C'est présomptueux de penser que tu as déjà fait du cheval mais je vais prendre le risque. Elle glisse à @Marilou en la voyant approcher le box devant lequel elle s'était arrêtée. Son dévolu s'était posé sur un Kustanair robe chocolat qui s'était laissé tenté par la pomme offerte en guise d'introduction. Personne n'avait manqué le fait que la blonde était tombée du côté doré de la cuillère et l'effet qu'elle en laissait était quelqu'un qui avait la liberté de posséder ce qui lui faisait envie. Les réseaux pouvaient être traitres à ce niveau là, une vie bien facile à s'inventer mais elle avait très vite apprit que l'argent avait une aura, une empreinte qu'il laissait derrière lui, une élégance intemporelle, un porté particulier. Tu parles italien? Son attention déjà retombée sur le cheval mais elle s'efforce de continuer la conversation, ou de la commencer tout du moins. S'il y avait une personne avec qui s'entendre c'était définitivement celle qui partageait son lit. On pourrait faire un tour si tu veux? Elle avait prévu la ballade mais ce n'était peut-être pas le cas de la française et rester ici ne serait pas non plus bien difficile à survivre. Et Ginko avait l'air très favorable en tous les cas.

« T’as tapé dans le mille » Marilou, tout sourire, s’avance vers un Maremmano. Avec une certaine délicatesse qui lui est moins habituelle, elle caresse le chanfrein du cheval. Son regard se pose de nouveau sur la brune avec qui elle partage sa couche. « Je faisais de l’équitation quand j’étais plus jeune. » L'art équestre, telle une danse harmonieuse entre la force et la grâce, semble être taillé sur mesure pour Marilou, cette enfant des privilèges, habituée aux activités offertes aux plus favorisés. Marilou caresse le doux pelage du cheval, le regard perdu dans l'immensité de ses yeux équins. @Bahini curieuse, brise le silence en lui demandant si elle parle italien. Marilou, un sourire taquin aux lèvres, lui répond « Non parlo italiano fluentemente, ma ho alcune conoscenze. E tu ? »* avec une pointe de mystère dans sa voix, révélant ainsi ses modestes notions de la langue. Son regard pétillant trahit l'anticipation de savoir si sa camarade pourra lui répondre dans cette mélodieuse langue ou si elles devront continuer leur échange dans la langue qui les unit déjà. Elle l’invite alors à faire un tour à cheval. La blonde continue a abordé un sourire lumineux, mais au-delà de cette façade enjouée, des ombres se profilent dans son regard. « J’ai fait une chute à cheval et j'ai pas osé remonter en selle depuis. » Elle détourne son regard. « Mais si tu veux, je peux t’aider à grimper si tu n'as pas l’habitude. » rajoute-t-elle afin de ne pas plomber l’ambiance après cette révélation.

*je ne parle pas italien couramment, mais j'ai quelques notions. Et toi ?

Le cliché a bon dos une nouvelle fois et @Marilou est effectivement une habituée des écuries. - Juste pour le plaisir? Il y avait plusieurs sortes de hobbies finalement en rapport avec l'équitation, certains beaucoup plus chronophage que d'autres. Visiblement elle avait tout de même eu le temps de caser des cours d'italien au vu de sa réponse relativement fluide. — Non. Qui sonne plus comme une question qu'autre chose mais elle imagine que c'était le renvoi de sa question. — J'ai juste appris l'anglais et quelques notions d'espagnol qui me perdent plus qu'autre chose ici. Et deux mois de Duolingo mais jusqu'ici l'utilité n'est pas flagrante. Plus une perte de temps qu'autre chose mais c'était devenu une habitude, une routine qu'elle avait développé et qu'elle tenait rigoureusement. — Hm, une étude américaine a suggéré que l'équitation était un des sports les plus dangereux. Elle ne l'avait pas lu en personne mais ça semblait tout de même improbable. — C'était une blessure dangereuse? Fracture ou plutôt traumatisme crânien ou cervical? Elle réalise assez rapidement qu'elle a glissé vers un sujet que la blonde n'avait peut-être pas envie d'aborder mais c'est un peu tard pour ça. — Tu veux réessayer? Je serais là en cas de besoin. Plus par acquis de conscience qu'autre chose mais elle propose tout de même, les peurs ont une habitude assez certaines de troubler des vies très facilement. — Je sais faire. Elle répond rapidement, le ton court qu'elle essaie de mitiger avec un vague sourire. Un regard un peu insistant la rassure que ça ne partait pas forcément d'une mauvaise intention. — J'aurais tout le temps d'y aller plus tard si tu préfères rester à terre. La pulsion de prouver à la blonde qu'elle est non seulement capable mais aussi des plus adepte à cheval est grande mais elle se refrène rapidement. Ce serait petit, et ridicule et elle aurait surement d'autres occasions de le prouver. Mh, voila. — D'autres hobbies mis à part l'équitation? Elle reste sur sa ligne directive d'en apprendre plus sur sa camarade de lit.

La réponse rapide de la brune confirme à Marilou qu'elle ne maîtrise pas un mot d'italien. Marilou cesse brièvement de caresser l'équidé, ses doigts suspendus dans l'air, tandis qu'elle observe Bahini avec un soupçon de perplexité. « Quelques notions d'espagnol ? N'es-tu pas originaire d'Ibiza ? » C'est l'une des rares informations qu'a retenues Marilou du profil de Bahini, ayant passé d'excellentes soirées sur cette île en compagnie de ses amis proches. Elle se décide ensuite à partager son expérience de chute de cheval et sa peur de remonter en selle depuis lors. La brune confirme que l'équitation est l'un des sports les plus dangereux. « Vraiment ? » demande Marilou par pure politesse, bien qu'elle ne ressente aucun véritable intérêt pour ces paroles, se demandant même pourquoi une telle information a été mentionnée. Bahini l'interroge sur les conséquences de sa chute et les blessures qu'elle a subies. « Un bras cassé. » Aucune émotion particulière n'émane de Marilou lorsqu'elle évoque cette période, sa peur résidant uniquement dans le fait de monter à nouveau sur un cheval. Elle secoue la tête avec vigueur en réponse à la proposition de Bahini de l'aider à essayer de remonter en selle. « Non merci. Je ne me sens pas prête. » Elle remercie Bahini d'un léger sourire, sans ajouter qu'elle ne fait pas encore suffisamment confiance à la jeune femme pour cela. De plus, Marilou peine à cerner la personnalité qui se tient devant elle, comme en témoigne cette réaction un peu sèche qui la déstabilise légèrement. Malgré tout, elle continue de sourire. « J'imagine que tu dois être très douée. » Cette remarque témoigne de son soulagement de constater que Bahini préfère rester avec elle aux écuries pour poursuivre leur conversation plutôt que de laisser cette interaction se dissiper. Finalement, la conversation se tourne vers les passions actuelles de Marilou, la fille privilégiée. Elle ne tarde pas à les énumérer. « Le shopping, les réseaux sociaux, la musique et le surf. » Ces quatre domaines captivent toute son attention. Son regard plonge dans celui de sa camarade de chambre. « Et toi, as-tu des passions ? » Marilou continue de sourire, perdant progressivement son intérêt pour les animaux qui les entourent pour se concentrer exclusivement sur Bahini.

C'est plusieurs clignements de paupières plus tard qu'elle se souvient que ça nécessite une réponse. — Non, du tout. C'est vraiment assez rare que l'on pense qu'elle vient d'Espagne. Pour le coup, son problème de communication avait du aider mais pas un seul espagnol n'avait pensé qu'elle était native. Ce n'est pas non plus très loin mais ça reste très différent. Elle imagine que c'est tout à l'honneur de @Marilou de ne pas se fier à son physique. — L'anglais est monnaie courante à Ibiza. Elle faisait bel et bien touriste mais au moins elle se débrouillait très bien comme ça. Un sourire, qu'elle cache en tournant la tête pour une dernière caresse à Ginko au vu de la voix des plus dénuée d'intérêt pour sa question. — Vraiment. Elle manque de développer juste pour le plaisir de la perdre au milieu mais ce ne serait que peu plaisant. Beaucoup de travail pour peu de plaisir à la fin. Un peu interloquée par la réponse et du seul bras en guise de blessure elle se tourne de nouveau vers la blonde. — Juste le bras? Ca semblait un peu extrême pour ne plus vouloir remonter du tout. Surtout au vu de son appréciation pour les chevaux. Elle n'en ajoute pas plus sur la possibilité d'essayer, essaie de ne pas trop s'énerver à l'idée qu'elle ait besoin d'aide pour ce genre de tâche et ça ne fonctionne pas très bien. Encore moins au vu de la réponse basique de la blonde pour désarmer la situation. Elle ne risque pas d'ajouter que non, elle n'est surement pas du tout très douée vu le temps passé depuis sa dernière montée. Elle est à peu près certaine que les secondes qu'elle passe à la fixer indique assez bien ses émotions malgré les traits neutres qui essaient de sauver l'ensemble. Le. Shopping? Et les réseaux? En premier? Ca lui donnait juste un tout petit envie de pleurer. Et vraiment plus qu'un peu. Elle relativise un peu lorsque la question est retournée et qu'en réalité elle n'a pas grand chose à dire de son côté. Ce serait facile de juger aussi comme ça. — Tu surfes beaucoup? Ca n'a pas l'air d'être des plus facile non plus. Vu de loin en tous les cas. De son côté qu'est ce qu'elle est supposée répondre exactement? Les cœurs? Ca ne sonnait pas du tout serial killer... — Pas vraiment ces derniers temps non. Elle ne ferait pas mieux que ça pour le coup. — On s'assoit dehors? Si elles ne montaient pas il n'y avait pas vraiment de raison de rester au milieu d'odeurs questionnables. — C'est probablement le moment pour trouver de nouveaux hobbies à vrai dire. Avec tout ce monde ils doit bien y avoir pas mal de capacités différentes. Il parait que le yoga est pas mal.

Marilou, qui se fie aux profils des autres candidats, se trompe sur le compte de @Bahini. Elle n'est pas espagnole, du moins pas d'origine. Elle affirme même que l'anglais est couramment parlé à Ibiza et Marilou sait pertinemment qu'elle ne ment pas, après avoir fait de nombreux séjours festifs là-bas. « Alors, tu es d’où ? » demande-t-elle, piquée par la curiosité de l'inconnu. Se fier au physique méditerranéen de la jeune femme ne l'aide pas à se fixer sur un pays en particulier. La consonnance de ce prénom inhabituel qu'elle n'a jamais entendu ailleurs non plus. Loin d’être réceptive au propos de la brune concernant une étude américaine, Bahini choisit de ne pas s'y attarder. Marilou la remercie poliment avec un sourire. Elles en viennent à discuter de la blessure de la blonde et cela ne semble pas impressionner la brune, qui paraît même déçue. Marilou, loin de se vexer pour si peu, garde son sourire radieux, et éclate même de rire. « Désolée de te décevoir. La prochaine fois, j'agrémenterai l'histoire et ajouterai une commotion pour rendre ça plus impressionnant. » Il en faut peu à la blonde pour passer à autre chose. Elle a adoré l'équitation, mais sa chute lui a donné envie de découvrir d'autres choses. Quand on ne connait pas les limites, le monde semble à porter de main et les activités se multiplies. Marilou répond rapidement à la question de la brune sur ses hobbies, sans chercher à impressionner avec des activités extravagantes. Marilou est ce qu'elle est, et son intérêt pour des choses futiles la définit. « À cause de mes études, je suis un peu moins libre. J'essaie de quitter Paris et de surfer un peu partout pendant les vacances. » Lorsque Marilou lui retourne la question, elle ne peut cacher sa surprise face à la réponse de la brune. Elle n'imagine pas une vie sans passion. Elle n'a pas le temps de rebondir sur le sujet qu'elle lui propose de s'asseoir à l'extérieur. « Oui, bien sûr » consent Marilou facilement. Alors qu'elles empruntent le chemin de la sortie, sa camarade chambre suggère de trouver de nouveaux passe-temps. Elle mentionne le yoga et Lou ne peut s'empêcher de faire une grimace. « Je trouve ça ennuyeux. Je préfère avoir un enjeu pour me surpasser. » Elle fait mine de réfléchir avant de faire claquer ses doigts, son esprit traversé par une idée. « Et si on demande à Rémi de nous apprendre la sorcellerie ? » Elle ne sait pas vraiment à quoi cela correspond, mais elle trouve ça mystérieux et cela l'emballe d'apprendre.

La question ne l'étonne pas vraiment vu le manque d'information fourni par sa personne. — D'Egypte. J'ai grandi là bas. Vécu, aussi, toute sa vie par ailleurs mais elle filtre pour éviter un follow up. Parce que la question logique serait pourquoi est-ce que tu l'as quitté et la réponse serait le silence et son absence après son départ. Un peu violent pour une première approche. L'histoire de la chute est assez basique en elle même bien que beaucoup plus anecdotique qu'attendu. Le rire de @Marilou étire tout de même ses lèvres en un léger sourire. — Oh non, un traumatisme crânien ce n'est pas du tout intéressant. Une craniotomie pour cause d'hématome sous dural ça, ce serait une autre histoire. Et une qu'elle aurait écouté avec blessure, beaucoup plus qu'une simple fracture qui est déjà oublié vu son intérêt. — Oh, tu fais des études de quoi? Ca entre en totale contradiction avec la liste terrifiante de ses hobbies pour être honnête et elle s'attend à quelque chose comme communication, ou mode. Dessin. De quoi décorer les murs mais pas un cerveau. Mais peut-être qu'elle n'a pas totalement perdu son attention sur la blonde bien que bien moins enthousiaste qu'au départ. Le shopping. Et elle n'a pas tort Marilou lorsqu'elle précise que ce serait ennuyeux le yoga, le jugement encore une fois trop rapide peut-être. — Tu n'as pas tort. Par contre elle frissonne à l'idée de rejoindre Remi dans son histoire de sorcière, très peu pour elle. Elle s'assoir sur un banc pas loin des écuries, le visage tourné vers le soleil. — Je ne sais pas trop ce qu'il reste. Il faudrait apprendre à mieux connaitre tout le monde et emprunter une connaissance. Ce serait peut-être l'occasion d'apprendre à cuisiner malgré son envie inexistante. Ou de dessiner. Non, non absolument pas. — Peut-être un sport de compétition. Le football ou un art martial. Elle est partiale à l'art martial mais doute que quelqu'un s'y connaisse assez pour leur apprendre.