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 The lobster. (mardi 25/05, 20h30)


season three - winner winner chicken dinner!
Sasha
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Sasha



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The lobster. (mardi 25/05, 20h30)
Dim 23 Mai - 13:05



@billy

Sasha, après avoir quitté Dede et leur petit sanctuaire ensoleillé du lac, elle est passée par une longue phase de latence, où elle a marché sans but, le regard dans le vide, à marmonner toute seule. En se laissant aller à ses pensées, dans Gtown, comme elle le fait souvent, elle s'est perdue. Et comme d'habitude quand elle réfléchit trop et qu'elle perd le fil du présent, ou qu'elle se perd tout court, elle part en vrille. Alors elle est là, à virevolter comme une tornade dans tout le vestiaire, sa valise grande ouverte à ses pieds, l'air insondable, et elle balance tous ses fringues dedans, l'un après l'autre, sans réfléchir, elle récupère tout ce qui traine, en deux trois mouvements c'est plié. Elle se laisse même pas le temps de respirer, Sash, elle est happée par l'ici et maintenant, sans la moindre pensée pour l'avant ou pour l'après. Elle songe plus au jeu, elle songe plus à la victoire, à l'équipe, à tout ce qu'elle a vécu ici, à Eloïm, à Elvis, à tous les autres. Tout ça s'est effacé de sa mémoire, balayé par la pression de l'égocentrisme qui la nourrit quand elle se sent en proie à l'immobilisme et à l'ennui ou à leur illusion. Elle se sent brusquement inerte Sasha, et ça la fait flipper d'une telle façon qu'elle a toujours du mal à l'expliquer, même à ceux qui pourtant écoutent. Là, dans sa tête, y'a plus aucune rationalité. Le seul truc qui l'anime encore, c'est l'impulsion douloureuse de se casser de là, de prendre toutes ses affaires, de claquer la porte et de se barrer là où on la retrouvera jamais. Tout plaquer, tout recommencer. Peut-être en Nouvelle-Zélande ou en Gambie, voire même au Pérou. Elle s'en fiche un peu, Sasha, gorgée par le bonheur brusque et vorace de sentir qu'elle vacille et qu'elle sombre, qu'elle s'apprête à tout foutre en l'air et à en souffrir. Quand sa valise est rangée entièrement, elle est essoufflée, Sash, elle se laisse tomber le dos contre son vestiaire, glisse contre le bois, s'écrase au sol, le sourire aux lèvres. Combien de secondes passent entre ce moment-là et celui où Billy passe la porte des vestiaires, son téléphone à la main et ouvert sur son prénom et sa photo, sur un message qu'elle se souvient pas lui avoir envoyé, dans sa frénésie... peut-être trois, peut-être dix-mille. Elle sait plus trop. « Billy je vais faire une bêtise » elle souffle en levant les yeux vers lui. Peut-être qu'elle a pas envie de la faire, sa bêtise, cette fois.
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Billy
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Re: The lobster. (mardi 25/05, 20h30)
Lun 24 Mai - 11:57



Il reçoit un code homard. Un message éclair mais qui le fait vriller direct, Billyboy. Le kid abandonne son run pour scruter les environs. Il panique rarement, mais quand ça touche à ce qui compte y'a son mode survie qui se déclenche. Il tient à Sasha, Billy. C'est un constat aussi simple que vrai. Depuis la première semaine il a compris qu'un monde les séparait tous les deux - un espèce de flou, quelque chose de doux et délicat sur lequel naviguent leurs bras qui cherchent à se toucher. Ils sont toujours trop loin l'un de l'autre pour s'attirer dans leurs mondes, mais ils essayent. A défaut de complètement la comprendre, il sait ce dont elle est capable, Sash. C'est comme son sang, c'est instinctif. Elle l'appelle, il rapplique. Le kid court, ne repère personne le long du lac, renvoie un message pour savoir où elle est. Rien - le silence l'attaque, claque ses pensées. Il grimpe quatre à quatre les marches jusqu'au toit et redescend aussi vite qu'il y est arrivé. Elle est extrême, Sasha, mais leur code s'est construit sur des fondations simples. L'urgence. La dérive complète. Il ne l'utilisera pas avec elle mais sait qu'elle peut le faire avec lui. S'il croise des regards étonnés il ne souffle rien, Billyboy. Pas besoin d'affoler les autres pour une affaire qui les concerne tous les deux. Quand l'indication du vestiaire arrive il se permet un soupir. Bizarrement ça le rassure de la savoir là, à l'abri d'un quelconque danger extérieur. Sash elle étouffe. Sous sa peau et entre les murs. Elle cherche le nouveau et l'ailleurs. Elle crie l'air glacial, la liberté, la hauteur d'une falaise et ses bras ouverts qui appellent le vent. Elle crie un bain de sable rouge, la douceur d'un tapis du Sahara sur lequel se laisser glisser les yeux fermés, regard vers le soleil. Y'a un truc qui s'passe dans sa tête à elle que Billy ne contrôle pas. Arrivé dans l'vestiaire il pose tout, la tablette, ses pensées. Son regard balaye vite la scène, il repère la valise et son visage soufflé. Qu'est-ce qu'il y a Sash ? Le kid se glisse à ses côtés, attrape ses mains et braque ses billes dans les siennes. J'peux t'en empêcher ? C'est pour ça qu'il est là. Code lobster au taquet. Sergent Kiddo à dispo.
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Re: The lobster. (mardi 25/05, 20h30)
Mer 26 Mai - 19:25



L'alignement des astres de ces derniers jours lui fait perdre pied. Trop de moments à divaguer et, en même temps, trop d'émotions fortes : les histoires douloureuses et voraces des autres, qui s'immiscent sous sa peau pour la faire vriller sous le poids des réalités, son secret à elle révélé et l'existence d'autant plus inexorable de ses démons qui la bouffent, puis Elvis. Elvis Elvis Elvis. Trop et trop peu à la fois, magma incandescent, la lave et l'eau qui se percutent pour former dans son coeur et dans sa tête une faille, une fourche, un putain d'attentat qui amorce toujours ses pires moments. Malmenée par le vide, galvanisée par le plein, elle sait plus où, ni qui être. La réalité la secoue, son monde la rappelle et elle est là, entre les eux, avec trop de vie en elle pour une seule personne. Elle a envie de chialer comme une gosse et de rire comme un diable en même temps, à virevolter dans le vestiaire, à balancer toutes ses affaires dans une valise qui la terrifie. Elle a envie de s'arrêter, effarée par chaque mouvement qui la rapproche un peu plus de l'ailleurs, et elle est incapable de pas continuer, attirée comme un aimant par le mur qu'elle va se manger dès qu'elle reviendra à elle, une fois le mal fait. Dans ces moments-là, elle sait même plus si elle est là ou pas là. Si elle vit vraiment ou si elle imagine. C'est la présence de @Billy, face à elle, qu'elle capte entre deux souffles rauques, qui la fait s'accrocher, littéralement, quand il prend ses mains et qu'elle est à deux doigts de planter ses ongles dans ses paumes comme si c'était elle qui pouvait ressentir la douleur. Ses yeux pétillent du bonheur brutal qui la saisit à mesure qu'elle se rapproche du moment où elle va vraiment merder. C'est après la chute qu'elle court, Sasha, celle dans laquelle elle va se propulser toute seule, incapable de s'arrêter, incapable de se contenter de ce qu'elle a. Elle est devenue pire qu'une addict, Sash, à qui il faut chaque fois une dose en plus pour sentir les effets. Elle a tellement lutté, tellement vrillé, tellement compensé et décompensé, que maintenant, le processus se déclenche tout seul, sans qu'elle soit plus maître de son impulsivité destructrice. Ici, elle peut pas aller faire du stop sur l'autoroute et monter avec le premier chauffeur de poids lourd qu'elle croise, elle peut pas boire jusqu'au coma ou jusqu'à ne plus sentir le vent lui fouetter le visage tandis qu'elle marche en équilibre sur les garde-fous des ponts parisiens, ici, elle peut pas décider de passer la nuit dans la rue, juste pour le plaisir de regarder les étoiles. Ici, elle a les gens qui l'aiment, son secret, sa présence. Tout ce qu'elle peut envoyer valser en trois secondes. En blessant, en mentant, en partant. Le sourire d'Elvis est imprimé là, derrière ses paupières et elle est incapable de lui faire du mal. Même pour son bien à elle. Alors elle part. Mais elle veut pas partir. Elle veut pas blesser, elle veut pas mentir. « Je vais partir » elle souffle sans savoir quoi dire de plus évident. Elle a jamais eu personne à qui envoyer un code homard. Elle a jamais eu de filet de sauvetage à part ses potes qui la gèrent tant bien que mal. D'habitude, c'est elle et ses pensées. Elle et son coeur. « Très loin, très très loin » sa voix se brise parce que tout ça, c'est que des prétextes, des idées, des contrefaçons, des distractions qui paradent devant le vrai problème. C'est qu'une manière de gérer, de pas se laisser bouffer, de pallier à la dissonance cognitive qui lui nique le crâne en permanence : faut pas aimer ce qui te rend heureuse. Faut pas aimer ton échappatoire. Faut aimer la vie, la vraie. Faut être normale, faut être belle et aimée, faut jamais faillir, faut être forte, Sasha. Faut convenir. Aux autres. « Mais je veux pas » elle murmure en attrapant son tee-shirt d'une main aussi brulante que les larmes qui mordent ses joues, impossibles à réprimer. Elle craque Sasha. Elle arrive plus.
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Billy
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Re: The lobster. (mardi 25/05, 20h30)
Jeu 27 Mai - 23:43



Il observe sa poitrine, à Sash, ce souffle frénétique, son corps qui se soulève au rythme de ses battements cardiaques. Il a pris l'habitude de regarder ça, Billy, trop conscient des réactions instinctives face à la peur, la douleur, la folie, la colère, l'angoisse. Y'a tout qui se détecte au mouvement du thorax. Et là, Sash, elle oscille du tout au tout. Quelques secondes qui paraissent des dizaines, puis rien. L'explosion. Il serre ses mains, calme mais ferme. Elle l'a appelé, inconsciemment sans doute, mais il est là. Et il compte le lui rappeler, du haut de ses épaules carrées qui se braquent pour soutenir leurs deux corps. Tu vas pas partir Sash. Il souffle sans une once de sourire. Il peut jouer le contrecoup, Billy, cette cohérence qui semble l'avoir quittée. Lui il guette son regard, ses yeux qui se font ronds avant de se remplir de larmes. Il s'approche, entoure son corps de ses bras et serre le sien contre son coeur. Tu sais pourquoi ? Déjà parce que tu veux pas. Mais aussi parce qu'on a encore besoin de toi ici. J'sais pas ce qu'il se passe dans ta tête Sash, mais j'vais te montrer un truc attends. Il guette son regard pour voir si elle est prête à le suivre. Et puis même si elle l'est pas il la force, Billy. C'est son truc à lui ça, de prendre des décisions en situation d'urgence. Il lui prend la main, attends qu'elle se relève et entoure l'une de ses épaules avec son bras. Puis il ouvre la porte, grand, amorce ce premier pas vers l'extérieur, la guide au travers des couloirs et remonte au rez-de-chaussée. Regarde. Il répète, saisit sa main, l'emmène dehors. Quelques pas loin du bâtiment, demi-tour vers la droite, le corps droit braqué sur cette rue limpide, déserte, l'horizon qui se dessine au fond. Quand je sens que ça s'emballe, je regarde au loin. Il vrille ses yeux vers elle pour s'assurer qu'elle comprend. Vraiment, au loin. Parce qu'en fait, quand t'y penses, notre regard il s'arrête toujours à une distance fixe. Parce qu'on observe quelqu'un, notre tablette, un dessin, un livre. Même quand tu rêves et qu'tu te perds dans tes pensées, tu regardes pas vraiment. Y'a un nuage. Il tend son bras et place une main devant leurs yeux, pour imager c'qu'il lui explique. Mais maintenant, concentre-toi. Regarde vraiment, loin, là-bas. Il indique un point fictif, le bout de la rue à plusieurs centaines de mètres. Tu sens l'air qui te claque les pupilles ? Si oui, c'est qu't'es vraiment en train de regarder. Alors maintenant, fais tourner tes yeux. A droite, à gauche. Détends-les. Tu verras, ça fait un bien fou. En tout cas, lui, c'est un truc qui a changé sa vie. Sortir de son plan fixe pour se heurter à la perspective. Non pas du monde, mais de dehors, d'ici tout simplement. Tu vois, y'a pas besoin d'aller loin pour voir de nouvelles choses. Et pour aller mieux.



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