Elle s’installe au piano pour son plus grand plaisir, parce que comme toute fille à papa, elle a eut le droit au cours de solfège, de piano, de danse classique. Aujourd’hui elle a liberté de faire ce qu’elle désire, ce qu’elle aime. Et faut dire que ses heures avec Mozart sont plus proche du traumatisme qu’autre chose. Elle a toujours préféré pianoté au hasard, des airs qui lui viennent dans la tête. Faire des testes pas tellement concluant, on s’improviser pianiste interprète d’un soir. Là, elle se contente de tueur l’ennuie et d’oublier qu’elle n’a pas le droit à une douche chaude. La frustration est à son comble, mais elle fera avec. Elle va se plaindre pour la forme, parce que c’est ce qu’on attend d’elle, mais contrairement à ce que certains peuvent imaginer ça ne la traumatise pas plus que ça. Pas autant que l’idée de ne plus porter de Chanel, ou dire adieu à ses bijoux de luxe. Elle pianote une mélodie qui lui rappelle la famille quand @Jana entre dans le petit coin musique. « Tu viens faire des vocalises. »  Elle lui demande sur un ton taquin. Elles ne se connaissent pas les deux, enfin il parait que c’est une mannequin mais clairement pas du calibre de Bella ou Gigi, les copines de Frida. Elle arrête sa petite mélodie, parce que c’est tout doux et ils vont commencer à croire qu’au fond c’est une vraie gentille. « Ta notoriété de mannequin elle est où ? T’es plus une Cara Delevingne ? Une Gigi Hadid ? Ou le new face que tout le monde s’arrache ? »  A moins qu’elle soit mannequin pied, ce qui expliquerait pourquoi Frida elle la remet pas dans le monde de la mode.

Un café en mains, un livre de l’autre, Jana part en direction du coin musique. Non pas pour chanter ou jouer d’un quelconque instrument -ce n’est pas vraiment dans ses cordes-, mais pour lire, tranquillement, dans une pièce bien éclairée. Elle l’a repérée cette pièce dans la semaine. Cette pièce si bien éclairée par le soleil, tous les jours, alors que le manque de lumière commence à être pesant dans le block – surtout en début de soirée. Elle pousse la porte et aperçoit @Frida lorsqu’elle entre. Tandis qu’elle referme la porte d’un petit coup sec dans celle-ci, la candidate lui demande si elle vient faire des vocalises. « Si tu ne veux pas faire de cauchemars, je te conseille de ne pas me pousser à chanter » Elle rigole un peu tout en affichant une petite grimace sur son visage. Non, le chant, c’est comme jouer d’un instrument, c’est pas dans ses cordes. Jana s’approche de Frida, son piano, tandis que cette dernière arrête la petite mélodie qu’elle jouait. Jana pose son livre pour ne tenir plus que sa tasse de café. Elle regarde Frida. « Oh, Frida, je suis déçue. Toi qui semble te vanter sans cesse de tout savoir, tu ne me connais même pas ? » Elle prend un petit air dramatique, pour se moquer d’elle, un petit peu. En vérité, elle se fiche pas mal qu’elle la connaisse ou non. « Tu joues depuis longtemps ? » qu’elle lui demande, en désignant le piano d’un petit coup de tête.