Il savait le candidat, aux bouclettes blondes et à la bouche toujours grande ouverte, avoir un certain talent pour les actes impulsifs ainsi que les actes irréfléchis. Bien souvent l'un n'allait jamais bien loin sans l'autre. Néanmoins Kai décidé d'ajouter quelques envies suicidaires à la longue liste des attributs peu flatteurs du candidat. Clairement pour se trouver tout seul si prêt d'une étendue eau quand la moitié du block ne rêve que de le noyer, faut le faire. Le cuisinier à peut-être même une forme d'admiration pour le blond, ils devraient étudier le @Swan en fac de psychologie. Il ignore royalement chaque parole qui sort de la bouche de l'homme mi-homme, mi-thon et se glisse nonchalamment dans les eaux chaudes. La rencontre tombe à pic en fait, il avait fini par perdre sa réputation de mur après avoir débité tant de paroles ces dernières semaines. Ne répondre qu'à ce qui est digne d'intérêt, il se le répète comme un mantra dans sa tête alors que ses muscles s'assouplissent.

L'enfant à l'ego piqué par le manque de réaction du cuisinier se met à essayer de piquer là même où il pense être l'endroit qui fait mal. Le métis concède un regard dans sa direction à la mention d'@Eloïm, une regard dénué d'émotion, d'intérêt, d'estime ou que sais-je. On le croirait en train de regarder au travers du blond, vers un paysage plus intéressant qui ne trouverait néanmoins pas davantage de grâce à ses yeux. @Swan se met à comparer amour et haine, avec toute la pertinence dont quelqu'un comme lui est capable. Kai se sent obligé de le corriger, comme un enfant. Je ne te hais pas. Il soupire, lui-même blasé de jouer à l'enfant en ignorant la sirène de la sorte. Je pense pas non plus que tu sois quelqu'un de mauvais. Il sourit, mystérieusement avant de conclure. Le mal, le vrai, demande une profondeur  et une intelligence dont tu manques cruellement. Il repose sa tête contre le rebord pour mieux porter son regard sur le ciel. Bref, j'te hais pas. Il est loin d'avoir l'importance qu'il s'imagine avoir.