Tout avait été calculé... ou presque. Non la vérité c'était qu'en marchant le long des côtes rocheuses, j'avais fini par tomber dans un trou d'eau. Mais genre, j'avais pas trop capté sur le moment, tout s'était passé tellement vite. La seule chose que j'avais vu moi, c'était que j'étais à l'extérieur... et puis soudainement, j'étais plongé dans de l'eau, en un grand plouf. J'entendais la voix de @Gio s'élevait, un peu inquiet, alors que je lâchais un « Ooooh, mais viens voir ! » pour faire genre que cette découverte était parfaitement maitrisée, et que je ne venais pas de me péter la gueule dans les rochers, ce qui me connaissant, n'était pas franchement une surprise. L'italien apparaissait bien vite par ici, descendant avec précaution, ce que j'avais totalement fait hein. Vous m'aviez vu vous le public. J'avançais prudemment dans la caverne, parce que le sol était assez instable, alors que Gio arrivait à mon niveau « On peut entendre le bruit de l'eau à l'intérieur des parois, c'est aussi agréable que ça en a l'air... » que je disais fasciné, alors qu'un sourire enfantin venait étirer mes lèvres « Regarde, essaie d'imaginer que ton corps c'est un rocher et entend à l'intérieur de toi, le bruit de l'eau qui coule le long de tes parois. » que je lui disais, récoltant un peu d'eau au creux de mes mains, les levant au dessus de son crâne pour lentement la verser sur son visage « Tu entends ? »

J'avais toujours ce don pour me tourner en ridicule même quand je ne le souhaitais pas. C'était un peu inné chez moi, je crois que quand les dieux m'avaient créé, ils avaient pris le sel du ridicule, et ils s'étaient dit "lui, ça sera une catastrophe ambulante, faut bien qu'il y en ait qui meurent jeunes" et avaient tout déversé d'un coup dans ma coupe. Franchement y'avait que cette explication de valable. Toujours est-il que je me remettais comme un chef de tout ça, et que @Gio n'y avait vu que du feu -hm hm- vu qu'il me rejoignait bientôt. Afin de lui faire entendre au mieux ce que je pouvais découvrir via ce nouveau paysage, je lui demandais de fermer les yeux, et déversais un peu d'eau sur son crâne. Ce qui n'avait pas l'air de faire grand effet. Mince. Peut-être qu'il n'avait pas autant d'imagination que moi ? Bon en même temps, je crois que de ce côté là, j'étais servi. Un petit sourire timide sur mes lèvres, et puis finalement il me demandait si tout allait bien ce qui me faisait capter que ouais, ma chute elle était pas passée si inaperçue que ça. Je tentais quand même de rattraper le truc en mode « De quoi tu parles ? » d'une voix innocente, qui ne dupait malheureusement personne. Je capitulais donc « Mince je pensais que t'avais rien vu. » je voulais faire croire que j'avais trouvé cet endroit de moi-même, mais non. « Ça va je crois. » sans trop me rendre compte de l'énorme bleu que j'avais sur l'intérieur de mon bras.

Oui, j'étais tombé, mais c'était pas non plus dramatique. Enfin j'avais pas mal, je crois. Bon ça c'était aussi parce que j'avais absolument pas réalisé que j'avais un bleu qui avait commencé à naitre un peu plus bas dans mon dos. Oui bon forcément, @Gio il avait bien vite repéré ma chute, en même temps elle avait du paraitre plutôt évidente au final. L'italien se saisit alors de mon poignet, me faisant remarque ladite blessure. « Oh. » et ça n'était qu'à ce moment là que j'avais ressenti une petite douleur parcourir mon corps, comme si mon cerveau s'était enfin réveillé. Sa prochaine remarque me faisait un peu rouler des yeux cela dit, bien qu'un sourire venait étirer mes lèvres. C'était encore un peu bizarre de l'entendre parler d'Ari, après tout ce qui s'était passé. Mais depuis, lui et moi on avait choisi des chemins différents, et j'étais quasi certain que toute l'attirance qu'il avait pu éprouver pour moi s'était fanée au fur et à mesure qu'il s'était rapproché de Lilo. C'était comme ça la vie, les gens avançaient, et j'en faisais également partie. Cinq choses donc... « C'est dur. » de se limiter qu'à cinq « J'aime... danser, ça me fait me sentir libre. » les mouvements, l'air sur la peau, le rythme « J'aime surfer, y'a comme un sentiment de puissance qui m'envahit quand je suis sur une vague. » comme si j'étais capable de n'importe quoi « J'aime mes animaux. » évidemment « Et le chant des criquets. » rappelant que la nature était reine de tout « Et puis j'apprends à aimer certains aspects de la vie que j'ai pu avoir. » et que j'avais fui depuis quelques années maintenant. « À toi. »