Boys ain't shit (31/05, 13h00)

@Eli

Aujourd'hui si elle se rend à la boite aux lettres, c'est pas dans le but de vérifier ses lettres (bien qu'elle le fait au passage tant qu'à faire). Cette fois c'est cette petite enveloppe qu'elle tient dans sa main l'objet de sa venue ici. Pas une de ses blagues vicieuses dans le but de piéger qui que ce soit pour une fois, juste un mot à l'égard de l'ex-membre de la team genmaicha. C'est bien toi @Apollon qui est visé. Elle a longtemps hésité à l'écrire ce petit mot d'ailleurs mais faut croire que les changements d'équipe ont achevé de pencher la balance d'un côté. Saurait-elle faire preuve d'un peu de sentiments parfois ? Faut croire. Devant la fameuse boite aux lettres du jeune homme, elle hésite encore, pas certaine d'assumer jusqu'au bout cette décision. Elle sait qu'au fond, elle lui en doit une et si elle avait joué les indifférentes au moment des faits, cette lettre c'est comme un aveux, un merci déguisé pour son geste qu'elle ne prononcera probablement jamais à voix haute. La lettre glisse dans la boite et elle a la surprise de voir @Eli lorsqu'elle se retourne, ne l'ayant absolument pas entendu arriver. « Bonjour » qu'elle lâche placide, le ton doucereux comme d'habitude. « T'es là depuis longtemps ? » qu'elle demande avec cette flegme apparente bien qu'elle serait embêtée qu'il l'ait vu hésiter autant de temps devant la boite. Cette boite au doux nom mythologique dont elle s'éloigne d'ailleurs lentement.

il ne vérifie pas vraiment sa boite aux lettres souvent, il faut l'admettre. il en aurait presque oublié l'existence avant que ça ne vienne, au détour d'une conversation avec un autre résident. après tout, il est du genre à dire les choses en face, eli, il ne voit pas pourquoi on lui laisserait quelque mot que ce soit. mais vu qu'il faut quand même vérifier, au cas ou georges s'amuse à envoyer des factures, ou des missions par la poste. mais clairement, il ne s'attendait pas à trouver kendall à hésiter devant les boites. « hey » qu'il lui réponds, avec un sourire, en essayant de retrouver sa boite pour l'ouvrir. « je viens d'arriver. pourquoi ? » elle fait mine de quelque chose. il le sent, il commence à la connaitre. c'est qu'elle est humaine, derrière quelques apparences, kendall. elle fait juste de son mieux pour ne pas le montrer. ce qui peut se révéler du genre exaspérant, parfois, mais ça a probablement son charme. c'est clairement le genre de personne qu'on ne veut pas avoir contre soi. et peut-être qu'elle ne voulait pas laisser tomber son masque pour faire preuve d'honnêteté. écrire est plus simple pour certains. « t'as reçu du courrier, toi ? » il ne va pas envahir son espace, ou la questionner sur la lettre qu'elle vient de déposer. ça ne le regarde pas, clairement.

« Je ne t'ai pas entendu arriver » qu'elle répond simplement avec nonchalance. On se contentera de cette réponse. Elle sait qu'@Eli c'est pas le genre intrusif et surtout pas avec elle. Elle a même l'impression de l'effrayer parfois et tans mieux. t'as reçu du courrier, toi ? Ses airs théâtrales reviennent sur son visage pour former cette moue boudeuse et capricieuse qu'elle aborde parfois mais qui ne marche jamais pour attirer la compassion, la jeune femme ayant un caractère de feu bien trop trempé pour qu'on la prenne en pitié. « Aucun. Pas de déclarations enflammées de la part d'un admirateur secret, pas de lettre piquante d'un fan en mal d'amour, pas même un petit mot gentil de mon équipe pour vanter mon courage sur le paintball » qu'elle lâche en battant des cils, lui lançant un faux reproche détourné au passage. Elle n'a pas besoin de reconnaissance Kendall au final, elle arrive à se suffire à elle-même. « Du coup t'es notre machine de guerre toi ? J'espère que t'es prêt à aller au front tout le temps maintenant qu'on sait que tu peux finir premier. » Et ainsi rapporter des points à l'équipe. Elle perd pas le nord, c'est comme ça qu'elle le voyait maintenant Eli. « A ton avis pourquoi le public t'apprécie ? » qu'elle demande innocemment, voulant un peu jauger l'avis du candidat sur sa propre personne.

face à une réponse pareille, il ne peut s'empêcher de rire eli. c'est que derrière ses grands airs, et son envie de gagner, on devine bien une humanité. agrémentée, peut-être, de trop de théâtralité, mais au fond, ça l'amuse plus qu'autre chose. elle est peut-être imprévisible, le genre de personnalité parfaitement télévisuelle, enflammée, mais l'avoir de son côté ne peut être qu'agréable. au moins, elle ne cache rien de son jeu. son honnêteté est appréciable, si pas vraiment pleine de tact. « parce que je crois qu'on s'est tous félicités en face, après le paintball, non ? » et il s'appuie contre les rangées de boites, après avoir trouvée la sienne tout aussi vide. « c'est drôle, mais je t'aurais plus vu en bottes de combat que moi. » mais s'il le faut, il y retournera, dans le sas. chose qui arrivera bien à un moment ou un autre. mais à sa question, il hausse les épaules. il sait dans quoi il est bon, mais son estime de soi, se voir par les yeux d'autres, ça n'a jamais trop été son fort. alors autant aller dans une direction moins attendue. « peut-être parce que je n'essaie pas de mordre tous les gens qui passent à moins d'un mètre ? » il sait bien qu'au fond, elle n'est pas exactement comme ça. s'est entendue avec frida presque immédiatement, par exemple. mais il est curieux d'entendre sa réaction, même s'il tempère la pique. « non, pour être honnête, je sais pas trop. je pensais vraiment que taj arriverait avant moi. » une personnalité plus explosive. qui vend peut-être plus.

parce que je crois qu'on s'est tous félicités en face, après le paintball, non ? Automatiquement la moue boudeuse revient, pas tellement convaincue. « J'ai rien entendu, je devais pas être là... » qu'elle siffle innocemment, mauvaise foi bien présente. Kendall c'est le genre à aimer les compliments voyez-vous. Ce ne sera jamais assez pour elle, quand vous avez un doute, partez du principe qu'elle n'est jamais rassasiée. D'ailleurs elle n'est pas avare non plus en compliments puisqu'elle le félicite pour son sauvetage à sa manière, le qualifiant de machine de guerre. Il s'imaginait pas comme ça, la voyant plus elle au combat. « Ah bon ? Je pense que le rôle de la princesse bien au chaud dans le château me convient mieux quand même » qu'elle rétorque toujours avec ce piquant qui l'a qualifie désormais, faisant référence au sondage de la semaine dernière où elle avait répondu ça d'ailleurs. Elle demande ensuite son avis à @Eli, du pourquoi il est si populaire. Elle s'attendait pas à cette pique glissée de sa part mais c'est pas pour la déplaire, au contraire. Loin d'être vexée, un sourire même se dessine sur son visage de poupée. Comme attendu cependant, Eli il a du mal à voir les qualités qu'il peut posséder. « Peut-être que le public essaye de te donner un peu de confiance, en mode : tu es une star Eli, ne l'oublie pas. » qu'elle lâche le ton doux, presque sympa la Kendall qui l'aurait cru.

c'est un jeu pour elle. tout. cet équilibre instable entre séduction et le moment ou elle lâchera quelque chose de détestable. elle s'est construite comme on invente un personnage. et ça se voit, dans ses manières les plus théâtrales. du faussement explosif au fond très réfléchi. il aura eu l'occasion, après tout, de voir sa jolie cervelle à l'oeuvre. elle sait toujours ce qu'elle fait, @kendall. et c'est plutôt intéressant à voir, cette façon qu'elle à de danser avec l'esprit des gens, pour être vue comme elle le veut. et il en reste particulièrement amusé. « alors princesse, félicitations, tu t'es aussi bien faite repeindre que nous tous hier. » mais du bout de ses talons hauts, elle est tout sauf innocente. elle veut jouer à la tornade, donner l'impression qu'elle fait les choses par pulsions. mais non. sa façon de faire est plus subtile, comme ses piques, souvent. et il pose une main sur son bras, secouant juste un peu la tête. « très mignon de leur part, dans ce cas. » de la sienne, à @kendall plutôt. c'est à peine déguisé. mais il essaie bien de marcher dans son jeu. « et toi, tu penses qu'ils te voient comment dehors ? la petite princesse de conte, ou quelqu'un de plus intelligent que ça ? »

Les félicitations tant attendus sont annoncées, elle prend un air faussement ravie. Au final, elle avait quand même bien géré cette partie de paintball même s'ils avaient pas gagné. « Au moins j'ai rien eu en pleine face, dieu merci... t'as eu des bleus toi d'ailleurs ? Moi plein ! » qu'elle lâche sur ce ton plaintif. Elle avait pas signé pour ça Kendall à la base hein, se faire mal, plutôt pour faire la belle et foutre la merde. On va dire que ça va pour cette fois. Si @Eli ne voit pas pourquoi il a terminé premier avec sa personnalité, contre un Taj ou Zach, Kendall elle.. enfin, le public plutôt, le voit et elle est bien contente que ça fasse gagner des points aux verts au passage. Il lui retourne la question et elle se voit un peu embêtée. « Les deux je suppose » qu'elle lâche sans grande conviction, haussant les épaules. C'était pas facile comme question qu'on se le dise. Si d'ordinaire elle n'a pas sa langue dans la poche et n'hésite pas à avoir un avis, elle doit bien admettre qu'il vient de lui poser une colle. « Comment toi tu me vois ? » qu'elle demande cette fois. « Je te dirais si t'as raison ou pas »

« j'ai pas trop vérifié. j'imagine que j'ai dû finir avec quelques-uns. » ce n'est pas qu'il n'est pas passé devant un miroir, depuis la partie, plutôt qu'il est bien habitué aux bleus, aux petites blessures. il n'y fait plus vraiment attention. entre les bagarres, gamin, et son job, c'est comme si son corps n'avait jamais été sans marques, sans traces. probablement bien loin de son quotidien à elle. et pour une fois, elle semble chercher ses mots. chose qui, de suite, lui donne un air plus humain. une once d'hésitation, le masque qui se craquelle. quand on ne sait pas quelque chose, on a pas vraiment le contrôle dessus. et son image, c'est bien une chose qu'on ne contrôle jamais complètement, autant qu'on puisse tenter. et elle a besoin de ses yeux, pour un moment. il donne juste la réponse la plus simple, celle qui lui passe par la tête. « je pense que tu es moins impulsive que tu veux le laisser croire. » un sourire, alors qu'il pense peut-être un peu plus à la suite, en tripotant ses clés. « je pense que tu t'es faite toute seule. et que t'es pas forcément habituée aux compromis. » une histoire de contrôle, du genre qu'il peut comprendre, même si sur d'autres points, ils sont de parfaits opposés.

L'espace d'un instant elle avait oublié que son camarade était pompier et que les petits bobos de ce genre étaient son quotidien. C'est pas le cas pour Kendall clairement. Sa peau laiteuse n'est pas habituée à avoir des hématomes ou petites coupures. En plus de ça elle n'a jamais été maladroite, à se blesser bêtement. Elle en vient à lui demander comment lui il la voit, lui plus à même de la juger que n'importe qui d'autres puisqu'ils sont dans la même équipe, qu'il partage la même chambre et qu'il a plus voir à l’œuvre toutes ses manigances. Elle fait mine d'être hésitante quand même. « Allez, on va dire que t'as à moitié juste » Elle ne dira évidemment pas où il a juste et faux, elle garde le mystère Kendall. « @Eli ? » qu'elle commence de sa voix douce, plus sincère, faisant tomber son masque théâtrale pour une fois. Ses yeux sont même presque hésitants. Elle a juste pour une fois envie de prendre des gants et ne pas dire n'importe quoi. « Qu'est-ce que ça entraine pour toi ton TSPT ? » Elle en sait rien, s'il a envie d'en parler ou pas. Peut-être pas avec elle d'ailleurs. Mais elle tente le coup quand même parce que mine de rien, elle s'intéresse à son chef d'équipe.

cette fille aime se faire attendre, se faire désirer, et cultiver quelques énigmes autour de sa personne. pas vraiment étonnant. il commence à la connaitre maintenant, et si eli, c'est un livre ouvert, du genre à répondre à toutes les questions, elle, c'est le contraire. elle fait de tout un jeu, une parade un peu étrange. sûrement un moyen de se protéger, et d'être certaine de rester au cœur de l'attention. que ce soit celle de ses interlocuteurs, ou peut-être des téléspectateurs. il se demande si elle est pareil, dehors. « j'imagine que tu ne me confirmeras pas ou j'ai faux ? » et en l'espace d'un instant, c'est une autre personne qui se découvre. il ne peut s'empêcher de sourire en acquiesçant, pour lui laisser poser la question qui a l'air de la titiller assez pour baisser la garde. et ce n'est pas posé pour blesser, juste de la curiosité. une question qu'elle n'a peut-être pas osé poser plus tôt, quand il était l'heure de préserver son sommeil. mais lui, il ne jouera pas aux devinettes avec tout ça. puis, c'est bien d'en parler. de ne pas tout enfouir. de ne pas laisser tout ça rester tabou, comme ça l'est pour trop de personnes, jusqu'à les bouffer de l'intérieur. « pas mal de trucs. des crises d'anxiété, des cauchemars... des hallucinations, parfois, et de la paranoïa. » par défaut, toutes ses pensées s'en retournent vers ces moments-là, vers les pires options possibles. il y a aussi les problèmes d'estime de lui-même, de confiance envers les autres, mais c'est moins lié. et c'est complexe, parfois. à expliquer. de s'exposer autant. mais il tente de sourire quand même. « mais je suis suivi. j'ai une psy, je prends des médocs. ça aide. et ça m'a grandi, d'une certaine façon... j'ai toujours eu tendance à agir à l'instinct, et là... c'est biaisé. donc j'ai dû apprendre à peser le pour et le contre, pour vivre avec. » à aller vers l'explication rationnelle. et c'est peut-être le plus rassurant. tout ça ne partira peut-être jamais, et il l'effacerait avec plaisir, mais ça à peut-être fait de lui une meilleure personne.

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