hoy tienes la mente positiva (j19/16h)

Les gestes presque mécaniques il attrape une gousse d'ail après l'autre, l'écrasant sous son couteau pour en retirant l'enveloppe extérieure. Attraper, frapper, retirer jusqu'à ce que le compte y soit. Il lève les yeux pour les poser sur @Alcide un bref instant. « Tu peux me passer le bol devant toi s'il te plait? » Il demande alors que ses doigts sont déjà au travail, éminçant la première gousse le plus finement possible pour mieux passer à la deuxième ensuite. « Tu cuisines? » Il demande pas le moins du monde curieux mais il est là alors autant entamer une conversation. Puis l'absence de bruit ambiant alors qu'il cuisinait était surprenant. « Ce n'étaient pas les bonnes sortes de tomate pour un gaspacho optimal mais j'imagine que ça fera l'affaire aussi ainsi. » Il aurait pu faire quelque chose de bien plus optimal dans sa cuisine avec des ingrédients en provenance du marché et non à l'origine improbable. Il pousse les deux gousses émincées sur son couteau et les laisse tomber dans le bol avancé par le brun. « Déjà mangé une fideua? »

Il observe l'espagnol s'affairer en cuisine avec un semblant d'admiration. Sa voix tire Alcide de sa rêverie et il s'exécute sans un mot, curieux de voir ce qu'il va bien pouvoir faire de toutes ses tomates. Le sicilien s'était posé là pour lire un énième manga, la bibliothèque étant devenue un petit peu trop mainstream à son goût. L'homme lui adresse une nouvelle fois la parole, sans qu'il puisse éviter de répondre cette fois-ci. Oui. Il pourrait en rester là, mais il se sent d'humeur à ajouter quelques mots de plus. Mais ce n'est pas toujours très bon. C'est même un désastre en cuisine quand il s'agit de faire autre chose que des pâtes ou réchauffer un plat tout préparé. Il ne retourne pas la question, les faits parlent d'eux-même. @Joaquin il manie le couteau avec facilité inquiétante. Il est manager d'une boite de nuit à Ibiza il lui semble, ça l'intéresse parce que ça a le mérite de rejoindre les hypothèses qui commencent à naître dans son crâne. L'homme il parle, le sicilien entend mais n'écoute pas vraiment, il pense à quelque chose de plus intéressant. Ah tiens, une nouvelle question. Hm non. Qu'il répond, la bouche déjà prête à enchaîne sur sa propre question. Tu as déjà utilisé un couteau pour une autre raison que la cuisine ? Il est surpris par le tact de sa question, il pensait carrément à demander de but en blanc s'il avait déjà tué quelqu'un. Peut-être qu'il se fait simplement des films en pensant à la criminalité d'Ibiza, la mafia, les business louches qui se passent dans le décor des nightclubs. Tout ça.

On ne peut pas dire qu'il soit particulièrement bavard @Alcide, ce qui au demeurant ne le dérange pas des masses. Il aurait pu essayer de le sortir de son livre mais ses essais ne sont pas très impliqués. Et au final c'est le brun qui se sort tout seul de son monde pour lever les yeux vers lui, son couteau s'arrêtant net en entendant la question. Il l'observe un moment, comprenant rapidement qu'il est sincère et il se voit incapable de retenir un sourire et encore moins le rire qui suit. Il n'a pas besoin de sous titre pour y lire le sous entendu évident et rien que l'idée que l'on puisse penser que c'est un homme de main est hilarante. Il lui faut quelques secondes pour calmer son fou rire et même après, quelques rires se font entendre. « Oh. Ça faisait longtemps. » C'était bien la première fois qu'on le faisait autant rire ici. « Je ne sais pas ce que tu lis mais il faut que tu arrêtes, des fois que tu penses que le petit italien pizzaiolo est en train de te faire une proposition que tu ne peux pas refuser. » Il avait le bon accent, après tout, bien plus que lui pour être le parrain. « Par curiosité je tiens quel rôle exactement dans mon organisation secrète du crime? » Quitte à être dirty il avait intérêt à être au top de la chaine alimentaire.

La question a le don de provoquer un fou-rire à son aîné. Alcide il l'observe, complètement pantois, l'homme se marrer pendant de longues secondes. Partagé entre l'impatience d'obtenir une réponse et la confusion quant à la nature humoristique de sa question pourtant tout à fait sérieuse. @Joaquin finit par être à même d'articuler quelques mots à nouveau puis voilà qu'il se met à parler de pizzaiolo italien, de quoi confondre le sicilien davantage. Hein ? @Manolo ? Qu'est-ce qu'il vient faire dans cette histoire ? C'est un mafieux aussi ? Il demande sans vraiment prendre cette question-ci au sérieux. Il préfère se concentre sur la réponse qu'il offre la question qui s'en suit. Hmm.. Il croise les bras contre son torse. Je pense que t'es plus vers le haut de la pyramide, ça doit faire longtemps en effet... que tu n'as pas eu te salir les mains toi-même. Mais tu gères clairement plus que le nightclub. Il termine avec un sourire faussement prétentieux emprunté à cet animé dont le héro est un enfant détective.

Il le regarde, un peu interloqué de la question, mais surtout du aussi. C'est qu'il commence à croire qu'il est totalement sérieux @Alcide. Et ce qui était hilarant le devient encore plus, loin d'être vexé d'être prit pour un tueur sans cœur. Ce n'était pas vraiment impossible, peut-être que dans une autre vie, une autre situation il aurait pu mais pas celle ci. « On travaille ensemble. » Il hoche la tête doucement, l'air grave qu'il arrive à garder sans flancher avant de revenir à son plan de travail et de s'occuper des tomates. Les ayant déjà plongées dans l'eau bouillante quelques minutes auparavant, il commence à retirer la peau qu'il entasse dans un coin. Bon, au moins dans son monde imaginaire il était bien dans le haut de l'échelle, il n'accepterait pas moins que ça de toute façon. « Et du coup en plus du nightclub que fait-on? Trafic d'arme? De drogue? D'être humain? » Ils avaient l'embarras du choix en terme d'actions néfastes. « J'imagine que ça fait de toi le gentil héros qui démantèle toute l'opération et sauve la demoiselle en détresse? » Il n'avait pas grande idée de qui pouvait être cette demoiselle mais après tout, il n'avait pas non plus d'opérations à démanteler alors ça n'était pas un problème particulièrement pressant. Les tomates pelées, il attrape un concombre et s'attèle a la même tache armé d'un économe. « Tu t'es déjà demandé combien de temps il faudrait pour peler la peau d'un être humain à l'aide d'un économe? » Il lance sur le ton de la conversation comme il aurait pu demander s'il avait été à la plage aujourd'hui. Oui, finalement très divertissant cette après midi cuisine.

Elle te plaît pas trop sa décision d'inclure @Manolo dans la conversation, surtout qu'Alcide ne comprend toujours pas son histoire de "proposition qu'il ne peut pas refuser". Peu probable. Après-tout les deux viennent de deux coins géographiquement éloignés et quand bien se retrouver dans la même émission serait un peu trop gros. C'est sûr cet avis définitif qu'il prend la décision de s'arrête sans se rendre le moindre compte qu'il vient de passer bien trop de temps à réfléchir à une éventualité qui n'était probablement rien d'autre qu'une taquinerie, en réalité. Les trois. Qu'il répond à la question qui suit, les business ont tendance à s'interconnecter du moins dans les programmes télévisés. @Joaquin se met ensuite à l'embarquer dans le scénario qu'il continue de prétendre être farfelu, derrière l'ironie volontaire que pour une fois tu n'as pas de mal à relever. Moi ? Héro ? Non, au mieux je suis le type qui s'est retrouvé embarqué le business malgré-lui et au pire je suis la victime qui s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Les deux possibilités sont particulièrement plausible. Alcide accepte de prétendre qu'ils parlent juste d'une hypothèse fantasque. Surtout parce que ça l'inspire pour son fameux manga tout ça. Il ne relève même pas pour la demoiselle en détresse, bien qu'il lui en faudrait probablement une dans son histoire. C'est un peu cliché mais si la demoiselle est en détresse que d'apparence ça fonctionne aussi. Ce serait probablement @Josie. Il se fait couper dans son élan imaginatif par une question qui lui fait ouvrir les yeux gros comme des soucoupes. Un long, très long silence plane avant qu'il n'offre une réponse. Tout dépend de la taille et la corpulence dudit être humain, probablement une heure au moins. Il prend une mine pensive, se creusant d'avantage le crâne. Tu serais pas un peu chasseur sur les bords ? Il demande.

Il met assez de temps à répondre pour que Joaquin pense qu'il avait lâché l'affaire avant que la sentence ne tombe. Peu probable. Il transforme son rire en toux, une main devant ses lèvres alors qu'il fait de son mieux pour ne pas partir en fou rire. Il lui faut quelques secondes mais l'hilarité s'enfuit le laissant toujours aussi friand de cette conversation. Un peu plus et il verrait le fbi débarquer et l'arrêter pour trafic de... Tout, apparemment. Eh, quitte à être mafieux, autant y aller à fond. « Et bien évidemment j'ai commencé dans les bas fonds à quoi? Torturer des pauvres âmes? Kidnapper des demoiselles? » Il aurait préféré être sultan, roi ou quelque chose de cet acabit plutôt que mafieux, il fallait l'avouer mais au moins il avait l'air d'être doué dans ce qu'il faisait même dans un monde imaginaire. C'était une image qui le dérangeait beaucoup moins, tout de suite. « Je suis déçu, moi qui m'imaginais déjà transformer le jeune héros plein d'ambition en esclave sexuel accro à la cocaïne. Notamment. » Il lâche sans relever les yeux, continuant à s'occuper des tomates. Il avait manqué sa vocation, oscillant entre acteur et parrain. Le silence est tellement pesant après sa remarque sur l'économe qu'il ne peut s’empêcher de se retourner sous prétexte de récupérer quelque chose pour laisser son sourire éclore. Action bien pratique puisqu'un rire silencieux s'inscrit sur son visage alors qu'@Alcide répond très sérieusement à sa question. Il récupère le mixeur dans un placard sous le bar et récupère un visage neutre pour le poser près des tomates et le brancher. « Trois heures et douze minutes, si tu t'appliques. » Plus la discussion continuait et plus il se demandait à quel point il pouvait pousser les choses. « Je n'ai jamais tué que deux animaux et c'était un accident. » Dont il entendait toujours parler, sa sœur refusant qu'il touche son chat. Ce qui lui convenait parfaitement. « Si j'étais vraiment mafieux, et j'avais vraiment tué des gens puis fait disparaitre leurs corps, ce serait stupide d'avouer à la télévision. Et si je me suis élevé toute en haut de l'échelle, ça implique que je suis loin d'être stupide. » Il jette ses tomates, son concombre, un poivron rouge et ses gousses d'ail dans le mixeur et le fait pulser quelques secondes, par légers à coups. Il retire le couvercle, glisse une petite cuillère dedans pour gouter et hume doucement avant d'ajouter un peu plus de sel. « Par contre c'est stupide de m'en parler. Un accident est si vite arrivé. » Qu'il glisse, un sourire aux lèvres tout en enclenchant de nouveau le mixeur, couvercle refixé.

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