@Virgil

Planté au milieu de la verdure, océan d'un rien auquel il ne semblait échapper, Franz recherchait déjà l'excitation, celle que l'on trouvait lorsque le danger pointait le bout de son nez. Voyez, il n'avait jamais été de ceux qui vivaient en attendant que les choses lui tombent entre les paumes, préférant se salir les doigts plutôt que d'accorder au mot "patience" le moindre regard. Là où il avait vite compris que le block ne serait qu'un interminable fil temporel s'étirant à l'horizon, il avait aussi su lire dans les regards de ses camarades pour deviner ceux avec qui il pourrait la ressentir, cette fameuse étincelle. C'était peut-être pour ça qu'au milieu de ce néant qu'était devenu sa journée, il avait trouvé la compagnie de Virgil. Entre petits exercices de "qui a la plus grosse" dans des domaines totalement aléatoires, aux conversations les plus futiles, avoir une épaule sur laquelle se repose lui semblait être une bonne chose. Pourtant, Franz, il ne comptait pas vraiment se faire d'amis, il voyait plutôt en chacun un moyen comme un autre de passer le temps avant le prochain instant. « Mets ton casque, tête de gland. » ô douce poésie qui raisonnait entre les deux garçons alors qu'ils se préparaient sur leurs petites vespa. « Tu crois que ça roule à combien cette merde ? » probablement pas aussi vite que la moto qu'il avait laissé derrière lui, mais ça ferait bien l'affaire, non ?

le manque d’émotions fortes (d’émotions tout court pour la plupart) se fait ressentir chez la majeure partie des candidats, exit un v en quête d’à peu près tout l’inverse. la liste est longue et à l’opposée de celle d’un @franz en besoin de sensations, comme en témoigne sa position actuelle, à cheval sur sa bécane vert sirop de série b italienne, bronzage impec, lover comme jamais tout bien sanglé dans son casque blanc. et parce que virgil a probablement la gueule de l’emploi question « moto sans casque en claquettes à khartoum – sable dans les yeux – oublie les feux rouges », c’est lui qu’on a choisi pour le tour de vespa. de son côté, il aurait bien proposé à franz une session flottons dans la piscine sur des transats gonflés d’air chaud et t’en profiteras pour me raconter ton quotidien berlinois entre les fourneaux et mc fit mais bärchen lui a dégainé son meilleur minois de teckel aphrodisiaque et hier sind wir, nous y voilà, v et son short bleu prêt à enfourcher le jouet rose, sa main actionnant la poignée pour faire vrombir ses entrailles métalliques aux oreilles de franz. dérapages éclatés au sol en approche, sans parler des options freestyle inexistantes. — que dalle à mon avis, c’est pas créé pour se déplacer mais pour se poser contre lui en croisant les jambes, comme ça. il se cale aux côtés du scooter et envoie à franz son meilleur clin d’œil. — ciao tesoro, une vraie pub pour spaghettis. dommage, franz n’est pas là pour admirer son sex appeal à l’épreuve du feu et du rose bonbon mais bien pour remporter le concours de bites qu’il a lui-même initié à base de : qui ira le plus vite sur nos poneys à essence. il lance le bolide et attend que franz le rattrape pour se retourner et admirer sa tête engoncée entre les deux pans de mousse de son casque, la vision lui arrachant un rire. — j’tente un stunt ?

@Virgil

Virgile, macaque sans réelle vision du danger, préférant affronter la vie les yeux bandés et se manger quelques branches dans la tronche plutôt que de s'avouer la moindre peur. Inconscience sur pattes, qui avait le don de rassurer Franz, lui qui avait parfois l'impression que beaucoup jouaient safe entre ces quatre murs. Le blond était inébranlablement lui-même, que ça plaise ou non. Alors forcément, dans le genre bro pétard en bouche, il se sentait vu l'allemand, compris même. Un V prenant la pose près de sa bécane déconnante, et les doigts du cuistot se plaçaient devant ses yeux, mimant le clic d'un appareil imaginaire, capturant cette vue que beaucoup de gonzesses aurait aimé avoir. La différence entre eux, c'était que Franz était un peu plus conscient du danger, et se disait qu'amocher son visage deux jours après son aventure pourrait lui nuire plus qu'autre chose. Puis flemme un peu aussi. « Grave belle gosse. » et voilà que sans plus tarder, les moteurs rugissaient, laissant entendre leurs miaulement de chatons enragés alors que V prenait déjà de l'avance sur leur parcours. Poignée d'acceleration et Franz regagnait son niveau. « Vas-y impressionne moi. » genre y'avait quoi qu'on pouvait réellement faire avec ce genre d'engin, et à cette vitesse ? « Moi j'peux tenter un truc attends... » mains bien ancrées à leurs places, voilà que le garçon se levait un instant, mettant bientôt ses pieds sur le siege, position accroupie tout en gardant un équilibre plutôt... carrément bancal. Hop hop, il reprenait sa place, manquant de déraper au passage. « Un vrai pro maggle. » flash info du lendemain : off-season brutalement arrêtée suite à la mort d'un résident sous la surveillance de la production.

le soleil sicilien a quelque chose de calcinant que le moteur chauffé du scooter rend toujours plus chaud contre la peau nue des jambes en short, des bras dans leur t-shirt, de quoi vous offrir un bronzage camionneur digne des plus grands routiers de ce monde. ça va qu’il est pas en claquettes de touriste sans quoi l’exercice de haute voltige risquait d’être compromis. danger relatif que cette course de vitesse modérée sur vespa pour un v qui a fait la même chose en thaïlande sur un vieil aprilia au milieu de mecs en poids lourds n’ayant qu’une idée brouillonne et conceptuelle du permis de conduire. il se retourne depuis la selle matelassée pour observer la perf de @franz, deux pieds brièvement déposés sur le coussin et retour à la normale. — real og, move validé par la street, ici c’est stockton. ok v, your time to shine. main gauche sur frein arrière, accélération à dix km/h, le merdier vire à droite et de sa jambe gauche, il le maintient à peu près. à mesure qu’il roule, il décale son cul à l’arrière de la selle et quand la bête est suffisamment chaude, il accélère en balle et presse le guidon. bam, il est sur la roue arrière. faut faire durer le plaisir pour le public : il jongle comme un connard avec le frein arrière et la poignée d’accélérateur pour permettre à franz de profiter du spectacle. le scoot retrouve la terre ferme des deux roues, virgil accélère et après le wheeling, go tenter le stoppie. il freine sec pour soulever la roue arrière, cette fois, mais le vespa est aussi performant qu’un sexagénaire au pieu et la roue se soulève mollement, style flemme xxl d'obéir. ce fail invite v à faire demi tour pour venir percuter le vespa de franz façon auto tamponneuses, et ce dernier, en manque soudain d’équilibre, pose le pied au sol pour se maintenir sous le sourire crâneur du géant blond. — scared, potter ?

@Virgil

Il n'y avait qu'à les voir, ces deux gosses prêts à défier vents et marées, épées en bois dans leurs paumes. Ils auraient pu tuer des hydres et conquérir des montagnes imaginaires, et pourtant ils étaient là, chevauchant leur monture comme si la destination était toute tracée. Le peu de challenge n'avait pas l'air de les déranger, eux qui étaient capable de créer leurs propres péripéties, héros d'une BD dont personne ne verrait jamais la couverture. Franz se tentait à une acrobatie plus ou moins maitrisée, sa vespa se décalant pourtant un peu sur la droite et manquant au passage de sortir de la route. Mais il était vivant. « 'Tain un peu plus et t'aurais du faire le speech à mon enterrement. » ouais, mais la partie n'était pas terminée et voilà que V prenait son envol, roue arrière étant seule maitresse de son destin. Sifflements d'un Franz dans le vent avant de le rattraper, le blond le percutant au passage. « Ferme la Slytherin. » qu'il sifflait le torse bombé tout en descendant de sa bécane. « Vas y tu veux en découdre ? » et bam son épaule venait se caler sur les hanches du blond, bras entourant sa taille alors qu'il le soulevait légèrement pour le faire descendre de son engin. Deux gosses qui voulaient juste se prouver qu'il fallait un mâle alpha, ou du moins s'en amuser. « Vas-y j't'attends, t'as quoi dans le ventre. » signe de la main, pieds ressorts quelques feintes ici et là.

quiconque d’un tant soit peu informé et averti aurait observé virgil et franz évoluer ensemble au sein de la villa en aurait aussitôt déduit qu’il était soit urgent de les séparer, soit essentiel de leur proposer un contrat payé rubis sur l’ongle au sein de l’armée. deux monstres sacrés navigant dans le mètre quatre-vingt / quatre-vingt-dix à la musculature inquiétante, transformant les vespa sous le poids de leur puissance en jouets pour enfants de six ans. l’idée de tenir le mic devant le cercueil de @franz le passionne pas, qu’on se le dise, ils ont déjà convenu avec naïm des vêtements qu’ils seraient chacun obligé de porter à l’enterrement de l’autre, ça suffit amplement de s’imaginer en robe jaune moulante et talons fushia pour ne pas avoir besoin d’en rajouter une couche côté malaise. — faut que tu cales ça asap en prévision avec quelqu’un qui sait s’exprimer, demande à sima ou à bahi, quelqu’un de responsable, exit virgil, boaz ou remi. — incroyable répartie, ça se sent que tu l’as travaillée, déploiement immédiat du draco malfoy qui sommeille entre ses mèches blond platine, dommage, l’air narquois ne lui va pas au teint. estomaqué quand les kilos de franz le chopent soudain par la taille pour l’entrainer au sol, il s’agrippe à son cou sans se soucier le moins du monde du vespa qui peut bien s’effondrer à terre, tant que c’est pas lui tout va bien. — mais arrête ?? il se marre à moitié et se retourne sur lui-même façon chat atterré quand franz s’éloigne pour mieux le provoquer façon combat du siècle, ali vs frazier. évidemment tout le monde veut être ali, mais sur ce coup comme sur tous les autres, virgil opte pour le choix de la ruse. — tu veux me tester au grappling, c’est ça que tu veux ? j’ai fait le daghestan mon pote, t’es pas prêt pour ce qui arrive, khabib, c’est pour toi mon vieux. v n’a rien, mais alors vraiment rien d’un boxeur, mais il a ses chances au ground and pound. en fauve, il tourne autour d’un franz sautillant, son regard vert le cernant tout en occupant l’espace, prêt à bondir. combien de chances que le cuisto se protège le visage avant tout ? sauf qu’il le chope par les jambes et y met tout son poids, histoire d’espérer le faire basculer en arrière et avoir le dessus. meanwhile les vespa patientent en vrombissant dans le vide.

@Virgil

Forcément, les choses dérapaient rapidement, et après l'accélération majestueuse de V, voilà que les deux garçon s'étaient arrêtés en plein milieu du sentier. Heureusement qu'il n'y avait aucun trafic dans le coin, sinon ça aurait pu être carrément embêtant. Mais ils ne se posaient pas plus de question que ça, préférant se rentrer dedans, lutte de deux corps qui cherchaient à trouver qui des deux était le plus fort. Il était agile le blond, sautillant comme un lièvre de gauche à droite avant de finalement se jeter sur les jambes de Franz alors que tout son poids le faisait tomber. Bras égratigné, égo atteint, le brun se débattait mais y'avait rien à faire, la prise de Virgil était beaucoup trop puissante. « 'Tain mec, c'est comme ça que t'as pris Boaz ? » qu'il râlait en faisant l'étoile de mer au sol, pris au dépourvu. Ouais parce que bon, les aventures de V, il y avait le droit en exclusif, bien que l'histoire était encore fraiche et qu'il n'avait pas eu tous les détails. Disons qu'il en avait eu assez pour être fier de son pote... et assez ne plus venir au confess sans un plaid à mettre sur le canapé. « Tu crois avoir gagné mais... » oeil malin « J'ai une technique secrète. » et là, par surprise, Franz dégainait sa langue qui venait chatouille l'intérieur de l'oreille de V. Atroce. Mais c'était le but, le déconcentrer assez pour qu'il relâche son emprise. Et voilà que c'était fait, et que l'allemand retrouvait l'usage de ses jambes, sautillant un peu plus loin. « T'auras jamais été léché autant dans une sem' ! » et il se marrait comme un con.

son amour de la bagarre soudain galvanisé, v se revoit à stockton et c’est le feu dans ses muscles, @franz et les siens en partenaires idéaux pour mettre en pratique son meilleur grappling – go tenter une guillotine vite fait bien fait et faire couiner d’angoisse cette petite chose fragile entre ses poings qui se prend pour un gros dur. la balade estivale en vespa se transforme lentement mais sûrement en training camp jusqu’à ce que… non. nooon, putain. le kind se couche et déclare un semi-forfait par extraction de ses entrailles d’une punchline é-cla-tée qui lui vaut un très classique et mérité coup de tête, pointe du crâne contre l’arête du nez, ça va qu’il le fait au ralenti parce que franz, ça reste le sang de la veine mais le cœur y est. — tu veux savoir comment je l’ai pris ? quelqu’un pour poser les vraies questions svp. il clôt la rhétorique d’une main aplatie sur la face pour se redresser mais faut croire que kaiser franz a décidé de transcender les règles du mma. c’est pas tyson qui mord l’oreille d’holyfield, c’est le contact chaud et visqueux d’une langue qui vient lui titiller le conduit auditif et il bondit sur le côté dans un grand sursaut, libérant franz de son emprise khabibesque. — quel genre de psychopathe faut être pour sa voix est couverte par les rires du cuisto et v renonce à l’argumentaire, un index dans l’ourlet du t-shirt pour nettoyer son oreille agressée. — si j’t’attrape t’auras jamais été autant lynché de toute ta putain de vie, il démarre au quart de tour et lui fonce dessus en bondissant par-dessus sa propre vespa. from vespa to training camp to crossfit real quick.