@salem


« ça a l'air habité non ? tu crois qu'on va tomber sur un vieux sorcier ? » elle demande, fascinée, en touchant à tout sans la moindre gêne, d'autant plus si c'est effectivement encore habité. Mais en même temps, quel mec vivant tout seul ici, au milieu de nulle part, accepterait qu'une émission de téléréalité internationalement regardée et connue utilise sa demeure si bien planquée comme décor ? ça n'a aucun sens. ça colle pas avec la personnalité qu'elle imagine la vieux sorcier avoir, ni avec le besoin manifeste de jouer les ermites. « On dirait pas la maison de Baba Yaga ? » elle est surex Sasha, elle s'imagine déjà dans les vieilles légendes russes, aux prises de la vieille sorcière ou la chasseresse sauvage, puis elle pense directement à Bartok le magnifique, elle attend de voir Zozi l'ours passer la porte d'une seconde à l'autre. C'est son truc, ça, toujours tout ramener à des livres, films, séries, même dessins animés ou bandes dessinées qu'elle a consommés comme une junkie quand elle était môme. « Elle a même les pattes de poulet » elle se marre en regardant par la fenêtre. C'est clairement un tronc d'arbre qui soutient la maison, mais whatever. ça lui plait de s'imaginer mille trucs improbables, Sash, et Salem, en acceptant de partir en vadrouille avec elle, il a aussi accepté de subir les élucubrations incessantes de son esprit shooté à l'eau de mer. De manière générale, en réalité, en acceptant d'être son copain, il s'est damné à la connerie jusqu'à ce que l'un des deux soit éliminé ou qu'on l'oblige à être muette. De Bartok, elle passe naturellement à Raspoutine et à Anastasia et direct elle, elle continue. « J'étais complètement in love de Dimitri dans Anastasia quand j'étais gamine, je ne settlerai jamais pour moins que lui. » C'est vrai qu'il peut être con quand il veut, mais parmi tous les types de personnes pour qui elle a un faible, Sash, il y a aussi les gros cons occasionnels. Les gentils gros cons, les clichés de film dont il faut un peut creuser la carapace. C'est soit ça, soit les pipous les plus ultimes. « C'était qui ton tout premier crush ? et je te dirai qui tu es » elle balance d'un air mystique horoscope. ça en dit souvent long sur la personne, elle en est persuadée, Sash.

Salem grimace un peu en jetant un coup d'oeil à @Sasha et en la voyant toucher à tout, il a envie de la mettre en garde, parce que la trigger lui tout ça, qui ressemble bien trop à du vaudou. Et on rigole pas vraiment avec ça. "Fais attention, quand même," il souffle dans sa direction, mais elle lui échappe déjà pour parler de Baba Yaga et ça le fait doucement sourire qu'elle arrive à trouver des légendes comme ça, qu'elle arrive à se faire son propre monde avec. Il l'observe du coin de l'oeil, lui il touche pas trop à ses propres légendes, le regard balayant un peu la pièce, il sait à quoi ça sert tout ça. "Elle mange des enfants ?" Il demande, presque innocemment quand il la voit virevolté jusqu'à l'autre bout de la pièce alors qu'il pose un regard mutin sur elle. "Pour savoir si tu risques quelque chose si elle revient." Il rajoute avec un léger sourire ensuite. D'un coup, Sasha se retrouve à parler de Dimitri et le chef des panthères a un peu du mal à suivre là tout de suite, elle parle de quel Dimitri ? Lui, le seul qu'il connaît c'est le mec dans Anastasia, le little shit là qu'on adore shipper au final avec la rousse. Mais c'est ce que confirme presque aussitôt la blonde et Salem se permet de hocher de la tête pour approuver. "Oh vraiment, jamais moins que pour lui ? C'est grave quand même." Il fait les gros yeux, parce que c'est quand même un peu compliqué, les attentes qu'on a d'un dessin animé. Elle veut savoir c'est qui son premier crush ensuite et Salem gasp assez audible en plaquant une main sur son coeur, prenant un air choqué. "Quoi, tu sais pas que c'est Leonardo ?" Parce que c'est pas possible ça, il l'a ramené dans tous les coins du Block que c'était lui son gars sûr. Dans Titanic là. "Enfin, c'était Jack quoi. Je rêvais qu'il me dessine comme l'une de ses françaises aussi." Salem lance en prenant une pose, tout en restant debout au milieu de la pièce.

Elle écoute pas une seconde les mises en garde de @Salem, trop occupée à chipoter aux bocaux, à la vaisselle, aux bouquins, insatiable dans sa découverte du lieu et, à travers ses affaires, du propriétaire et habitant. C'est une curieuse, Sasha, elle peut pas s'en empêcher. Elle cherche pas pour faire la fouine, juste parce qu'elle adore apprendre et découvrir. Elle se prend toujours de petites passions improbables, comme ça. Elle s'apprête à répondre que Baba Yaga, dans certaines versions de la légende et certaines cultures, mangeait carrément les enfants, mais elle s'interrompt direct pour ouvrir une bouche scandalisée. « Hey » elle fait mine de protester. Non mais ? « Je commence déjà à avoir des rides je te signale » elle ronchonne, parce que la vieillesse la guète, sans parler des cheveux blancs et de la décrépitude. Elle assume pas du tout les années, Sasha, même si elle sait que les plus belles années qu'elle va vivre sont devant elle. C'est maintenant qu'elle se sent pleinement elle-même et vivante. « Tu crois que je cours après un fantasme ? » elle boude, en se voilant totalement la face. Son Dimitri, elle l'aura jamais. Elle le cherche désespérément, sans jamais trouver qui que ce soit d'à moitié aussi bien. « Je suis pas si compliquée, même Anastasia je la trouve trop cool » elle se marre en reposant une vieille tasse sur la table. Quand elle a compris qu'elle aimait aussi les femmes, Sash, un monde des possibles s'et ouvert à elle et elle a redécouvert pas mal de personnages, actrices, chanteuses, et femmes de manière générale. Son regard était tout à fait différent, c'était assez étrange, mais ça a surtout duré les quelques premiers temps et à présent, ça s'est calmé. Les femmes sont redevenues des humains, des personnes avant tout. « Mon deuxième choix c'était Kovu » elle informe tout de même, des fois que ce goal soit plus atteignable. Et elle ne parle même pas de ses premiers crush féminins, du coup, qui sont arrivés bien plus tard. Elle met les mains sur sa bouche, choquée par le choc de Salem, qui balance direct Leo. « Mais siiiii bien sûr que si, je peux pas louper les posters dans la chambre » elle se marre. Ils ont voyagé ces posters, après la chambre verte et violette, elle avait fini par atterrir dans la chambre rose et clairement, ça lui va bien au teint. Le rose de la passion. « Mais c'était peut-être pas le premier. » Sash, elle est clairement passée par le stade personnages fictionnels avant de s'intéresser aux vrais êtres humains et c'est vraiment pas étonnant quand on la connait un minimum. Elle a beaucoup vécu par procuration dans les fictions, avant de vivre pour de vrai. « Tu sais que quand j'étais gamine, mes parents m'avaient acheté un petit pendentif en toc en forme de coeur avec une photo de Jack dedans » elle se souvient brusquement. Un truc ultra cheap probablement acheté dans une boutique de souvenirs quelque part ou sur un marché. Mais elle y tenait hyper fort à cette breloque à l'époque. Leo, c'était l'amoureux de tout le monde. « Trop vintage, je te le retrouverai » elle sourit. C'est trop dans son truc, un peu 90s et tout, elle le voit trop porter ça ~~ironically~~. « T'as su super jeune que tu étais attiré par les hommes, du coup ? » elle note, plus sérieuse. Ou alors, il considère les crush femmes comme non valides. C'est difficile d'imaginer qu'un Salem ait jamais pu être insécure, traditionnel, dans le placard, tellement il dégage de confiance en lui, maintenant, mais la réalité, c'est qu'il est probablement passé par là aussi.

Il la voit dans son coin là, jouer les offusquées, tout son petit visage qui se transforme, et Salem doit vraiment essayer de garder son sérieux du mieux qu'il peut, surtout quand elle parle de ses rides, @Sasha et il hausse des épaules. "Je vois rien d'ici moi, je pense quelle se laissera prendre aussi Baba Yaga, fais gaffe." Il lui lance, en faisant un peu les gros yeux, dans le genre qu'elle doit faire attention, avant d'éclater doucement de rire. Il n'a pas envie de lui briser le coeur, Salem, avec ses fantasmes et ses crushs, parce que Dimitri ça reste quelqu'un de plutôt sympa. C'est toujours mieux qu'un lion, en soit, même si bizarrement il peut comprendre les bails avec Kovu. "J'entends tous tes choix et je les comprend," il commence, grand diplomate. "Mais disons que te trouver le même à 100% dans la vraie vie, ça marche pas trop. Et pour les lions, je crois que c'est puni par la loi." Il rajoute quand même dans sa direction en se retenant de rire, jusqu'à ce qu'il est question de ses propres crushs et Salem fait style de glousser aux histoires de posters dans la chambre des Roses. "Je l'ai claqué discrétos à côté de l'armoire pour pas que ça soit trop cramé non plus." Il fait remarquer avec une petite moue avant de réfléchir au fait que ce n'est peut-être pas le premier de ses crush et il fait rapidement le calcul, il devait avoir quatre ans à l'époque où le film est sorti. "Je crois bien que si." Il annonce dans un petit sourire en coin, parce que littéralement il se rappelle d'avoir été obsessed avec lui tout jeune et ce n'est qu'après que les autres crushs se sont révélés. Ca devait vraiment être son truc à lui, les paquebots qui coulent et les histoires d'amour dramatiques. Certainement. Il s'avance dans la pièce ensuite, récupère une petite poupée qu'il observe un peu, se retenant de rouler un peu des yeux quand il voit qu'elle ressemble étrangement à Daisy. C'est vraiment bizarre. A la mention du coeur de l'océan, Salem se tourne vers elle en portant sa main à son coeur rapidement, pour le côté dramatique. "But I thought the old lady dropped it in the ocean in the end ?" Il bat des cils. "Mais clairement, je ferais même un look autour du collier, t'en penses quoi ?" Un hommage à Titanic, voilà. Ca lui plairait trop en vrai, le gamin bercé par les années 90. Quant à la question concernant ses préférences et ses attirances, Salem éclate doucement de rire et repose la poupée sur la table pour se tourner vers Sasha. "Tu me crois si je te dis que mes parents me laissaient porter des robes et des boas ? Même pour sortir, je tapais mes meilleures tenues à cinq ans pour aller chercher Mcdo." Du coup ça fait déjà un petit bout de temps qu'il sait. "J'ai eu de la chance d'avoir des parents très ouverts et ma mère m'a toujours dis d'emmerder le monde. C'était un peu notre bail dans la famille, parce que déjà une famille de noirs avec autant d'enfants, ça passait mal dans les rues de Newport."

Elle étire une moue dubitative, Sash, avant qu'elle se transforme en sourire de sale gosse. « Si elle me kidnappe, je m'accroche à toi » elle roucoule en glissant son bras sous le tien. Bonnie & Clyde à la vie, à la mort. Si elle doit disparaitre, emportée par la mauvaise humeur d'une vieille folle de légende, il viendra avec et il s'éclateront ensemble en enfer. C'est ça le deal, rien d'autre, qu'il s'y prépare. Même quand il lui fait des coups pareils, à douter d'elle, de son amour, de sa capacité à voir au-delà des détails techniques, comme le caractère imaginaire de Dimitri par exemple, ou l'état de fait de lion de Kovu. « Je sens que tu n'approuves pas, Clyde » elle note d'un air grave en pivotant dans sa direction. ça se lit dans son regard, ça se devine dans ses mots pourtant très subtils, bien choisis, mesurés. Mais elle commence à le connaitre, Sasha, elle commence à voir ce qu'il veut dire sous son attitude absolument fédératrice. « Mais je suis grande maintenant, je fais ce que je veux » elle fait mine de protester façon gosse rebelle face à un daron trop restrictif. Totalement le genre de père qu'il serait, @Salem. Clairement. Elle rêvasse de Leo puis se sent direct un peu coupable, puisqu'il est à 100% réservé, déjà. Difficile de rester indifférent au charme de Jack, faut dire. Même si elle, elle l'aime surtout dans Romeo + Juliette, avec sa petite chemise à fleurs. La photo des boys Montaigu sur la plage avec leur gun, elle a longtemps hanté ses rêves. « Les vrais vont lui dire au revoir avant d'aller dormir » elle ajoute direct avant de se marrer. Elle a jamais fait ça, clairement, mais ça serait pas si étrange pour elle. Elle prend un air dramatique, brusquement, pressant, à deux doigts de l'explosion d'émotion, parce que oui, oui, elle parle bien du coeur de l'océan. « I would do anything for you » elle souffle, en capturant sa main entre les siennes. Même plonger au beau milieu de l'océan pour récupérer le précieux bijou, même devenir l'océan pour le conserver bien à l'abris lorsqu'elle l'a jeté dans l'eau. « Noir et bleu dramatique » elle se lance direct, partie dans son imagination pour tailler sur mesure un look coeur de l'océan autour de Salem. « Queue de cheval à la Ariana » elle s'amuse en balançant d'un geste nonchalant de la main ses cheveux en arrière, façon diva, avant de rire. « Tes tenues, tu les achètes toujours ? ou ça t'arrive de les créer ? genre de les coudre ? » elle demande brusquement, avec absolument une idée derrière la tête. Il lui en faut pas plus pour s'imaginer dégoter une vieille machine à coudre dans le thrift shop, Sasha, quelques fringues ça et là ou de véritables morceaux de tissu et se mettre à l'ouvrage. Elle a eu une phase, il y a quelques années, où elle fréquentait une go qui était en école de stylisme et elle passait des heures avec elle dans son atelier de fortune, au milieu des dessins, des samples, des essais ratés. Elle se marre, Sasha, avant d'étirer un sourire attendri en imaginant baby Salem déjà être une star. « C'était quoi ton vêtement fétiche quand t'étais môme ? » elle demande, rêveuse, avant de sourire, parce qu'elle aime entendre que Salem, il était reconnu très jeune par sa famille. Elle sait combien c'est dur pour certains, et à quel point ça peut devenir invivable, littéralement. Il y a bien trop de gosses qui se perdent parce que leurs proches sont incapables de les rejoindre à la moitié du chemin. « T'as tout appris d'elle, c'est clair » elle pouffe de rire doucement, parce que Salem, c'est bien le genre à avoir aussi ce leitmotiv. Emmerder le monde. You be you. « Comment elle est, ta famille ? Ils te manquent ? » elle demande en cherchant son regard. Il en parle en termes doux, de sa famille, Clyde, mais c'est toujours un peu compliqué de savoir ce qu'il pense intimement, derrière son franc parlé. Mais elle veut jamais le brusquer, parce qu'il est là, avec son fonctionnement un peu opposé au sien, qui offre tout sans faire de tri, et que ça la questionne sans arrêt. « C'est qui les gens les plus importants pour toi aujourd'hui ? » Sa famille, ses potes, sa drag family, peut-être ? Elle lève le doigt pour suivre la courbe d'un globe en verre, Sasha, distraitement, brusquement happée par ses propres émotions. « Mes parents à moi, pendant longtemps, ils m'ont pas comprise » elle souffle finalement, en haussant doucement les épaules. Elle n'aura jamais un mot plus haut que l'autre par rapport à eux, car elle les aime de tout son cœur et ils n'ont jamais rien fait de mal la concernant, bien au contraire. Ils ont été là à chaque étape de sa vie et ont toujours fait de leur mieux. Même quand il y avait un gouffre sans fond entre eux. « Des fois, je regardais dans leurs yeux et j'avais l'impression de voir le reflet d'une enfant cassée ou ratée. » Sasha, elle a énormément changé et évolué au cours de sa vie, et elle se dit souvent qu'elle a le sentiment d'avoir réellement commencé à vivre à sa majorité, quand elle a commencé les cours en école d'art et qu'elle a compris qu'elle n'était pas qu'une weirdo. Que des weirdos, il y en avait des tas. « Pas parce que j'aime aussi les filles, mais parce qu'ils avaient peur que je me consume toute seule, en ressentant les choses beaucoup trop fort. » Elle a presque toujours été comme ça, Sasha, même si à une époque, elle gardait énormément de choses en elle, jusqu'à l'implosion régulière. « Ils étaient démunis, ils savaient pas comment me gérer, je leur faisais peur, je crois. » elle murmure finalement en secouant la tête. C'est passé tout ça.