wild roses on a bed of leaves (j12/12h)

@Anastasia est déjà éveillée lorsqu'il revient dans la chambre ce qui lui évite d'avoir à la faire. Un sourire aux lèvres, il rejoint le lit et dépose le plateau spécial petit déjeuner entre eux. « *Madame est servie*. » La voix posée pour ne pas la brusquer dès le réveil. « *Bonjour*. » Qu'il glisse finalement en lui tendant une tasse. Ils avaient fêté leur arrivée jusque tard dans la nuit et le réveil pouvait être difficile pour les moins habitués à ce rythme de vie. En tant que compagnons de lit c'était une évidence que de démarrer leur binôme sous les meilleurs auspices. « *Bien dormi?* » Il avait assez d'informations pour savoir qu'il ne ronflait pas et n'était pas un grand tireur de couvertures mais ils n'étaient pas à l'abri d'une imposition quelconque. « *Ce n'est pas trop une plaie de partager avec moi?* » Euralye et Chlo s'était naturellement mise ensemble ce qui les avait d'office laissé à partager un lit. Ce qu'il ne pleurait pas, loin de là. « *Je suis ravi d'être avec toi en tous les cas. Je crois que je n'aurai pu mieux choisir.* » Un sourire en coin qui orne ses lèvres alors qu'il attrape sa propre tasse et souffle sur son café au lait.

*paroles en espagnol*

On avait fait la fête toute la nuit, qui rendait donc le réveil plutôt compliqué. J'entendais que ça s'agitait déjà dans le block. Quelle heure était-il ? Aucune idée ! J'ouvrais un oeil et je découvrais que j'étais seule dans le lit, mais aussi seule dans la chambre. Tant bien que mal je me redressais sur le lit, en m'étirant, venant attaché mes longs cheveux en queue de cheval. Je jetais un oeil dehors, remarquant que les rayons du soleil commençaient à frapper fort sur le block. Finalement, @Joaquin entrait dans la chambre, tel un preux chevalier, avec un plateau. Un sourire se dessinait sur mes lèvres alors que j'attrapais la tasse qu'il me tendait. « Quel gentleman ! Merci. » Je posais alors mon dos contre la tête de lit, m'installant de nouveau confortablement. « Très bien même. Le réveil est un peu difficile par contre. Et toi ? Je n'ai pas été trop pénible ? » Lui demandais-je l'air un peu coupable. J'avais cette tendance à prendre un peu de place dans le lit, et à penser que les personnes avec qui je partageais mes draps étaient de nouveaux oreillers. « Loin de là, en plus si tu m'apportes le petit-déjeuner tous les jours au lit, je serai la plus heureuse de toutes les femmes ! Et puis tu sens bon, ça m'arrange. » Je riais légèrement, bien que touchée par son geste. Je soufflais sur mon café, que je tenais bien entre mes mains et je relevais les yeux vers lui à ses paroles, laissant un sourire s'inscrire au coin de mes lèvres. « Sentiment partagé. Tu as passé une bonne soirée hier ? » Je prenais une mini gorgée de ma boisson, laissant la caféine couleur le long de ma gorge. Hum, ça faisait du bien ! « Tu es originaire d'Ibiza du coup ? »

hj: réponses en espagnol Wink

« Avec plaisir. » Elle ne fait guère de minauderie et son plaisir se lit sur son visage ce qui est d'autant plus plaisant pour lui. Il a beau être un gentleman, il apprécie que ses actions soient au moins récompensées d'un sourire. « La force de l'habitude. Un café. Ou cinq et ça repart. » Les nuits avec quelques heures à peine de sommeil il en avait fait assez pour savoir comment gérer la journée suivante. Et la nuit de nouveau, parfois. Il se rendait compte que plus il vieillissait, plus il lui était difficile de récupérer mais son corps était habitué à être privé de sommeil et il avait au moins l'avantage de s'endormir rapidement et de ne pas se réveiller à la moindre distraction. « A moins que tu ne me secoues il y a peu de chance que tu me réveilles. » Elle pouvait ronfler ou lui voler toutes les couvertures, prendre tout le lit ou l'utiliser comme un ours en peluche, rien n'avait d'importance. Il rit doucement à son affirmation et redresse le menton légèrement, ravi de savoir qu'au moins il sent bon. « Est-ce que deux fois par semaine suffirait pour faire de toi une femme heureuse? » Le ton léger et humoristique, il se penche à peine vers elle et chuchote tel un secret. « C'est parfait alors puisque tu sens délicieusement bon aussi. » Le sourire affectueux aux lèvres il s'appuie de nouveau contre la tête de lit et se concentre sur son café. « Très bonne. C'est rassurant que certains savent comment faire la fête. » Et encore c'était très soft comparé à ce qu'il avait l'habitude de faire. Ou d'observer plutôt, maintenant. « C'est ça. J'y suis né, j'y ai passé toute ma vie. Mes parents y sont nés. Mes grands parents... Tout un héritage. » Ils étaient connu comme le loup blanc à Ibiza. Des antiquités, une puissance respectée. « Et toi belle @Anastasia? Qui es tu, d'où viens-tu, que fais-tu? » C'est qu'il ne sait rien, ils ne peuvent qu'apprendre à se connaitre un peu plus en ce début de matinée tranquille.

Je riais légèrement aux conseils du brun sur le café. Tout s'expliquait donc. « 5 cafés et frais comme la rosée du matin. Je garde ce conseil en tête. » Dis-je en montrant ma tempe du bout des doigts. Il finit par me rassurer, il n'avait pas été réveillé par mes bras ou mes jambes qui prenaient la place qu'elles voulaient. Et apparemment il lui en fallait beaucoup pour être réveiller. Finalement, l'air de rien, on avait plutôt bien choisi notre binôme. Je prenais un air faussement outré lorsqu'il proposa de m'amener le petit-déjeuner au lit seulement 2 fois par semaine. Je posais alors mon regard bleuté dans le sien, prête à négocier. « 4 fois, et je fais le lit tous ces matins là. » Nulle ta négociation Ana. Je sentais déjà que j'allais me faire avoir. Mais moins que par son petit rapprochement, et son compliment au creux de l'oreille. « Essayerais-tu de me charmer par hasard ? » Je laissais échapper un léger sourire. Bien sur qu'il essayait, mais bien sur que j'avais un égo comme tout espagnol qui se respecte, je n'allais pas me laisser avoir si facilement. @Joaquin finit par me parler de sa vie à Ibiza, je l'écoutais attentivement tout en sirotant ma tasse de café. « Je me doutais que tu descendais des hippies. » Je lui faisais un petit clin d'oeil. Il faut savoir que Ibiza à la base c'était une île pour, ce qu'on appelle de nos jours, des hippies. Rien d'offensant dans mes paroles. « Et du coup tu as choisi le monde de la nuit... Tu y prends toujours autant de plaisir ? » Question que je me posais souvent. « Moi je suis née à Séville, d'un père andalou et d'une mère russe, et j'y ai toujours vécu. Oui, sacré mélange. Sinon je suis illustratrice, coloriste, pour des albums jeunesse la plupart du temps. C'est pas facile parce qu'il y a beaucoup de concurrence, mais j'adore ce que je fais. Et ça m'arrive de faire un peu de graphisme à côté, en freelance. Une vie de bohème quoi. » Je finis par rire, ne me prenant jamais trop au sérieux.

Il hoche doucement la tête comme si c'était la clé de l'univers. « Beaucoup de café, beaucoup d'eau, beaucoup de sport. » C'était son remède contre les gueules de bois et les nuits trop courtes. S'hydrater et mettre en route son corps pour la journée à venir. Ce n'était probablement pas la meilleur des solutions mais c'était la sienne et ça lui allait très bien ainsi. La cocaïne fonctionnait très bien aussi mais niveau productivité c'était moins efficace il fallait l'avouer. Son essai de négociation le fait rire malgré lui et il secoue doucement la tête. « Je fais parti de ces hommes qui trouvent inutile de faire le lit chaque jour je t'avoue. » a quoi bon puisqu'il s'y coucherait le soir. Ça et il avait une femme de ménage qui le faisait pour lui ce qui lui convenait parfaitement. Elle a beau lui demander s'il essaie de la charmer, elle n'a pas l'air réfractaire du tout ce qui est pour lui plaire. « Moi? » Il répond tout de même l'air faussement innocent et une main posée sur son cœur. Il en profite pour se gratter l'épaule au passage, le torse nu de n'avoir pas encore enfilé un tee shirt ce matin. Ses lèvres forment un sourire qui se retrouve caché par sa tasse. Il était d'ailleurs bien heureux de ne pas avoir connu de période hippie, l'ambiance lui convenant assez peu au final. Son île lui convenait très bien ainsi. « C'était plus une tradition familiale mais oui, j'ai choisi le monde de la nuit. » Et de la journée, parfois lors de festival ou de démonstration en plein air. Homme d'affaire aurait probablement mieux convenu que manager de boite de nuit mais ce dernier restait plus proche de ce qu'il faisait quotidiennement. « Et oui, j'ai ça dans le sang après tout. » Il y était comme un poisson dans l'eau, c'était son univers et il ne regrettait aucunement d'avoir suivi cette voie là. Du bout des doigts il récupère un bout de poire pour le glisser entre ses lèvres et l'écoute s'ouvrir un peu à son tour. Russe et espagnole, c'était une combinaison originale mais des plus réussies, il fallait l'avouer. « Tu as déjà été en Russie? » Curieux de savoir si elle était partie en quête du pays de sa mère ou non. Il n'y connaissait pas grand chose en illustration, surtout pour les enfants mais c'était plutôt intéressant. « Quelque chose que j'aurais déjà pu lire à mes nièces? » Il se trouvait curieux maintenant et il était plus que probable que ce soit le cas vu la langue similaire. « Comment est-ce que tu trouves des contrats? Tu travailles à ton compte? » La vie de bohème ce ne serait vraiment pas pour lui, l'incapacité de savoir s'il pourrait payer son loyer le mois suivant le rendrait fou. « Appartement ou maison? » Les questions aléatoires sont parfois nécessaires. « J'imagine que la Maestranza ne fait pas partie de tes endroits favoris? » Les femmes étaient en général plus souvent contre la tauromachie que les hommes et @Anastasia se trouvait surement dans le lot. Se trouver à proximité de la meque des toréadors ne devait surement pas l'exciter plus que ça. « Qu'est ce que tu fais de ton temps libre? » Il récupère un morceau d'orange au passage, profitant de sa réponse.

Je l'écoutais me prodiguer des conseils mais je faisais une légère moue. Ok certes j'aimais beaucoup faire du sport, mais mes lendemains de cuites ressemblaient plutôt à canapé, thé et séries. « Tu m'as l'air d'être un expert. Tu fais ça tous les jours ? » Si oui je comprenais un peu plus sa musculature et le fait qu'il avait l'air très en forme. Finalement mon essai de négociation tournait à l'échec, encore plus lorsque je l'entendais rire. Je finis par hausser les épaules. On ne vivait pas dans le même monde. « Je ne suis qu'obligée d'accepter ton offre alors, deux fois par semaine ou... » Je réfléchissais un instant me rendant compte que j'avais encore des choses à proposer. « Le petit-déjeuner 3 fois par semaine, et je te fais des massages 3 fois par semaine aussi. C'est un super bon deal, que tu ne pourras absolument pas refuser. On m'appelle doigts de fée. » Dis-je en lui montrant ma main avant de rire. @Joaquin faisait semblant d'être choqué alors que je lui faisais remarquer qu'il essayait de me charmer. Je souriais amusée avant de lui donner une petite tape sur l'épaule. Je l'écoutais me parler donc de sa vie sur l'île d'Ibiza. Tout en l'écoutant attentivement, je me préparais une tartine de confiture dans laquelle je venais croquer. « C'est ta famille qui t'as fais découvrir ta voie ? » Lui demandais-je plutôt intéressée. Je buvais une gorgée de mon café avant de répondre à ses propres questions. « Non pas encore. Je n'ai plus de famille là bas, mais c'est vrai que j'aimerai beaucoup y aller. Un jour, c'est dans mes objectifs de voyage. » Lui répondais-je en souriant bien que teinté d'un peu de tristesse. J'aurai voulu y aller avec ma mère, mais elle est catégorique, elle ne remettra jamais un pied en Russie. Il me posait des questions sur mon métier. « Certainement oui ! A vrai dire c'est beaucoup de relationnel, c'est toujours plus simple de travailler avec des personnes que tu apprécies humainement. Donc je travaille beaucoup avec environ une dizaine d'auteurs et de façon régulière. Les autres c'est plus à l'opportunité. Mais oui je suis à mon compte du coup. » Et ça j'en étais plutôt fière. J'avais monté ma boîte avec mes différentes compétences et le défi m'avait plut. C'est pourquoi aujourd'hui je voudrai monter ma propre maison d'édition. « Hum pour l'instant je vis en appartement, mais au centre de la ville, donc je ne me plains pas. Mais je rêve d'une maison au bord de l'eau, c'est vrai. Et toi ? » Comme beaucoup de personne je pense. « On ne va pas se mentir, l'architecture est magnifique, mais ce qu'il s'y déroule je ne comprends pas. Tout le monde me parle de mon héritage culturel, de tout ça, mais je ne cautionne pas les corridas. Je suis peut être bisounours... Mais tu en penses quoi toi ? » Je buvais une nouvelle gorgée de mon café avant d'attraper un grain de raisin. « Pas mal de choses. Comme tu t'en doutes je peins beaucoup, mais je fais aussi du sport, de la boxe de temps en temps, je sors avec mes amis, et j'aime beaucoup les randonnées. Aller marcher, découvrir des paysages magnifiques. » Je plantais ensuite mes yeux bleus dans son regard, un léger sourire aux lèvres. « E toi ? As-tu du temps libre justement ? »

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