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 I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)


i'm from season one, b*tch
Apollon
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Apollon



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I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Dim 22 Nov - 0:14




La soirée est bien avancée à présent, j’irais même jusqu’à dire qu’il est plutôt question de nuit à en juger par l’heure tardive qu’il est lorsque je jette un coup d’œil à mon téléphone. Aucun message de mes coéquipiers, rien pour m’occuper, pas même un cliché que je pourrais poster sur les réseaux sociaux pour manifester mon insomnie et encourager le moindre de mes camarades à se manifester pour me tenir compagnie. Je ne suis pas fatigué du tout, ce soir, la faute à une sieste malencontreusement improvisée en milieu d’après-midi après avoir démarré la lecture d’un bouquin qui, sorry not sorry, était tellement emmerdant qu’il aurait pu endormir n’importe qui. Ma tasse de thé à la menthe entre les doigts, cette chaleur réconfortante marquée sur le bout des doigts, je laisse mes pas me guider jusque sur le balcon. J’aurais pu choisir une infinité d’endroits, il y a l’embarras du choix par ici, mais je suis tenté d’observer les étoiles et de profiter de la douceur ambiante pour rêvasser et, qui sait, peut-être parvenir à rencontrer le sommeil en cours de route. Ailleurs, je me laisse tomber sur le premier sofa que je croise, le regard bientôt attiré par une masse allongée à même le sol. Un visage endormi que je reconnais en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et qui fait gronder une colère tellement inhabituelle qu’elle pourrait faire trembler les murs de la propriété. « Goliath, mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu dors ici depuis quand ? » Je grogne, ne tardant pas à réaliser que personne ne s’est jamais manifesté pour nous rejoindre à la chambre eau, les calculs ne sont pas bons et je réalise. « Tu m’as menti ? » Je pourrais me ruer sur lui à cet instant et le disputer encore et encore, lui crier dessus comme s’il venait de commettre une erreur impardonnable mais ce feu qui m’anime n’a rien de péjoratif, il laisse transparaitre cette éternelle inquiétude… Cette culpabilité qui explose en moi lorsque je réalise les conditions dans lesquelles il a évolué ces derniers jours dans le secret, à cause de moi. « Prends tes affaires tout de suite et file te coucher dans notre lit ! » Ensemble, pas ensemble, je saurais faire la part des choses. Je ne le laisserais pas passer une minute de plus ici. « Dépêche-toi ou je te traine là-bas par la peau des fesses ! »
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Dim 22 Nov - 0:39



Chaque soir Goliath attendait bien sagement que chacun de ses camarades du block soit couché ou au moins assez loin de son nouveau lieu de vie nocturne pour pouvoir dormir. Au petit matin cependant il effaçait soigneusement toute trace de son passage ici, retournant discrètement la salle de sport avant de rejoindre la salle de bain, ni vu ni connu. Son stratagème avait opéré toute la semaine depuis sa séparation avec @Apollon. Il avait fait de son mieux pour le croiser le moins possible, se contentant de formules basiques de politesse avant de changer de pièce. Ce soir marquait la première semaine de leur séparation. Par sa faute qui plus est... alors il avait beaucoup cogité mais avait toutefois trouvé le chemin des bras de Morphée. Jusqu’à ce qu’un cri sorti tout droit des Enfers ne le réveille sans trop comprendre ce qui se passe. Il s’agissait de son ex. Apollon. Face à lui en chair et en os. Il venait de découvrir le mensonge de Goliath qui lui avait permit de garder son lit dans la Chambre eau. Sans ça le coiffeur se serait une fois de plus sacrifié pour le bien être de l’asiatique qui estimait ne pas avoir à bénéficier de traitement de faveur cette fois ci. Mmmh qu’est ce que tu fais là ? Tu dors pas ? Il lui fallait toujours cinq bonnes minutes pour émerger. Encore pire quand le réveil était aussi brutal. Le tatoué montrait son mécontentement et lui ordonnait de le rejoindre dans sa chambre. Dans leur ancien lit. Hors de question ! Je remet pas les pieds là bas, c’est ton lit c’est ton intimité... je ne veux pas. Dans le genre borné le coiffeur ne trouverait pas pire que lui ! Goliath camperait sur ses positions quoi qu’il arrive. Laisse moi dormir s’il te plaît... ses yeux rouges témoignaient de l’émotion qu’il laissait s’échapper ici chaque soir avant de s’endormir loin des bras de son Apollon... la séparation était bien trop dure à accepter pour lui. Apollon semblait le gérer un peu mieux, du moins en apparence. Il se retourne pour se recoucher, dos à son tatoué préféré : Va t’en. T’es libre de moi et je suis libre de toi donc t’as pas à t’en faire. Je suis très bien ici je... j’ai vue sur la mer.
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Dim 22 Nov - 17:46




Je ne m’attendais à rien, mais je suis quand même déçu lorsque je débarque en plein milieu du balcon et découvre Goliath dans une telle posture. Je n’ai pas besoin d’un temps fou pour me rejouer le fil des derniers jours et réaliser qu’il m’a menti, dissimulé un petit paquet de choses pour ne pas avoir à avouer qu’il n’avait en réalité pas trouvé la moindre solution alternative à notre lit. Il y en a une qui aurait été acceptable, bien qu’étrange. Je me serais engagé à quémander à @Montana de me céder la deuxième place d’un plumard déserté par @Baby après son départ précipité la semaine dernière. En cas de refus, je me serais lancé dans des négociations serrées avec @Walter ou @Adrien pour les convaincre de me céder leur place et de rejoindre Goliath. Je suis certain que j’aurais pu prendre @Adrien par les sentiments, lui qui crevait d’envie de se mettre à genou pour me gratifier d’une gâterie qui, je l’espère, aurait été aussi forte en plaisir que l’agacement avec lequel il inonde tout le monde constamment. Bref, je me serais débrouillé afin de trouver une solution alternative, un plan d’attaque digne et acceptable pour tout le monde. Ce n’est pas le cas et je me sens fou de rage, étouffé par une souffrance qui me rend plus colérique qu’à l’accoutumée parce qu’il est tout bonnement inadmissible qu’il se soit endormi ici seul, à même le sol, chaque nuit depuis le prime de samedi. La culpabilité me ronge déjà assez, mais elle explose doublement à présent. « Je ne dors pas, non, et heureusement à priori ! » Je grogne sèchement, déposant dans la foulée ma tasse de thé sur la table à côté de nous pour ne pas risquer de me brûler avec les grands gestes que je fais. Il me contredit et la contrariété fait bouillir mon sang dans mes veines. « Ce n’était pas une proposition mais un ordre, Goliath ! » Je déteste me montrer autoritaire, ce n’est pas du tout dans mes habitudes mais je ne peux tout bonnement pas le laisser faire sans agir. « Te laisser dormir ici, dans ces conditions ? Tu rêves ! » Non, je ne partirais pas, je ne le laisserais pas en paix tant qu’une véritable solution n’a pas été trouvée. Il parle de liberté et je prends cette allusion en pleine figure, forcément, parce qu’il utilise bassement mes propres affirmations contre moi. « Je te laisse trois secondes pour te lever, réunir tes affaires et aller te coucher… Trois secondes ou sinon… » Il n’est pas prêt pour la furie qui menace de s’exprimer s’il refuse de s’exécuter.
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Dim 22 Nov - 18:47



Evidemment qu'il y avait d'autres solutions que celle-là, mais Goliath n'avait envie d'aucune autre. S'il ne pouvait pas dormir avec @Apollon en tant que couple, alors il dormirait seul en tant que célibataire. C'était sa logique et personne, pas même le coiffeur, ne pourrait l'en faire changer. Bah va dormir alors. T'as du sommeil à rattraper. Apollon, depuis de nombreuses semaines, passait du coq à l'âne en enchainant les nuits de travail, les voyages en avion entre ses différents salons et ses visites à Walla Walla pour retrouver sa moitié. Il ferait mieux de profiter de cette émission pour retrouver le sommeil perdu, plutôt que venir sur le balcon pour le raisonner. Goliath fronce les sourcils avant de se retourner, lui tournant le dos comme pour lui dire de s'en aller. J'ai pas besoin qu'on me donne d'ordres, je veux juste dormir. Il l'entendait poser ce qu'il avait entre ses mains et il soupirait. Apollon allait donc lui imposer sa présence et aussi le forcer à rejoindre leur ancien lit commun ? Celui où la proximité était telle qu'ils s'étaient laissé aller à plusieurs reprises à des actes non recommandés quand tu partages ta chambre avec quatre autres personnes ? Dans ces conditions ? Parce que tu crois que dormir avec quelqu'un d'autre que toi c'est préférable ? qu'il répond, d'une voix basse car encore endormie. Il secouait la tête. Pire encore. Dormir avec toi sans avoir le droit de te toucher... non merci ! Je suis bien ici, alors je reste. Finalement excédé, Apollon enclenchait le même compte à rebours qu'un père ferait à son fils de quatre ans pour l'obliger à se soumettre aux règles. Ou sinon quoi ? Tu vas me trainer de force dans une chambre où j'ai pas envie d'aller ? Ne plus vouloir être ma moitié ne signifie pas devenir mon père. En plus ça serait super glauque... berk. Même dans le coaltar, le cerveau de Goliath réagissait du tac o tac. Mais la détresse, on l'entendait dans sa voix. Il ne rêvait que d'une chose lorsque ses yeux se perdaient dans le ciel étoilé face à lui : retrouver son étoile à lui. Retrouver son Apollon.
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Lun 23 Nov - 0:13





Je ne peux décemment pas m’asseoir sur cette banquette à côté de lui, siroter mon thé comme si de rien n’était et repartir de là où je viens en prétendant que mon cœur n’est pas un peu plus brisé par cette image qui me rend complètement fou. Comment voulez-vous que je puisse tolérer une telle situation ? Je suis peut-être le roi des cons à ses yeux, un mec qui n’a pas de cœur, un gars injuste qui ne mérite rien d’autre que de souffrir mais je puis vous assurer que ce putain de cœur, il bat et agonise depuis une semaine sans que je le laisse entendre à personne ou presque et le voir dans cette position a le même effet qu’une goutte d’eau sur un verre déjà rempli à ras bord. Je vrille lorsqu’il parle de mon sommeil. « Tu crois que je vais arriver à m’endormir après cela ? T’es fou toi, je suis bien trop énervé ! » J’ai les mains qui tremblent, comment voulez-vous que je parvienne à me calmer avant d’être arrivé à bout de cette crise… Celle qui concerne le lieu dans lequel il dort, pas le reste parce qu’il n’y a plus rien à dire, de toute façon. « Tu connais des gens qui ont besoin qu’on leur donne des ordres au quotidien, en dehors de leur vie professionnelle ? Je ne te demande pas ton avis, c’est le fondement même d’un ordre, tu sais ! » J’ai un sourire dans la voix malgré tout, parce qu’il parvient toujours à m’attendrir malgré moi avec ses réactions. Une tendresse qui ne peut tout bonnement pas s’effacer, pas par un simple coup de baguette magique. Les choses ne fonctionnent malheureusement pas de la sorte, rien n’est aussi simple que cela. Il attaque et j’encaisse, s’indigne et je reçois sans broncher. Que répondre à ses remarques ? Je ne peux pas avouer qu’il est difficile pour moi de dormir sans lui. Cette absence, elle m’éprouve chaque jour, me pèse davantage à chaque seconde mais c’est le bon choix, j’en suis intimement persuadé. Pour une fois, je n’ai envie de penser qu’à moi, à ce que je mérite et non pas à ce que les autres veulent pour être heureux. Je dois être égoïste pour préserver mon cœur d’une secousse qui le détruirait au reste plus tard, un séisme qui m’emporterait avec lui et duquel je serais tout bonnement incapable de me relever. « On ne dormira pas ensemble. Je te laisse notre… Mon lit… Ton lit, peu importe. J’irais dormir avec @Montana pour le reste de la nuit et on trouvera comment s’organiser différemment si besoin demain matin ! » Il joue au gosse, Goliath, à jouer avec des limites tellement fines que je pourrais céder avant même qu’il ne soit arrivé au bout de son petit jeu. « Je ne suis peut-être pas ton père, pas ton mec… Rien du tout, mais crois-moi qu’aucun titre ne m’empêchera de prendre soin de toi et de te botter le cul si tu continues à me contredire de la sorte ! » Je fustige, d’un doigt sévèrement pointé dans sa direction même s’il ne le voit pas encore. « D’ailleurs tu sais quoi ? FUCK IT ! » Je me penche pour lui attraper une jambe et glisser le bras en dessous de ses cuisses pour le soulever au prix d’une immense dépense d’énergie. Je contracte mes muscles, les utilise à bon escient malgré la difficulté qui s’élève avec ses gesticulations incessantes. Je le hisse contre mon épaule, comme un sac à patates et attrape ses deux oreillers au passage en un geste peu assuré, mais suffisamment porté par l’adrénaline pour me faire tenir sur mes deux pieds. « Maintenant on y va, tu n’as plus le choix ! »  
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Lun 23 Nov - 12:02



Pfffff ! qu'il répond à @Apollon quand il lui dit ne pas pouvoir dormir après ce spectacle affligeant qu'il avait face à lui. Non j'en connais pas, mais je connais des gens qui donnent des ordres même en dehors de leur vie professionnelle. Il se retourne, s'affalant sans aucune délicatesse contre son lit d'infortune cherchant à retrouver un confort duquel le coiffeur venait de l'en tirer. Goliath s'indigne et Apollon encaisse, soulignant la difficulté que c'était pour l'asiatique de s'imaginer dormir avec quelqu'un d'autre que lui ou avec lui mais sans contact envisageable. J'en veux pas de ton lit, j'ai pas envie. Quand tu partais de chez moi pour retourner à New-York, je n'avais plus que ça. Ton odeur dans mes draps, et je peux te dire que ce vide là j'avais déjà du mal à m'y faire alors aujourd'hui... Il retenait une larme, pour ne pas tomber dans le drama devenu habituel en fin de semaine dernière, et serrait les poings. Et de quel droit je devrais écouter et dire oui si j'en n'ai pas envie. T'es pas mon père, et t'es plus mon mec donc on est quitte. Oublie moi ! Ça y était, Goliath émergeait enfin de sa nuit écourtée en entonnant dans sa voix son mécontentement et sa volonté de résister, peu importe les arguments recevables ou non de son ex. C'est qu'il n'était pas prêt pour un contact physique et encore moins aussi brutal. Il mettait tout son poids et se débattait de son mieux pour l'empêcher de le porter. Et puis quoi encore ? Vous voyez ces vidéos de Panda dans des zoos où le gars qui essaie de les bouger d'un point A à un point B s'y prend pendant des dizaines de minutes avant de réussir à les glisser sur quelques mètres ? Et bien là c'est pareil. Goliath n'y mettait pas du sien pour lui faciliter la tâche, bien au contraire. Il n'est cependant pas étonné de voir que le coiffeur réussit, après plusieurs tentatives, à le porter sur son dos. Parce qu'en temps normal il n'était pas du genre à abandonner quand quelque chose lui résistait. Soucis d'égo ou juste volonté de bien faire ? Goliath s'accroche à la rambarde avec ses mains, annulant la force du coiffeur visant à les faire avancer tous les deux et rejoindre l'intérieur du block. À la place un surplace, une danse déstructurée de leurs corps en totale contradiction : le premier à l'horizontal pour lutter contre le deuxième à la verticale. Avec ses jambes, Goliath réussit à se libérer de son emprise et Apollon manque de tomber en arrière. L'asiatique se retourne pour lui faire face et le regarde, droit dans les yeux. Tu arrêtes ! Il le pointe du doigt. Stop ! Tu veux plus de moi dans ta vie alors arrête de venir me chercher et de continuer à te sentir redevable de quoi que ce soit envers moi. Parce que tu ne me dois plus rien. Goliath pestait et venait enfiler un short et un tee-shirt, avant de s'éloigner un peu, la tête penchée vers l'avant. Je sais que je t'ai fais du mal, alors ne vient pas me voir avec toute ta gentillesse si caractéristique de qui tu es comme ça, au beau milieu de la nuit, pour essayer de me ré-arranger une vie plus potable. Parce que c'est plus à toi de faire ça. C'est à moi. Et surtout ça me rappelle ô combien j'ai été con et tout ce que j'ai perdu ! Il s'appuyait sur la rambarde, l'émotion à fleur de peau. Et puis si c'était vrai, que tu ne m'en voulais pas... tu n'aurais pas été raconté les détails de notre rupture. J'aurais préféré que ça reste entre nous. Mais je t'ai blessé et tout ce que je t'ai fais me revient à la gueule à chaque fois que quelqu'un vient me parler. Donc ouais, ma place elle est ici. Et tu me délogeras pas de là, parce que je mérite rien de mieux que ça aujourd'hui. Il se punissait lui-même, à sa manière. Et non ! Ne dis rien ! Viens pas me dire que je suis quelqu'un de bien d'accord ? Goliath il n'y croyait plus à ça. Il ne croyait plus en lui... il n'avait fait qu'enchainer les bêtises depuis plusieurs jours et aujourd'hui il avait l'impression de revivre ce vide qu'il avait eu après le décès de sa mère il y a plusieurs années. Alors de la compassion venant de la personne qu'il avait fait souffrir, c'était bien là le pire supplice qu'il puisse avoir à supporter. Il se retourne, finalement, vers Apollon. La beauté du tatoué venait le frapper de plein fouet, une douleur au coeur qui était accentuée en cette nuit étoilée par la lumière de la lune baignant leur cocon et donnant de la force aux traits du visage et du corps de cet homme magnifique qu'il avait blessé, qu'il avait perdu. Ça me fait trop mal de ne plus être avec toi. Mais par respect pour toi j'ai rien fait de la semaine, rien tenté avec toi, j'avais beau être désespéré je voulais te laisser libre de continuer à avancer comme tu l'as demandé et essayé de m'oublier... mais si tu viens ici comme ça, moi j'y arriverai plus tu comprends ? C'était pas l'envie qui lui manquait, à Goliath, de remuer ciel et terre pour se retrouver auprès de son être aimé et tenté de le récupérer. S'il voyait encore une brèche chez le coiffeur alors, il s'y immiscerait immédiatement sans lui demander son avis. J'aimerais te prouver que tu n'avais pas tort, que tu avais raison de croire en nous. Mais est-ce que tu serais apte à me laisser faire, j'pense pas. Et je t'en veux pas... alors laisse-moi.
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Mar 24 Nov - 11:52




« Je ferais un excellent dictateur, je sais. » Je réponds du tac au tac à l’insinuation à peine déguisée qu’il vient d’échapper. J’ignore comment je parviens encore à me montrer plaisantin, complice dans une situation aussi délicate mais la colère n’est pas un trait que je maitrise aussi bien que tout le reste, j’ai plus de difficultés à maintenir le cap que pour l’indifférence que je tente d’inspirer au sujet de notre couple depuis vendredi. Il n’existe plus, votre couple. J’ai tendance à oublier cela, ponctuellement, puis je me souviens des raisons pour lesquelles je me suis promis de tenir bon la barre après l’avoir quitté près des hamacs. Je ne veux pas me risquer à des souffrances additionnelles, à un optimisme qui me caractérise pourtant constamment mais qui, ici, me fait tellement peur qu’il me paralyse parfois. Il m’arrache le cœur à nouveau lorsqu’il parle de souvenirs qui font mal, de cette absence dans ses draps après mon départ, de mon odeur, de tout ce qu’il ne m’a jamais dit, indifférent ou presque à chaque fois. J’aimerais m’identifier, lui retourner ce sentiment mais il n’est jamais venu, n’a jamais laissé la moindre empreinte dans mon univers. Rien, chez moi, ne me ramènera à lui si ce n’est les souvenirs et ces sentiments qui me mènent la vie impossible. Je ne pensais pas qu’il était possible pour moi de me détester davantage encore mais tenir bon, face à lui, et agir de la sorte fait bondir la haine en flèche. Je suis conscient de la souffrance que je lui inflige, que je nous inflige. Vaudrait-il mieux agir stupidement pour ne pas en arriver là ? Ne pas écouter mon instinct au risque de prendre une claque encore plus grosse dans quelques temps ? Quelques jours, à en juger par l’état qu’il m’a décrit dès qu’il est en compagnie d’un autre de nos camarades ? Mieux vaut retirer le pansement d’un seul coup, la douleur est vive, insupportable l’espace d’un instant, insurmontable pour un temps mais l’issue est toujours plus ou moins favorable sur la durée. Le contraire est nettement plus incertain et je me refuse à crouler sous le poids de l’aigreur en repensant à lui. « Tu es libre de faire ce que tu veux mon grand, au même titre que j’ai tous les droits si je décide de te contredire pour ton bien ! » Petit-ami ou non, cet amour indélébile que je lui porte ne disparaitra pas comme ça, en un claquement de doigts. Je n’ai jamais aimé quelqu’un aussi fort auparavant et la chute n’en est que plus lente, plus longue… Assourdissante. Je ne veux que le meilleur pour lui et le laisser dormir ici n’est tout bonnement pas acceptable. Je pourrais débattre, encore et encore, pendant des heures mais je sais ô combien l’impatience me guette alors j’agis. En un mouvement maladroit je l’attrape par les cuisses, le soulève et vacille sous le poids de ses gestes contraires. Il ne lâche rien, se refuse à me céder du terrain mais je tiens bon. J’avance, me redresse, puise dans mes forces pour ne jamais battre en retraite et garde les pieds profondément ancrés dans le sol pour ne surtout pas perdre l’équilibre. Je recule parfois d’un ou deux pas, éprouvé par son poids et sa mauvaise foi, sombre pour mieux rebondir et tenter une percée. Je tiendrais le coup, n’en démordrais pas jusqu’à ne plus avoir la force de le retenir contre moi. Je le sens glisser, telle une anguille, en un geste audacieux que je n’arrive pas à contrer. Il me bouscule dans le feu de l’action et je recule, me rattrape in-extremis à la table et me renverse cette maudite tasse de thé dessus. « Putain c’est… » Chaud. Je serre les dents, accuse le coup, bien trop occupé à l’écouter, lui qui ne remarque plus rien, emporté par ces mots qu’il a besoin de prononcer pour manifester son mécontentement, son droit d’effectuer les choses comme il le désire. Je l’écoute, frissonne lorsque ses doigts se perdent ainsi sur son propre corps que je me surprends à avoir diablement envie de toucher, d’embrasser, de caresser malgré tout. Le désir fonctionne différemment de tout le reste, tu peux le faire taire, mais tu ne peux pas l’empêcher de s’exprimer comme il le fait. Goliath est tellement magnifique, ainsi éclairé par la lumière de la lune. Son corps est sublime, il l’a toujours été, la perfection incarnée, inégalable et moi… Je continue de recueillir ses impressions en silence, d’accepter, de serrer le poing lorsque cela est nécessaire. « Ce n’est pas très gentil de ta part de me mettre dans la gueule que je me suis confié sur notre séparation à certains de nos camarades qui se sont inquiétés. » Je pourrais taper, moi aussi, me montrer très petit dans mon approche en lui rappelant qu’il m’a reproché en premier lieu de ne pas lui avoir parlé. Je pourrais même frôler le néant en l’attaquant sur l’absence significative dont il a fait preuve lorsqu’enfin il a appris pour mes parents mais je ne suis pas comme ça, je ne fais pas les choses ainsi, je ne laisse jamais le pire de moi-même reprendre le dessus. Les reproches n’aident pas à avancer, ils ne font que montrer les tréfonds d’une âme qui vaut mieux que cela. « Pourtant tu l’es, Goliath. Tu es quelqu’un de bien ! » Je souffle, les yeux rivés sur son dos, sur ce corps penché contre cette rambarde. Je retire mon t-shirt pour tenter d’éponger mon boxer et mes cuisses qui dégoulinent d’eau chaude. L’abandonne sur la table pour un temps, jusqu’à ce que nous puissions quitter cette terrasse, qu’il aille se coucher dans un confort qu’il mérite. « Cesse de vouloir te punir pour cet échec, Goliath. Sers t’en pour prendre du recul, apprendre de ce que tu crois être tes torts, tirer les enseignements que tu peux dégager de notre histoire pour la suite… Pour toutes les belles rencontres qui t’attendent, pour tout ce que tu mérites de vivre. » Je marque parfois des pauses qui, ici, me paraissent essentielles pour ne pas laisser mes émotions prendre le dessus. Je me sens mourir un peu plus à l’intérieur à l’inciter ainsi à s’abandonner ailleurs, à d’autres lorsque le moment sera venu mais c’est pourtant ce que je me dois de faire. C’est ainsi que je veux l’orienter, vers un destin manifestement moins funeste que le nôtre. Ensemble, nous courons à notre perte après à peine trois mois, quand tout ne devrait être que pulsions, euphories et utopies. Il se retourne et j’aimerais le faire taire, ne pas l’entendre me secouer de la sorte, me clouer au sol avec de tels mots qui font mal, tellement mal que j’ai tout le mal du monde à ne pas réagir, à ne pas laisser les larmes déborder, encore… Je ne peux pas répondre… Je ne veux surtout pas le faire car je sais… Je sais que je ne serais pas capable de nier, de faire taire cet espoir qui fait s’emballer mon myocarde à chaque fois… Je ne saurais pas être aussi confiant que présentement. « S’il te plait Goliath. Tout ce que je te demande, c’est d’aller dormir dans un lit, un vrai… S’il te plait ! »
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Mer 25 Nov - 23:06



Un excellent dictateur, @Apollon ne niait pas sa capacité à savoir mener tel un chef d'orchestre des personnes ou groupes de personnes au quotidien. Une qualité dans son travail puisque plusieurs équipes à gérer dans ses différents salons de coiffure, mais une qualité qui, au quotidien, pouvait facilement être fatigante. Jusqu'alors, Goliath n'avait jamais vu de défauts chez son Apollon, mais maintenant qu'il passait ses nuits voire ses journées à réfléchir, ce soir il pouvait dire aisément que le new-yorkais était trop dirigeant. C'est lui qui avait mené de A à Z leur relation sans que l'asiatique ne prenne la peine de dire son mot là dedans, question de facilité ça l'avait arrangé de lui laisser prendre les décisions à sa place. Il était sûrement là, le fond du problème. Leur couple n'était porté que par un seul de ces deux là ce qui les amenait aujourd'hui à cette regrettable situation. Goliath lui parle de cette absence, dans ses draps, après son départ. Et il ne relève pas. Je sais ce que tu te dis. Tu te dis que moi j'suis jamais v'nu chez toi, j'le sais. J'm'en veux tu sais. Parce que ça fait le gars qui en avait rien à faire de ta vie, mais la vérité c'est que j'avais peur. Ça me fait trop mal les départs je supporte pas. J'suis désolé. Des non dits qu'il aurait fallut dire avant. Mais @Gemma le lui avait fait remarquer, il n'agissait pas dans l'ordre et c'était ça le gros problème. Il aurait du prendre un peu les choses en main lui aussi. Il aurait du s'impliquer.

S'en suit la bagarre qui finit par brûler Apollon, chose que Goliath ne remarque pas sur le coup. Goliath se rhabille, pour ne pas attraper froid bien qu'ils soient en Martinique un petit coup de froid ça arrive vite, suffit d'un courant d'air. Et il parle, tenant tête au coiffeur qui reste muet tout du long. Sauf pour renchérir que parler de leur relation et de leur rupture avait été normal, vis-à-vis de ceux qui s'inquiétaient pour lui ou pour l'asiatique. Je sais quels sont mes torts... Il n'avait jamais remis la faute sur Apollon, bien sûr, qui avait été exemplaire en tout point. Non, il avait assumé que la cause de leur rupture ça soit lui, et seulement lui. Le réconfort apporté par ses échanges avec @Manue, Gemma e tous les autres l'avaient aidés à tenir bon toute la semaine, jusqu'à ce soir. .. j'aurais juste préféré qu'on n'en parle pas à tout le monde mais bon de toute façon ils auraient vu les images en sortant. Ce manque d'intimité dans le block ça lui pesait. Heureusement, demain à cette heure-ci l'aventure serait finie et il ne leur resterait que quelques heures à passer entre ces murs avant de plier bagage définitivement.

Tu es quelqu'un de bien. Goliath fermait les yeux, luttant pour ne pas succomber à un autre accès de colère, du genre insupportable. Du genre à faire mal. Je t'ai demandé d'arrêter de dire ça. Goliath se retourne pour voir le new-yorkais quasiment dénudé entièrement, baigné par une lumière lunaire. Il se lâche un peu plus, comme un cri d'agonie adressé au coiffeur qui luttait pour ne pas succomber à cette détresse largement perceptible. Un long silence prend place entre eux deux pendant que le coiffeur cherche à ne pas tomber. Un lit ? Sa supplication ne trouverait pas de réponse de la part de l'asiatique qui s'approchait un peu plus de lui, tout en restant à quelques mètres. Il mourrait d'envie de sauter dans ses bras, de dévorer sa peau et d'explorer ce territoire qu'il connaissait pourtant par coeur. Nos coeurs, ils étaient faits pour se compléter. En référence au secret d'Apollon lors de la saison un, et de son parcours de vie compliqué. C'est le mot "date" qui nous a lié. C'est celui là qui m'a fait te rencontrer, celui là qui me fait t'aimer chaque jour depuis cet instant là. Une larme perlait au coin de son oeil tandis que son regard ne quittait plus celui du tatoué. Je me souviens que tu as plaisir à savourer un bon vin de temps en temps, que t'es traumatisé juste par le prénom "Dominique", que t'aimes Lady Gaga au moins autant que moi et que tu me dois toujours un tee-shirt sans moutarde dessus... Il s'avançait. Juste un pas de plus. J'suis sûr que tu penses encore que je suis un Alien sous couverture, je me trompe ? Quel humain digne de ce nom agirait comme je le fais ? Personne !... tu es toujours très tactile mais tu t'excuses toujours de peur d'avoir blessé quelqu'un... et t'as dis que t'avais le même caractère de merde, à dire les choses sans filtres comme je le fais moi. Et un pas supplémentaire. t'adore les soirées pyjamas... et si tu pouvais tu te promènerais toute la journée nu parce que t'aime bien te sentir libre... et juste une petite attention peut te redonner le sourire pour une semaine toute entière. En tête l'image de leur date près de la piscine ce fameux soir de saison un, ou ce collier acheté pour son anniversaire. Un pas de plus, encore. Ça fait trois fois. Trois fois que j'agis mal et que je te présente des excuses. La première fois, c'était au prime où Gemma a appris pour nous deux. Je t'avais mal parlé... la deuxième fois c'était le soir de la Finale, et j'ai attendu que tu viennes pour me faire pardonner... et la troisième c'était y a une semaine. Et cette fois-ci tu as pris la sage décision de me quitter. Une larme coulait alors qu'il venait poser son nez sur la joue du coiffeur. Fermant les yeux, il glisse quelques mots à son oreille : t'avais dis que tu voulais pas te précipiter le jour où tu m'as coupé les cheveux. Pourtant c'est ce qu'on a fait, on a voulu consumer notre amour sans perdre de temps. Et regarde où ça nous a mené ? Il se reculait, même s'il aurait adoré prolonger le contact.

Je ne veux pas d'un lit, non. Ma dernière nuit ici, je la passerai dehors sur ce balcon. Tu la passeras dans ton lit à toi, dans la Chambre Eau. Parce que ce soir, et depuis une semaine, tu es célibataire.

Goliath se reculait, venant s'emparer du tee-shirt mouillé d'Apollon pour le lui tendre : Tout ce qu'on a vécu ensemble, je ne l'oublierai jamais. Il venait de retracer bon nombre d'éléments de leur rencontre dans la saison un jusqu'à aujourd'hui, il en avait la bouche tremblante. L'aperçu, le résumé que je viens de faire... c'est pour te dire qu'un jour, bientôt, tu trouveras quelqu'un qui n'aura pas eu besoin d'une semaine de rupture et de nuits pleines de larmes pour se souvenir de tout ça. Tu trouveras quelqu'un qui sera là tout le temps. Quelqu'un de fiable. Quelqu'un qui te soutiendra... quelqu'un qui arrêtera le four quand ça sentira le brûle... quelqu'un qui t'aimera comme il se doit. Mais cette personne, on est tous les deux d'accord pour le dire, ce n'était pas le Goliath que j'étais.

Il essuie ses larmes. Je t'aime et je t'aimerai toujours. mais je ne te convenais pas. alors Apollon, de la même manière que tu me demandes de dormir dans un lit ce soir, je te demande de m'oublier.
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Ven 27 Nov - 17:41





Pour quelqu’un comme moi, qui apprécie être tout le temps en contrôle sur ses propres émotions, je constate qu’il est définitivement impossible d’arriver à un tel résultat lorsque Goliath est incorporé dans une équation à laquelle je ne comprends rien du tout. Je tente pourtant au mieux de justifier ses actions, ses réactions, je donne tout ce que j’ai pour essayer de le comprendre au mieux, de me glisser à sa place, dans sa peau, dans sa tête afin d’arriver à quelque chose qui puisse me paraitre logique à moi aussi. Je recherche une cohérence que je ne parviens à justifier qu’en survolant un sujet que j’imagine nettement plus dense que ce qu’il m’a déjà laissé entrevoir jusqu’à maintenant. Une superficialité de propos et des idées qui ne cessent de se mélanger dans mon esprit. Je cogite, encore et encore, accaparé par mes pensées que je le veuille ou non. Le virus s’est répandu jusqu’à mes séances de sport qui, pourtant, me permettaient jusqu’à présent de faire le vide autour de moi afin de ne plus me concentrer que sur l’effort physique en lui-même et la satisfaction qui se greffait rapidement au dépassement de soi. Il n’en est plus rien aujourd’hui parce qu’il est là, accroché à mon cœur et le décoller s’avèrerait fatal. J’embrasse la douleur, l’accepte en mon sein et imagine qu’elle finira par se muer en une forme hybride de quelque chose d’autre, d’une leçon de vie à intégrer pour ne pas répéter le même nombre incalculable d’erreurs qu’il m’a été donné de commettre à ses côtés pendant toutes ces semaines. Les apprentissages ne me paraissent plus du tout à portée de main lorsque je le découvre ainsi allongé sur le balcon. Comment peut-il ne serait-ce que penser que je tournerais les talons bien sagement parce qu’il me le demande ? Est-ce vraiment cette image qu’il a de moi depuis tout ce temps ? Depuis le tout début ? J’ai l’impression que chaque affrontement est l’occasion de constater à quel point il ne me connait pas ou alors très mal. Il passe à côté de l’essentiel, ne me comprend jamais et cette confiance que je pensais lui inspirer parait aujourd’hui tellement factice que j’en oublie même de la considérer comme il se devrait. Il parle de New-York, Goliath, et mon myocarde se serre davantage encore, conjointement à ma gorge qui s’assèche et me donne envie de trancher net pour mettre fin à la conversation. « Tu n’as pas à t’en vouloir, à te sentir coupable pour tout cela. Ce qui est fait n’est plus à faire. Le passé appartient au passé, la seule chose qui importe c’est le présent… Et le futur aussi ! » Se morfondre sur des événements qui sont loin derrière nous en se rappelant qu’en connaissance de cause on aurait fait les choses différemment, ce n’est pas ma tasse de thé. Je préfère chercher les ressources au beau milieu du bordel chaotique que sont mes erreurs et poursuivre mon chemin en évitant de répéter ces dernières. Question de sensibilité, je ne veux plus l’entendre mentionner ce que nous étions. Tout ceci est bien trop douloureux et la déception effrite un peu plus les couches protectrices d’un palpitant qui, bientôt, sombrera sous le poids d’une émotion qui dévaste.

Je n’arrive pas à interpréter ses propos, incapable de distinguer le reproche purement attaché à son égo qui en aurait pris un coup en m’entendant révéler les circonstances de notre séparation à une pudeur qu’il a, semble-t-il, lui aussi pris soin de bafouer en se confiant à ses camarades les plus proches sur ses peines après cette rupture. Dans tous les cas, j’éprouve un sentiment d’agacement que je tente au mieux de camoufler devant une forme d’hypocrisie que je dénoncerais sans me démonter en temps normal mais c’est Goliath… Et Goliath, je n’ai aucun plaisir à le secouer, à le confronter à des choses désagréables parce que je l’aime à m’en détester d’agir ainsi pour le protéger, à me détester de ne pas accepter de balancer des balles sur une cible portant ses traits pour me défouler… À me détester pour ne pas parvenir à tourner la page comme je le ferais si bien avec quelqu’un d’autre, comme je l’ai fait avec @Milo à une époque avant de rejoindre Goliath à Walla Walla, comme je l’ai ensuite fait avec @Taj au beau milieu de ce cinéma à Washington… Des décisions discutables pour des centaines de raisons mais face auxquelles je n’éprouve pas le moindre regret. Pas un seul, qu’il soit suffisamment éveillé pour le percevoir à travers mon regard ou non. « Dans une émission comme celle-ci, les bruits de couloirs sont tellement nombreux et se répandent à une telle vitesse que je préfère encore sacrifier ma pudeur au profit de la vérité plutôt que de laisser des dizaines de rumeurs altérer des faits qui, en eux-mêmes, ne sont déjà pas glorieux ! » Autant de mon côté que du sien, je ne profite pas de cette tirade pour lui remettre la faute dessus. Il n’y a jamais de fumée sans feu dans un conflit et je porte mes erreurs bien sagement de mon côté. Nous retrouverons tous notre liberté d’ici peu et c’est tant mieux. Cette aventure ne s’est pas déroulée comme je l’imaginais, j’aurais aimé être au meilleur de ma forme comme en première saison, profiter du cadre, des autres candidats et de la compétition mais peut-être était-il nécessaire de traverser cette épreuve délicate pour avancer.

« Arrêter de dire quoi ? La vérité ? Je ne mens pas, tu le sais très bien ! Je continuerais à marteler que tu es quelqu’un de bien, avec des failles peut-être, mais quelqu’un de bien jusque dans mon dernier souffle. Que tu sois content ou non de te retrouver face à un tel discours ! » Je ne lâche rien, comme à mon habitude, pas du genre à céder du terrain là où j’estime être dans le bon. Il a une image catastrophique de lui, Goliath, si bien que j’ai parfois l’impression qu’il me surpasse très largement dans le domaine. Qui se ressemble s’assemble, comme ils disent. Il grogne, Goliath, et ma peau toute entière ne tarde pas à réagir à lui en un frisson qui me traverse l’échine. Je pourrais accuser une brise de vent plus fraiche que la norme martiniquaise mais nous savons tous les deux qu’il ne s’agit pas de cela. Il approche et mon cœur s’emballe à nouveau, privé de sa seule source de chaleur, de cette dose d’euphorie nécessaire pour me motiver à me lever tous les matins, de cette tendresse qui fait du bien et dont je me suis privé par instinct de survie. Mieux vaut-il survivre en sous-régime ou exploser en un immense bang en ayant l’assurance d’avoir tout vécu ? Il parle, Goliath, et j’aimerais pouvoir me boucher les oreilles, m’agenouiller et l’implorer de ne plus piper mot. Le supplier de ne pas recommencer, de ne pas faire bondir cette culpabilité qui menace déjà constamment de me rendre la vie impossible. Je ne veux pas repasser par cela, je ne le supporterais pas à nouveau. Pourtant je reste immobile, les yeux rivés dans les siens, la peau traversée d’aiguilles qui mettent à feu et à sang chaque pigment de mon épiderme, chaque parcelle d’une peau éreintée par cette séparation, chaque petit millimètre d’un être complètement déséquilibré et esseulé depuis qu’il a été privé de son âme sœur. Les larmes coulent à nouveau, incontrôlables, elles troublent ma vision pourtant parfaite, font trembler mes muscles et réchauffent désagréablement ma peau dénudée. Ce boxer n’est plus assez, mais l’humidité de mon t-shirt ne me serait d’aucune aide non plus. Je ne me sens pas bien, exposé et fatigué de ne pas parvenir à trouver une solution satisfaisante… Incapable de prédire la suite des événements. Ma seule certitude, c’est que je n’en sortirais pas indemne.

Un sourire se dessine, esseulé au milieu du torrent de larmes qui s’abat aux abords de mes lèvres. Les références tapent dans le mille et ne m’apprennent rien. Je sais qu’il me connait, j’ai parfois même l’impression qu’il parvient à lire en moi comme personne d’autre n’est parvenu à le faire jusqu’à maintenant. Pourquoi s’est-il donc aussi gravement trompé sur toute la ligne ces derniers jours ? De ses insinuations graveleuses sur son incapacité à pouvoir me faire confiance sous prétexte que j’ai profité de ma première participation, célibataire à l’époque, jusqu’à sa folie incontrôlable dès que @Milo se profile dans notre paysage jusqu’à cet égo qui, pour la première fois, s’est violemment interposé, puéril dans son exécution et d’une indélicatesse que je n’aurais jamais pensé possible pour lui. La peine, elle est d’une vivacité telle qu’il en devient difficile de l’écouter, de ne pas penser à cette facette moins adaptée aux magazines. Il y a la lumière, et l’obscurité. La joie, et la douleur. La connaissance, et une ignorance destructrice. Le yin et le yang. Une petite attention et ce rappel assez vif au collier qu’il m’a offert alors que nous étions encore en compétition tous les deux. Ce pendentif que je porte autour de mon cou et que rien ne peut dissimuler puisque je suis torse nu. Ce morceau de lui que je conserve comme un rappel nécessaire à ce que je me refuse à laisser de côté envers et contre tout ce que me dicte mon instinct. Cette pièce unique à mes yeux que j’effleure du bout des doigts malgré moi, au risque de me trahir, au risque de tout compromettre. Ma carapace se fissure et je sombre, mon monde se dérobe à nouveau sous mes pieds et j’hésite. Les larmes réchauffent humidement ma peau et plus rien ne fait sens à nouveau. Sage décision de me quitter. Ses mots résonnent dans mon esprit et ne trouvent aucun écho. Était-ce vraiment la bonne décision ? Nombreuses sont les personnes à m’avoir posé la question cette semaine sans parvenir à trouver la réponse la plus adaptée, la plus sincère et réaliste. Il avance, encore et encore, jusqu’à ce que son nez effleure ma joue et je m’appuie à ses deux bras, les mains pressées contre sa peau comme à une bouée de secours. Il n’y a que lui qui m’empêche de tomber, de céder à l’effroyable agonie qui accable mes mollets. Je m’ennuie de ce contact, en manque de lui, de ses mots, de sa tendresse malgré tous les mauvais côtés. C’est lui que je pleure tous les soirs avant de trouver le sommeil, lui qui me brise le cœur chaque jour comme s’il s’agissait de la première fois. Lui qui m’apporte autant de réconfort que de chaos. Est-ce vraiment lié à la précipitation ? Je me redresse, interpelé. « Un mois entre la fin du jeu et nos retrouvailles… Trois mois de relation à distance… La seule précipitation que je concède, c’est l’achat du salon à Walla Walla… » Parce qu’il était censé me rendre service, nous rendre service en nous rapprochant mais peut-être qu’une telle décision l’a fait se sentir étouffé. Peut-être était-il satisfait de me voir uniquement sur son téléphone, plus à l’aise avec mon absence que ma présence envahissante. Est-ce pour cela, au-delà de la peur, qu’il n’est jamais venu à New-York et ne s’est jamais vraiment manifesté en faveur de mes voyages non plus ? Je suis toujours parti sur un coup de tête, par amour, pour lui… Tout s’embrouille dans ma tête et je ne parviens plus à distinguer le vrai du faux. Je le cherche du regard, incapable de capter des prunelles qui autrefois étaient pourtant si familières. Un sanglot m’empêche de reprendre la parole.

Il tranche, à vif, sans anesthésie préalable et je ne sais plus. Ses mots font mal, parce que ma vie… Je ne l’imaginais pas autrement qu’avec lui il y a quelques jours, je ne parviens toujours pas à l’effacer de mon univers aujourd’hui, toujours tenté de l’inclure à tous mes projets malgré moi et… Et l’entendre nous évacuer de la sorte, ne pas se battre fait s’enclencher en moi quelque chose d’étrange. Une colère qui monte, liée à une autre forme de déception. « Tu baisses les bras à nouveau. Tu ne te bats pas… Tu parles d’un Goliath qui ne convenait pas au passé… Mais le présent n’est pas si différent finalement car tu renonces toujours. Tu optes pour la facilité, pour la porte dérobée qu’on te laisse emprunter. Quand as-tu essayé pour la dernière fois ? Quand t’es-tu mis en danger au risque de te brûler les ailes ? » Je suis une excuse pour abandonner maintenant, et je n’aurais pas pensé avant la semaine dernière qu’il fonctionnait ainsi. Je prends une grande inspiration, récupère ce t-shirt et le toise une ultime fois du regard, les yeux grands ouverts, étirés à l’excès pour ne pas laisser le loisir à ces ultimes perles salées de s’écouler. Je veux tenir bon, tenir le coup, ne pas flancher maintenant même si l’envie ne manque pas de se manifester. « Je ne t’oublierais jamais, Goliath. Je n’oublierais jamais quel garçon incroyable tu es. À quel point te voir manger des chips et t’extasier de découvrir de nouvelles saveurs au quotidien peut me donner le sourire… Ô combien cette lueur qui s’anime dans ton regard lorsqu’on observe les étoiles en leur inventant des histoires, des peuples et des cultures m’apporte la chaleur qui me manque constamment lorsque tu n’es pas à mes côtés. Je ne regretterais jamais d’être, peut-être, allé trop vite pour nous… Parce que pour toi, je pourrais livrer la plus ardente des batailles sans me poser la moindre question, même si tout était perdu d’avance. Je n’oublierais jamais la moutarde, le poulet aux Doritos, le premier baiser et cette décharge inattendue qu’il a entrainé sur l’ensemble de mon corps… Je ne parviendrais jamais à ne plus rêver de ce moment, rien que tous les deux, sur un autre balcon… Toi et moi… Ce soir-là où j’ai compris que nous étions faits l’un pour l’autre même si, peut-être, je n’étais pas encore prêt à me l’admettre… Je n’oublierais jamais tout ce que nous avons traversé pour en arriver là, le bon comme le mauvais, la douleur comme la joie… Et je n’oublierais jamais à quel point tu m’as aidé à avancer parfois même sans t’en rendre compte. À quel point tu continueras à m’accompagner dans mes décisions à venir, dans tout ce que j’entreprendrais différemment ou non… Je t’aime, Goliath… Peut-être était-ce trop… Peut-être t’aimais-je trop pour que tu puisses te sentir à l’aise avec notre histoire… Je t’aime, et je continuerais à t’aimer même si ce sentiment ne se conjugue plus au futur. » Il restera là, profondément tatoué sur un myocarde auquel d’autres individus auront peut-être accès tôt ou tard. Personne ne pourra l’en déloger mais d’autres viendront peut-être inscrire leur propre prénom à ce palpitant qui aimera à nouveau, lorsque le moment sera venu, lorsque la douleur laissera place à une nostalgie plaisante et paisible. « Je ne t’oublierais pas, mais je te promets de ne plus jamais me rappeler à ta mémoire ! » Un ultime baiser sur ses lèvres en un déchirement qui laisse filtrer ce putain de sanglot malgré moi. Des lèvres mouillées par la peine, par la douleur et par un soulagement, celui de ne pas partir fâchés, de ne pas se quitter en ayant l’impression d’avoir fait les choses de la pire des manières. Un ultime baiser pour un au-revoir qui fait mal et continuera de faire mal pour longtemps encore. Une ultime union pour aller de l’avant et nous libérer de nos chaines. Tout est terminé et pourtant... Pourtant ma peau s'éveille à son contact, pourtant mon corps tout entier le réclame, avide d'un souvenir qui, à tout jamais, le hantera.
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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)
Ven 27 Nov - 20:34



Le passé appartient au passé, la seule chose qui importe c’est le présent… Et le futur aussi ! Cette façon de voir la vie, Goliath l'avait perdue de plus en plus depuis qu'il vivait une relation avec @Apollon. S'engager avait fait naître en lui une peur immense : celle de devoir s'en remettre entièrement à lui. La douleur survenue après la disparition de sa mère quelques années auparavant n'avait pas aidé, forcément. Il s'imaginait chaque soir par quel moyen ou quelle situation Apollon pourrait disparaître de sa vie et laisser un trou béant dans un coeur encore meurtri. Cette fin était arrivée plus tôt que prévue, mais par sa faute. Il avait forcé le destin sans le vouloir et à force de penser au pire il venait de se produire, et il faudrait faire avec maintenant.

Goliath retraçait leur relation aux yeux et aux oreilles d'un Apollon mal en point et dont les larmes dévalaient les joues pour venir s'écraser sur son torse nu ensuite. Touchant le fameux collier acheté pour son anniversaire aux Bahamas, il ne faisait que montrer à l'asiatique que son amour pour lui était encore bien présent et pas prêt de s'en aller. Ce collier, malgré leur rupture, il ne l'avait pas quitté. Le salon... moi je t'achète un collier, toi t'investis dans un salon de coiffure à l'autre bout du pays juste pour moi.

Les mots durs d'Apollon lui faisaient mal. Les reproches du coiffeur avaient mis une semaine avant d'être évacués mais c'était désormais chose faite. Goliath venait de se prendre en pleine face quelque chose qu'il savait vrai. Mais aussi quelque chose qui ne l'était finalement plus tant que ça. Alors il ne répond rien, il le laisse mariner encore quelques jours... L'asiatique a quelque chose en tête et il ne veut pas se précipiter pour le mettre en oeuvre. Il n'avait pas 36 chances devant lui. Techniquement il n'en n'avait plus, ça c'était avec un côté pessimiste, mais avec l'optimiste qui faisait son charme des débuts Goliath n'avait pas joué toutes ces cartes. Et la dureté de cet échange était nécessaire pour pouvoir enchainer plus tard dans la semaine.

Le monologue du coiffeur continue de l'achever et les larmes viennent couler davantage. Il avait envie de le lui crier aussi, qu'il l'aime. Mais ses erreurs passées ne lui permettaient plus aujourd'hui de prendre pareille position et de donner du crédit à cet aveu romantique. La tragédie qu'était leur couple jouait la fin d'un Acte ce soir, devant un public de caméras et de micros à l'affût de capter chaque mot, chaque silence, chaque expression qui pourrait traduire quelque chose de diffusable.

Un baiser en guise d'adieux. Un contact de corps à corps, de coeur à coeur. Goliath ne s'y attendait pas mais il ne boudait pas son plaisir de ressentir à nouveau ces parcelles de peau qui lui avaient tant manquées. Les lèvres humides, la souffrance partagée, il posait une main dans son dos nu tandis que l'autre rejoignait sa fesse droite. Des mains qui prenaient en photo ce qui ne serait bientôt plus qu'un simple souvenir, preuve d'un manque qui lui serait difficile à combler.

Une sensation étrange vient réveiller l'asiatique dans une zone sensible. Apollon était apparement toujours aussi excité à l'idée de sentir Goliath proche de lui, preuve en était ce qui se soulevait dans le seul morceau de tissus encore capable de couvrir une partie de son anatomie. Ce réveil si soudain ne sonnait-il pas comme une invitation. Une dernière fois. Juste une ?

Goliath venait glisser sa main autour de l'élastique du boxer couvrant le new-yorkais, hésitant à le faire glisser. Ne serait-ce pas se faire du mal inutilement ? Et dans le même temps ne serait-ce pas là sa seule chance de retrouver son amoureux ? Un dernier regard, comme pour lui demander s'il pouvait s'immiscer dans cette intimité.



Goliath invite Apollon à récupérer ses vêtements et l'invite à s'en aller. Une dernière larme au coin des yeux, et un je t'aime qui s'échappe dans un souffle presque imperceptible.



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Re: I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)



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 I can't escape the tide + Goliath (27/11 02h45)


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