Paupières closes et mains croisées sur son livre ouvert contre son torse, il inspire les effluves de la mer qui lui arrive. Il passe surement plus de temps qu'il n'en faudrait sur ces hamacs. S'il sait parfaitement à quand remontent ses dernières vacances, il n'avait pas réalisé à quel point il avait besoin de nouvelles. Son corps, tout du moins, son cerveau lui était encore au club, avec sa famille, a se demander si Fina ne s'était pas encore retrouvé au commissariat et si sa mère faisait bien attention à son diabète. C'était le plus problématique par sa venue ici, de ne pas pouvoir les voir, de ne pas pouvoir être là pour sa famille. Il tourne la tête et entrouvre les yeux, un sourire qui s'étale sur ses lèvres alors que la blonde de @Dolly s'installe dans un hamac à son tour. « J'aurai du venir avec ma sœur aussi, au moins je serai certain de ce qui lui arrive. » Il aurait aussi détesté ça, pour être honnête, le fait d'être en permanence avec elle mais à défaut, c'eut été la meilleure des décisions. « Je n'aurai pas bien prit qu'elle ne soit pas sauvé ceci dit. » S'il n'était pas très effusif de manière générale, tout ce qui pouvait rendre mécontente sa famille avait le don de le rendre furieux. « Tu arrives à switcher le bouton des fois? De grande sœur? De lâcher prise? »

Pendant un instant, Dolly pense que @Joaquin est peut-être en train de faire l'une de ses fameuses siestes, pour que son cerveau soit complètement présent à 3h du matin, encore une fois, et elle s'installe sur un hamac à ses côtés, presque boudeuse de ne pas pouvoir envahir l'espace vitale du candidat. Une passion pour partager les hamacs, visiblement, et si elle a réussit à tenir à trois, elle est sûre de tenir avec tout le monde. Ce n'est que lorsque Joaquin s'adresse à elle qu'elle redresse un coup d'oeil intéressé dans sa direction, sa remarque lui arrachant un reniflement moqueur. "Je ne l'ai pas amené ici pour la surveiller, on s'est jamais autant côtoyer que dans cette aventure je crois." Pour dire qu'elle était plus laxiste chez elles, parce que c'était plus son monde à elle, Josie, que le sien finalement. "Tu es tout le temps avec ta soeur, du coup ?" Dolly demande en quittant son hamac pour rejoindre celui de Joaquin, glissant son regard sur le livre posé sur son torse. Mais voilà que le brun lui fait remarquer qu'il n'aurait pas aimé la retrouver en bas du classement et elle fronce automatiquement ses sourcils, se drapant à nouveau dans son effarouchement de chat sauvage. "Tu penses que je l'ai bien pris ?" demande-t-elle, la voix un peu plus froide qu'elle ne l'aurait voulu alors qu'elle se penche pour poker un peu Joaquin au niveau des côtes. "Fais-moi de la place." Elle ordonne, encore une fois, en se disant que Joaquin va finir par penser qu'elle était vraiment une sale gosse à force. Sa question lui tire un léger sourire en coin, un peu automatique, alors qu'elle vient se glisser à ses côtés sur le hamac avec une certaine légèreté, comme si elle avait fait ça toute sa vie. "Tu me dis ça alors que j'ai passé l'après-midi à faire des biscuits de Noël avec Josie parce que j'ai vu que je l'avais blessé samedi soir à... traîner avec Tiago, ou quelque chose dans ce style ?" Quelque chose dans ce goût là, qui lui échappait un peu à la blonde. "T'en trouveras dans la cuisine si tu veux y goûter, d'ailleurs." Elle rajoute dans un léger souffle en étirant un peu son corps contre le sien, sa tête posée dans le creux de son épaule alors qu'elle écoute un instant le bruit de la mer, inspire le parfum avant de sourire en coin. "Je me disais, même si tu n'es pas dans ton restaurant préféré ou ta place favorite, tu peux toujours avoir ton dîner ici ? Quelque chose me dit que tu as encore ce fabuleux vin. A moins que c'est la compagnie que tu n'arrives pas à trouver, tu préfères peut-être celle de... la partenaire de yoga de ta soeur ?" Dolly rajoute dans un petit sourire amusé en redressant un peu son visage pour pouvoir croiser son regard. "T'aimes beaucoup ta soeur, non ? Vous avez l'air proches, tu parles beaucoup d'elle." Après, elle parlait beaucoup de Josie, et elle l'aimait beaucoup aussi, mais ne l'avouerait pas.

Il hume doucement à sa réponse, tournant la tête dans sa direction. « Comment vous vous êtes retrouvées ici ensemble du coup? » Il voyait mal Josie trainer Dolly quelque part, il fallait l'avouer. C'était plus facile de croire que Josie avait suivi Dolly que l'inverse. Elles avaient une dynamique intéressantes et qui lui donnait surtout envie d'en savoir plus. « Non plus, je pense qu'elle me tuerait la première semaine. Peut-être la deuxième si elle est de bonne humeur. » Il ajoute en arrière pensée, l'humour se glissant dans le ton. Ceci dit il n'était pas très loin de la vérité, elle finirait sans aucun doute par en avoir marre de lui, bien plus vite que l'inverse. Et la rose sort ses épines lorsqu'il parle des derniers résultats. « Non, c'est pour ça que j'en parle. Si tu veux te lâcher je t'en prie. » Si elle voulait se débarrasser de certaines pensées sans peur des représailles elle était au bon endroit avec lui, il comprenait parfaitement sa situation. Il hausse les sourcils en l'entendant lui demander de se pousser et l'observe s'installer à côté de lui, un peu interloqué. Elle se glisse contre lui et il ne sait honnêtement pas quoi faire de ses mains pendant les premières secondes, la blonde bien plus proche qu'il ne l'aurait envisagé. Il finit par se repositionné plus confortablement, une légère toux pour cacher son inconfort. Elle ne bouge pas la @Dolly et il se détend peu à peu, la conversation aidant largement. « Je gouterais avec plaisir. Il y a des sapins? » C'était une de ses activités favorites de décorer les biscuits avec ses sœurs lorsqu'il était plus jeune. Une qui se terminait régulièrement en bataille de glaçage. Il ne demande pas pourquoi ça gênerait Josie qu'elle parle à Tiago, parfois il était juste impossible de deviner les intentions féminines. Le silence qui suit n'est pas pesant ou lourd, juste apaisant. Il ne sait toujours pas où poser sa main Joaquin, cette dernière toujours en l'air mais si ce n'est le fait que la blonde ait essayé de fusionner avec lui c'était apaisant. Il rit doucement à l'entendre parler de la fameuse partenaire de yoga, au moins ils avaient laissé la boulangère dernière. « J'ai diné avec Gemma la semaine dernière, au bord de l'eau. » C'était un peu comme il l'avait décrit, tenues de galas en moins. « Repas entièrement espagnol. Peut-être que tu as été assez rapides pour avoir des restes. » Il n'était pas certaine de qui avait mangé quoi mais le lendemain tout avait déjà disparu, trop de bouches à nourrir. « Avec qui tu voudrais diner toi? Je peux t'aider à organiser ça si tu veux. » Il propose, après tout il n'est plus à un diner prêt et ça aurait le mérite de l'occuper une bonne partie de l'après midi. Quant à sa soeur, c'était autre chose. Il ferme les yeux, inspirant doucement, un son vaguement positif sortant de sa gorge. Il replie finalement son bras, posant une main sur la tête de Dolly, lui grattant doucement le crane avant de bouger le pouce pour la caresser. « C'est ma petite sœur. » Ça veut tout dire et rien dire, en réalité, même pour lui. « C'est celle de qui je suis le moins proche. » Il précise, en réalité, pour rétablir la balance. « Elle est... Sauvage. » Le sourire dans le ton et sur les lèvres il continue. « C'est la seule qui a grandit sans l'influence de notre père et elle a toujours été beaucoup plus libre que nous, plus insouciante. » C'était difficile à décrire dans une langue étrangère. C'était difficile à décrire dans toutes les langues en réalité. « Elle n'a peur de rien. » Il se demande parfois comment ils peuvent être si différents, elle et lui. « Elle nous glisse entre les doigts. » Il ajoute, murmure presque silencieux, juste pour Dolly. « C'est compliqué. » Qu'il souffle finalement, fronçant le nez et ouvrant de nouveau les paupières. « Comment ça se passe avec tes parents? Ta vie chez toi? » Il a cru comprendre que c'était loin d'être la joie mais il n'a rien de très concret, juste le ressenti de leurs brèves conversations.

Dolly observe @Joaquin avec une certaine surprise à sa question, persuadée de le lui avoir déjà dit, il y a tellement de personnes qui posent des questions sur sa relation avec Josie, sur le pourquoi du comment, qu'est-ce qu'elles font ici à deux, que la blonde finit par s'embrouiller sur qui lui a déjà demandé quoi. "Uhm", lâche-t-elle, perplexe et surtout de plus en plus ennuyée de sonner comme un disque rayé. "J'ai réussi à la faire venir ici en disant que j'allais financer son projet de nail art, que ça serait sympa, et qu'en plus de ça elle avait déjà vu les deux saisons. Je voulais qu'elle voit autre chose que ce que les parents lui ont toujours montré, que ce qu'elle est habituée à connaître chez nous." Dolly a lâché tout ça d'un ton un peu monotone, comme un discours qu'on a que trop bien rôdé, et elle le sait que ce n'est pas de sa faute à lui, mais elle en a marre. "Y a pas un tableau d'affichage où je peux mettre ça parce que sérieux, si encore une personne me le demande, je lui arrache les yeux." Fallait pas trop la pousser non plus. Quant à sa relation avec sa soeur et le fait qu'elle finirait par le tuer très certainement, Dolly ressent ça au plus profond de soi, mais peut-être le fait qu'elle était l'aînée faisait en sorte qu'elle se battait comme une lionne pour protéger Josie, même quand elle ne le méritait pas. Quand il est question des résultats, elle hausse des épaules, certes elle pourrait se lâcher mais elle n'est pas sûre que ses propos soient les plus doux concernant Alcide. "Je l'ai déjà fait avec Josie cette après-midi, ne t'en fais pas." Ca met fin à la discussion, sans doute, mais elle ne peut s'empêcher de froncer ses sourcils, si elle aime bien la compagnie de Joaquin, elle sait qu'elle ne peut pas non plus lui faire confiance à 100% encore et, non, ses mots étaient vraiment trop forts contre le candidat. Il ne faudrait pas choquer. Dolly préfère s'imposer, alors, et se glisse dans le hamac à ses côtés, se love comme un chat contre lui, remarquant un peu son corps tendu, sa main en l'air, c'est un peu grotesque et ça la fait rire silencieusement. Sa conversation est détachée, comme pour lui montrer qu'il peut se détendre, qu'elle ne l'attaquera pas. "Bien sûr qu'il y a des sapins. Des étoiles aussi, des sucres d'orges, des cloches et des bonhommes de neige." Elle énumère en même temps sur ses doigts avant de laisser la conversation glisser vers la mer qu'ils entendent autour d'eux, elle lui fait remarquer qu'il pourrait avoir son dîner, et visiblement il n'a pas perdu une seconde pour le faire. "Oh je vois, c'est sympa." souffle la blonde avant de froncer un peu ses sourcils à cette histoire de restes, sans trop savoir comment le prendre. "Mh, non. Je mange rarement dans les restes." Histoire qu'il sache quand même que sa ressemble avec les animaux s'arrête au côté sauvage de la chose et qu'elle n'ira pas fouiller pour dénicher de quoi manger. Lorsqu'il lui demande avec qui elle aimerait dîner elle, Dolly ne peut s'empêcher d'avoir un petit reniflement moqueur. "Personne, c'est déjà insupportable de devoir dîner avec tout le monde." Elle préfère dîner seule, oui. La main qui arrive sur sa tête la fait un peu sursauter et elle ne peut s'empêcher de se tendre un peu, les sourcils froncés, avant de sentir les caresses dans ses cheveux et ses épaules se détendent légèrement. Joaquin ne peut pas vraiment voir son visage et elle en profite pour rouler des yeux à sa propre bêtise. Lorsqu'il annonce que la soeur dont il parle est sa petite soeur, Dolly soupire très légèrement, comprenant parfaitement où il veut en venir avec cette information. Ca expliquait tout et en même temps rien, c'était comme elle et Josie. Mais elle écoute la suite avec une certaine attention, surprise de voir qu'il s'entend le moins bien avec elle. Elle ne peut s'empêcher de froncer un peu ses sourcils à la conclusion finale, redressant un peu son regard vers Joaquin pour l'observer. Les mots ne lui viennent pas, elle ne sait pas quoi dire, ressent un peu de la tristesse pour lui, mais n'arrive pas à y trouver une résonance. Chez eux c'est elle qui est libre, dans ses limites, et qui se détache du reste. Elle revient se blottir un peu contre Joaquin, surtout quand la question de sa propre maison tombe juste après et elle se rend compte qu'elle est restée silencieuse bien trop longtemps. Peut-être le temps de chasser la boule dans sa gorge. "Je suis désolée," finit-elle par souffler. "Pour ta soeur, je veux dire, j'espère qu'elle comprendra à un moment et qu'elle se calmera." Elle inspire, finalement, lentement, essayant de prendre son ton le plus détaché possible. "Je pense que lorsque l'émission sera terminée je n'aurais plus de maison, en fait. Plus de chez moi. Que mon père a déjà dû préparer toutes mes affaires pour me virer de la maison. C'est con, hein, j'aurais mentis sur mon orientation sexuelle s'ils allaient dévoiler l'information, j'ai mal calculé mon coup." Ca lui arrive que trop rarement, en plus. "Je pense que ma mère est effondrée aussi. Ca peut donc te dépeindre un peu le tableau de ce que je vivais avant aussi. En fait c'est simple, prends Josie, c'est leur enfant parfaite, elle est tout ce que mes parents ont toujours rêvé d'avoir, après il y a moi, la bête noire un peu mais dont on peut quand même faire quelque chose encore, qu'on est sûr de pouvoir sauver à mille pourcent, qu'on peut en tirer quelque chose de bien, à force, et ensuite..." Mais Dolly se tait subitement, elle a noté le léger craquement dans sa voix, et la suite... La suite c'est une information qui ne la regarde qu'elle, qu'elle défend jalousement et garde secrète. Alors Dolly ferme les yeux, cherche à se calmer rapidement pour ne pas se laisser influencer par cette discussion. "Enfin, moi qui voulait partir, ça tombe bien." conclut-elle dans un souffle rapide. Faut-il encore qu'elle gagne ce jeu pour que ça tombe bien.

Visiblement c'était la mauvaise question à poser mais il ne la retire pas, ne comptant pas aller demander à Pierre ou Paul la réponse quand il préférait l'avoir de source sure. « Si tu avais été prise sans elle tu serais tout de même venue? » Il espère qu'on le lui a pas déjà posé la question histoire de ne pas se faire placarder par le dit panneau d'affichage qu'elle finirait surement par créer juste pour cet effet. Il est satisfait de savoir qu'elle a pu évacuer ses émotions avec quelqu'un, même si ça ne l'aurait pas dérangé de descendre Alcide pendant quelques minutes. Gâteau de noël et lynchage semi public, voila un programme qui lui parlait et qui devait avoir fourni un très bon après midi aux deux sœurs. C'est assez difficile de se concentrer sur la conversation pendant quelques secondes et il reste silencieux Joaquin, a essayé de se souvenir à quand remonte son dernier rapprochement physique n'impliquant aucune signification sexuelle et n'arrive pas à trouver quelque chose au delà de douze ans. Et c'est assez troublant parce qu'il ne sait pas quoi faire, où bouger, où poser ses mains sans avoir l'impression de dépasser les limites et vraiment si elle aurait pu s'abstenir ça l'aurait arrangé. « Tant mieux. » Le sapin lui ira très bien mais c'est bon à savoir qu'il y a des choix multiples, en vrais gâteaux de noël. « Oui c'était agréable. » Ce n'était pas exactement ce qu'il aurait fait s'il avait eu accès à des ressources extérieures mais pour être honnête Gemma n'était pas non plus la personne avec qui il aurait fait ce diner s'ils étaient à l’extérieur. Sa réponses sur les restes le laisse perplexe et il tourne un brin la tête pour l'observer du coin de l’œil. « Tu fais toujours pile assez de nourriture pour tout le monde alors? Ou tu n'aimes pas manger la même chose le lendemain et le jette? » Il se faisait rarement à diner en règle générale, sa mère lui emmenait encore des tupperwares régulièrement, tout comme ses sœurs ainées comme s'il n'était pas capable de commander des plats à emporter ou même se nourrir tout seul. Il se détend plus facilement en parlant de sa sœur, même si le sujet est loin d'être évident. Il en parle assez rarement au final, même avec sa famille, comme si personne ne voulait soulever le problème. « Oh. »Il est surpris qu'elle soit désolée, ce n'était pas vraiment le but recherché, non pas qu'il y ait un but. « Ne le soit pas. » Qu'elle soit heureuse c'est le principal. Et s'ils doivent la laisser partir en chemin pour se faire ils le feront. Le cœur lourd très certainement mais sans aucune volonté de l'enfermer dans un monde qui ne lui convenait pas. Il semblerait que la position soit propice aux révélations puisque c'est à @Dolly de faire part de ses soucis familiaux cette fois et il l'écoute avec attention, son pouce reprenant machinalement. Il fronce les sourcils, son pouce se figeant quelques instants avant de reprendre ses mouvements, ne voulant pas la couper. Ça dépeint une vie plutôt difficile non seulement pour Dolly mais aussi pour sa sœur. C'était un combat différent mais qui devait les toucher toutes les deux. « Ça me semble un peu... Démesurée comme réaction. » Mais vu les premiers posts de Josie sur les réseaux ça s'expliquait facilement. « C'est tout à ton honneur d'avoir réussi à grandir au delà de leurs vues ceci dit. Même si ça doit être éreintant. » Se battre en permanence contre des gens que l'on n'aime il y a difficilement pires choses en ce monde. « Tu crois que tu pourrais t'en sortir en tant que serveuse? Et la patron n'est même pas alcoolique. » Bien qu'il devait être borderline, aléas du métier. En tous les cas il ne filait pas dans l'arrière boutique pour s'enfiler une bouteille de gin. Non, il le faisait au milieu du club à la vue de tout le monde. « Et personne n'aurait de problèmes avec ta bisexualité. Au contraire, c'est plutôt moi que l'on regarde étrangement. » Lui qui était très clair sur ses préférences sexuelles et pas le moins du monde fluide. Ce qui était plutôt rare dans son monde, il fallait l'avouer. « Et ce n'est pas un repère de mafieux, contrairement à ce qu'Alcide semble penser. » Tout ça parce qu'il était espagnol et savait manier un couteau il avait été élevé au rang de mafieux lors de leur première conversation. Il laisse le sujet de son avenir de côté, préférant repartir sur quelque chose de plus léger, du moins de moins crève cœur. « Qu'est ce que vous faites pour noël? Vous avez des traditions favorites? » Il espérait vraiment être rentré pour noël de son côté, ne se voyait aucunement le fêter avec eux.

Dolly hoche légèrement de la tête à la question suivante, la relaxation dans ses épaules montrant qu'elle ne va pas sauter à la gorge de @Joaquin tout de suite. "Oui, clairement. Disons que c'est bien qu'elle soit là, elle m'aide à me canaliser aussi. Je pense que c'est mieux pour tout le monde qu'elle soit là, sinon j'aurais peut-être déjà tuer deux ou trois personnes." Et en même temps, elle était une des raisons qui la rendait aussi savage, à vouloir la protéger à tout prix, quitte à remettre à la place certaines personnes qui n'ont pas forcément signé pour ça. Elle ne dit rien lorsqu'elle sent Joaquin se tendre légèrement contre elle mais note mentalement quand même, elle préfère parler de biscuits de Noël, espérant qu'il les trouve à son goût. Il y a quand même cette histoire de nourriture qui la dérange un peu, peut-être qu'elle s'est trompée sur ce que Joaquin sous-entendait et elle hausse très légèrement un sourcil à sa question, qui semble confirmer ses pensées. "J'arrive à cuisiner assez pour tout le monde, en général. Et non, je ne jette pas les restes. Mais je n'aime pas non plus les refiler aux autres, surtout quand on peut difficilement faire une assiette." Elle inspire. "Non, je n'ai pas eu le loisir de goûter à ta cuisine." Elle corrige alors, la voix plus basse, comme à chaque fois qu'elle est prise sur le fait de s'être, une nouvelle fois, enflammée trop rapidement. Dolly laisse un léger sourire sur ses lèvres quand elle entend Joaquin lui dire qu'elle n'a pas à être désolée pour sa soeur et elle secoue un peu sa tête. "Je pensais à toi, surtout." Elle reprend, en fronçant un peu ses sourcils, elle comprend le déchirement. Mais la conversation la met dans un état qu'elle n'aime pas forcément alors qu'elle se love plus contre lui, comme si elle pouvait s'y rattacher, les sourcils toujours froncés. Lorsque Joaquin dit que ça lui semble démesuré comme réaction, Dolly ne peut s'empêcher d'avoir un rire nerveux alors qu'elle se redresse sur le hamac pour se retrouver assise et lève les yeux au ciel. "Ouais, bien sûr, c'est démesuré, c'est ça." Ses yeux la piquent un peu, mais ça fait longtemps qu'elle n'a plus pleuré pour ça, il y a juste cette haine en elle maintenant. "Tu n'as aucune idée." siffle-t-elle finalement vers Joaquin, son regard se plantant dans le sien. Non, il ne sait pas. "C'est fatiguant, oui. Ajoutes à ça mon côté insomniaque et jackpot." On s'étonne qu'elle soit autant sur les nerfs, après. Dolly détourne le regard ensuite pour tenter de chasser cette colère qui remonte en elle, sournoisement, prête à attaquer, ses doigts enroulés dans les mailles du hamac, en équilibre un peu précaire près de Joaquin. Voilà que le brun commence à parler, lui demander si elle s'en sortirait en tant que serveuse, et elle comprend rapidement où il veut en venir. Son regard se plante dans le sien, on peut y lire une certaine incompréhension. "C'est... t'as vraiment ce côté chevalier servant pourri qui te pousse à inviter la première fille un peu névrosée qui te tombe sous la main à venir bosser pour toi ?" Elle claque avec les sourcils un peu froncés, prise de court à vrai dire par la question. "Je ne suis pas en détresse." rajoute-t-elle dans un brin plus agressif. Mais il change de sujet ensuite, parle de Noël alors qu'elle trouve qu'elle lui en a peut-être déjà trop dis de sa vie, qu'elle devrait certainement se la fermer maintenant. Et pendant quelques minutes elle reste murée dans son silence, obstinée. "On regarde Maman j'ai raté l'avion." Elle souffle finalement. Chaque année. "Et je déteste ça, je déteste tout, à commencer par Noël." Elle est catégorique dans ce mensonge qu'elle a bâti autour d'elle depuis tant d'années, et il y a toujours cette pointe d'agressivité dans sa voix. On lui a donné des rôles défini à la maison et elle a toujours fonctionné avec, on l'a catégorisé comme celle qui n'aimait rien et ne prenait part aux choses qu'en râlant, toujours de mauvaise foi, alors elle a fini par l'accepter. "Tu devrais aller voir Josie si tu veux parler de Noël avec quelqu'un." Dolly rajoute dans un reniflement moqueur et observe un instant le visage de l'espagnol. "Je te dérange, pour que tu sois aussi tendu ?" Elle demande, sa voix beaucoup plus douce, alors qu'elle est toujours dans cet entre deux, l'équilibre plus que jamais précaire, prête à se lever s'il avoue finalement qu'elle n'a rien à faire. Peut-être mettre un terme à cette mascarade aussi.

C'était assez drôle d'imaginer Josie en canaliseur de @Dolly mais compréhensible. C'était tout de suite plus facile avec quelqu'un en qui l'on avait confiance, quelqu'un de familier. Même si elles ne semblaient pas toujours s'entendre, la famille restait la famille. L'histoire de restes se règle assez facilement, sans problème aucun. C'était assez impressionnant pour Joaquin qu'elle fasse régulièrement la quantité suffisante mais il avait grandit en Espagne après tout et ils n'étaient pas connus pour leurs petites rations. Ils faisaient tout en grandes quantités et géraient ensuite les restes parmi la famille, tout le monde avec son tupperware attitré. « J'en referai si tu veux. » Il se contente d'ajouter sans l'obliger à quoi que ce soit. Ce n'était pas du gout de tout le monde et certains préféraient se cantonner à ce qu'ils connaissaient. « Oh. » Il se sent un peu idiot de ne pas avoir comprit qu'elle parlait de lui mais ça passe assez rapidement, ses sourcils reprenant leurs formes originelles. « Merci. » Il glisse sans trop savoir quoi ajouter au delà de la politesse requise. L'air reste lourd et les sujets un peu trop profond pour cette heure de la journée mais aucun ne reculent et ils se retrouvent à parler de choses surement depuis trop longtemps enfouis sans trop savoir comment les déterrer. Du moins de son côté. Elle semblait juste... Old. bien trop pour son âge et sa tête de poupée. Et fatiguée. Il récupère son bras lorsqu'elle se redresse et hésite à bouger à son tour, d'autant plus gêné par la nouvelle position, comme s'il n'était plus le bienvenue dans son propre hamac. Il a touché la corde sensible, il le sent à la façon dont elle rit, dont elle parle, l'humour en guise de défense. Elle a le regard trop profond Dolly, trop de choses qu'on peut y lire et à la fois trop peu. Murs sur murs, couches sur couches alors qu'il a à peine gratté la surface. Il ne sait toujours pas s'il veut s'y aventurer par ailleurs, s'il a envie de s'impliquer là dedans. Un peu tard pour y penser maintenant qu'il vient de lui offrir un job mais il ne revient pas sur sa parole, n'y songe même pas, l'humour présent dans son sourire alors qu'elle le traite de chevalier servant pourri. Il se trouve plutôt pas mal à dire vrai mais personne ne lui demande son opinion. « Tu n'as juste plus de maison. Et des parents pourris. » Ça ressemble à une fille en détresse à ses yeux et malgré le ton le plus doux qu'il ait à sa disposition ça sonne toujours dur, trop surement mais vrai. « Ce n'était qu'une proposition Dolly, parce que j'ai les moyens de t'embaucher et que tu as le profil intéressant pour se faire. » Il précise tout de même puisque ça semblait nécessaire. Il se lèverait bien mais se refuse à bousculer Dolly au passage alors reste immobile, le corps faussement détendu et le regard figé sur Dolly, s'attendant à moitié à la voir détaler non sans lancer quelques injures au passages. Il sait faire doux Joaquin mais il maitrise bien mieux la réalité, et la sienne n'est pas belle à voir. Il lui offre simplement une alternative, une qui ne change rien à sa vie et qui pourrait potentiellement modifier entièreté de celle de la blonde. La conversation sur noël sonne presque creuse à côté, tentative désespérée de garder une ligne directive plus calme et sereine. Il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'elle avoue tout détester et encore plus noël. Cela fait plus adolescente pétulante que jeune femme mure. « C'est impossible de détester maman j'ai raté l'avion. » C'était stupide, irréel et absolument impossible mais hilarant. Quant à la remarque sur Josie, il ne commente pas. Il est encore persuadé qu'elle va se mettre à crier au viol s'il s'approche un peu trop près d'elle alors préfère ne pas aller volontairement vers elle, pour sa propre sécurité. « Non. » Il répond honnêtement, assez peu dérangé par sa présence. « Mais c'est un hamac et en général quand une femme partage le mien c'est pour plus qu'une conversation. » Il ne voit aucune raison de tourner autour du pot, au point où ils en étaient. « Tu partages souvent l'espace d'inconnus ainsi? » Qu'il sache où il se trouve dans le schéma général de la poupée blonde.

Dolly hausse légèrement un sourcil en entendant @Joaquin dire qu'il serait prêt à refaire à manger pour elle et elle reste quelques secondes silencieuse, essayant de comprendre pourquoi est-ce qu'il ferait ça, qu'est-ce qui le pousse à vouloir lui cuisiner quelque chose. "Te prends pas la tête pour moi." Ca semble être la réponse la plus convenable, permettant même à ses sourcils d'arrêter de se froncer comme ça sous l'incompréhension. Visiblement les deux sont bercés par l'incertitude, ayant du mal à comprendre où l'autre veut en venir mais finalement tout semble se calmer et une espèce de silence les enveloppe avant de les laisser glisser vers des conversations plus sérieuses. Mais Dolly se sent vite prise au dépourvu dans tout ça, alors qu'elle se rend compte qu'elle a trop donné et qu'elle n'aurait pas dû se laisser aller dans ce genre de conversation aussi facilement. Au point où la blonde ne sait plus où donner de la tête, glissant rapidement à nouveau dans ce caractère agressif, sa meilleure défense. Lorsqu'il lui fait remarquer qu'elle n'a plus de toit sur la tête et des parents pourris, elle fait mine de réfléchir un peu, elle ne peut pas lui donner tord sur le coup. "Hm, peut-être qu'ils se disent que je suis à moitié sauvable ? Tu sais, il y a des camps, et ce genre de conneries, peut-être que c'est là qu'ils veulent me mettre." Avec les histoires d'expiation et ce genre de conneries, Dolly a déjà entendu trop d'histoires. Ca ne la surprendrait même pas que ça soit ce genre de choses qui l'attendent une fois de retour à la maison. Dans tous les cas il n'y a rien de fameux là-dedans. La blonde laisse son regard retomber sur Joaquin en l'entendant expliquer sa proposition, son souffle se bloque une seconde dans sa poitrine, alors qu'elle relâche dans un murmure. "Je ne te fais pas confiance." Parce que le problème est peut-être là, dans le fond. Mais si elle n'a vraiment pas le choix ? Pourtant elle semble radoucie, quelque part, alors qu'elle continue d'observer Joaquin de ses émeraudes, comme si elle essayait de le sonder, pour pouvoir décortiquer le vrai du faux. La conversation tourne ensuite sur Noël, la remarque du brun concernant le film lui tire un léger sourire en coin et elle hausse légèrement des épaules, sans vraiment répondre. C'est un de ses films préférés. Mais qu'est-ce qu'elle peu dire maintenant ? Si l'information passe, sa mère risque de crier que cette fille n'est pas Dolly et le processus d'exorcisme commencera plus tôt que prévu. "On peut peut-être le regarder, je ne m'en souviens pas très bien." Elle répond, d'un air détaché. "Nos Noëls sont très américains, tu dois te douter." Elle rajoute ensuite, plus doucement, mais c'est peut-être la seule fois où ça lui plaît d'être si américaine, cette envie de faire les fêtes en grand, alors Halloween et Noël sont toujours des fêtes plutôt réussis chez eux. "Ne m'en veux pas si je ne t'invite pas à venir dîner chez nous, hein." La blonde reprend avant de poser son regard dans celui de Joaquin pour glisser sur un autre sujet, se demandant si sa présence la dérange. Elle l'a senti se tendre un peu, ne pas savoir quoi faire de ses mains, et encore là, alors qu'elle est toujours dans cet équilibre précaire, son regard planté sur lui, elle a peur de se sentir de trop. Lorsqu'il s'explique, cependant, Dolly hausse très légèrement un sourcil. "Je vois." C'était donc ça. "Et c'est toi qui ne veut pas passer une simple conversation ou est-ce que ce sont les femmes qui ont du mal à résister à on physique et la petite fortune que tu te traînes ?" Un sourire s'étire légèrement sur les lèvres de la blonde. "Je t'avoue que moi le côté argent me parle plutôt bien." Pourtant, juste après, Dolly revient se blottir contre lui, s'autorisant à rester, et trouvant que la conversation difficile était assez derrière elle pour qu'elle n'ai pas envie de l'étriper non plus. Quant à la question concernant son espace vital partagé avec des inconnus, Dolly ne peut s'empêcher de rire un peu, moqueuse. "Seulement juste avant que je ne leur saute à la gorge." Son regard remonte vers le sien. "Par exemple, l'autre jour, j'espèrais pouvoir faire tanguer le hamac assez fort pour que Manolo se fracasse le crâne au sol." Petite moue. "Ca n'a pas marché." Elle laisse un léger battement s'installer dans la conversation, le temps qu'elle l'observe un instant, avant de se retrouver à sourire très légèrement. "Mais je fais rarement ça, disons que... je n'ai pas envie de t'étrangler pour l'instant et que tu as un traitement de faveur."

Il est silencieux un moment, tournant la réponse de Dolly plusieurs fois avant de froncer les sourcils. « Lundi soir alors. » Ce n'est pas comme ça qu'il aurait invité quiconque, en réalité encore un peu à contrecourant face au semblant d'obligation qu'il impose mais visiblement ses tactiques habituelles n'auraient aucunes emprises sur la blonde, si ce n'est pour l'éloigner encore plus. Elle glisse presque entre ses doigts d'ailleurs, les mots qui ne conviennent pas, la colère évidente dans les siens. La princesse en détresse qui refuse de s'affirmer ainsi et pourtant que tout accuse. Des parents qu'il assume redneck, pauvres et en grand mal de culture, incapables de voir plus loin que le bout de leurs nez et ces propos qu'on leur a infligé tout au long de leurs vies. Dolly incapable de se calquer à ce mode de vie, trop vibrante, trop ouverte qui finit par être éjecter de sa famille, traitée comme une anomalie. Il se demande vaguement s'ils ont été violents parfois, ça ne l'étonnerait pas, la bêtise s'offre parfois des poings comme exutoires, des claques comme arguments. Et il voit tellement Fina en elle que c'en est troublant. Un mélange de lui et sa sœur compressé dans la tempête blonde qui s'est lovée dans ses bras sans y être invitée. « De toute évidence, un camp où tu passeras tes journées à être battue et brainwasher est tout à fait plus agréable qu'une vie au bord de la mer. » Le sarcasme est lourd, surement un peu trop mais l'entendre parler de ce genre de camps aussi facilement lui donne envie de la secouer et de lui faire réaliser que ce n'est pas un sujet à prendre à la légère. Il ne sait pas pourquoi il s'implique autant, pourquoi l'idée qu'elle soit embrigadée le perturbe ainsi mais il reste incapable de se taire et la laisser repartir. Pas si c'était ce qui l'attendait. « Encore heureux. » Il lâche sans humour aucun. Il n'avait qu'assez peu de patience pour les gens trop naïfs en règle générale, aucunement volontaire pour lui apprendre la vie. Et c'était le fait qu'elle ne soit pas ainsi qui rendait @Dolly si intéressante. Son côté sauvage, tourmentée par la vie qui refuse de baisser les bras. Une amazone derrière des très de velours. Et cette rage qu'il connait si intimement, cette amertume des cartes distribuées par la vie. « Tu fais confiance à ton patron actuellement? » Ce n'était pas un prérequis pour travailler pour quelqu'un à priori. Et la rose redevient velours mise au pied du mur, trahie par un amour universel de maman j'ai raté l'avion. « On pourrait faire ça. » Il ne met pas en avant son changement de direction ou le fait que son mensonge était évident. Il se contente d'approuver, de ne pas donner à la bête sauvage de raisons de lui arracher un membre. Ou de détaler en courant. Pas de gestes brusques, pas de mots contradictoires. Un sourire s'esquisse à son refus de l'inviter à diner. « J'aurai surement eu une réunion de toute façon. » Il était clairement incapable de diner avec les parents de Dolly sans enfoncer son poing dans la figure de son père. Du moins il en doutait. Et il n'aurait surement pas passé le porche, étranger, plus vieux, plus riche, plus cultivé. Et il préférait largement passer les fêtes avec sa famille de toute façon. Sa question sur ses habitudes entre les femmes et les hamacs le fait sourire. Il décide de prendre en compte le compliment sur son physique, perdu au milieu de sa condescendance. Priorités. Bien sur c'est son argent qui lui convient bien mieux à elle, elle s'empresse de préciser, le faisant secouer la tête en souriant. « Disons que c'est rare que mes discussions prennent place dans un hamac. Et que la position a ses avantages. » Il avoue un peu plus doucement alors qu'elle a déjà récupéré sa place initiale contre lui. Il n'hésite pas cette fois, pas la deuxième et la presse un peu plus contre lui, sa main qui se pose sur son estomac. Ça devrait le faire hésiter ce qu'elle lui avoue sur Manolo et ses pensées mais c'est tout le contraire et il se perd à imaginer ce qu'elle donnerait Dolly dans son club, la tête de poupée et les cornes du diable. Il essaie de chasser les pensées suivantes le plus rapidement possible, leurs proximités n'étant pas compatible avec ce genre d'égarement. « Je me sens extrêmement chanceux d'être sauvé par mon argent. Et mon physique. » L'idée est plutôt sarcastique mais le ton plus doux, loin d'être vexé par ses paroles, ou ses actions.