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 Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)


season three - winner winner chicken dinner!
Sasha
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Sasha



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Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)
Dim 18 Avr - 13:34



@evey

Sasha, elle avait besoin de décompresser un peu après le moment qu'elle avait passé avec Eloïm. Pas qu'il s'était montré chiant, mais elle était éprouvée, retournée, et elle se sentait plus capable de penser droit, d'être certaine de ses émotions. C'était toujours comme ça, elle était paumée entre l'envie de l'aimer de tout son cœur et celle de lui en vouloir encore au moins une bonne dizaine d'années. Elle n'est pas de nature fondamentalement belliqueuse, Sasha, mais elle prend au sérieux ses blessures, même les plus superficielles. Elle les cultive soigneusement, parce qu'il y a un truc de précieux dans l'expression de sa douleur, dont elle aime l'intensité. Mais là, maintenant, ici, c'est différent. Particulier, inédit même, et Sasha, elle est un peu paumée, si bien qu'elle coupe complètement les connexions neuronales dans son cerveau pour simplement fonctionner à l'instinct. Elle se perd jusqu'au studio photo d'où elle récupère un appareil qu'elle enroule autour de son cou. Voilà, parfait. Reste plus qu'une proie. Sasha, elle aperçoit vite la silhouette gracieuse d'Evey sur le toit et son cerveau se cale directement là-dessus. Ferrée. Alors elle trottine dans l'enceinte du lycée, balance l'appareil en bandoulière en mode aventurière et se hisse jusqu'au perchoir qu'elle aimait tant. Le toit, c'est l'un de ses endroits préférés de toute la ville et de la caserne. On peut presque y toucher les étoiles. En s'approchant d'Evey, elle lui fait un petit coucou de la main, un sourire, puis un portrait. Elle inspecte rapidement le résultat sur l'écran et oui, Evey elle est très belle et tout et tout, mais il y a un truc qui ne va pas. « Fais comme si je n'étais pas là » elle indique dans l'injonction la plus contraire qui soit. Impossible d'être réellement naturel quand la situation ne l'est pas. Mais Sasha, elle a son idée fixe, un big smile sur les lèvres et une confiance absolument en sa capacité à tirer les plus beaux clichés du monde d'Evey. La voyageuse contemplant une mer de bâtiments. Un temps. OK, c'est peut-être pas la meilleure stratégie. « Ou alors raconte moi une histoire » elle propose d'une voix plus douce. Et Sasha, elle pourrait la capturer remplie d'émotions.
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Evey
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Re: Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)
Dim 18 Avr - 20:54



Elle est paisible, Evey, confortablement installée sur le toit du lycée, ses écouteurs dans les oreilles, un stylo entre les mains tandis qu'elle y écrit ses pensées du moment. Elle a pris l'habitude du journaling quelques années plus tôt, et si elle est incapable de se tenir à le remplir tous les jours, elle essaie malgré de faire ça correctement, une fois de temps en temps, pour graver sur papier tout ce que sa mémoire ne saurait retenir. Elle trouve ça toujours amusant, de parcourir ce qu'elle a écrit quelques semaines, quelques mois, quelques années plus tôt et analyser son état d'esprit de l'époque avec le recul que le temps lui a offert. Parce qu'elle n'a jamais connu de changement radical de personnalité et qu'elle est souvent d'humeur égale, elle avise généralement ses histoires passées avec une forme de tendresse, de celle que l'on n'accorde qu'aux gens que l'on connaît bien et dont on pardonne les shortcomings. Du bruit au niveau du sommet des escaliers lui fait tourner la tête et elle se retrouve nez à nez avec @Sasha, appareil photo autour du cou. Elle lui renvoie son sourire, solaire, et un geste de la main pour lui faire comprendre que sa présence ne la dérange pas. Elle entend le clic de l'appareil photo et elle se protège des rayons du soleil d'une main au-dessus de ses yeux. « Tu dois m'avoir sous mon meilleur angle là » elle se moque gentiment, parce qu'Evey ne se trouve pas photogénique pour un rond, mais qu'elle doit être aussi la seule à penser ça d'elle. Pour autant, elle n'a jamais été de ces filles qui s'angoissent pour une photo où elles ne seraient pas parfaites, ne se prend pas assez au sérieux dans ces moments-là pour ne serait-ce qu'y penser. Sasha lui demande de lui raconter une histoire, tandis qu'elle continue de la prendre en photo sur le vif, sans qu'elle ne pose. Elle sourit à nouveau et hoche la tête. « Le 16 août 2020, New York » elle commence, tout en lisant directement l'entrée de cette date dans son journal. « Il m'a demandé de l'épouser et j'ai dit oui. Et maintenant, il est en train de dormir à côté de moi, et moi j'analyse tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, et ce que ça m'inspire. Je n'arrête pas de regarder la bague, les rubis autour du diamant. C'est discret, heureusement, je crois qu'il me connait assez bien pour savoir que je n'ai pas envie de quelque chose de clinquant. Mais s'il me connaissait assez bien, peut-être qu'il ne m'aurait pas demandée en mariage ? Est-ce que j'en ai même envie ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. » Voilà, c'est la fin de l'histoire, au moins celle de ce jour-là. Cette histoire, pour le coup, elle s'est poursuivie bien au-delà du 16 août, mais ça, c'est... presque une autre histoire.
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Sasha
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Re: Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)
Lun 19 Avr - 23:49



Jusque là, elle s'était surtout contentée de ses petits cahiers, Sasha, des crayons, feutres, fusains et autres stylos qu'elle avait dénichés un peu partout pour se donner plus de consistance et de variété dans ses moments de pure création, planquée dans son petit monde interne. Les gens avaient plus ou moins fini par comprendre que dans ces moments-là, les trois quarts du temps, ça servait pas à grand chose de lui parler, parce qu'elle était complètement et absolument dédiée à son art. Elle fredonnait tout haut voire marmonnait sans s'en rendre compte pour accompagner les traits, et était tellement concentrée sur l'expression de ses pensées qu'elle en oubliait purement et simplement le monde autour. Quand elle se sentait partir dans ces moments de déconnexion - ou de reconnexion - elle avait de toute façon toujours tendance à s'isoler pour pas avoir à gérer ces moments gênants où elle ignore quiconque essaie de lui parler. C'était ça, ses petites routines, ici comme ailleurs. Puis, parfois, elle profitait des opportunités pour se prendre de passion pour autre chose, à plus ou moins grande échelle. Aujourd'hui, c'est la photographie et aujourd'hui, c'est aussi Evey. Evey avec son petit journal, Evey qui prend le soleil, Evey qui sourit, Evey qui regarde à droite. « J'ai pile la grimace d'aveuglement à cause du soleil » elle plaisante avec enthousiasme. De toute façon, Evey, c'est ce genre de femme naturellement élégante qui est belle en toute circonstance. Le genre dont tu perçois les doigts fins et graciles, qui sait parfaitement marche en talons tout en restant parfaitement silencieuse, qui remet doucement ses cheveux derrière ses oreilles, qui éternue comme une enfant, qui pleure en silence. Sasha, elle est persuadée que même ses pires dossiers sont classes. Pour peu qu'elle en ait. Elle avance doucement vers sa muse, Sash, en la regardant par intermittence par-dessus son appareil pour maintenir le contact humain. Et finalement, quand Evey se met à lire quelque chose d'écrit dans son journal, elle oublie complètement de prendre des photos, subjuguée par les mots qu'elle livre. Elle est émotive, Sasha, elle ressent beaucoup trop les choses, tout ce qu'elle voit, entend, imagine ou tout ce qu'on lui dit, tout ce qu'on lui montre, tout ce qu'elle comprend à demi-mot a le pouvoir de la bouleverser au-delà des mots. C'est une empathique pas toujours très altruiste qui se laisse volontiers happer par tout. Alors quand Evey lui lit un morceau d'histoire, un conte incomplet, elle reste silencieuse un instant, son regard expressif posé sur elle. « Tu l'as épousé ? » elle finit par souffler. Dans sa présentation, elle a dit qu'elle était célibataire, depuis peu. Tout a pu se passer entre ce moment-là et le 16 août 2020. « Qu'est-ce qui te faisait douter ? » C'est pas par curiosité malsaine qu'elle la questionne, Sasha, parce que c'est pas trop son genre, c'est son besoin constant d'être heurtée, de ressentir, d'avoir le coeur en vrac. C'est pour ça qu'elle s'intéresse autant aux gens. Parce que rien n'est aussi bouleversant qu'eux.
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Re: Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)
Mar 20 Avr - 21:29



@Sasha, elle est la première avec laquelle elle partage cette information. Elle n'en fait pas un secret, Evey, principalement parce qu'elle a trop de respect pour Nick pour l'éluder de sa vie si elle doit en parler aux autres. Mais personne jusqu'à présent n'a songé à lui demander ce qu'elle voulait dire par célibataire depuis peu dans son profil, pas même Sirius qu'elle aurait imaginé être le premier à s'enquérir du sens de ce statut. Elle aurait pu raconter plein d'autres histoires, des anecdotes de sa famille, des bêtises de ses cousins et des engueulades de ses oncles et tantes, mais elle est d'humeur nostalgique, comme elle l'est souvent, et son journal est un condensé de bien trop d'émotions jamais évoquées à l'oral. Comme toujours, Evey est douée dans l'art de ne pas trop se dévoiler, trop pudique pour partager ses sentiments de l'instant. Les écrire, ça lui semble être une solution préférable, quelque chose qu'elle n'a pas besoin de partager avec qui que ce soit. Mais à cet instant précis, c'est presque une continuation logique dans leur apprentissage de l'autre, avec Sasha. « Non » elle répond sans avoir besoin de réfléchir. Non. Elle ne serait pas là si elle l'avait épousé, trop occupée dans sa vie d'épouse pour ne serait-ce qu'y songer. Mais ils ne sont pas passés loin, arrivés très proches de l'envoi des faire-part. « Mais j'ai ma robe de mariée. On l'a finalisée quelques semaines avant qu'on ne se sépare. » Elle est actuellement soigneusement rangée dans sa boîte, elle même rangée au-dessus de l'armoire dans sa chambre, comme un rappel permanent de la vie à côté de laquelle elle est passée. Si elle lui dit ça, Evey, c'est pour lui faire comprendre qu'ils n'étaient pas juste fiancés pour la forme, qu'ils ne comptaient pas attendre plusieurs années avant de passer la bague au doigt de l'autre. « On devait se marier cet été. » De tous, il était paradoxalement celui qui avait le mieux accueilli sa décision, peut-être parce qu'il y songeait depuis un moment lui aussi. Leur rupture, à leur image, avait été celle d'une conciliation, d'un commun accord sur tout ce qui les séparait, et combien ça prenait le pas sur tout ce qui les rapprochait. « Mes sentiments pour lui. Je le connais depuis que je suis petite, on était amis avant même d'être ensemble. Ca nous a semblé être une suite logique dans notre relation, d'être en couple. Et à trente ans, parce qu'on se connaissait depuis si longtemps, c'était une étape naturellement rapide de se fiancer. Fiançailles, mariage, enfants. » C'était le plan, celui qu'Evey ne songeait pas à questionner, ignorant pendant longtemps l'incertitude au creux de son ventre. « On a fini par réaliser qu'on était moins liés par notre amour que par notre amitié. Je crois qu'il aurait été prêt à aller jusqu'au bout malgré tout, si ça n'avait pas été pour mes doutes. » Elle affiche un sourire rempli de tendresse, comme à chaque fois qu'elle pense à lui. « Je l'aime, mais je ne suis pas amoureuse. Je l'aime comme j'aime mes amis. Mes meilleurs amis, même. Pas comme je voudrais aimer mon mari et futur père de mes enfants. » Evey tourne son regard vers Sasha, toujours en train de la photographier. Elle ne réalise même pas qu'elle n'a jamais autant parlé d'elle en une seule fois. « On est toujours très proches, mais on n'a simplement plus cette pression-là sur nous. » Voilà la conclusion. Pas de tragédie, pas de cris, pas de coup d'éclat. Ils s'aiment, mais pas comme il le faudrait, alors ils ont pris la meilleure décision pour eux. « Tu as déjà été amoureuse, toi ? » elle demande à Sasha, parce qu'elle a envie de savoir ce qui fait s'agiter le coeur de la parisienne.
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Re: Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)
Jeu 22 Avr - 10:58



Sasha, elle est happée par l'histoire d'Evey, qu'elle écoute presque comme l'un de ces contes universels, un livre sorti d'une bibliothèque et qui raconte une épopée d'amour au sens large. Elle sort complètement du contexte du jeu, visualise la new yorkaise, dans l'une de ces belles robes dans lesquelles elle débarque toujours, perchée sur une digue au-dessus de la mer ou tout en haut d'un building, face à la ville éclairée par les néons et la Lune. Elle est là, accoudée au garde-fou, perdue dans ses souvenirs, intimement plongée dans ses émotions, quand il la retrouve. Ils échangent un sourire doux et mélancolique, gorgé de l'amour profond qu'ils se portent, pas le bon, pas celui qu'ils devraient, mais l'amour de ceux qui n'ont ni besoin de plus, ni de différent. Celui de l'amour qui a atteint son seuil ultime. Sa forme la plus pure et la plus vraie, celle qui a vaincu chaque épreuve. Elle les voit, Sasha, admirer ensemble la vie qui s'offre à eux, l'inconnu qui fait peur et qu'ils affronteront malgré tout ensemble. Machinalement, elle lève son appareil, fait la mise au point, capture l'instant. Ce sont ses émotions à elle, infernales, intenables, qu'elle enferme sur la pellicule, finalement, plus que celles d'Evey, toujours plus mesurée. « Tu l'as gardée ? » elle souffle, avant de demander : « pourquoi ? » Sa maman, qui est enseignante, lui a toujours dit que c'était mieux de commencer ses questions avec "comment" et pas avec "pourquoi", parce que le pourquoi braque là où le comment incite. Le pourquoi accuse et le comment comprend. Le pourquoi doit justifier, le comment doit apprendre. Mais Sasha, elle est pas forcément très douée avec la formulation de ses phrases. Elle fait pas toujours attention, trop focalisée sur le présent pour réfléchir à l'avance. Elle a déjà blessé avec des mots, Sasha, mais toujours dans le vouloir. Ce qu’elle explique, Evey, ça fait sens et des histoires comme ça, elle en a déjà imaginées des dizaines : les meilleurs amis d’enfance qui, par la force du destin, se marient parce que c’est la suite logique, l’étape d’après, le truc qui paraît évident même quand ça l’est pas. Parce que qui épouser d’autre que cet être qui a toujours, toujours été là ? Et l’un se lasse, de perd, car s’oublie dans cet amour de circonstance. Evey, derrière ses mots, prends des allures de dame tragique, de ces tragédies plus personnelles, plus douces, plus discrètes que grandiloquentes. « Il ne t’en a jamais voulu ? » Elle imagine que non, en tout cas pas sur le long terme, puisqu’il semblait être animé par la même amitié puissante plus que par l’amour amoureux. Mais elle peut pas s’empêcher de se demander, Sasha. Parfois l’amour n’est pas si pur, parfois tu découvres après trop longtemps que la personne t’en veut d’avoir été celle ayant initié les doutes. C’est ce qui arrive dans ses histoires à elle. « Comment tu voudrais l’aimer, ton futur mari ? » elle déroule un sourire rêveur, dans sa manière à elle de lui dire qu’elle a eu raison, Evey. Raison de s’écouter elle avant tout. Il n’y a rien qu’elle aime plus au monde que d’entendre les émotions, encore et encore et encore, inlassablement, sous toutes les formes, avec tous les mots. Elle entendrait l’amour à longueur de journée, la joie, la souffrance, la colère, elle crève de toujours plus, Sasha. Elle baisse les bras, l’appareil photo retombant contre sa poitrine, l’air un peu distrait, quand Evey lui demande si elle a déjà été amoureuse. « Oui plusieurs fois. » C’est une émotive, Sasha, une aimante et une aimée, elle fait tout pour l’être. « Je tombe vite amoureuse, j’aime vraiment ça, découvrir quelqu’un et le laisser faire vibrer des choses dans ma tête et dans mon cœur. Quand je sens que les émotions naissent, je ne cherche jamais à les contrôler, à les réfléchir, je me laisse juste porter. Parfois ça mène nulle part mais c’est pas grave, je suis heureuse de l’avoir ressenti. » Elle dit émotions, Sasha, parce que pour elle, être amoureuse, c’est une émotion. Aimer, c’est des sentiments. « Mes potes me disent souvent que c’est pas vraiment de l’amour, que j’ai l’impression d’être amoureuse mais que je ne le suis pas vraiment, parce qu’on tombe pas amoureux autant et aussi vite. Que j’aime l’amour plus que les gens, que j’ai jamais été réellement amoureuse de quelqu’un. » Elle souffle en serrant les épaules, heurtée par ce qu’elle dit. Sasha, elle ressent vite une connexion très forte avec les gens qu’elle aime, elle aime se sentir proche, elle aime partager, elle aime les fusions même éphémères entre deux âmes. « Mais je comprends pas pourquoi parce qu’une émotion est très forte et multiple, elle serait moins vraie. » elle a lowkey envie de chialer, Sasha, d’être toujours un peu incomprise dans ses émotions. Qu’on invalide toujours ce qu’elle dit et ce qu’elle ressent sous prétexte qu’elle est juste hypersensible et que personne peut se mettre à sa place. « Tu en penses quoi ? » elle demande timidement.
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Re: Goodbye stranger. (lundi 19/04, 14h45)
Sam 24 Avr - 0:31



Pourquoi elle l'a gardée ? Elle n'en sait rien, Evey, ça lui est seulement apparu comme une évidence d'avoir quelque chose de si particulier pour garder leur histoire en mémoire. Sa robe de mariée, elle ne la portera jamais, même si elle devait un jour épouser quelqu'un, parce qu'elle la rattache trop directement à Nick et que ce serait irrespectueux, mais elle est aussi trop nostalgique pour s'en débarrasser ou la rendre à la boutique où elle l'a achetée. « Je ne sais pas... je crois que je n'ai pas vraiment réfléchi quand la question s'est posée. Mais j'ai toujours eu du mal à tirer un trait radical, dans ma vie. » Elle est peut-être trop gentille, ou trop peu rancunière, sans doute un peu des deux, mais elle ne sait pas comment tourner une page définitivement. A la place, elle s'accroche aux émotions passées, à la nostalgie qui lui vient en tête quand elle pense à quelqu'un indépendamment de la façon dont ça s'est fini. En amitié, comme en amour, Evey est de ces personnes constantes qui ne savent simplement pas reprendre ce qu'elles ont un jour donné. « Non, jamais, au contraire. Même si la décision venait de moi, on en a longuement parlé, assez pour comprendre que lui non plus n'était pas heureux dans cette situation. Il serait allé jusqu'au bout, principalement par honneur et par respect pour ma famille, mais ce n'était pas la configuration que l'on voulait pour nous. » Et elle sait qu'ils ont pris la bonne décision, mûrement réfléchie, longuement discutée et creusée dans tous les sens, parce qu'ils ont tenu bon malgré la pression de leurs deux familles. Elle se rappelle encore des mots de sa mère, tentant de lui faire entendre qu'on ne lui demande pas d'être heureuse, Evey, qu'à force de prétendre qu'elle aime son mari, elle finira par l'aimer. Elle n'est pas certaine qu'ils lui aient réellement pardonné l'affront, malgré toutes les raisons légitimes de ce choix. Il en va de l'honneur de son père, qu'elle a ébranlé en n'allant pas jusqu'au bout de leur relation. La question de Sasha lui tire un de ces sourires doux, presque rêveurs, qui lui sont si familiers. « De tout mon coeur » elle finit par répondre en tournant la tête vers elle, au moment où elle capture un nouveau cliché. Et rien que de dire ça, elle a le coeur qui bat fort Evey, parce que ces quelques mots ils suffisent à dire tout ce dont elle rêve. Le grand amour, le vrai. L'âme soeur. Elle y croit de toutes ses forces. Elle laisse la Française lui répondre, l'écoute attentivement, pensive. Elle comprend Sasha, vraiment. Et peut-être qu'elle est davantage amoureuse de l'amour qu'amoureuse de la personne, mais tant qu'elle aime, ça devrait être le principal non ? « J'en pense que l'amour a mille vérités, chacun a la sienne, celle qu'il pense être la bonne, mais que personne n'a ni raison ni tort. » Voilà ce qu'elle en pense, Evey, avec toute l'humilité du monde. Leur société les a conditionnés, à grand renfort de films romantiques, de séries, de livres, supposés donner le mode d'emploi de l'Amour avec un grand A, mais c'est si intime, si intimement personnel, qu'elle ne voit pas comment elle pourrait décider que Sasha ne sait pas aimer. « Tant que tu aimes, c'est la seule chose qui compte. Peut-être que pour tes amis, tu n'aimes pas correctement, mais ils ne sont pas toi, et ils ne pensent pas comme toi. Et c'est ok, de ne pas penser comme toi, mais ça ne te rend pas moins légitime dans ton amour. » C'est ça, la conclusion qui lui vient en tête. Il n'y a pas un seul amour, mais des centaines, des milliers.



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