TENUE DU MOMENT – Se risquer à se balader dans les couloirs du block en plein milieu de la nuit s’avérait être toute une aventure, une fois que toutes les lumières étaient closes. Ayant quitté la chambre des rouges pour une visite nocturne aux toilettes qui se trouvaient au rez-de-chaussée, à peine éclairer par la lueur faible d’une lampe qu’elle avait emprunté à @Diego, Mara avait l’impression de marcher à tâtons, et de mettre une éternité à descendre les escaliers. C’était presque un soulagement que de sentir à nouveau le sol sous ses pieds, et d’atteindre la pièce tant espérée, qu’elle ne tarda pas à rejoindre pour y faire sa petite affaire. Les mains propres et le visage rafraichit par un peu d’eau fraiche, il ne restait plus à la candidate qu’à retourner là d’où elle était venue. Mais au sortir de la pièce, elle percuta de plein fouet @Vicente, laissant tomber au sol sa seule source de lumière, qui s’éteignit sous le coup de l’impact. – Ah mierda! ne put-elle s’empêcher de laisser siffler entre ses lèvres.

Encore à moitié somnolente, le corps et l’esprit à peine tirés de leur repos, Mara resta un moment déstabilisé après est entrer de plein fouet dans ce pauvre @Vicente que ne faisait que passer dans les parages, visiblement au mauvais endroit, au mauvais moment. Le choc, pourtant, acheva de la sortir de sa torpeur. Le brun aurait sans doute remarqué les yeux levés au ciel de la candidate face à sa remarque si la noirceur n’aurait pas masqué ses traits et sa réaction face à plaisanterie douteuse.  Mais leur seule source de lumière reposait à terre, non loin d’eux. – Je ne suis pas désespérée au point de descendre aussi bas, même pour toi, mi amor, lui répondit-elle d’un ton railleur Elle en profita même pour effleurer d’un vif baiser la joue du coach sportif, juste avant qu’il ne se penche pour récupérer la lampe, qu’il lui tendit d’un geste de la main. Elle n’eut à peine le temps que de bouger son bras en sa direction que le voilà qu’il s’éclipsait, puis disparaissait dans l’obscurité, se jouant littéralement d’elle. Privée de sa vue, elle n’avait plus que ses autres sens pour la guider, et dans le pseudo-silence qui régnait au sein du block, elle tenta de porter attention aux bruits que faisait son camarade. S’il voulait jouer au jeu du chat et de la souris, elle allait lui montrer qui était le plus malin des deux. Se déplaçant lentement à son tour, cherchant à aller à contre-sens de ce que les paroles du candidat laissant sous-entendre, c’est bientôt le souffle de ce dernier, à proximité, qui lui indiqua qu’elle se rapprochait de sa cible. Nue pied sur le plancher, silencieuse dans chacun de ses mouvements, elle parvient, au bout d’un moment, à se rapprocher suffisamment de l’orange pour être capable de lui souffler à l’oreille quelques mots. – Je t’ai retrouvé. Du même coup, elle enroula ses bras autour de la taille de l’homme, convaincu qu’elle se trouvait face au dos de ce dernier. Mais c’est plutôt en un face à face rapproché qu’elle se confronta, bon gré, mal gré.