchoire pour signifier sa compréhension. Laissant du temps pour formuler ses doutes, alors qu’elle est prête à affronter ses questions. La comparaison avec les Kardashian lui semble la plus imagée, en termes de catégorie de télé-réalité. Surtout qu’elle connait très bien Kylie, étant du même âge et ayant fréquenté la même école. « Ouais, une mise en scène. Ou ils vont provoquer certaines situations pour avoir les scènes voulues. On n’a pas de scripte, mais on sait quels sujets on doit aborder, qu’est-ce qu’on doit faire pour générer telle ou telle réaction. » Manipuler le scénario pour arriver à l’effet shock value, qui gardera le téléspectateur accroché. Ils n’inventent rien, le concept est vieux comme tout. « J’ai deux amis qui sont vrais, Liz et Ilya. On se côtoie au quotidien. Les autres sont des connaissances. On évolue dans le même cercle de personnes, sans plus. » Certaines qu’elle n’aime pas des tonnes, mais elle ne tombera pas dans le détail de chaque relation pour l’instant. Elle pourra lui offrir une vue d’ensemble plus tard. « Mon vrai chez moi. » Enfin, c’était ce qui était prévu à la base, peut-être que ça avait évolué depuis. « Ma maison à Beachwood Canyon. Mais on pourra toujours aller s’établir à Malibu le temps du tournage. Mon père a une maison sur le bord de la plage, il nous la laissera. » Elle se disait que c’était peut-être une meilleure solution, s’ils voulaient séparer les deux univers complètement. Parce que c’était ce sur quoi il semblait accrocher Mael. Il posait des questions, mais celles-ci venaient contribuer, ou non, à un tableau beaucoup plus grand. Il connaissait ses points faibles. Il savait ce qui l’atteignait plus profondément. Elle laisse un faible soupir franchir ses lèvres, alors qu’elle se dit que Mael, pour la plupart, il a déjà les réponses à ses questions. Elle aurait beau essayer de le rassurer, ça ne représenterait en rien la réalité de ce qui l’attend. « Je suis déjà beaucoup trop engagée émotionnellement là-dedans. » elle se contente de relever. Est-ce qu’il se souvient de comment elle a vécu les premières semaines de OMB? Elle avait beau essayer de se persuader que ce serait différent, il y avait constamment un doute qui persistait. Le seul truc auquel elle s’accroche, c’est le fait qu’il sera là, lui. D’ici là, elle allait tout de même devoir dealer avec son retour à LA et le début du tournage toute seule, comme une grande. « C’est encore un mystère. Je crois que l’équipe des relations publiques va avoir son mot à dire. Je me disais qu’ils allaient m’attendre à la sortie en me forçant d’aller en rehab. Histoire de redorer mon image, et d’être prêt à me lancer dans le vrai monde au moment même de commencer le tournage. » C’était une des conclusions à laquelle elle était venue, au courant des dernières semaines. Quand elle a pris conscience que la manipulation allait au-delà de sa simple participation à l’émission. « Mais en même temps, je crois que la Riley saoule et sur la poudre est beaucoup plus intéressante à exploiter. » elle ajoute, dans une certaine désinvolture qui ne plaira certainement pas à Mael. Évidemment ça l’affecte, de parler ainsi. Mais d’un autre côté, elle a sincèrement l’impression d’aller mieux. Qu’elle sera, en quelque sorte, capable de se gérer. « Ça va se terminer en retraite de yoga à Palm Spring pour aider à mon introspection pendant deux semaines, d'ici le début du tournage. Ce genre de bullshit, you know. » elle déclare, cynique, comme si ça allait réellement apporter un changement. Elle sait qu’elle ne fait rien pour le rassurer sur le coup. Mais elle est tellement en décalée avec la réalité, que pour elle, tout ce qu’elle lui expose, ça relève de la normalité. Elle doit apprendre à travailler sa perspective pour évoluer. Mais à court terme, elle doit surtout juste arriver à passer au travers des prochains mois, sans se laisser complètement dévorer par les démons qui la guettent. Et ça, Mael l’a très bien saisie. « Oui, je sais. » elle se contente de prononcer, devant les évidences qu’il lui met devant les yeux. Devant le fait que ce n’est qu’un jeu, encore une fois. Et qu’elle ne doit pas laisser le jeu l’engloutir complètement, comme ça avait passé proche d’être le cas à Atlantic City. Et elle aimait se dire que, comme à AC, elle allait l’avoir comme repère. Elle sait qu’elle ne doit pas lui en mettre trop sur les épaules. Mais elle ne peut s’empêcher de projeter un peu de positif. Elle parcourt son épiderme du bout des doigts, un geste qui se veut rassurant dans sa simplicité. Elle expose le plan probable de son père à vouloir inclure Mael son histoire télévisée et ne peut s’empêcher d’étirer ses lèvres en un fin sourire face au rejet catégorique de cette option. Auquel Riley n’aurait jamais adhéré de toute façon. « Tu sais que la veille du premier prime, mon père m’a fortement indiqué que sa serait bon pour ma notoriété de me mettre en couple. » elle laisse l’information en suspens, rapportant un fait véridique, et qui démontrait, au fond, quel genre de personne était son père. « Je t’ai utilisé. » elle ajoute, sur un ton qui ne lui permettrait jamais de douter. Il connaissait la sincérité de ses sentiments. Il savait aussi qu’elle n’était pas sérieuse sur cette seconde affirmation. Mael, il l’avait capturé, happé. Elle n’aurait jamais pu planifier ce genre de relation. « On ne scénarisera pas notre relation. Ça… » elle indique un trajet clair entre lui et elle de son index « ... Ça reste entre nous. » Si elle se sent impuissante et qu’elle n’a pas l’impression de pouvoir le rassurer sur plusieurs points, elle espère que concernant celui-ci, il la croit sur parole. « On va se parler tous les jours, de toute façon. » mais oui, elle sait qu’elle peut compter sur lui, tout comme l’inverse s’applique aussi. Le Canada, ça lui appartenait. Elle ne voulait pas interférer dans cet accomplissement de soi qui lui était nécessaire. Riley, elle veut aussi essayer de se prouver qu’elle est beaucoup plus en contrôle de ses moyens. Elle a envie qu’il soit fier d’elle, autant qu’elle le sera lorsqu’il complètera son bike trip. Qu’il aurait trouvé ce qu’il y cherchait. « On va t’acheter un nouvel iPhone par contre. Je veux que tu puisses bien me voir quand on fera des FaceTime. » Le vieux truc qui lui sert de téléphone, c’est non. Reste qu’elle mentirait si elle cachait l’angoisse qui se trame au fond de son ventre. Qu’elle a cette sensation que durant ses milliers de kilomètres de vélo, Mael, il va saisir qu’il est sur le point de se lancer dans la gueule du loup. Qu’elle n’arrivera pas à l’apaiser, à long terme. Qu’il ne voudra rien savoir d’elle, si finalement elle s’accroche les pieds un peu trop longtemps dans la célébrité éphémère qu’il l’attend sur un plateau d’argent. Riley, elle a peur qu’il soit déçu, qu’il ait l’impression qu’elle lui a fait miroiter une version d’elle qu’il n’arrivera pas à retrouver une fois à LA. Pourtant, elle lui a offert ce qu’il y a de plus vrai. Sa vulnérabilité, sa fragilité, elle lui a offert en entier. Et son soutien, qu’il vient finalement lui glisser, il la touche. C’est peut-être ça qui fait qu’elle lui dit à voix haute ce qu’il sait déjà. Ils s’aiment. Si tout dans la vie, était aussi simple que cette déclaration. Le monde n’en sortirait que gagnant. Ils sont complètement fous. Et elle l’assume. Tout entière. Elle en a le souffle coupé, le temps de sceller ce moment, le rattacher à ce qui défiera le temps, elle en est certaine. Ironique de parler du moment présent, alors qu’elle se projette encore plus dans leurs déclarations. Elle acquiesce d’un signe de tête. Prolonge le baiser jusqu’à devoir chercher sa respiration, relevant le menton pour laisser un sourire s’interposer entre eux, témoin de son bonheur. « Autant je ne voulais pas faire OMB… Aujourd’hui, je me dis que ce n’était pas pour rien. » parce qu’elle l’a rencontré, lui. « Ça devait être écrit dans notre horoscope. » Attention, l’amour va vous tomber dessus. Elle lui avait dit, de toute façon, que les poissons et scorpions étaient compatibles.



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