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 half light II


i'm from season two, b*tch
Mael
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Mael



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half light II
Dim 8 Nov - 16:16



Ils avaient fui NYC après une première partie de soirée à fêter l’anniversaire d’Oli dans un appart qui n’avait rien à envier à leur refuge de la semaine. Vue sur toute la ville, rooftop accessible pour un coucher de soleil unique sur les spots lumineux des buildings. Ces quelques jours à reprendre leurs marques avec le monde extérieur, trouver des combines pour fuir les flashs et profiter de NY telle qu’il ne l’avait jamais vue, avaient été une bouffée d’air frais. Quand ils ne voyaient pas Oli’, quelques potes de Riley ou ses potes à lui venus peupler la big apple, ils profitaient de ces moments à deux pour apprendre à maîtriser leur articulation de couple. Ils vrillaient de bonheur. Comme des gamins, qui se saisissaient de chaque seconde avec la liberté de deux adultes. @Riley lui avait fait voir la ville sous toutes ses couleurs et lui la traînait parfois à la recherche d’un outil oublié pour son trip de quelques semaines. Mettre à plat la situation, dégriser cet après immédiat, LA, le nouveau TV show, ça les avait renforcés. Retrouver leurs repères, aussi. Appeler leurs proches, leurs pères respectifs, dresser un bilan de l’aventure à voix haute, s’était révélé plus libérateur qu’autre chose. Riley semblait s’être doucement défaite de son appréhension. Il la sentait, Mael, réapparaître au travers de quelques discussions. Mais elle n’avait plus pris le pas sur leur dynamique. Le plus difficile, c’était de projeter ces semaines sans se voir. Le bain de foule et de vie de NY avait percé leur bulle, mais ils n’en restaient pas pour autant extrêmement protecteurs de leurs moments à deux. Ils s’étaient trouvés. Et la décision de s’isoler pour une dernière fin de soirée avant leurs départs n’avait rien de surprenant. S’ils avaient du faire face aux plaintes d’une Oli particulièrement en forme et aux critiques de Jules et Noor à peine débarqués à NY, leur décision avait finalement été comprise par la fine équipe. Sur les coups d’une heure du matin ils étaient à nouveau dans un van, direction le bord de mer pour une dernière nuit au calme. Loin des spotlight. Loin du bordel. Accrochés à leurs silences, à leurs regards et à la proximité de leurs corps. (…) La journée du lundi s’était dessinée avec un arrière-goût d’amertume. Difficile d’ignorer l’heure de leurs départs respectifs qui avait été fixée à 4:00pm. Riley pour JFK et lui pour la gare routière la plus proche. Il pédalerait ces quelques 40km pour embarquer la fusée dans le coffre d’un bus direction la frontière Canadienne. Ils avaient traîné au lit, longtemps, dopés par leurs endorphines, la pulsation de leurs coeurs et les sourires étirés de leurs lèvres qui se nourrissaient du plaisir de l’autre. Puis midi avait sonné et ils s’étaient laissés piéger par l’angoisse des derniers préparatifs. C’était horrible, d’abandonner leur bonheur, son corps, la douceur de ses gestes qui l’électrisaient. Il détestait les au revoir, Mael. Sa mine s’assombrissait naturellement au fil des heures, alors même que la perspective du voyage le boostait comme jamais. Il crevait d’envie de Canada tout autant qu’il redoutait les séparations. Concentrés, ils s’étaient tous les deux enfermés dans le silence de leurs sacs, attirant parfois l’attention de l’autre sous couvert de remarques débiles. 3pm, une assiette de pasta dans le ventre et les valises de Riley dans l’entrée de leur airbnb vue mer. Il avait clipsé son casque sur le guidon et refermé le dernier sac avant de l’accrocher sur le vélo et de le pousser jusqu’à la porte. « 45 kilos. » Son regard s’était posé sur elle. « C’est le poids de ma vie pour les prochaines semaines. » Il traînait encore en jogging et tshirt, décidé à enfiler sa tenue de vélo au der’ des der’. En attendant, son regard s’était focus sur le visage fermé de Riley et il avait ouvert les bras pour chercher son étreinte. « Tour sur la plage ? » Tour sur la plage. Acté en un baiser avant de glisser sa main dans la sienne et d’attraper deux sweats pour se parer à l’extérieur. « J’ai la flemme d’avance du voyage jusqu’à la frontière là, puis jusqu’au starting point. Juste envie d’être mercredi. » Enfin, envie oui et non. C’était symbolique, de partir le jour des un an du décès de sa mam. Mercredi il préférait en chier à la mort, tiraillé par la douleur des premières centaines de kilomètres dans un froid qu’il n’avait pas anticipé, plutôt que de ruminer n’importe où. « Tu m’écris dès que t’atterris ? Tu vas faire quoi en prems ? » Ils s’étaient toujours refusés ces questions, bienheureux dans ce semblant d’ignorance. Mais là, il voulait tout savoir. Elle flippait, Riley, il le savait. Sa retraite de yoga bullshit semblait confirmée, mais ça ne changeait rien à la prévision de semaines chaotiques, loin de ce dans quoi ils s’étaient enfermés tous les deux. « Prochaine fois qu’on verra l’Océan comme ça tous les deux on sera à LA. » Son sourire s’était tourné vers elle, tandis qu’il était venu serrer ses joues dans sa main, se marrant face à la néo-grimace qui en résultait, avant de lui claquer un bisou sur le front.
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Re: half light II
Lun 9 Nov - 19:48



Elle est complètement dans le déni. Plus les heures filent, plus elle se dit qu’ils n’ont pas réellement à s’imposer une séparation. De façon purement égoïste, et s’il y avait quelqu’un qui était capable de l’être c’était bien Riley, elle avait eu envie de lui dire de revenir avec elle à LA directement. À quelques reprises, au détour d’un baiser ou lorsque son corps se pressait contre le sien, sa détresse était passée tout près de se manifester pour venir s’accrocher à lui. Puis, il lui souriait, ou mentionnait un truc random sur ce trip qui l’attendait. Comme les 45 kilos qui feront office de bagages pour les prochaines semaines et qu’elle fixe d’un air absent avant de sourire. C’était suffisant pour la convaincre de ne pas lui faire ressentir trop fortement son insécurité et lui demander de rester avec elle. C’était trop important pour lui. Et finalement c’était aussi important pour elle. « Ça serait le poids de max une semaine pour moi. » elle vrille son regard en sa direction, presque l’air découragé pour lui. Elle trouve sans difficulté refuge dans ses bras, sa main qui se faufile sous son t-shirt pour la simple recherche du contact peau à peau. Bien déterminée à profiter de chaque microseconde qui leur reste ensemble. La semaine était passée trop vite. Riley, elle était déjà nostalgique de ses moments à NY, qui n’avait eu comme conséquence que de renforcer tout ce qu’ils pouvaient ressentir l’un pour l’autre. Elle savait qu’elle ne devait pas se montrer overdramatic pour rien. Mais les prochaines semaines sans lui n’allaient pas être évidentes, même si ça avait toujours été le plan initial. Elle se laisse donc entrainer jusqu’à la plage, ses lèvres qui trainent plus longtemps que nécessaire contre les siennes, comme le signe d’une personne qui n’est pas prête à abandonner. « C’est combien de temps ? Tu dors à Montréal ce soir ? » elle est plus certaine, même s’ils en ont déjà parler à multiple reprise et qu’elle connaissait son itinéraire presque par cœur. Histoire de bien suivre chacun de ses déplacements. Si quelqu’un lui avait dit il y a quelques mois qu’elle s’intéresserait autant à un trip de vélo, elle aurait probablement éclaté de son rire sarcastique pour toute réponse. « Je vais penser à toi mercredi. » elle se contente de souffler, avant de serrer un peu plus sa main dans la sienne. Mercredi et tous les autres jours, évidemment. Mais mercredi un peu plus. Elle savait que la journée allait être éprouvante, mais au moins, il allait être sur son vélo à tout donner. La manière de procéder n’était peut-être pas la meilleure. Mais après, qui pouvaient s’opposer à son mécanisme et à sa façon de procéder ses émotions. Elle préférait le savoir là, à extérioriser sa peine de cette façon plutôt qu’autrement. « Oui, promis. » c’était une évidence. S’ils étaient pour être séparé physiquement, elle n’avait aucune intention de laisser la distance s’imposer dans leur relation. Elle compense, d’une certaine façon. Et elle pas envie de transposer cette dépendance - qu’elle assume - pour lui, à ses anciens démons qui l’attendent à son arrivée à LA. « Liz m’attend, elle est déjà chez moi et elle m’a dit qu’elle a acheté des trucs pour remplir le frigo. » Liz étant sa meilleure amie, qui allait aussi participer au nouveau TV show. Mais ça il le savait déjà. « Je sais qu’il y a une soirée chez Justin et Hailey » Bieber, oui. « Mais je crois pas que je vais être dans le mood. » à comprendre ici qu’elle allait être bercée par une trop grande tristesse et que dans de tels circonstances, il était préférable qu’elle se frotte le moins possible à cet univers et la déchéance qui pourrait s’y rattacher. L’ancienne Riley serait retournée complètement blasée dans ses pantoufles et dans ses vieilles habitudes. Là, elle a vraiment envie de faire un effort. « Et j’ai un meeting avec mon père et la team demain matin à 9h. » raison de plus pour ne pas arriver complètement torchée de la veille et recevoir dès son retour les reproches de son père. « On peut déjà être à ce moment-là? » Eux, à LA, dans la maison à Malibu. Sa mine boudeuse qui s’accentue face à la grimace qu’il lui impose prête à se permettre de jouer les gamines le temps de quelques secondes. « Ok, je le dis juste une fois et c’est tout. » elle annonce, comme pour préparer ce qui s’en vient, alors qu’au fond, il le sait déjà. « Tu me manques déjà. » elle est cringy. My god qu’elle est cringy et cheesy. C’est de sa faute. C’est lui qui l’a rendu comme ça. C’est ce qu’elle tente de se convaincre, alors qu’elle a toujours été hyper needy envers les personnes autour d’elle. « Au moins, tu vas avoir le temps de penser à ce que tu vas vouloir faire une fois à LA. » ils en avaient un peu parlé, mais comme c’était encore loin, elle n’avait pas poussé non plus. Elle ne s’inquiétait pas que Mael allait trouver de quoi occuper son temps une fois sur la côte ouest-américaine.
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Re: half light II
Lun 9 Nov - 23:06



Il le voyait bien, le regard doucement fuyant de Riley face à la fermeture de ses dernières sacoches. Pour Mael, faire ce genre de remarque random c’était une façon de se conforter dans son choix. Ce voyage, il en avait besoin. C’était pas le trip d’une vie, parce qu’il se souhaitait d’en vivre d’autres, des aventures excitantes comme celle-ci, mais c’était au moins une étape. Une phase d’apprentissage, de ré-apprentissage, du mec qu’il était. Que ça passe par la souffrance, par une peau lacérée par le froid, par la perte de dix kilos, par un épanchement de synovie, il s’en branlait. Lui, égoïstement, il voulait la ressentir cette souffrance. S’y perdre pour étouffer toute souffrance mentale. Il voulait être fier, fort, résilient. Pouvoir dire un jour à ses mômes, ‘j’y croyais pas, mais je l’ai fait’. Et si son amour pour Riley, la peur de laisser son monde rattraper leur bien-être, l’avait fait parfois douter de sa capacité à dire au revoir, il savait aussi qu’il n’avait pas le choix. Il en avait trop parlé, pour se rétracter. C’était une affaire d’égo, de volonté, d’honneur, de rédemption, de liberté. Ce qui lui permettrait de redevenir la meilleure version de lui-même. Parce qu’il y croyait dur comme fer à ça, Mael. Il se disait qu’une fois le trip terminé, il aurait passé un cap. Sa main dans la sienne, il profitait de ses lèvres, un bras fermement braqué contre ses hanches. Quarante-cinq jours sans elle, il se refusait d’y penser. Il l’aimait, Riley, de toutes ses forces. Mais encore plus dans ces moments d’abandon de l’un à l’autre. Si NY avait fissuré leur bulle, ils réussissaient à la renforcer chaque fois qu’ils se retrouvaient à deux. Même là, face à l’Océan, dans un silence qui matérialisait leur émotion. « Non, 8h de bus jusqu’à… Edmunston. Je dors un peu et go. » Go signifiant qu’il partirait tranquillement, pour ne pas subir le poids d’une nuit à regarder le paysage défiler à travers la vitre d’un bus. S’il avait prévu de démarrer symboliquement son trip mercredi il se savait aussi capable d’attaquer dès le lendemain. Par principe. Pour éviter de trop se morfondre dans l’attente. Si Riley réattaquait sa vie d’emblée, il s’imaginait mal rester 18h dans une espèce de salle d’attente grandeur nature, au fin fond du New Brunswick. Il voulait vivre à son même rythme, pour la retrouver en fin de journée dans une dynamique en miroir de la sienne. « Réserve-moi ton aprèm. » Son sourire s’était glissé sur son visage tandis que la mélancolie lui adoucissait les traits. S’il voulait vivre sa douleur dans la souffrance, pédaler comme un monstre et dépasser n’importe quel record de kilomètres en une journée, il savait aussi que la nuit venue, quand il serait obligé de planter sa tente quelque part, il aurait besoin d’elle. Encore plus que tous les autres jours. De son père, aussi. Mais énormément d’elle. « J’te raconterai de cette fois où j’ai appris à pédaler sans les roues. Une histoire pleine de cicatrices et de grosses larmes. » Il lui avait déjà montré cette photo de lui gosse, casquette à l’envers et regard fier sur son tricycle. La passion ne naissait pas de rien. Et Mael c’était un sentimental, un mec plongé dans ses souvenirs. Il adorait ça, raconter le passé pour étouffer son spleen. Il lui avait arraché un baiser, avant de lui arracher une promesse. Le retour à LA, c’était un sujet qui avait plus ou moins alimenté l’ensemble de leur virée New Yorkaise. Mael il voulait tout savoir. De ses potes, à ses baraques, à son père, aux détails de son TV Show. Ils avaient pris une aprèm pour dérouler les photos de leurs iPhone pour s’imprégner chacun de l’univers de l’autre. Et Liz, il en avait entendu parler. Visualiser, ça ne l’empêchait pas d’aborder ces prochains jours avec la même appréhension qu’elle ressentait face à son trip. Ils s’étaient aussi trouvés dans leur fragilité, Riley et lui. C’était assumé, accepté, pas forcément énoncé. Mais l’un envers l’autre, ils ne se voilaient pas la face. « Tu lui as dit de notre plan full vegan ? » Un projet parmi d’autres, évoqué dans une descente d’endorphine, quand leurs corps moites s’accrochaient l’un à l’autre face à la nuit de Manhattan. Il avait arrêté de s’étonner à la mention de ses potes célébrités, processant les infos sans vouloir en faire des caisses. Il fallait qu’il s’y fasse, Mael, pour arrêter d’ériger l’image d’un gouffre entre leurs mondes. « Tu devrais voir Freya et Astrea. Vous m’enverrez une photo de famille. » Les deux bleues dont ils s’étaient tous les deux rapprochés au fil du jeu. Il s’émouvait encore à entendre ses mots murmurés le soir de son départ. Elle l’avait touché, Freya. Comme une grande soeur. Comme cette figure rassurante de celle qui savait, acceptait, poussait, avec la bienveillance à portée de coeur. Elles lui feraient du bien, à Riley. « Tu lui passeras le bonjour. » A son père. Il cherchait à dédramatiser une situation qui n’avait rien de drôle. Mais c’était son taf et il avait promis de la soutenir. Au fond, il voulait s’accrocher à sa propre résilience, à Riley. Il savait qu’elle en ressortirait plus forte, de tout ça. « Tu le vois quand même un peu en solo avant le meeting, non ? » Abusé, sinon. A défaut d’être là il voulait s’imaginer son bonheur, à Riley. Les retrouvailles avec le padre, figure éprouvante, impressionnante, manipulatrice, mais figure de référence, figure d’amour malgré tout. Il voulait croire au bien fondé des personnes. Voir le regard fier du père face à son parcours, son histoire défendue comme une chef, son évolution. Elle, juste elle. « J’vais tout faire pour être là le plus vite possible je te jure. » Parce que c’était ça aussi, le défi. Et si ça lui permettait de se rapprocher d’elle, il était prêt à user deux fois plus de son mental. Creuser sa tombe et ressusciter. Jour après jour. Visage tourné vers elle, il avait accueilli son hésitation en un haussement de sourcil curieux. Puis s’était mis à sourire, serrant un peu plus sa main dans la sienne avant de s’emparer de sa joue de l’autre, pour lui caresser le visage dans une affection à fleur de peau. « Toi aussi. Mais on sera encore plus forts après ça. » Et dans ce bordel d’émotions, il se rattachait à ces choses simples. Des certitudes. « Tellement forts que tu pourras te faire tous les parcs naturels avec moi. Entre deux tournages. » C’était la meilleure façon de redescendre sur terre, après tout. Son sourire s’était fait doucement moqueur, conscient de ses protestations à venir. « Déjà va falloir que je négocie mon contrat en France. Enfin, que je démissionne quoi. » Ca servait à rien de laisser perdurer le fantôme de ses quatre mois off, alors même qu’il se projetait bien plus loin avec Riley. « Après j’sais pas, tu me vois faire quoi toi ? » Elle avait raison, le Canada ça l’aiderait aussi à y voir plus clair. Mais elle maîtrisait sa ville, Riley. Et avant de s’aventurer dans dix mille suppositions, il était preneur de ses idées et conseils. Elle commençait à le connaître comme personne, après tout.
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Re: half light II
Dim 15 Nov - 20:47



Montréal, Edmunston. Same, same. Elle ne dirait pas qu’elle est complètement nulle en géographie, mais clairement, ses connaissances des villes canadiennes restent limitées aux grandes villes. Un mouvement de tête vague pour acquiescer son plan de match, elle relève qu’il commencera une journée plus tôt. Ce qui veut techniquement dire, si tout se passe bien, une journée plus tôt à LA. À ce point-ci de toute façon, une journée de plus, une journée de moins, ça lui semble encore comme une éternité. « Même pas besoin de demander. » Elle allait évidemment garder son mercredi aprèm que pour lui. De façon à lui offrir le meilleur soutien, même à des milliers de kilomètres. Il en aurait besoin. Malgré toute cette armure qu’il se bâtissait à l’aide du sport, du vélo, une fois qu’il allait se retrouver seul, dans sa tente, Riley savait que la détresse embarquerait. Sa main qui serre la sienne. Encore plus communicative que des mots. Puis un sourire qui se glisse sur ses lèvres, à cette image du petit Mael plein de confiance, se pétant la gueule « Quoi, t’es en train de me dire que t’as pas toujours été un champion de vélo ? Je vais vendre l’info à un magazine à potins. » elle rebondit, son demi-sourire qui s’impose, en mode petite peste, juste pour ne pas rester dans l’appréhension que représente la journée du 11 novembre. Ça serait déjà assez difficile comme ça, ils n’avaient pas besoin de s’attarder sur le sujet maintenant. Tout ce qu’il avait c’était d’avoir la confirmation qu’ils allaient se connecter ensemble ce jour-là. Alors qu’elle serait elle-même basculée tête première dans son univers hollywoodien qui l’attendait à bras ouverts. Avec Liz - et plusieurs autres de ses amis - qui avait communiqué son impatience à Riley dans une série de messages textes pour essayer de la faire revenir au plus vite. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas une bonne opinion de Mael, au contraire, elle avait plutôt hâte de le rencontrer. Mais elle sentait son amie dériver de leurs objectifs premiers. Riley n’avait jamais compris pourquoi elle avait dû être la seule à participer à OMB, quand Liz aurait très bien pu, avec le même secret, faire partie de l’aventure. Et dans cette perspective, elle se demande à quel point tout aurait été différent si elles étaient venues en duo. Est-ce que sa relation avec Mael se serait concrétisée de la même façon? Est-ce qu’Olivia l’aurait appréciée? Une chose était certaine, Liz et Riley ensemble, n’était pas toujours signe de bon présage. « Non pas encore. J’ai oublié… Mais bon, je vais t’attendre avant de virer vegan. Histoire de pas m’imposer un obstacle de plus. » Déjà qu’elle essayait de réduire l’alcool. Qu’elle s’était limitée au weed leur sortie et qu’elle n’avait pas l’intention de retoucher à la poudre pour le moment. Sans oublier qu’elle allait être privée de sa nouvelle dépendance la plus forte pour les quarante-cinq prochains jours : lui. Elle laisse cette inquiétude constante s’écraser contre sa mâchoire, ses lèvres qui tentent de faire le plein pour une toute dernière fois avant longtemps. Il sait, Mael. Ils assument qu’il y a peut-être une partie légèrement malsaine qui se manifeste dans leur relation et dont ils sont un peu impuissants, autant l’un que l’autre. « Oui, évidemment. Je comptais les appeler demain, pour aller faire un tour vers Venice cette semaine. » c’était pour dire. Jamais elle ne s’aventurait de ce côté de la ville. « Ou je vais les forcer à venir chez moi à la place. » elle ajoute un faible sourire aux lèvres, ce qui était beaucoup plus représentatif de ce qui risquait d’arriver. La cohabitation entre son monde à elle et les nouvelles relations tissées dans l’émission la rendait curieuse. À voir comment l’évolution de tout ça se ferait. Avec Mael qui continuerait à faire son trajet jusqu’à elle en parallèle aussi. Elle avait beau essayer de classer et gérer ses attentes, tout la rendait anxieuse à ce point-ci. Les vraies retrouvailles avec son père se retrouvant en tête de liste, évidemment. À qui Mael demande de passer le bonjour. Ça l’amuse. Autant que ça l’effraie un peu. L’appréhension de comment se développera leur relation à tous les deux. Elle appose même un léger froncement de sourcils qu’elle n’arrive pas à contrôler. « Première chose que je vais lui dire en le voyant. » Btw, Mael fait dire bonjour. Ok, elle pousse avec son sarcasme. D’ailleurs, elle ne sait pas si c’est un signe, mais son téléphone n’arrête pas de buzzer dans sa poche, comme pour lui rappeler que c’était bientôt le vrai de vrai retour à la réalité. Entre son père, son agent et la fille du PR, l’appel au boulot se faisait de plus en plus ressentir. « Je vais arriver plus tôt surement, nous donner le temps de prendre un café juste tous les deux. » mais il l’avait saisi, la dynamique. Elle n’avait pas besoin de l’expliquer. Ils auraient leur moment. Le grand Patrick Fitz savait comment arranger les choses à son avantage. Elle n’en doutait pas une seconde. « Pas envie de parler de lui en ce moment. » elle finit par ajouter. Les quelques minutes qu’ils leur restent ensemble ne devraient que les concerner eux. Et donc, inquisitrice de toute son attention, elle se glisse, visage tourné vers le ciel, ses bras qui entourent son cou. S’accrocher jusqu’au dernier moment. « Pousse dans la limite du possible quand même. » parce qu’elle voulait bien qu’il arrive le plus rapidement en Californie, elle voulait aussi qu’il soit en un morceau. « Pas besoin de te dire que tu vas devoir être en forme pour nos retrouvailles. » La malice qui s’invite dans son regard. Les deux qui tentent de dédramatiser autant qu’ils le peuvent les au revoir imminents. Alors qu’elle doit avouer qu’il lui manque déjà. C’est pas possible. Aimer quelqu’un autant. En si peu de temps. Elle se laisse happer à tous coups, à chaque fois qu’elle se prononce sur le sujet. « C’est beau de rêver. » Les parcs naturels. Elle. Il fabule complètement. Et il le sait vu le sourire qu’il lui offre. « Si tu proposes de me porter à la moitié du chemin, je pourrais prendre l’idée en considération. » comment tirer profit d’une situation. Elle était bien la fille de son père, après tout. Pour ce qui est de l’avenir de Mael à LA, elle se disait qu’il avait le temps d’y réfléchir, mais elle avait déjà quelques idées. « Je te dirais que l’option facile serait d’être coach privé. Y’a tout un business pour ça à LA. Mais après, je te connais, tu n’aimerais pas ça travailler pour des célébrités, j’pense. » elle sonde son regard un instant, à la recherche de la confirmation qu’elle sait déjà. « Mais, je crois que y’aurait moyen de faire tout ça en contribuant à une cause, ou un organisme, maybe? » elle se dit que ça pourrait être la solution. « Ouuuuu tu deviens influenceur sportif sur Instagram » elle se moque en soufflant un ricanement ironique contre ses lèvres. « IG babes power couple. » elle pousse encore un peu plus la blague, alors qu’elle le force à la soulever, toujours accrocher à son cou, les mains de Mael sous ses fesses, ses jambes qui s’accrochent à sa taille.
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Re: half light II
Mar 17 Nov - 21:29



Il n’avait pas prévu ça, à la base. Être seul pour le premier anniversaire du décès. Un an plus tôt, il s’était réveillé avec un texto de condoléances de ses cousins. Son père ne l’avait pas directement prévenu des événements de la nuit, après l’avoir relayé à son chevet d’agonie. Il lui en avait voulu, pendant des heures, avant de laisser retomber l’amertume sous l’impact d’une douleur étouffante. S’enfuir, pour vivre sa tristesse en pleine solitude, c’était aussi une façon de tourner la page. Affronter une fois pour toutes un deuil qu’il n’avait jamais accepté. Mais il prenait tout, Mael. La main serrée de Riley, cette affirmation dans sa voix, le sourire sur ses lèvres. Il voulait être fort, mais il se savait aussi sensible. Détourner ses pensées vers des souvenirs d’enfance, c’était aussi une façon de se protéger. « Si, mais j’avais aussi décidé de tenter un slalom dans les rosiers de ma grand-mère. » Et les cicatrices expliquaient la suite. Il s’était marré, en spoilant l’issue de l’histoire, avant de se plonger tout entier dans la perspective des jours à venir. Ils avaient vécu plus de deux mois dans un lieu en autarcie du monde, dont la moitié à cultiver leur bulle d’attachement et les dix derniers jours sans se lâcher. Riley et lui, ils avaient des plans construits pour les six prochains mois. Des plans qui allaient de choix partagés, de défis débiles, à un calendrier de voyage pré-établi. Et s’ils s’étaient parfois faits traiter d’excessifs, par leurs potes, à eux deux ils n’avaient jamais pris peur. L’angoisse, elle résultait moins de cet ensemble fusionnel, que de réapprendre à s’articuler sans la présence de l’autre. Mael il n’était pas comme Riley. Il s’était habitué à nourrir ses amitiés par intermittence. Ses potes, ils étaient ici et là, dans des groupes fixes auxquels il n’avait appartenu qu’à durée déterminée. Il aimait fort, Mael, mais il aimait des individualités plus que ce qui se construisait autour. A sa sortie du Block il n’avait repris contact qu’au travers de quelques conversations, mais aucun groupe whatsapp ne s’était enflammé. On ne l’attendait pas comme Liz attendait Riley. Son urgence, pour l’instant, c’était celle de la solitude. Et dans cette urgence là, il n’y avait que ceux avec qui il avait vécu son expérience récente, qui allaient vraiment lui manquer. Elle, en tête de liste. Mael, il vivait de souvenirs récents. « Je vois pas de quels obstacles tu parles. » Son regard s’était braqué dans le sien, y cherchant la détermination qui le rassurerait. Il pouvait être fort pour deux, Mael. Pour lui c’était simple. Il ne s’infligeait qu’une pression individuelle, dictée par la résilience de son corps. Riley, elle serait bientôt tiraillée et quémandée de tous les côtés. Comme cette semaine, à NY, quand son téléphone n’avait cessé de sonner. Comme là, tandis qu’il vibrait au travers de sa poche. Sa pression, elle était psychologique, plurielle et multifactorielle. « Force les à venir avec le p’tit déj. T’auras pas à penser à la bouffe pour une semaine. » Ils savaient tous comment était Freya. « Ensuite, laisse-moi devineeeeer… » Il avait relevé sa main pour la porter à ses lèvres et y déposer un baiser. « P’tit shopping ? Un vernissage ? Une avant-première d’un film ? » C’était un peu la vie de ses potes qui s’étaient dirigés vers le monde de l’art, de la pub, de la culture, du ciné. Parfois il s’incrustait aux événements, Mael, parce qu’il savait bien se fondre dans la masse des hipsters bobos d’ici et d’ailleurs. Ca le faisait marrer. « D'ailleurs j’ai hâte de niquer mon budget fringues de l’année à LA, j’en peux plus de toujours porter la même chose depuis deux mois. » Riley elle se récupérait déjà dans ses valises quelques achats compulsifs new-yorkais (et un vélo), mais Mael en bon parisien d’adoption et fils d’une femme attachée aux événements mondains, il avait toujours aimé ça, les sapes. Ca se voyait pas forcément, parce qu’il portait toujours les mêmes jeans et chemises carhartt, mais au fond du fond, il kiffait. Et puis y’avait forcément la question du paraître, face au padre Fitz. S’il ironisait un peu la situation, il savait aussi que Riley stressait face aux retrouvailles. Être à la hauteur de ses attentes. Appréhender les prochaines étapes du contrat. Légitimer sa fierté. Ses bras s’étaient agrippés à sa taille tandis qu’elle s’accrochait à son cou. Un baiser, puis un autre, parce que ses lèvres aussi lui manquaient déjà. « Y’a pas de limites au possible. » Son sourire s’était dessiné contre elle. « J’serai en forme comme jamais meu amor. Par contre dès que j’arrive tu lâches ton tournage, j’te kidnappe. » No négociation possible. Leur point de chute, c’était Malibu. Elle lui avait déjà fait noter toutes les infos sur son iPhone, Riley, mais il comptait bien aller l’arracher aux caméras après avoir abandonné son vélo et s’être langui d’une bonne douche. « Ce sera peut-être ma seule apparition dans l’émission. » Il se faisait mille films sur les retrouvailles, Mael, sentait déjà ses émotions s’emballer à l’idée du jour J. Il avait grandi avec l’excitation des voyages à l’autre bout du monde. Ceux qui le menaient à retrouver sa famille, ses racines, la fierté qu’il vantait chaque instant en soufflant ses origines. Les dernières heures jusqu’à LA, les minutes qui le mèneraient jusqu’à elle, il les vivrait comme ces 11 heures d’avion lorsqu’il était môme. A rêver de sourires, d’un coeur qui s’emballait, de la force des peaux qui se redécouvraient, des bras qui s’agrippaient, des corps qui s’aimaient. « J’te jure qu’avec moi tu vas kiffer. » S’émerveiller face à un lever de soleil sur le plateau de Yosemite. « M’enfin en vrai j’ai juste envie de chiller et de découvrir ta ville. » Après quarante cinq jours sur les routes, à s’enivrer de nature, de neige, de forêts, de routes désertes, de froid, puis de paysages arides, vallées, montagnes, le long de sa descente jusqu’à LA, il aurait aussi envie de ville. Mael il aimait avoir la liberté de se plonger, s’évader dans la nature. Mais son truc à lui, ça restait l’excitation des mégalopoles déstructurées. Comme Rio, comme SP. Et avec son passif d’urbaniste, ces grandes avenues américaines, forcément, ça l’intriguait. « T’as un peu plus d’un mois pour redécouvrir les coins où tu vas jamais. Histoire de faire la guide quand je débarque. » Lui, il irait s’enfoncer dans les méandres de la cité des anges quand elle serait sur les tournages. Coach pour célébrités, c’était non. Elle le savait d’office, Riley. « Je vends mon âme qu’à une céléb’ sorry. » Flemme de nourrir les comptes insta de VIP qui pouvaient se permettre des séances privées avec Shaun T. tous les matins. La cause, par contre, ça le branchait bien. « Ouais j’y ai pensé, genre donner un coup de main dans des cliniques de jeunes qui ont eu des troubles du comportement alimentaire, ou juste des problèmes de dépression, tout ça. » Parce qu’il connaissait. Et s’il était sorti lui-même de phases extrêmes, quelques mois plus tôt, il se disait qu’un mois à affronter ses propres démons dans un voyage en solitaire, c’était suffisant pour confirmer son retour à la vie. Aider, pour ne pas penser à ses propres histoires. « J’sais juste pas si je peux bosser en fait, avec mon statut de touriste. Bref, on verra. » Volontaire dans une asso, ce serait sans doute la solution. Le truc, c’était qu’il comptait pas vivre aux frais de Riley pendant deux mois. Cette question, ils l’avaient vaguement abordée à NY et au Block, mais elle restait en suspend. Il avait mis pas mal de côté, pour se payer tout le matos pour son voyage. Il avait mis aussi pas mal de côté en sachant qu’il n’aurait aucun revenus pendant quatre mois, au max. Mais démissionner, c’était pas dans les plans initiaux. Et il ne comptait ni dilapider la partie d’héritage de sa mère, ni les résultats de la vente du fond de commerce parental. Mael, sur ces points là, c’était un rationnel. Ces réserves là, c’était un investissement pour l’après. Une baraque, un mariage, des voyages, ses gosses, un projet, whatever. Mais ça ne devait pas lui permettre de vivre au court terme. « J’fais quoi si je suis influenceur ? Je teste des marques de vegan whey, de fringues et je poste quelques vidéos de trainings à la salle ? » Il souriait, conscient de taper dans le mille. Il connaissait, il avait arpenté les comptes insta de certains coachs, pour filer des conseils alimentaires à ses élèves à la salle. Lui, c’était pas trop ça son délire. Il était dans la technique, la précision, la performance. « Ok vas-y challenge accepted. Je vais faire un truc de ouf. Mais faut que je trouve un nom de compte, pour garder le mien private. » Il avait accompagné son mouvement d’un hochement de tête, serrant son emprise sous ses fesses avant d’approcher son visage du sien. « Je me donne un mois, après ça va me souler. » IG babes power couple ou pas. « Mais pendant ce mois ce sera trop bien, on pourra faire des petits featuring. Tu feras des apparitions dans mon programme. ‘Cycling fractionné avec Riley Fitz’. » A son tour de pousser la blague, sur un fond de vérité amusée. « On organisera des retraites, vegan, yoga and bike à Malibu. Le soir ce sera séance de permaculture et fabrication de bière au houblon bio. » Un cliché tout entier qu’il détestait. Mais qui lui collait parfaitement à la gueule. « J’crois que je nous tiens un concept babe. » Et avant toute protestation il était venu glisser ses lèvres contre sa mâchoire et son cou, jusqu’à lui arracher un sourire étiré par les chatouilles.



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