(MERCREDI 17/06, 15H10) worst nightmare

MERCREDI, 15H10- W/@SAFIA
Plusieurs minutes que Jana tourne en rond dans cette forêt. Elle a même l’impression de s’être perdue mais bon, pas encore. De ce côté, ça va encore, elle a plutôt un bon sens de l’orientation. Elle bougonne par contre, comme à son habitude et elle souffle beaucoup. Forêt de merde, camping de merde. Ah, tout y passe. Elle n’est pas comme ça d’habitude. D’accord, elle râle beaucoup. Mais elle trouve toujours un côté positif derrière chaque situation. Cette semaine, elle n’y arrive pas. Peut-être le manque de confort qui dure depuis bientôt deux semaines. Elle s’accroupit une nouvelle fois et ramasse des branches, pour le feu. Elle n’est pas sûre que ça serve à grand-chose très franchement mais porter des bouts de bois, non merci. C’est bien les branches. De toute façon, si les autres ne sont pas contents, qu’ils se débrouillent. Alors qu’elle a amassé un petit tas dans ses bras, un bourdonnement se fait entendre. Il se rapproche, tourne autour d’elle. Jana regarde autour d’elle, tente d’identifier l’insecte volant. Le bourdonnement se fait plus présent, plus insistant. Elle voit l’insecte volant d’un coup. Elle donne un geste brusque de son bras en sa direction mais rien. Elle recommence, puis finalement, son deuxième bras vient lâcher toutes les branches pour s’agiter lui aussi. Elle recule également de quelques pas. « Putain de merde ! » qu’elle balance, alors qu’elle constate qu’elle n’a plus qu’à tout recommencer. Bref, les insectes, c’est pas ce qu’elle préfère.

Outre l'absence de toilettes, c'est le manque d'activité qui commence à faire tourner Safia en rond. Passer ses après midis au bord du lac à faire dorer sa peau n'avait jamais été dans sa liste de choses à faire. Et mis à part explorer les lieux, ils ne leur restait plus grand chose. Elle n'est pas fournie avec un compas intégré alors elle essaie de marquer comme elle peut son chemin pour ne pas errer inutilement dans les bois durant des heures. Elle a les mèches qu'elle repousse toutes les deux minutes de ses yeux, le chignon qu'elle refait toutes les cinq minutes. Il n'y avait pas grand chose à voir. Des arbres. Quelques animaux. D'autres arbres. Ils avaient rapidement fait le tour. Et elle marchait pour marcher Safia, pour s'occuper, pour ne pas végéter autour du lac telle une âme en peine. Elle l'entend avant de la voir, la présence d'une autre personne évidente entre les bruits naturels de la foret. C'est Jana qui lui apparaît, les sourcils froncés alors qu'elle voit le bras de la jeune femme s'agiter en tout sens. Elle ne s'arrête pas Safia, réduit la distance mais son pactole s'est déjà écrasé au sol lorsqu'elle arrive près d'elle. « Hey. » Elle ne lui demande pas si elle va bien, de toute évidence son moral n'est pas au rendez-vous. « Viens t’asseoir. » Elle lui montre l'épave d'un arbre non loin et l'invite à la rejoindre en la poussant doucement d'une main sur son dos. « Qu'est ce qui ne va pas? » Qu'elle demande lorsqu'elles sont installées sur le canapé de fortune, réellement inquiète pour @Jana, espérant pouvoir l'aider. « Je ne pense pas que ce soient les branches, elles survivront. » Elle essaie de dédramatiser la situation, le coin des lèvres qui se soulèvent, une main sur l'avant bras de la jeune femme.

La forêt, ce n’est définitivement pas pour Jana. Lorsqu’elle se rend compte de son échec, elle a presque les larmes au yeux. C’est rare chez Jana, très rare. D’habitude, elle est plutôt très optimiste, plutôt persévérante. En somme, elle se laisse pas abattre pour quelques conneries inhabituelles. Mais là, entre la semaine passée sans courant, sans eau chaude et le départ précipité pour venir camper dans les bois... ça fait un peu beaucoup. Ah, il fallait bien que quelqu’un la surprenne dans cet état, évidemment. Elle inspire profondément, histoire de ne pas sombrer totalement. Heureusement, c’est @Safia qui est là. Elle semble même comprendre sa détresse puisqu’elle l’invite à s’asseoir. Elle s’assoient donc toutes les deux, sur l’épave d’un arbre. Jana souffle un peu, croise les jambes puis regarde Safia. « C’est rien, ça va » elle esquisse un petit sourire, pour ne pas qu’elle lui demande de s’exposer davantage. Safia évoque aussi les branches que la brune tenait quelques instants plus tôt dans ses bras. « La forêt, le camping, c’est vraiment pas fait pour moi, j’crois » Elle lâche un petit rire mais elle est bien plus gênée qu’autre chose. Elle n’aime pas être vue comme ça, Jana. « Et toi, ça va ? » Qu’il y en ait au moins une des deux qui aillent bien, elle l’espère en tout cas.

Le mensonge est assez évident, le serait pour n'importe qui. « Tu veux en parler? » Elle pose l'option entre elles, préférant lui donner l'occasion plutôt de la regarder se terrer dans le silence. Mais elle ne creuserait guère plus Safia, comprenant l'envie de pas mettre de mots sur ses problèmes. Ne sachant pas si c'était seulement le camping ou quelque chose de plus profond, elle ferait de son mieux pour l'aider en conséquence, ou tout du moins lui donner un compagnon pendant quelques minutes. « Je crois qu'à part peut-être Eli, ce n'est fait pour personne ici. » Avec aussi peu de ressources à leur disposition, elle doutait qu'aucune fille ne soit ravie des dispositions prises et mêmes les hommes n'étaient pas vraiment équipés. « Ça va. » Elle avoue presque désolée d'aller bien au vu des sentiments évidents de @Jana. Elle ne se sent pas trop mal en plein air Safia, ça aide après la semaine passée, après le mois, vraiment. Le fait que les paysages soient plus époustouflants les uns que les autres n'est pas désagréable non plus. « Tu voyages beaucoup? » Elle sait qu'elle est mannequin mais n'a jamais vraiment posé de questions au delà. Au final, il lui semblait que personne n'en sache beaucoup sur Jana. « Où est-ce que tu vis? »

Elle secoue sa tête de gauche à droite, Jana, lorsque la candidate lui demande si elle souhaite en parler. Non, elle ne veut pas. Déjà parce qu’elle n’en a pas envie et puis, elle ne veut pas l’embêter avec ça, en plus de ça. Vivre dans une forêt pendant quelques jours, c’est rien après tout. Elle va survivre. Du coup, Jana explique simplement (et rapidement) que la forêt, c’est pas son truc. @Safia évoque le fait que c’est sans doute le cas de tout le monde ici, si ce n’est Eli. Faut dire qu’ils ont bien été surpris samedi dernier, lors de cette annonce. Et puis, entendre Safia le dire, ça la rassure un peu, Jana, de voir qu’elle n’est pas seule dans cette situation. Elle, en tout cas, elle dit que ça va. Elle n’en dit pas plus non plus. Du coup, Jana se demande presque si elle va si bien que ça. La candidate change rapidement de sujet et c’est plutôt une bonne chose. « Ça m’arrive, mais c’est pas quelque chose que je fais fréquemment, encore. » Bien sûr que la brunette a déjà voyagé, ça lui ait même déjà arrivé de voyager pour son travail -si on ne compte ses nombreux allers-retours entre sa ville natale et sa ville de cœur, dirons-nous. « Je vis à Los Angeles, principalement. Et quand je n’y suis pas, je suis sur Vancouver. Je suis née là-bas » qu’elle explique, en essayant de faire simple. D’ailleurs, la brune se demande à cet instant même pourquoi elle fait tant d’allers-retours encore. Après tout, ce n’est pas comme si elle était réellement attendue par sa famille à chaque fois qu’elle pose les pieds à Vancouver. « Ça donne quoi, au quotidien, de jouer les agents du FBI ? » qu’elle lui demande, soudainement intéressée. A vrai dire, ça fait plusieurs fois que la question trotte dans sa tête. C’est vrai qu’à part les clichés que l’on peut voir dans les films ou séries télévisées, Jana n’y connait absolument rien. Peut-être a-t-elle-même utilisé un mauvais terme en évoquant le FBI. Elle ne serait pas bien surprise, à vrai dire.

Elles enchaînent sans problème sur les voyages de @Jana sans épiloguer sur le reste. Voyager pour le travail pouvait être épuisant rapidement, surtout lorsque l'on s'efforce de maintenir une vie sociale à côté. « Tu retournes souvent à Vancouver? » Los Angeles était surement plus pratique pour le travail mais si elle mentionnait le Canada ça devait être un lieu important pour elle aussi. Safia n'avait aucun attachement à son lieu de naissance et ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait entièrement comprendre. Elle esquisse un sourire à l'entente de sa question. Ce n'était pas la première fois qu'on la lui posait, à l’intérieur ou même à l’extérieur. Il y avait une sorte de mystère autour de ces métiers d'agents du gouvernement, le fbi, la cia, la nsa. La faute aux films et aux séries qui pleuvaient sur leurs écrans. « C'est beaucoup d'attente. » On parle rarement de ça dans les films. On parle de lorsque l'on attrape le vilain avant qu'il ne tue le héros et la moitié de la ville, mais jamais de ces heures, ces jours, ces semaines à attendre. « Attendre des résultats d'analyse, attendre des relevés de banque, des relevés téléphoniques. Attendre l'accord du juge, beaucoup, beaucoup d'attente. » Et beaucoup de déception. Beaucoup plus que dans les films. « C'est différent dans l'unité ou je suis aujourd'hui. C'est un peu plus spécifique, un peu plus ciblé. Mais oui. Moins de dangers, plus d'heures derrière un écran. » A la fin de son passage, plus personne ne voudrait rejoindre les rangs, à l'allure à laquelle elle avançait. « Et la vie d'un mannequin ça ressemble à quoi? » Mis à part les paillettes et les défilés qu'elle imagine, elle n'a pas grand chose Safia dans cet univers là. « Ce n'est pas trop difficile? » Le rapport à l'image, le degré de superficialité présent, maintenir des relations à l’extérieur de ce monde, elle fourmille de questions.

Heureusement pour la brunette, @Safia semble avoir très bien compris que Jana ne souhaite pas épiloguer sur sa situation actuelle. Elle ne lui dit pas d’ailleurs, mais intérieurement, elle la remercie. Du coup, pour changer complètement de conversation, elles évoquent les voyages de la mannequin, notamment ses allers-retours entre Los Angeles et Vancouver. Jana hausse les épaules lorsque la candidate lui demande si elle retourne souvent à Vancouver. « J’essaie, oui. En général, environ toutes les six semaines, j’y fais un saut. Sauf quand j’ai un empêchement pour le travail, la durée est un peu rallongée » Elle est pensive, en racontant ça, Jana. Parce que quand elle y pense, au fond, elle pourrait rester six mois sur L..A. que ça ne gênerait personne. Elle souffle un peu. « En toute franchise, je ne sais pas pourquoi je m’obstine à faire tant d’allers-retours » Elle affiche un petit sourire, Jana et puis, elle demande finalement à la brune comment ça se passe, dans son travail, à elle. C’est vrai qu’en général, le seul aperçu qu’elle a du métier de la belle, c’est dans les séries, les films... Alors, ça l’intrigue un peu. Elle écoute donc, plutôt attentivement. Tout de suite, à écouter Safia, ça donne beaucoup moins envie que ce que l’on peut voir dans les films. « Ça a l’air fascinant... » Le ton utilisé se veut légèrement ironique, le tout accompagné d’une petite grimace. Elle ne veut pas l’offenser mais dans le fond, c’est ce qu’elle pense vraiment. « Je ne crois pas que je pourrais être patiente pour faire ce que tu fais. » Attendre, elle n’aime pas ça, Jana. Elle est plutôt du genre impatiente, comme nana. A son tour, finalement, Safia la questionne sur sa vie. « Beaucoup de photos. Des timings souvent très serrés. Des personnes parfois très aigris dans ce milieu. C’est pas forcément un milieu où tu te fais beaucoup d’amis, mais si tu n’as pas les bons contacts, c’est compliqué... » Et en même temps, vu le caractère de Jana, ça n’a jamais été son genre non plus, d’avoir beaucoup d’amis. « Plus sérieusement, comme je travaille avec une agence maintenant, ça me facilite beaucoup les choses. » qu’elle résume en quelques mots. Elle hausse les épaules lorsque Safia lui demande si ce n’est pas trop difficile. « Pas quand c’est ce que tu aimes faire, j’imagine. Pour moi, ça ne l’est pas alors que faire ton job, je trouve ça insurmontable, par exemple. » qu’elle lui explique. Depuis le lycée, c’est ce qu’elle souhaitait faire Jana. Et maintenant que ça lui réussit plutôt pas mal, elle ne changerait pas cette facette de sa vie. Pour rien au monde.

Toutes les six semaines, ça faisait tout de même beaucoup d'allers retours. Il y avait de plus lointaines destinations mais ça restait un passage de frontière. « Tu y vas pour voir ta famille? » Si elle était née là bas, il y avait des chances que ce soit pour les voir. Elle pouvait comprendre l'absence d'enthousiasme ceci dit. Il y avait peu de choses aussi difficiles que d'arrêter d'obtenir l'approbation de ses parents. C'était pour cela que l'on partait de là en thérapie, les traumatismes prenant aisément racines lors des années formatrices. Sans grande surprise, elle a très bien vendu son job. Il n'y a pas vraiment de bonnes façons de le faire. Elle le pourrait, si elle le voulait, ce ne serait pas difficile non plus mais pas exactement la vérité. Si la vie était aussi intéressante, ils n'en feraient pas des films. « Je doute qu'ils me transfèrent au recrutement oui. »Ce qui n'était pas pour lui déplaire, elle s’ennuierait à mourir là bas. « Ce n'est pas un métier pour tout le monde, pour tout un tas de raisons. » En général c'était plus les morts qui faisaient fuir les gens mais l'impatience fonctionnait aussi. Peu de gens avaient envie de ramener leurs boulots chez eux le soir. Mais ce qu'ils voyaient tous les jours, ça ne pouvait pas rester dans un tiroir à les attendre le lendemain, ça les suivait partout, pour toujours. Non, ils n'allaient pas la transférer de sitôt au recrutement... « Qu'est ce que tu fais, exactement? J'imagine que tu n'as pas de journée type mais une qui revient régulièrement. » Elle n'allait pas croiser de mannequin de si tôt et en profitait pour en apprendre plus sur @Jana en même temps, d'une pierre deux coups. Elles s'étaient toutes les deux concentrés sur les parties les moins sympathiques de leurs travail respectifs mais Safia n'était pas contre d'en savoir aussi les points positifs. Il y avait bien une raison pour laquelle elle continuait à faire cela. « Tu as du faire beaucoup de sacrifices? Pour en arriver là? » C'était un peu comme découvrir une toute nouvelle facette de l'existence. Elle avait envie de poser bien trop de questions et ne voulait pas ensevelir la mannequin sous ces dernières. « Tu as un manager? Tu es sur instagram du coup? » Il n'y avait pas que les agents du fbi qui avaient droits à leur part du petit écran, et tout ce qu'elle savait des mannequins elle l'avait apprit là. Il était temps d'élargir ses connaissances.

Depuis le début du jeu, c’est bien la première fois que Jana donne autant de détails sur sa vie personnelle. A vrai dire, jusqu’ici, très peu de personnes lui ont posé des questions concrètes. Soit parce que le sujet n’était jamais abordé, soit parce que Jana esquivait le sujet, comme elle sait si bien le faire. Avec @Safia à ses côtés, cette fois-ci, c’est différent. Et même sans en dire trop, elle a l’impression que la brunette la comprend tout à fait. « Oui, c’est ça. » qu’elle acquiesce doucement, lorsque Safia lui demande les raisons de ses allers-retours. En effet, si elle retourne si souvent à Vancouver, c’est pour sa famille. Il y a quelques mois encore, il y avait son grand-père. C’était logique de revenir, pour le voir. Il était celui dont elle était le plus proche. A présent, maintenant qu’il n’est plus là, elle ne sait plus vraiment pourquoi elle prend encore autant l’avion. Finalement, ce n’est pas comme-ci elle était proche de sa famille. Que ce soit ses parents ou même ses frères. Jana, c’est un peu le vilain petit canard chez elle, sous certains angles. Certains de ses choix ne plaisent pas forcément à ses parents. Son caractère non plus. Safia évoque son métier, à la demande de la brune. Elle en conclut rapidement que ce qu’elle fait n’est pas pour tout le monde et Jana ne peut qu’être d’accord. « Tu as toujours voulu faire ce que tu fais ? » qu’elle lui demande ensuite, sa curiosité étant toujours éveillée. Evidemment, la discussion tourne ensuite sur le métier de Jana. « Oh, tu sais, à part les nombreux moments où je suis devant l’objectif, il n’y a pas vraiment de routine. Enfin, il y a la partie make-up et cheveux avant, choisir les vêtements, les accessoires... Mais bon, j’ai pas forcément mon mot à dire sur tout ça. J’exécute un peu les envies et les idées de ceux avec qui j’ai un contrat. » Dans la limite de ce qu’elle accepte, évidemment. Elle a déjà refusé quelques contrats, à la dernière minute mais c’est souvent à cause d’une mauvaise entente et non pas parce que les idées étaient mauvaises. Il est vrai qu’on pourrait penser que Jana a dû faire quelques sacrifices pour en arriver jusque-là. A vrai dire, pas vraiment. « Pas vraiment. Ça m’a toujours intéressé, plus ou moins. J’ai juste fait en sorte d’y arriver, quitte à bouger sur Los Angeles dès la fin du lycée. » Elle hausse les épaules, assez pensive. Autant dire que cette décision, à l’époque, n’a pas plu à ses parents. « Oui, c’est ça, j’ai une agent avec qui je travaille en particulier. Elle s’occupe de mon image de manière générale, gère les contrats et toute la paperasse qu’il peut y avoir. » Ah, Jana, elle l’avoue, elle ne connait que la partie des projecteurs dans ce milieu. Elle se contente bien souvent de signer quelques papiers après les avoir lus et c’est à peu près tout concernant la paperasse. « Et oui, je suis sur instagram. Ça, pour le coup, je m’en occupe seule. » Elle rigole un peu, en disant cela. Ah, elle s’est faite taper sur les doigts de nombreuses fois par son agent à cause de certaines photos publiées. Mais bon, ça la fait rire, Jana. « Dis-moi, à part ton métier qui doit te prendre énormément de temps, qu’est-ce qui te passionne dans la vie ? » qu’elle lui demande, bien curieuse. Après tout, elle a assez parlé la brunette. A Safia, maintenant de passer sous l’interrogatoire.

Il y avait plus confortable que leur assise d'appoint mais la compagnie palliait l'inconfort. Et le décor n'était pas des plus désagréables. La fausse solitude que la foret leur renvoyait les laissait facilement dans leur cocon d'intimité. « Des relations compliquées? » Il n'y avait pas d'âge pour avoir des relations chaotiques avec sa famille. Peu importe la situation, le rang social, le nombre de personnes impliquées, c'était quelque chose qui ne discriminait pas. « Toujours. » Elle avait vaguement divagué de son idée quelques mois mais pas assez pour compter cela comme un réel conflit d’intérêt. Son but avait toujours été les forces de l'ordre. Le fbi s'était rapidement imposé et l'unité comportementale un nouveau but une fois le dernier atteint. « Je voulais aider. » Sentiment qui ne s'était jamais effacé. Apporter sa pierre à l’édifice, rendre le monde un peu plus sur pour tout le monde. L'armée ne l'avait jamais attirée, faire la guerre pour atteindre la paix n'était pas quelque chose qui lui parlait. Mais les forces de l'ordre étaient parfaites. Les journées de @Jana apparaissaient comme bien remplies. Étranges, mais bien remplies. « Ce n'est pas compliqué, d'être en permanence jugé sur ton physique? » Trop maigre ou trop grosse, trop ceci ou cela. Surtout en cette ère de réseaux sociaux, cela pouvait vite devenir dangereux. L'absence de sacrifices devait rendre le tout plus agréable. « Est-ce que tu as pensé à ce que tu voudrais faire après? » Le mannequinat avait une date d'expiration plus rapide que la moyenne, la société prônant le jeune, le parfait. Instagram était plus un fléau qu'une bonne chose selon Safia mais un outil de marketing très précis pour les sociétés. La concurrence était de plus en plus rude dans les moyens de communication. « Tu fais parti de ces gens qui prennent leur repas en photo avant de le manger? » Ils ne voyaient plus que ça aux restaurants, elle se demandait souvent si la jeunesse d'aujourd'hui mangeaient leurs plats chauds ou si tiède était aussi devenu à la mode. « Pas grand chose. » Elle n'avait pas la vie passionnante la brune, facilement prise d'assaut par son travail. « Je vais parfois danser. Au delà, je crains que ce soit très plan plan. » Se lever, aller travailler, manger, dormir. Elle glissait parfois un épisode ou deux de télé réalité, lisait un livre avant d'aller se coucher. « Mis à part mon équipe, vous êtes ceux à qui j'ai le plus parlé ces dernières années. Tu arrives à maintenir une vie sociale toi? »

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