TENUE DU JOUR − Si la grande majorité de ses camarades aimaient à venir en ces lieux à la tomber de la nuit, c’est plutôt à l’aube, alors que la ville s’éveille doucement, que Mara se retrouve en ces lieux. New York dort encore alors que le soleil perce enfin les nuages, éclairant la Grosse Pomme - comme les habitants des lieux la nommait si affectueusement - de ses rayons étincelants. Assise en tailleur sur l’un des sofas, un thermos de café entre les mains et un châle épais enroulée autour de ses épaules, la londonienne profite de ces instants de répit avant que le tumulte du jour ne prenne bientôt d’assaut cette tranquillité éphémère. Le regard clos, visage tournée en direction de l’astre solaire qui brille de mille feux, elle savoure candidement la chaleur lumineuse et la brise matinale qui caresse son visage poupin. Son souffle est calme, détendu. Rien ne pourrait venir la déranger dans cet instant de béatitude. Sauf peut-être l'arrivée impromptue de l'un de ses camarades qui, pour une raison qui lui échappe, est précédé d'un énorme vacarme, l'arrachant d'un soubresaut à sa pseudo-méditation.

J'aime bien des fois me lever tôt, me lever avant tout le monde. J'ai l'impression que la vie m'appartient, que la maison m'appartient. Comme la semaine dernière, je suis motivé à commencer cette nouvelle semaine avec de bonnes habtudes. Alors ce matin je me lève à l'aube, pendant que la moitié des habitants sont encore entrain de dormir. Je me dirige vers la cuisine, me prépare un petit café. Je me tartine des brioches à la confiture. Et vais mettre tout ça sur un plateau. Je me diriger vers le toit afin de passer le meilleur petit dej possible. Sauf que voilà, avant d'arrriver au toit, mon café tombe. Putain j'ai la poisse avec les escaliers. Mais fais chier putain. Georges va t'acheter des escaliers !! Je gueule bien fort, ça doit bien réveiller tout le monde, mais dans ces moments j'oublie que je suis pas seul. Je me baisse pour ramasser la tasse, que je remets sur le plateau. Sortant des mouchoirs de ma poche pour essuyer le sol. Ptain, de bon matin bordel de merde ! Pfffff.. Je me relève finalement quand c'est essuyé. Je me passerai de café ce matin. Je sors donc et arrive sur le toit où je vois @Mara déjà présente. Qu'est-ce qu'elle fout réveillée à cette heure. Je fais à moitié la gueule mais m'assois à côté d'elle. Matinal ce matin. Lui fis-je remarquer. Je pose mon plateau avant d'exprimer ma haine à Mara. Sérieux ils sont trop petits pour mes pieds leurs escaliers, à chaque fois je fais tomber des trucs, ils saoulent. C'est encore la faute des autres.

Après tout ce raffut qui finit par la sortir complètement de sa séance de relaxation, Mara voit finalement apparaitre @Solal, visiblement grincheux ce matin-là. Elle s’attends presque à ce qu’il l’ignore, vu la tête qu’il fait en la remarquant là, mais à sa grande surprise, le candidat vient s’installer à ses côtés, lui lançant une petite remarque qui à, à la fois, des airs de question et de reproche. – Comme à tous les matins, en fait, lui mentionne-elle d'une voix calme et posée. C’est une habitude, pour la brunette, de se lever de sitôt en début de journée. Elle ne se doutait pourtant pas que c’était aussi le cas de son camarade, encore moins avec cette tête renfrognée. À l’écouter, elle parvient toutefois à comprendre l’origine de ce vacarme, et l’état de la tasse de café qui repose, abimée, sur le plateau qu’apportait avec lui l’homme assied à ses côtés. Son blâme se porte vers les escaliers, mais Mara soupçonne une maladresse inavouée. Ce qu’elle n’avouera jamais à haute voix.  – Tu veux du café? Il m’en reste suffisamment pour partager, qu’elle lui offre en lui montrant son thermos, telle une offrande pour tenter de calmer le volcan qui gronde de l’intérieur.